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poésie

Un jour il me dit... et j'ai gardé ces paroles comme une relique :
- Ce qu'il y a de sublime, vois-tu, dans les vers, c'est qu'il n'est point besoin d'être un savant pour les comprendre et pour les aimer... au contraire... Les savants ne les comprennent pas et, la plupart du temps, ils les méprisent, parce qu'ils ont trop d'orgueil... Pour aimer les vers, il suffit d'avoir une âme... une petite âme toute nue, comme une fleur... Les poètes parlent aux âmes, des simples, des tristes, des malades... Et c'est en cela qu'ils sont éternels... Sais-tu bien que, lorsqu'on a de la sensibilité, on est toujours un peu poète ?...

Auteur: Mirbeau Octave

Info: Le journal d'une femme de chambre

[ simplicité ]

 

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écriture

Ce monde est sale de bêtise, d'injustice et de violence; à mon avis, le poète ne doit pas répondre par une salve de rêves ou un enchantement de langue; il n'y a pas à oublier, fuir ou se divertir. Il faut être avec ceux qui se taisent ou qui sont réduits au silence. J'écris donc à partir de ce qui reste vivant dans la défaite et le futur comme fermé. S'il n'est pas facile d'écrire sans illusion, il serait encore moins simple de cesser et supporter en silence. Donc... J'aime à penser la poésie comme un lichen ou un lierre, avec le mince espoir que le lierre aura raison du mur.

Auteur: Emaz Antoine

Info:

[ motivation ] [ résistance ]

 

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mort

Je songe au passant qui
Traverse sans hâte la rue.
Que de fois déjà il l’a vue !
Il ne la reverra plus.

Je pense à l’homme qui
Etend dans ses draps une femme.
La vieille chanson que la femme !
Mais c’est pour la dernière fois.

Je pense au poète vieilli.
Voyez : il écrit un poème.
En a-t-il écrit, des poèmes !
Mais celui-là c’est le dernier.

Je pense à l’homme qui
Eteint sa lampe et se couche.
Tant de fois il s’est endormi !

Mais cette fois c’est pour de bon.
Je pense, je pense, je pense
A la vie des éphémères
Qui meurent en ouvrant les yeux.

Auteur: Fondane Benjamin Wechsler

Info: Dans "Poèmes retrouvés", septembre 1943

[ inconscience ] [ banalité ] [ mourir ]

 

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Ajouté à la BD par Coli Masson

lecture

Avoir lu, connaître, les poètes, les prosateurs connus, célèbres : Vigny, Musset, Lamartine, Baudelaire, Flaubert, Balzac, aucun mérite. Rien d'assommant comme les gens qui font étalage, dans leur conversation, de ce genre de livres, mais avoir lu, connaître les auteurs demeurés sans grande notoriété : voilà la vraie curiosité de l'esprit et du goût. Entre les premiers et les seconds, la même différence qu'entre les gens qui aiment la foule et ceux qui préfèrent la solitude, ceux qui se plaisent à sortir le dimanche et ceux, au contraire, qui, ce jour-là, restent chez eux, ceux qui ont besoin en tout d'un guide et d'un exemple et ceux qui vont d'eux-mêmes aux découvertes.

Auteur: Léautaud Paul

Info: 24 octobre 1930 II p.635

[ classiques ]

 

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stimulation

Les sinologues avertis ont encore aujourd'hui en mémoire le stratagème employé par l'empereur Houang N'su qui avait entrepris, de manière systématique et en lui rendant la vie impossible, de se faire haïr du poète Liu Ch'ang Wei. Ainsi que se ramasse le tigre au milieu des roseaux, toute cette charge de violence que le poète avait accumulée au cours de son existence devait donner son rythme à la phrase et la rendre incomparable, en se condensant à ce point infime et délicat où se rencontrent, précisément sans se heurter, comme dans la caresse de la tarentule ou le frôlement lisse et glacé de la queue du scorpion, la feuille et le pinceau.

