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torride

La première semaine d'Août trône au sommet de l'été, pic du déroulement annuel, comme le plus haut siège de la grande roue lorsqu'elle stoppe sa rotation. Les semaines qui précèdent sont l'ascension à partir du printemps doux et celles qui suivent une descente vers la fraîcheur de l'automne. Mais la première semaine d'août est immobile, chaude. Elle est aussi curieusement insonore, avec des aubes vierges et blanches et des midis hurlants, et des couchers de soleil barbouillés de trop de couleur. Souvent la nuit il y a des éclairs, mais qui frémissent sans bruit. Pas de tonnerre, pas de pluie qui soulage. Ce sont des moments étranges et haletants, sans souffle, ces jours de canicule, au point que les gens sont amenés à faire des choses qu'ils regretteront après-coup.

Auteur: Babbitt Natalie Zane

Info: Tuck Everlasting

[ été ] [ littérature ]

 

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travail

De retour au travail, aujourd'hui. Dès l'instant où tante Janet et moi sommes entrées dans l'atelier de filature, ma tête s'est remise à faire mal à cause du bruit. Au premier fil que j'ai eu à rattacher, je ne voulais pas aller sous la machine. Elle me semblait vivante. Je en voulais plus rattacher les fils ni lever les bobines. Je voulais dévaler l'escalier, sortir par la grande porte, traverser le pont, courir dan la rue Mill en longeant le chemin de fer, puis franchir la clôture du jardin de la rue Edward où je serais restée cachée toute la journée dans les buissons, à jouer à faire semblant,
Mais je suis ouvrière de filature, alors de me suis forcée à aller sous la machine. La deuxième fois c'était moins dur.

Auteur: Ellis Sarah

Info: 27 Juin 1887, À la sueur de mon front

[ asservissement ]

 

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couple

Il pleut — c’est merveilleux. Je t’aime.

Nous resterons à la maison :

Rien ne nous plaît plus que nous-mêmes

Par ce temps d’arrière-saison.



Il pleut. Les taxis vont et viennent.

On voit rouler les autobus

Et les remorqueurs sur la Seine

Font un bruit... qu’on ne s’entend plus !



C’est merveilleux : il pleut. J’écoute

La pluie dont le crépitement

Heurte la vitre goutte à goutte...

Et tu me souris tendrement.



Je t’aime. Oh ! ce bruit d’eau qui pleure,

Qui sanglote comme un adieu.

Tu vas me quitter tout à l’heure :

On dirait qu’il pleut dans tes yeux.


Auteur: Carco Francis

Info: Il pleut. A Eliane

[ refuge ] [ déclaration d'amour ]

 

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Ajouté à la BD par Le sous-projectionniste

spiritualité

Émile dit : Voici le Temple du Silence, le Lieu du Pouvoir. Silence étant synonyme de pouvoir quand nous atteignons le lieu du silence dans notre pensée, nous sommes à l’endroit du pouvoir, où tout n’est qu’unité, un seul pouvoir, Dieu : "Soyez silencieux et sachez que je suis Dieu". Pouvoir dispersé égale bruit. Pouvoir concentré égale silence. Quand nous concentrons, quand nous ramenons nos forces à un centre d’énergie unique, nous prenons contact avec Dieu dans le silence. Nous sommes unis à lui, donc unis à tout pouvoir. Tel est l’héritage de l’homme. "Mon Père et moi nous ne faisons qu’un".
La seule manière d’être uni au pouvoir de Dieu, c’est d’entrer consciemment en contact avec Dieu. Cela ne peut se faire de l’extérieur, car Dieu émane de l’intérieur. "Le Seigneur est dans son saint temple. Que toute la terre fasse silence devant lui".

Auteur: Spalding Baird Thomas

Info: La Vie des maîtres

[ unicité ] [ foi ]

 

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révolte

Trois cardinaux, un rabbin, un amiral franc-maçon, un trio d'insignifiants politicards soumis au bon plaisir d'un trust anglo-saxon, ont fait savoir à la population par radio, puis par placards, qu'on risquait la mort par inanition. On crut d'abord à un faux bruit. Il s'agissait, disait-on, d'intoxication. Mais l'opinion suivit. Chacun s'arma d'un fort gourdin. "Nous voulons du pain", criait la population, conspuant patrons, nantis, pouvoirs publics. Ca complotait, ça conspirait partout. Un flic n'osait plus sortir la nuit. A Mâcon, on attaqua un local administratif. A Rocamadour, on pilla un stock : on y trouva du thon, du lait, du chocolat par kilos, du maïs par quintaux, mais tout avait l'air pourri. A Nancy, on guillotina sur un rond-point vingt-six magistrats d'un coup, puis on brûla un journal du soir qu'on accusait d'avoir pris parti pour l'administration. Partout, on prit d'assaut docks, hangars ou magasins.

Auteur: Perec Georges

Info: La Disparition, Incipit, AVANT-PROPOS, Où l'on saura plus tard qu'ici s'inaugurait la Damnation

 
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paroles-de-robots

Les machines ténébreuses restèrent en position.

- Trop quoi ? demanda Solcom.

- Trop de lumière. De bruit. D’odeurs. Et rien de mesurable... des données confuses – des perceptions imprécises... et...

- Et quoi ?

- Je ne sais comment dire. Mais c’est irréalisable. J’ai échoué. Tout est vanité.

- Il avoue, dit Divcom.

- Quels étaient les mots prononcés par l’Homme ? dit Solcom.

- J’ai peur, répondit Mordel.

- Seul l’Homme peut connaître la peur, dit Solcom.

