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inconscience

La conscience dépourvue de connexion à l’ombre, voilà ce qui viole le sang. Car alors les gens se mettent à vivre au-delà de leurs moyens, ils se mettent à vivre sur un mode imaginaire et contre-nature, planant au-dessus de leur propre tête, ce qui est une agression contre la terre. Si l’on vit au contact de la terre, si l’on vit avec le sang, il y a certaines choses que l’on ne fera simplement jamais, même en idée. Par exemple, tracer une ligne toute droite à travers la nature, comme un tracé de chemin de fer qui défigure tout un paysage, c’est une agression contre la nature ; non pas contre la forêt ou contre la montagne – elles ne gémissent pas -, mais une agression contre notre propre nature. Cela viole le sang, parce que notre sang ne connaît pas la ligne droite.

Auteur: Jung Carl Gustav

Info: Dans "Analyse des visions", conférence du 18 février 1931

[ déconnexion ] [ pragmatisme nécessaire ]

 

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Ajouté à la BD par Coli Masson

sciences

Le mystère véritable ne se comporte pas de façon cachée ou secrète ; il parle un langage secret, il s'affiche au moyen d'une variété d'images qui indiquent toutes sa véritable nature. Je ne parle pas d'un secret gardé personnellement par quelqu'un, dont le contenu est connu de son possesseur, mais d'un mystère, d'une matière ou d'une circonstance qui est "secrète", c'est-à-dire connue seulement par de faibles indices, mais essentiellement inconnue. La nature réelle de la matière était inconnue de l'alchimiste : il ne la connaissait que par allusions. En cherchant à l'explorer, il projetait l'inconscient dans les ténèbres de la matière pour l'éclairer. Pour expliquer le mystère de la matière, il projetait un autre mystère - son propre fond psychique - dans ce qui devait être expliqué : Obscurum per obscurius, ignotum per ignotius ! Ce procédé n'était bien sûr pas intentionnel, mais involontaire.

Auteur: Jung Carl Gustav

Info: Psychologie et Alchimie

[ miroirs ] [ énantiomorphes ] [ anthropiques ] [ quête ]

 

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Ajouté à la BD par miguel

symbolisme

Comme nous l’avons déjà vu, selon la conception ancienne, la nature spirituelle de "l’eau" provient de l’incubation du chaos (Gen., I, 3). Une vue très semblable se trouve dans le Corpus Hermeticum (Livre III, I, b) : "Il y avait une obscurité sans limites dans l’abîme, et de l’eau sans forme, et un souffle subtil, intelligent (mouvait ? pénétrait ?) les choses dans le chaos." C’est avant tout à cette conception que correspondait le thème, présenté par le Nouveau Testament, du baptême par "l’esprit et l’eau", comme aussi le rite de la Benedictio Fontis célébré le Samedi saint. Mais l’idée de "l’eau" merveilleuse tire son origine première de la philosophie naturelle hellénistique influencée vraisemblablement par l’Egypte, et nullement de sources chrétiennes ou bibliques. Grâce à cette vertu mystique, elle vivifie et féconde, mais elle tue aussi. Et, en fait, elle se féconde et se tue elle-même. 

Auteur: Jung Carl Gustav

Info: Dans "Les racines de la conscience", trad. Yves Le Lay, éd. Buchet-Chastel, Paris, 1971, pages 162-163

[ aqua simplex ] [ alchimie ] [ historique ]

 

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Ajouté à la BD par Coli Masson

apprendre

D’où la méthode primitive des maîtres d’école d’il y a cinquante ans, dont j’ai pu moi-même faire l’expérience. On nous enseignait l’alphabet au moyen d’un fouet. Nous étions huit garçons assis sur un banc, et le maître tenait un fouet fait de trois baguettes de saule, juste assez long pour toucher tous les dos d’un coup. Il nous disait : ça, c’est le A (tac !), et ça, c’est le B (tac !). L’ancienne méthode éducative, voyez-vous, consistait à induire une sensation physique. Ce n’était pas trop douloureux, puisque notre professeur devait taper sur huit dos à la fois – on se dérobait plus ou moins et l’on ne sentait pas grand-chose. Mais cette façon d’agir impressionnait, car les garçons se redressaient et s’appliquaient. Elle remplaçait le "je vous prie de bien vouloir faire attention" que personne n’écoute en pensant que le maître est un pauvre imbécile.

Auteur: Jung Carl Gustav

Info: Dans "Energies de l'âme", conférence du 19 octobre 1932, pages 100-101

[ violence ] [ efficace ]

 

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province

Ce village n’était pas simplement un lieu sur la carte, il était comme le vaste monde de Dieu, ordonné et rempli d’un sens mystérieux. Les hommes, semblait-il, n’en savaient rien et les animaux en avaient déjà, en quelque sorte, perdu le sens. On le voyait au regard des vaches plein de tristesse, à l’œil résigné des chevaux, à la soumission des chiens cramponnés aux hommes et même à l’attitude assurée du chat qui avait élu la maison et la grange comme demeure et terrain de chasse. Comme les animaux, les hommes aussi me semblaient inconscients : en bas, ils regardaient le sol, en haut, les arbres, pour voir ce qu’on pouvait utiliser et dans quel but. Comme les animaux, ils s’assemblaient en groupe, s’accouplaient, se battaient sans percevoir qu’ils habitaient le cosmos, dans l’univers de Dieu, dans l’éternité où tout naît et où tout est déjà mort.

