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popularité

Mes livres sont réputés incompréhensibles. Mais par qui ? Je ne les ai pas écrits pour tous, pour qu’ils soient compris par tous. Au contraire, je ne me suis pas préoccupé un instant de complaire à quelques lecteurs. J’avais des choses à dire et je les ai dites. Il me suffit d’avoir un public qui lit, s’il ne comprend pas tant pis. Quant au nombre de lecteurs, j’ai eu plus de chance que Freud. Mes livres sont même trop lus, j’en suis étonné.

Je suis aussi convaincu que dans dix ans au maximum, celui qui me lira me trouvera tout à fait transparent, comme un beau verre de bière. Peut-être dira-t-on alors : "Ce Lacan, quelle banalité !"

Auteur: Lacan Jacques

Info: Entretien accordé en 1974 au magazine italien Panorama, traduit de l'italien par Paul Lemoine

[ auto-appréciation ] [ précurseur ] [ postérité ]

 

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Ajouté à la BD par Coli Masson

femmes-hommes

Un livre passionnant qui renvoie à notre imaginaire sexuel et à toutes nos certitudes. Un pan de notre histoire des mentalités magistralement offerte. Les romains font l'amour comme ils font la guerre avec efficacité et en suivant les règles. Un homme possède mais n'est jamais possédé, il soumet mais n'est jamais soumis. Pas d'amours romanesques, ni de sentimentalité. Le sexe est codifié pour tous. Ceux qui s'oublient dans les délices de l'amour sont exilés et déconsidérés. Ils deviennent des figures caricaturales ou des repoussoirs. Rome ou comment l'on passe d'une sexualité de plaisirs à une sexualité de devoirs qui prépare les délires des sociétés monothéistes. Amour et devoir, Eros et Thanatos. Sexe comme symbole de guerre et de mort.

Auteur: Internet

Info: à propos du Sexe et l'effroi de Pascal Quignard

[ historique ]

 

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signes

Voyez les hiéroglyphes égyptiens : tant qu'on a cherché quel était le sens direct des vautours, des poulets, des bonshommes debout, assis, ou s'agitant, l'écriture est demeurée indéchiffrable. C'est qu'à lui tout seul le petit signe “vautour” ne veut rien dire ; il ne trouve sa valeur signifiante que pris dans l'ensemble du système auquel il appartient. Eh bien ! les phénomènes auxquels nous avons affaire dans l'analyse sont de cet ordre-là, ils sont d'un ordre langagier.

Le psychanalyste n'est pas un explorateur de continents inconnus ou de grands fonds, c'est un linguiste : il apprend à déchiffrer l'écriture qui est là, sous ses yeux, offerte au regard de tous. Mais qui demeure indéchiffrable tant qu'on n'en connaît pas les lois, la clé. 

Auteur: Lacan Jacques

Info: Interview avec Madeleine Chapsal, L'Express, 1957

[ interprétation ] [ contextualisation ] [ idéogrammes ]

 

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Ajouté à la BD par miguel

poèmes

La poésie est un produit de luxe de la vie intellectuelle, "une noble inutilité", ainsi que l’a dit si bien Madame de Staël. Elle n’apporte pas à la multitude le gain palpable qui attire les intérêts égoïstes. Elle flatte en nous seulement le sens esthétique. Mais une condition d’intérêt et de plaisir est qu’avant tout la poésie soit comprise, qu’elle parle à la conscience de tous. Aussi ne peut-elle pas choisir des sujets trop particuliers dans le domaine scientifique parce qu’elle resterait incomprise de la grande majorité du peuple. Au contraire, elle doit nous représenter les sentiments et les passions qui sont communs à tous. Les hommes se distinguent entre eux par la puissance de leur raison, mais les mouvements de leur cœur ne changent pas de l’un à l’autre.

Auteur: Maiorescu Titu

Info: Critice, traduit du roumain par Nicolae Iorga

[ simplicité ] [ littérature ] [ définis ]

 

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Ajouté à la BD par Le sous-projectionniste

portrait

C'était un homme de cinquante ans qui paraissait en avoir soixante, petit, malingre, les yeux vifs mais faux, le nez busqué, la barbiche jaunâtre, la chevelure inculte, les pieds grands, les mains longues et crochues, il offrait ce type si connu du juif Allemand reconnaissable entre tous. C'était l'usurier souple d'échine, plat de coeur, rongeur d'écus et tondeur d'oeuf, l'argent devait attirer un pareil être comme l'amant attire le fer, et si ce shylock fût parvenu à se faire payer de son débiteur, il en eut certainement revendu la chair au détail. D'ailleurs quoiqu'il fut juif d'origine, il se faisait mahométan dans les provinces mahométanes, lorsque son profit l'exigeait, chrétien au besoin en face d'un catholique, et il se fût fait païen pour gagner d'avantage, ce juif se nommait Isac Hakhabut...

Auteur: Verne Jules

Info: Hector Servadac (1877, 472 p.)

