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illumination

Alors que je me tiens là, dans le froid, à regarder les affiches, je vis l'un des instants décisifs de mon existence. Je m'en souviens avec une acuité presque surnaturelle. Soudain, je suis assailli par une idée totalement neuve. Une idée inouïe. C'est comme une décharge électrique qui me traverse. Les mots se forment tout seuls dans ma tête : "Je suis moi et personne d'autre".
C'est à ce moment précis que j'acquiers mon identité. [...]
L'identité suppose un état de conscience. Je suis moi et personne d'autre. Je ne peux échanger ma place avec personne. La vie devient une question sérieuse.

Auteur: Mankell Henning

Info: Sable mouvant : fragments de ma vie, P. 23, Editions du Seuil

[ monologue-intérieur ] [ ego ]

 

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art pictural

Picasso : Il est l'homme qui court plus vite que la beauté. Un homme qui court moins vite que la beauté fera des oeuvres molles. Un homme qui court aussi vite que la beauté fera des oeuvres plates. Un homme qui court plus vite que la beauté l'essoufflera, l'obligera à rejoindre son oeuvre et son oeuvre deviendra belle à la longue. Rien de plus funeste que de courir côte à côte avec la beauté ou de rester en arrière. Il faut la précéder, l'éreinter, la rendre laide et c'est cette fatigue qui donne à la beauté neuve, la laideur magnifique d'un tête de Méduse.

Auteur: Cocteau Jean

Info: Le Passé défini

[ triade ] [ analyse ]

 

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Saint-Sylvestre

(...) Je déteste le nouvel-an. Je veux que chaque matin soit pour moi une année nouvelle. Chaque jour je veux faire les comptes avec moi-même, et me renouveler chaque jour. Aucun jour prévu pour le repos. Les pauses je les choisis moi-même, quand je me sens ivre de vie intense et que je veux faire un plongeon dans l'animalité pour en retirer une vigueur nouvelle. Pas de ronds-de-cuir spirituels. Chaque heure de ma vie je la voudrais neuve, fût-ce en la rattachant à celles déjà parcourues. Pas de jour de jubilation aux rimes obligées collectives, à partager avec des étrangers qui ne m'intéressent pas.

Auteur: Gramsci Antonio

Info: 1er janvier 1916 sur l'Avanti

[ dénigrement ] [ tradition ] [ fête ] [ ennui ]

 
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remords

Je suis revenue à la maison ce matin-là, après qu'on m'a renvoyée, et je suis restée dehors avec mes chaussures de travail toutes neuves. Les chaussures qui avaient coûté autant à ma mère qu'un mois d'électricité. C'est à ce moment, je crois, que j'ai compris ce qu'était la honte, et la couleur qu'elle avait. La honte n'est pas noire, comme la saleté, comme je l'avais toujours cru. La honte a la couleur de l'uniforme blanc tout neuf quand votre mère a passé une nuit à repasser pour gagner de quoi vous l'acheter et que vous le lui rapportez sans une tache, sans une trace de travail.

Auteur: Stockett Kathryn

Info: La couleur des sentiments

[ enfance ] [ mauvaise conscience ] [ maman ]

 

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ironie

- Donnez-moi un siècle de paix, donnez-moi une nation instruite, éduquée, qui ne connaisse ni la faim ni la peur... Donnez-moi quelques hommes de valeur à la Maison-Blanche, à Downing Street, au Kremlin... Vos petits-enfants verront un monde meilleur...
- La seule difficulté consiste précisément à vous donner tous ces petits riens, dit Rick en souriant. Mais ça n'a pas d'importance ! Adjugé ! Adjugé à la jolie dame en blanc, messieurs. Une utopie flambant neuve, pleine à craquer de tolérance et de fraternité humaine. Une cour du monde où le lion, assis près de l'agneau, s'occupe avec lui à tracer le plan de la société future.

