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machiavélisme

La bassesse a la vie dure. La bassesse est bien armée. Cela fait deux mille ans que le mal met au point son système de trahison, de ruse. De mimétisme. Tandis que le bien est naïf, il en est encore à l'âge de l'enfance. Toujours… Toujours en petite culotte courte. Désarmé, si ce n'est de bonté… Non, le bien doit savoir montrer les dents. Sans quoi, la bassesse finira par l'étouffer. Oui, montrer les dents ! […]

Nous ne sommes pas des intellectuels, non !… Nous ne sommes pas des intellectuels. Nous ne sommes pas les représentants de la Science. Nous ne sommes pas le sel de la terre. Nous ne sommes pas la sagesse des nations. Nous sommes des perroquets, des accessoires de théâtre au grand complet !

Auteur: Bondarev Iouri

Info: La Panique. Chapitre IV

[ pouvoirs sataniques ]

 

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Ajouté à la BD par Le sous-projectionniste

vieillesse

Le sol était jonché de canettes de bière, de tubes en carton roussis, de pétards de fusée, de bouts de papier et de plastique arrachés à des feux d’artifice, de capotes et de leur emballage, de plusieurs dizaines de douilles. Il en remplit le sac puis déversa le tout dans une poubelle enchaînée à un piquet au milieu des arbres, avant de le remplir une seconde fois. Lorsqu’il eut ramassé tous les détritus, il détacha les culottes et les jeta à leur tour. Il ne se rappelait pas avoir assisté dans sa jeunesse à une fête incluant tous ces éléments à la fois. Il se rassit contre le coffre ouvert pour regarder les voitures passer sur l’autoroute en pensant que s’il avait été plus jeune, ou peut-être en meilleure santé, tout ce paysage n’aurait pas eu l’air aussi désolant.

Auteur: Spragg Mark

Info: De flammes et d'argile

[ contemplation ]

 

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Ajouté à la BD par miguel

pensée-de-femme

Tant d'événements se sont déroulés en si peu d'heures. Ma vie se métamorphose plus vite que moi. De vieilles pelures s'entassent à mes pieds, leur peau morte me laisse indifférente, mais je n'ose regarder de quoi je suis faite maintenant. Donnez-moi un châle pour m'envelopper. Des tas de questions idiotes me viennent à l'esprit. Ainsi qu'à l'automne où j'ai eu mes règles, je me demande si je peux faire du vélo encore, me rouler en culotte dans la boue, parler aux poules et entourer le tronc des arbres quand j'ai trop de peine ? Dois-je renoncer à quelque chose, et si oui, qu'est-ce ? Autre chose de nouveau remplace-t-il cette perte ? Si j'ai faim des mondes que je découvre, seront-ils ordinaires, simplement magnifiés par le travail dans la chambre photographique de Jane-Esther ? Mon regard s'est-il profondément modifié, et puis-je avoir confiance en cette modification ?

Auteur: Cassim Shaïne

Info: Une saison avec Jane Esther

[ puberté ] [ menstruation ] [ métamorphose ]

 

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femmes-hommes

Pour le docteur Saito Satoru, inventeur de l'expression "crise de la masculinité", les Nippons sont des mazakon, des complexés de la maman. "Il faut sevrer les Japonais, crie-t-il. Il faut tuer la mère !" La prostitution du troisième âge n'a pourtant jamais aussi bien marché. Le 4 avril 2002, la police démantèle à Osaka un réseau de prostituées allant de cinquante à soixante-dix ans, appelé Kakumei Jukujo ("les dames mûres révolutionnaires"). Elles gagnaient 20 000 yen de l'heure, s'extasie un journaliste. En un an, ce bordel avait rapporté 4 millions de yens." Depuis plusieurs années, le Weekly Playboy note une hausse impressionnante de la demande en septuagénaires. "Au Lover's Uguisudani, un club de Tokyo, il y a même des clients pour acheter les chaussures et les culottes de vieilles dames. Ils se sentent rassurés au contact de ces femmes qui leur rappellent leur enfance !"

Auteur: Giard Agnès

Info: L'imaginaire érotique au Japon

[ oedipe ] [ cougar ] [ intraduisible ]

 

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gaz

Les pets muets, vulgairement appelés vesses, n'ont point de son et se forment d'une petite quantité de vents très humides. [...] Les vesses sont ou sèches ou foireuses. Les sèches sortent sans bruit et n'entraînent point avec elles de matière épaisse. Les foireuses, au contraire, sont composées d'un vent taciturne et obscur. Elles emportent toujours avec elles un peu de matière liquide ; les vesses ont la vélocité d'une flèche ou de la foudre, et sont insupportables à la société, par l'odeur fétide qu'elles rendent. [...]
J'ai lu quelque part qu'un diable du pays latin voulant un jour lâcher un pet, ne fit qu'une vesse foireuse dont il emberna ses culottes et que, maudissant la trahison de son derrière, il s'écria avec colère et indignation : " Nusquam tuta fides " (" Il n'y a donc plus de bonnes foi dans le monde ") !

Auteur: Hurtaut Pierre-Thomas-Nicolas

Info: L'art de péter

[ flatulence ]

 

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vacherie

A modèle nul, chef d'oeuvre impossible. J'ai beau vous inscrire pleine page, le glacis boit mon encre, vous vous effacez. Comment faire, ô Racine, quelque chose de rien ? Buvard, éponge ou la serpillère torchent ce néant. Comment sculpter, tailler le vide, piétiner l'incertain, ou découper dans un nuage le tissu réel ? Comment figer le clapotis saumâtre d'une inexistence ? Quelle gelée inventer ? Goya, ou Daumier, n'auraient pu vous évoquer, ni Rembrandt ou Velasquez vous peindre. D'ailleurs aucun de nos caricaturistes modernes ne réussit à tracer de vous le portrait qu'on serait en droit d'attendre d'eux : vous découragez le talent, par désespérance. Vous êtes l'homme de la cinquantaine avancée des magazines de mode, le modèle passe-partout, à l'écaille visqueuse et à la queue souple, posant pour les duffle-coats et les culottes de chasse, les lodents et les parfums Lancôme. Homme, oui, homme colin, vous êtes l'homme sans contour, le colin en soi.