[ antisémite ] [ cosmopolitisme ]

 
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émotion

Les larmes ne sont que des mensonges, de minuscules crochets attachés au centre de commandement, ce mystérieux organe avec lequel nous naissons tous. Une manette commande le sourire, une autre, les larmes ; une troisième déclenche la soumission et l'interruption automatique de la pensée. Mais si ces manettes étaient externes, et si n'importe qui pouvait jouer avec, que devenait le libre-arbitre? Pouvait-il être autre chose qu'une force de résistance absolue au réel ? Chaque fois que je pleurais, j'avais pour règle de me répéter : Soit quelqu'un me raconte des histoires, soit je m'en raconte à moi-même. Il est si facile de prendre une once de vérité et de la transformer, à la manière d'un alchimiste, en mensonge réconfortant. Méfiez-vous des larmes, elles vous trahiront. Les vérités les plus cruelles de l'existence s'encaissent les yeux secs.

Auteur: Grozni Nikolai

Info: Wunderkind

[ faiblesse ] [ self-contrôle ]

 

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dernières paroles

L'agonie fut terrible. Elle l'étouffait devant les yeux de tous. A un moment, on eut cette impression que c'était le moment ultime. Il ouvrit soudain les yeux pour envelopper tous ceux qui l'entouraient. Un regard horrible, entre la démence et le courroux, plein d'horreur face à la mort et aux visages des médecins penchés sur lui. Ce regard nous enveloppa tous en une fraction de seconde. Et alors - chose incompréhensible et terrifiante que je ne comprends pas encore aujourd'hui, mais que je ne puis oublier -, il éleva la main gauche (la valide, on aurait dit qu'il indiquait quelque chose là-haut, ou qu'il nous menaçait tous). Le geste était incompréhensible, mais menaçant, et on ne savait à qui ni à quoi il s'adressait. L'instant d'après son âme, après un dernier effort, s'arracha à son corps.

Auteur: Staline Joseph

Info: rapporté par sa fille Svetlana Allilouïeva

[ . ]

 

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holisme

Papillons sur la roue
d'un monde qui tourne sans relâche,
chaque fragile battement d'ailes
actione le moteur,
O Gaïa.

Les papillons font naître une brise
et les ondes se propagent sans cesse,
au loin des cyclones se forment,
ce monde est entièrement connecté,
O Gaïa.

Essuie ces larmes de tes yeux fatigués,
chaque respiration est un soupir sacré.

Papillons sur la roue,
créant de l'ordre à partir du chaos,
et chaque onde dans l'air
fait tourner le moteur, partout.

Pleure ces larmes, puis sèche ces yeux fatigués,
chaque respiration te tient en vie.

Papillons, tels nous sommes,
gelés en vol sous le ciel étoilé,
mais les esprits poursuivent leur vol,
en ce sens, nous lui appartenons tous.
O Gaïa.
Et la somme des parties
est le coeur, qui pardonne tout, de Gaïa.

Auteur: Hammill Peter

Info: Paroles de la chanson "Gaïa", sur l'album "Fireships. Trad. Benslama

[ écologie ] [ chanson ] [ rock progressif ] [ contemplation ]

 
Mis dans la chaine
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Ajouté à la BD par Benslama

prison

Le point capital, c’est qu’au bout de deux heures, tout nouvel arrivé à la maison de force est au même rang que les autres ; il est chez lui, il jouit d’autant de droit dans la communauté des forçats que tous les autres camarades ; on le comprend et il les comprend, et tous le tiennent pour un des leurs, ce qui n’a pas lieu avec le gentilhomme. Si juste, si bon, si intelligent que soit ce dernier, tous le haïront et le mépriseront pendant des années entières, ils ne le comprendront pas et surtout — ne le croiront pas. — Il ne sera ni leur ami ni leur camarade, et s’il obtient enfin qu’on ne l’offense pas, il n’en demeurera pas moins un étranger, il s’avouera douloureusement, perpétuellement, sa solitude et son éloignement de tous.

Auteur: Dostoïevski Fédor Mikhaïlovitch

Info: Souvenirs de la maison des morts

[ classes sociales ]

 

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Ajouté à la BD par miguel

évolution

Tu sais... L'histoire de l'Humanité est parsemée de disparitions, il y a 570 millions d'années, au début de l'ère Cambriennne, c'est l'explosion de la vie... l’évolution à grande vitesse. De nombreuses espèces apparaissent dans les fonds marins... Il existait 20 000 espèces de trilobites, tu sais... et ça a duré 300 millions d'années. Mais il y a 248 millions d'années... ils ont disparu.. tous... Fin de l'ère Paléozoïque primaire, début de l'ère secondaire... Et puis, à l'ère Mésozoïque secondaire, comme l'époque des dinosaures... mais au crétacé, les grands dinosaures disparaissent leur tour... C'était il y a 65 millions d'années... Fin de l'ère secondaire. Alors, face à tout ça, la vie humaine.. tu sais... même si... mon coeur s'arrête de battre, là, tout de suite... C'est comme ça... la mort est en nous. Nous aussi nous allons disparaître un jour...

Auteur: Takada Yuzo

Info: Booking Life, tome 1

[ éphémère ]

 

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