Auteur: Jung Carl Gustav

Info: Ma vie

[ ennui ] [ monde clos ]

 

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Ajouté à la BD par miguel

méta-moteurs

Cicéron distingue " Faire une chose par libido. Et non par raison. " Dans le même sens, Salluste dit : " La fureur fait partie de la libido ". On veut nous faire comprendre que le terme Libido désigne le Désir dans un sens général, sans connotation sexuelle. À tel point que " Libido est scire ". signifie simplement " Je veux " ou " Il me plaît ". Saint Augustin dit : " Il y a un désir de vengeance qui s’appelle colère, un désir d’argent qui s’appelle avarice, un désir de l’emporter de toute manière qui s’appelle entêtement, un désir de se vanter qui s’appelle jactance ". Il y a donc des tendances nombreuses et diverses dont certaines ont des noms à elles propres, d’autres non. Qui par exemple pourrait trouver une expression pour la tendance à dominer, qui pourtant, on peut le prouver, joue le plus grand rôle dans l’esprit des tyrans et dans les guerres civiles.

Auteur: Jung Carl Gustav

Info: Métamorphoses de l'âme et ses symboles, note de bas de page, 235.

[ pulsions ] [ égoïstes ] [ ego ] [ exister ]

 

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médiumnité

Si l’introverti intuitif disait ce qu’il perçoit réellement, personne ne le comprendrait. Aussi ces sujets apprennent-ils à garder ces choses pour eux. Vous les entendrez rarement en parler. D’un côté c’est un grand inconvénient, mais par ailleurs il vaut mieux qu’ils ne parlent pas de leurs expériences, qu’elles soient intérieures ou qu’elles concernent leurs relations humaines. Par exemple, en présence de quelqu’un qu’ils ne connaissent absolument pas, ils peuvent avoir des images intérieures. Et ces images peuvent leur donner une grande quantité d’informations sur la personne qui est en leur présence. C’est une chose qui arrive très souvent. Ils connaissent tout à coup un événement important de la vie de cette personne et s’ils ne le gardent pas pour eux, en le racontant ils mettent le feu aux poudres. Ainsi l’intuitif introverti n’a pas la vie facile. C’est une personnalité très intéressante, mais il n’est pas facile d’entrer dans son intimité.

Auteur: Jung Carl Gustav

Info: Extrait du livre "Entretiens avec Carl Gustav Jung" par Richard Evans (Petite Bibliothèque Payot)

[ types psychologiques ] [ pressentiments ]

 

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inconscient

[...] l’image de Dieu est l’expression d’une expérience sous-jacente de quelque chose que je ne peux pas atteindre avec des moyens intellectuels, c’est-à-dire par la connaissance scientifique, à moins de me livrer à une transgression irresponsable [...] Lorsque je dis que je n’ai pas besoin de croire en Dieu parce que je "sais", je veux dire par là que je sais ce qu’il en est des images de Dieu en général et en particulier. Je sais qu’il y va d’une expérience universelle et, dans la mesure où je ne suis pas moi-même une exception, je sais que j’ai moi aussi une telle expérience que je peux appeler Dieu… Cette étrange force qui se manifeste pour ou contre mes mouvements conscients m’est bien connue. C’est pourquoi je dis : "Je Le connais" Mais pourquoi devriez-vous appeler ce quelque chose "Dieu" ? Je répondrais : "Pourquoi pas ?" On l’a toujours appelé "Dieu".

Auteur: Jung Carl Gustav

Info: Dans sa "Correspondance", tome V, page 138

[ religion ] [ archétype ] [ mot-valise ] [ Éternel ]

 

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analyste-sur-analyste

Vous m’interrogiez sur sa sensibilité ou sur son ambition, etc. Voici un exemple : un jour, j’ai eu une discussion avec lui sur une question de théorie, et je lui ai dit que je ne pensais pas du tout comme lui. Alors il m’a répondu : "Mais si, ce doit être ainsi !" Et lorsque je lui ai demandé pourquoi, il s’est écrié : "Parce que, après tout, c’est moi qui l’ai pensé." Il pensait à quelque chose, et cette pensée le surprenait lui-même : alors, cela devait être vrai ! Carrément, ça ne pouvait qu’être vrai ! Et c’est ce qui m’a fait penser plus tard qu’au cours de sa vie émotionnelle – et il était très délicat et très sensible – il lui était arrivé d’être perturbé, gravement perturbé. Et qu’au départ ce n’était pas un penseur, pas du tout, il s’est mis à penser et à réfléchir dans un second temps, et encore avec difficulté.

Auteur: Jung Carl Gustav

Info: A propos de Freud, Entretien avec Kurt Eissler, 29 août 1953.

[ interprétation ] [ type psychologique ] [ fonction pensée inférieure ] [ antagonisme ]

 

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archimagie

Lentement, au cours du XVIIIe siècle, l’alchimie a péri par sa propre obscurité. Sa méthode d’explication : "obscurum per obscurius, ignotum per ignotius" (l’obscur par le plus obscur, l’inconnu par le plus inconnu) était incompatible avec l’esprit de recherche de l’ère des lumières, et plus particulièrement avec l’apparition d’une chimie à caractère scientifique. Cependant, ces deux forces intellectuelles nouvelles ne firent que lui donner le coup de grâce. Sa décomposition intérieure avait déjà commencé un siècle plus tôt, à l’époque de Jakob Boehme, lorsqu’un grand nombre d’alchimistes abandonnèrent leurs alambics et leurs creusets pour se consacrer à la philosophie (hermétique). C’est alors que le chimiste et le philosophe se séparèrent. La chimie devint une science de la nature, cependant que la philosophie hermétique abandonnait ses bases empiriques et se perdait dans des allégories et des spéculations aussi ampoulées que vides de tout contenu et qui ne reposaient que sur le souvenir d’un temps meilleurs.

Auteur: Jung Carl Gustav

Info: Dans "Psychologie et alchimie", éd. Buchet-Chastel, 2014, trad. par Henry Pernet et Roland Cahen, page 319

[ scission ] [ dévitalisation ] [ historique ]

 
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