Auteur: Slaughter Frank Gill

Info: Non pas la mort, mais l'amour

[ espérance ]

 

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dernières paroles

Or moi je veux voir. Je demande des paysages, des climats, du fantastique, je veux des visions. Moi je veux que sur tout : châteaux, campagnes, que sur Paris et sa banlieue, sur le désert ou la banquise, que sur Bruxelles ou Managua, on me donne un regard, on m'en impose un autre, à l'occasion plus incisif, qui renouvelle le mien. Je veux qu'on me fasse sentir le temps, la femme, le passage d'un train, comme jusque-là, jamais, je ne les avais sentis. Ou alors, au moins, qu'on m'apprenne des choses neuves : sur Jésus, Lénine, La Callas ou sur moi. Je veux qu'un auteur ouvre en moi mes propres abîmes.

Auteur: Detrez Conrad

Info: Romans vides, romans pleins, texte adressé peu de temps avant sa disparition

[ . ]

 

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prier

- Et pourquoi est-ce que j'écrirais à Dieu ?
- Tu te sentirais mois seul.
- Moins seul avec quelqu'un qui n'existe pas ?
- Fais-le exister.
Elle s'est penchée vers moi.
- Chaque fois que tu croiras en lui, il existera un peu plus. Si tu persistes, il existera complètement. Alors, il te fera du bien.
- Qu'est-ce que je peux lui écrire ?
- Livre-lui tes pensées. Des pensées que tu ne dis pas, ce sont des pensées qui pèsent, qui s'incrustent, qui t'alourdissent, qui t'immobilisent, qui prennent la place des idées neuves et qui te pourrissent. Tu vas devenir une décharge à vieilles pensées qui puent si tu ne parles pas.

Auteur: Schmitt Eric-Emmanuel

Info: Oscar et la dame rose

[ thérapie ] [ foi ]

 

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lieux de pouvoir

Ceux qui font le jeu de la mort ne craignent pas la lumière du jour.

Ils gouvernent du haut de leurs étages de verre. Ils fourmillent en plein soleil.

Ils se penchent par-dessus le comptoir et ils tournent la tête.



Loin de là, par hasard, je m’arrête devant une de ces façades neuves.

Bien des fenêtres qui se noient en une seule fenêtre.

La nuit y capture les lumières du ciel et les migrations du feuillage.

C’est un lac miroitant, sans vagues, dressé dans la nuit d’été.



La violence paraît irréelle

un court instant.

Auteur: Tranströmer Tomas

Info: Baltiques : Oeuvres complètes 1954-2004

[ buildings ] [ gratte-ciel ]

 

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Ajouté à la BD par miguel

blague

Une dame âgée voyage en train entre Lausanne et Lyon. Peu avant la frontière suisse elle s'adresse à son voisin, un prêtre :
- Si vous pouviez mettre cette jolie trousse de toilette toute neuve que je viens d'acheter sous votre soutane, cela m'éviterait de payer une taxe.
- Bien sûr, lui répond le curé, mais je dois vous rappeler que si l'on m'interroge, je ne pourrai pas mentir.
Arrive la douane et le douanier :
- Rien à déclarer mon Père ?
- De la tête à la ceinture: je n'ai absolument rien.
- Ah bon, interroge l'homme un peu tatillon, et en dessous ?
- Oh! En dessous je n'ai qu'un petit nécessaire pour dame qui n'a jamais servi...

Auteur: Internet

Info:

[ verge ] [ ambivalence ]

 

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écriture

(...) je n'ai aucune objection contre des premières lignes qui suscitent une excitation immédiate, qui frappent le lecteur et qui enlèvent d'assaut son imagination. Une attaque efficace est d'abord et avant tout une attaque inspirée. Et l'inspiration se présente toujours sous son aspect le plus libre et le plus enchanteur quand l'écrivain est au seuil d'une création neuve. Victor Hugo, qui était un créateur irrépressible, a noté dans ses carnets des dizaines d'étincelantes amorces pour des romans qu'il n'écrivit jamais (ni probablement n'eut jamais intention sérieuse d'écrire) : il y jouissait simplement d'un flirt avec l'inspiration — s'abandonnant aux délices des commencement dont il appréciait aussi toute la difficulté : "Le dernier volume est plus facile à écrire que la première ligne."

Auteur: Leys Simon Pierre Ryckmans

Info: Protée et autres essais

[ commencement ] [ entame ] [ incipit ]

 

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