Citation
Catégorie
Tag – étiquette
Auteur
Info



nb max de mots
nb min de mots
trier par
Dictionnaire analogique intriqué pour extraits. Recherche mots ou phrases tous azimuts. Aussi outil de précision sémantique et de réflexion communautaire. Voir la rubrique mode d'emploi. Jetez un oeil à la colonne "chaînes". ATTENTION, faire une REINITIALISATION après  une recherche complexe. Et utilisez le nuage de corrélats !!!!..... Lire la suite >>
Résultat(s): 65
Temps de recherche: 0.0583s

sagesse

Nous avons entendu dire parfois que le bonheur illimité du Paradis est impossible puisque, faute de contraste, il finirait dans l'ennui ; pour apprécier un bonheur, paraît-il, il faut qu'il ait des points de comparaison et de références, donc des souffrances. Cette opinion est erronée pour diverses raisons : premièrement, l'homme moralement et intellectuellement intègre satisfait à la nécessité des contrastes ou du changement par son discernement, son détachement et sa discipline, et c'est pour cela qu'il ne s'ennuie jamais, à moins qu'on ne l'ennuie ; l'homme supérieur a l'intuition des archétypes et des essences et se maintient par là même dans un équilibre surnaturel, du fait que sa vision des choses débouche sur l'Infini.

Auteur: Schuon Frithjof

Info: Résumé de métaphysique intégrale

[ distanciation ]

 

Commentaires: 0

réjouissance

Vu de l’autre côté de votre pauvre logique bipolaire, vous osez de moins en moins manifester votre bonheur de manière naturelle, spécialement dans l’hémisphère nord. Ce devrait être un devoir – c’est une des idées centrales de l’auto-hypnose – car être heureux donne aux autres la preuve que le bonheur existe, c’est une très ancienne pensée, même pour vous.
Maîtrisez les pensées négatives suivantes :
L’auto-contentement – qui aide à vivre – ne débouche pas sur le mépris des autres et n’assombrit pas l’existence. Ne vous habituez pas à ce que les autres ne vous aiment pas. Vivre ensemble, ce n’est pas se meurtrir l’un l’autre. Autrui n’est pas le miroir de votre maladie. Le rapport à autrui n’est jamais insupportable.

Auteur: Gaichel Millar

Info: Dans "Pensées d'ailleurs", page 80

[ spontanéité ] [ générosité ] [ source ] [ parole d'outre espace ]

 

Commentaires: 0

Ajouté à la BD par Coli Masson

recul sur soi

La possibilité qu’offre la sociologie à toutes celles et ceux qui s’en saisissent de clarifier leur existence et de prendre conscience des processus qui les déterminent ne débouche pas automatiquement sur une libération immédiate, de même que la mise en mots des expériences dans le cadre de la psychothérapie ou de la cure analytique ne suffit souvent pas à guérir les patients de leurs maux ou de leurs souffrances. Ces expressions verbales et ces prises de conscience ne peuvent notamment pas stopper comme par miracle des logiques incorporées qui fonctionnent bien souvent en deçà de la conscience, comme des schémas récurrents, des habitudes qui reviennent inlassablement sans même avoir à y penser. Mais elles constituent certainement la condition initiale de possibilité d’un changement.

Auteur: Lahire Bernard

Info: La part rêvée, p. 213

[ inconscient ]

 
Commentaires: 1
Ajouté à la BD par Le sous-projectionniste

génocide

Comme nous ne disposons que d’une capacité d’empathie limitée envers la souffrance de masse, cette approche, selon moi, risquerait de déboucher sur le sentimentalisme et sur la mémoire sélective. Plus de seize millions de civils ont péri en Chine lors de l’invasion japonaise. La majeure partie de ces souffrances ne sont intervenues ni dans des fabriques de mort comme Pingfang, ni dans des charniers comme Nankin – autant de lieux qui font les gros titres et retiennent notre attention –, mais dans d’innombrables villages et bourgs isolés loin de tout, où on a massacré et violé sans relâche hommes et femmes, leurs cris emportés par le vent glacé, si bien qu’on a oublié jusqu’à leurs noms. Pourtant, eux aussi méritent qu’on se souvienne d’eux.

Auteur: Liu Ken

Info: L'homme qui mit fin à l'Histoire

[ asie ]

 

Commentaires: 0

Ajouté à la BD par miguel

surdosage

L' héroïne n'a jamais tué personne. C'est un fait. C'est un analgésique. Point à la ligne. Si vous faites une overdose d'héroïne, tout ce que vous aurez, c'est une grosse migraine. Une overdose de paracétamol vous fera plus de mal. Non. C'est avec quoi elle est coupée qui tue. Les dealers sont des truands. Pour eux, il n'y a que le profit qui compte. Alors ils coupent l' héro avec n'importe quoi. Du talc, de la poussière de brique, de la poudre pour se maquiller ou faire du curry, du débouche-évier. N'importe quoi. Et parmi ces trucs-là, il y en a qui sont toxiques. Quand ça se passe dans l'organisme, ça le bloque. Il y en a qui chopent la gangrène. Qui se font amputer.