Auteur: Renan Ernest

Info: Histoire secrète: Suivi de "Anekdota" de Procope de Césarée

[ créativité calligraphique ] [ incitation ] [ aiguillonnage ]

 

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Ajouté à la BD par miguel

humanité

Quand notre bateau a atteint Liverpool ce matin et que de sa plate-forme on pouvait voir plusieurs d'entre-vous en train de converser dans la foule rassemblée les quais magnifiques, cela faisait penser à cette ligne de votre plus grand poète qui dit : Une touche de nature fait du monde une grande famille. Car si vous habitez ici sur une île et nous sur un continent au-delà des mers, pour l'essentiel de nos expériences nous sommes probablement les mêmes. Si vous avez des problèmes, nous pouvons sympathiser avec vous, car nous avons les mêmes problèmes; ou si vous avez des joies, ces joies sont les nôtres, et nous nous réjouirons avec vous.

Auteur: Desloges Pierre

Info:

[ similitudes ]

 

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coup de gueule

Que tous les écrivains saisissent à pleines mains les orties de la réalité. Qu'ils nous montrent tout : la racine noire et visqueuse, la tige glauque et vipérine ; la fleur insolente, éclatante et détonante. Quant aux critiques, ces éteignoirs, ces juges de touche, ces parasites de l'Esprit, qu'ils cessent donc de donner des coups d'épingle aux poètes et qu'ils accouchent à leur tour de quelque production "distinguée" : l'univers s'extasierait et crierait d'aise! Rien d'étonnant à ce que la poésie, comme toutes les belles, soit entourée d'eunuques. Mais il n'y a que les Maures pour apprécier vraiment les taches du soleil. (A l'intention de tous les critiques : emballez, c'est pesé !)

Auteur: Schmidt Arno

Info: Scènes de la vie d'un faune, p.41

[ littérature ]

 

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Ajouté à la BD par Bandini

éloquence

L’Attique s’enivrait de mots, des jeux de la rhétorique, et le monde méditerranéen le savait et s’en gaussait souvent. Quiryat Sepher, "la ville de la lettre", en Palestine et Byblos, "la ville du livre", sont des noms qu’on ne trouve nulle part ailleurs dans le monde antique. Par contraste, d’autres civilisations semblent muettes ou, tout au moins, comme peut-être dans le cas de l’Égypte ancienne, peu au fait des vertus créatrices et transformatrices du langage. Pour de nombreuses cultures la cécité est la pire infirmité, le retrait du monde vivant ; dans la mythologie grecque au contraire, le poète et le prophète sont aveugles et, grâce aux antennes de la parole, voient plus loin.

Auteur: Steiner George

Info: Après Babel. Une poétique du dire et de la traduction (p 58)

[ voir ] [ concevoir ] [ valeurs ] [ déclamation ] [ historique ]

 

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Ajouté à la BD par Plouin

algébriste

Un mathématicien, cependant, travaille presque toujours seul.... Lorsqu'il travaille les mathématiques, il est assis seul dans son bureau à contempler des équations griffonnées sur son tableau noir ou une vieille réimpression du document de recherche dont il essaie d'étendre les résultats. C'est un travail tranquille, comme écrire de la poésie, qui inclut beaucoup de "temps mort", lorsque le mathématicien, comme le poète, ne fait que s'asseoir et regarder la page blanche. Lorsque vous tombez sur un tel individu chercheur et le trouvez mi allongé, les pieds surélevés, regardant avec nostalgie par la fenêtre, ce que vous dites est : "Désolé, je ne savais pas que tu travaillais." Parce que c'est probablement le cas.

Auteur: King Jerry P.

Info: The Art of Mathematics. Chapter 2 (pp. 36–37) Plenum Press. New York, New York, USA. Chapitre 2 (pp. 36-37) Plenum Press. New York, New York, États-Unis. 1992

[ arithméticien ] [ rêveur ] [ abstraction ]

 

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Ajouté à la BD par miguel

littérature

Dans les travaux des meilleurs poètes on a la sensation qu'ils ne parlent plus aux gens, ou à quelque créature séraphique. Ce qu'ils font est simplement de parler à nouveau à la langue elle-même - beauté, sensualité, sagesse ou ironie - aspects du langage pour lesquels le poète est un clair miroir. La poésie n'est pas art ou branche d'un art, elle est quelque chose de plus. Si ce qui nous distingue d'autres espèces est la parole, alors la poésie, qui est l'opération linguistique suprême, est notre but anthropologique, totalement génétique. N'importe qui qui considère la poésie comme un simple divertissement, comme une "lecture" commet un crime anthropologique, et en premier lieu, contre lui-même.

Auteur: Brodsky Joseph

Info:

[ élévation ] [ être humain ] [ animal ] [ particulier ]

 
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