Auteur: Hallier Jean-Edern

Info: Lettre ouverte au colin froid, Sur Giscard d'Estaing

[ beaux-arts ]

 

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racisme

Bonjour,
- N'est-ce pas là un simple calcul de la part de Mme Levy, qui, s'étant rendue compte de la fureur populaire et de la démonstration "in vivo" de dires de Dieudo, aurait décidé de s'occuper de rétablir chouïa l'équilibre, et par la même de se faire mousser et gonfler ses ventes.
- N'est-ce pas terrible de voir Madame l'ascenseur venir donner son "bon à tirer", comme s'il fallait que celui-ci vinsse d'une membresse de la communauté. Alors que tous les membres goys des cénacles d'en haut chient dans leurs culottes, se taisent, bref, ce qui est le pire, n'osent parler librement ?
Je ne conteste pas le rôle de "nerf principal" qu'occupe le judaïsme dans la civilisation occidentale, elle-même devenue minorité dans un monde rétréci.
Je rêve à un monde parisien, français... occidental... un peu mieux équilibré, sensé. Avec des goys qui montreraient un peu plus de couilles (Merci Dieudo) et les feujs un peu plus d'ouverture (Merci Elizabeth)...
Pour l'humilité on verra plus tard. C'est le plus difficile.

Auteur: Mg

Info: 14 janvier 2014, commentaire sur Causeur suite à un papier concernant l'affaire Dieudonné

[ judaïsme ] [ Gaule ] [ agacement ]

 

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habits

Un flot de costumes multicolores envahissait grands et petits salons : culottes étroites et pantalons à sous-pieds, satin, tricot de soie, peau de daim, coton à fines rayures et ce fameux nankin jaune dont tout le monde raffolait. Il y avait là des guêtres de soie aux brillantes couleurs toutes rehaussées de broderies, des chefs-d'oeuvre de gilets de percale ou de piqué bleu foncé, vert feuille, mauve crépuscule, jaune, loriot, havane ou grivelés de plusieurs tons, bordés de galons de nuances opposées. Les boutons originaux connaissaient une grande vague ;certains étaient gravés de scènes empruntées aux Métamorphoses d'Ovide, d'autres représentaient les postures de l'Arétin, d'autres portaient des devises ou des calembours, d'autres encore des miniatures émaillées reproduisant des scènes de comédies à la mode. Parmi les coiffures à la Titus, on voyait encore bien des perruques poudrées, même à de jeunes visages : c'était la dernière fête d'un siècle, déjà mort, la première d'un siècle qui s'essayait à naître. Epées et bicornes ajoutaient leur bigarrure à ce flot de costumes d'apparat.

Auteur: Zilahy Lajos

Info: Le Siècle écarlate

[ vêtements ] [ littérature ]

 

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relativité

Les imprévus de l'existence, souvent des choses très banales, un mot d'enfant, une histoire que ma mère m'a racontée pour voir mes yeux quand elle me peignait, les mots d'accueil d'un homme, une phrase, toujours une phrase : voilà que cela cristallise et génère un bout de savoir d'un autre ordre, quelque chose comme un concept, une idée philosophique. Comment procède-t-on parfois, de manière imprévue et précise, comme autoritaire, de la vie à la pensée ? Un souvenir m'a suffi pour comprendre ce que je voulais capter. Passant à côté de Samuel, mon fils tout petit qui s'accrochait au radiateur pour tenir debout devant le mur en miroirs, je lui dis : "Toi, tu pues, tu as fait dans ta culotte." Il me répond distinctement : "Non, maman." Puis il se tourne face aux miroirs et dit : "Menteur !" Qu'est ce qui s'invente là de la vérité, qui fait qu'elle ne sera plus unique ni majuscule ? La Vérité avec un grand V ? Très peu pour moi. Comment l'exiger ou même la désirer ?

Auteur: Cassin Barbara

Info: Le bonheur, sa dent douce à la mort : Autobiographie philosophique

[ mémoire sélective ] [ quête ] [ enracinée curiosité ]

 

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Ajouté à la BD par miguel

téléphone portable

– Tu envoies des messages de cul pendant que je te file un cours ? C’est quoi ton problème ?
– C’est pas moi qui écris, dit-il en soupirant. C’est elle.
– C’est cela oui. C’est forcément de sa faute.
– Lis mes réponses si tu veux. Je ne fais que lui dire que je suis occupé. Je n’y peux rien si elle ne comprend pas.
Je fais défiler les messages pour remonter dans la conversation et je découvre qu’il dit la vérité. Tous les messages qu’il a envoyés durant les trente dernières minutes expliquent qu’il est occupé, qu’il révise et qu’il parlera plus tard. Je soupire avant de taper une réponse sur l’écran tactile. Garrett proteste et essaie de reprendre son téléphone, mais c’est trop tard car j’ai déjà appuyé sur "envoyer".
– Là. Problème réglé.
– Wellsy, je te jure que si tu as…
Il ne finit pas sa phrase, occupé à lire ma réponse.
"C’est la prof de Garrett. Tu commences à sérieusement m’agacer. On finit dans 30 min. Je suis sûre que tu peux tenir encore un peu avant de mouiller ta culotte."

Auteur: Kennedy Elle

Info: The deal

[ addiction ] [ dépendance ]

 

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