- Vas-tu prétendre que Gel a réussi mais ne veut pas l’admettre parce qu'il a peur de la condition de l’Homme ?

- Je ne sais pas encore, Suppléant. Est-ce qu’une machine peut se transformer au point de devenir un Homme ? demanda Solcom en s’adressant à Gel.

- Non, ce n’est pas faisable. Rien n’est faisable. Tout est vanité. Tout. La reconstruction.

Auteur: Zelazny Roger

Info: Dans "Le temps d'un souffle, je m'attarde", Editions Le passager clandestin, traduction française de Jean Bailhache revue par Dominique Bellec, Paris, 2022, page 85

[ dans la peau d'un humain ]

 

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Ajouté à la BD par Coli Masson

double

Soudain, d’entre les araignées noires et les blanches, un nuage de feu éclata et roula dans les profondeurs de l’abîme, obscurcissant toutes choses. Les régions inférieures devinrent noires comme un océan et soudain explosèrent en un terrible bruit. […]
Mon ami l’Ange remonta vers le moulin. Je restai seule et cette apparition se dissipa. Je me retrouvai assis au bord d’une plaisante rivière, au clair de lune, écoutant le chant d’un harpiste : "Celui qui jamais ne change d’opinion est pareil à l’eau stagnante : il engendre les serpents de l’Esprit."
Je me levai et cherchai le moulin. J’aperçus l’Ange qui, surpris, me demanda comment j’avais pu m’échapper.
Je répondis : "Tout ce que nous avons vu n’était dû qu’à ta métaphysique. Car, lorsque tu as fui, je n’ai plus vu qu’un joueur de harpe sur une rive, au clair de lune. A présent que nous avons vu mon destin dans l’éternité, me laisseras-tu te montrer le tien ?"

Auteur: Blake William

Info: Le Mariage du Ciel et de l'Enfer ; Le Livre de Thel ; L'Évangile Éternel

[ inconscient ]

 

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évolution

Sur le lien entre l’art et l’homme, il y a un très bon passage dans Le Livre du rire et de l’oubli de Milan Kundera. Il raconte comment son père lui a expliqué l’histoire de la musique : au début, il y avait une dominante et toutes les notes étaient au service de la dominante ; après, on a commencé à mettre plusieurs dominantes et cela devenait très compliqué, parce que chaque note était à la fois vassale de l’une et de l’autre. Et, un jour, un grand révolutionnaire est arrivé et a dit : " Toutes les notes sont égales " ; et il a inventé la musique dodécaphonique puis sérielle, avec un système pour que toutes les notes soient égales. Son père conclut par le malheur qu’après lui, on ne pouvait plus rien faire : puisque on peut se donner les règles qu’on veut, on se perd et on ne sait plus où commence la musique et où commence le bruit.

Auteur: Benasayag Miguel

Info: Fabriquer le vivant ?

[ ordre ] [ désordre ] [ tonalité ]

 

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vice

N'avons-nous pas oublié le sens du mot "vertu" ? Jadis elle représentait tout ce qu'un homme avait de bon, sans tenir compte de ce qu'il pouvait avoir aussi de mauvais, à l'instar de l'ivraie dans le bon grain. Or, nous avons aboli la vertu pour lui substituer les vertus. Notre idéal moderne, ce n'est plus le héros - il avait vraiment trop de défauts - mais le sous-fifre qui n'a rien à se reprocher ; ce n'est plus l'homme qui fait du bien, mais celui qu'on ne prend pas en train de faire du mal. Conformément à cette nouvelle théorie, l'être le plus vertueux dans l'état de nature doit être l'huître. Elle est toujours à la maison, toujours sobre. Elle ne fait pas de bruit. Elle n'a jamais maille à partir avec la police. Je ne crois pas qu'il lui arrive jamais d'enfreindre un seul des Dix Commandements. Elle ne s'amuse jamais et elle ne donne jamais, de son vivant, un seul instant de plaisir à aucune autre créature.

Auteur: Jerome K. Jerome

Info: Arrière-pensées d'un paresseux, 1898, Arléa 1998 <p.56>

 

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poème

Flic-flac,
Ravis des gamins s'éclaboussent
Dans les flaques
En mouillant leurs frimousses amusées
Sous l'ondée.
Les gouttes de pluie
Tambourinent à la fenêtre,
Chassant l'ennui,
Sans y paraître.
La mer clapotte,
Les bateaux dansent
Sur deux notes,
En cadence,
Au bord de l'anse.
Deux amoureux s'enlacent,
Et s'embrassent
Sous la pluie,
Ils ne sont qu'elle et lui,
Autour d'eux tout s'efface,
Ils ne voient plus le temps qui passe.
Au loin, sur le quai, les marins,
Tout de jaune vêtus,
De la pêche à peine revenus,
Se passent de mains en mains
Leur butin,
Puis iront se mettre à l'abri
Dans l'estaminet plein de bruit.
L'eau ruisselle le long des caniveaux,
Elle rattrapera plus loin la rivière,
Emportant par monts et par vaux,
Les débris de la terre,
Rinçant l'asphalte, en toute hâte.
Le ciel tout empanaché de gris
S'assortit à la mer.
Les mouettes poussant leurs cris
Suivent les vagues éphémères
Et accompagnent le ressac.
Flic-flac
Sous l'averse,
Qui toujours se déverse,
Le jour décline
Bientôt tout sera fondu
Confondu,
Entre la bruine
Et l'obscurité de la brune.

Auteur: Internet

Info: Contributrice Morgane

[ . ]

 

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