Auteur: Martyn Waites

Info: Né sous les coups

[ tricherie ] [ profit ]

 

Commentaires: 0

Ajouté à la BD par miguel

beaux-arts

L'"achevé" relève de l'artisanat : répétitif et parfait. L'art est bancal par essence. Ainsi, mes livres ne racontent pas d'histoires. Car ça aussi, c'est répétitif : les enfants, avant de s'endormir, redemandent toujours le même conte... Ce qui comble les lecteurs, c'est qu'on leur raconte toujours ce même conte - avec un début et une fin - pour les endormir. Je pense que la question, c'est de réveiller les gens. Celui qui écrit et celui qui lit ont en commun d'être les derniers solitaires, c'est comme une partie d'échecs, comme une partition qu'on joue face à face... On se met à deux pour construire quelque chose qui dépasse de très loin le livre, qui débouche sur le social, le politique, sur tout ce que nous ne savons pas...

Auteur: Rezvani Serge

Info:

[ dépaysant ] [ dialogue ] [ mystique ] [ création ]

 

Commentaires: 0

bourrasques

Le Vent ! Rien, sur cette terre, ne vient de si loin et ne respire avec autant d’immensité et de passion que le vent de l’Ukraine. Il débouche en hurlant du Golfe de Finlande, amenant avec lui le froid craquant de la Baltique. A Saint Pétersbourg, il écarte les relents putrides des marécages, marque une pause et tournoie dans les taffetas des élégantes dont il emporte les parfums sucrés en repartant vers le Sud. Il descend et draine avec lui l’odeur des boues de la Volga, les derniers soupirs des morts de Novgorod, les épais nuages d’encens échappés des églises de Moscou, les paillettes d’or arrachées aux bulbes de Kiev, il survole les steppes infinies, arrive enfin sur la Mer Noire et apporte la vie aux bateaux en gonflant leurs voiles par l’arrière.

Auteur: Lentz Serge

Info: Vladimir Roubaïev, ou, Les provinces de l'irréel

[ souffle ]

 

Commentaires: 0

environnement

Plus nous devenons indépendants, plus nous devenons dépendants du monde extérieur : c'est le problème même de la société moderne qui croit au contraire s'émanciper du monde extérieur en le dominant. (...) La conscience de la dépendance de notre indépendance, c'est-à-dire de la relation fondamentale avec l'écosystème, (...) nous entraîne à rejeter notre vision du monde objet et de l'homme insulaire. C'est du reste la seule façon de comprendre les vérités des philosophies non occidentales - asiatiques et africaines -, de nous réconcilier avec elles et de déboucher sur une vision universelle du monde. L'homme doit se considérer comme le berger (...) des êtres vivants, et non comme le Gengis Khan de la banlieue solaire.
(...)
L'homme doit cesser d'agir comme un Gengis Khan de la banlieue solaire et se considérer, non pas comme le berger de la vie, mais comme le copilote de la nature.

Auteur: Morin Edgar

Info: Écologiser l'homme

[ responsabilité ] [ sagesse ]

 

Commentaires: 0

activité scientifique

[...] c’est à proprement parler de Verwerfung* [forclusion] qu’il s’agit dans le discours de la science qui, si l’on peut dire, rejette la perspective et la présence de la Chose. 

Et le discours de la science, en somme, est de nous profiler l’idéal dans sa perspective du " savoir absolu ", c’est-à-dire de quelque chose qui pose la Chose quand même, tout en n’en faisant pas état, et dont chacun sait que c’est cette perspective qui s’avoue en fin de compte, et s’avère dans l’histoire, comme représentant un échec.

Ce discours de la science peut se profiler comme déterminé par cette Verwerfung. C’est probablement cela qui, selon la formule que je vous donne, que "Ce qui est rejeté dans le symbolique reparaît dans le réel", la science se trouve déboucher sur une perspective où c’est bien tout de même quelque chose d’aussi énigmatique que la Chose qui s’avère se profiler, apparaître au terme de la physique.

Auteur: Lacan Jacques

Info: 3 février 1960. " rejet " en allemand, désigne le mécanisme de défense à l'origine de la psychose.

[ inconscient ] [ retour du refoulé ]

 
Commentaires: 2
Ajouté à la BD par Coli Masson

progressisme

Le nouveau rebelle est très facile à identifier : c'est celui qui dit oui. Oui à Delanoël. Oui aux initiatives qui vont dans le bon sens, aux marchés bio, au tramway nommé désert, aux haltes-garderies, au camp du progrès, aux quartiers qui avancent. Oui à tout.

Sauf à la France d'en bas, bien sûr, et aux ploucs qui n'ont pas encore compris que la justice sociale ne débouche plus sur la révolution mais sur un séjour d'une semaine à Barcelone défiant toute concurrence.

Par opposition à son ancêtre le rebelle-de-Mai, ou rebellâtre, on l'appellera rebelle à roulettes. Car la glisse, pour lui, est une idée neuve en Europe. Le rebelle-de-mai est d'ailleurs mal en point, par les temps qui courent. Ce factieux assermenté, qui riait de se voir éternellement rebelle en ce miroir, ce spécialiste libertaire des expéditions plumitives sans risques, écume de rage depuis qu'on s'est mis à l'accuser de complicité avec les "pédocriminels".

Auteur: Muray Philippe

Info: Dans "Exorcismes spirituels, tome 3", Les Belles Lettres, Paris, 2002, page 199

[ révolutionnaires démodés ] [ arroseurs arrosés ] [ société liquide ]

 

Commentaires: 0

Ajouté à la BD par Coli Masson