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anecdotes

Euler, appelé en Russie par Catherine 1ère, y était arrivé le jour même de la mort de cette princesse. Il demeura à Pétersbourg pendant tout le règne tyrannique du despote Biren. L'impression que ce règne cruel avait faite sur son âme fut si forte, qu'il la conservait encore lorsqu'en 1741, année qui suivit la chute de Biren, il quitta Pétersbourg pour se rendre à Berlin, où le roi de Prusse l'avait appelé. Il fut présenté à la reine mère. Cette princesse remarqua que le savant géomètre ne lui répondait qu'avec une sorte de crainte. Elle lui reprocha cette timidité, qu'elle ne croyait pas devoir inspirer : " Pourquoi donc, lui dit-elle, ne me répondez-vousqu'en tremblant et par monosyllabes? - Madame, lui dit Euler, parce que je reviens d'un pays où, quand on parle plus hardiment et plus longuement, on court le risque d'être pendu.

Auteur: Condorcet Jean Antoine Nicolas de Caritat

Info: Éloge d'Euler

[ méfiance ] [ dictature ] [ prudence ]

 

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Europe

Un seul des professeurs de Napoléon se trompa sur le mérite de son élève. Ce fut M. Bauer, gros et lourd professeur d'allemand. Le jeune Napoléon ne faisait rien dans cette langue, ce qui avait inspiré à M. Bauer, qui ne supposait rien au-dessus, le plus profond mépris. Un jour que l'écolier ne se trouvait pas à sa place, M. Bauer s'informa où il pouvait être; on répondit qu'il subissait en ce moment son examen pour l'artillerie, "Mais est-ce qu'il sait quelque chose ?" dit ironiquement l'épais M. Bauer. - Comment, monsieur, mais c'est le plus fort mathématicien de l'école, lui répondit-on. - Eh bien ! je l'ai toujours entendu dire, et je l'avais toujours pensé, que les mathématiques n'allaient qu'aux bêtes." - "Il serait curieux, disait l'empereur, de savoir si M. Bauer a vécu assez longtemps pour jouir de son jugement."

Auteur: Internet

Info: in le Dictionnaire encyclopédique d'anecdotes modernes, anciennes, françaises et étrangères d'Edmond Guerard, Mémorial de Sainte-Hélène

[ France ] [ Allemagne ]

 

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anecdote

Un autre homme eut les "couilles" de tenir bon : Franz Beckenbauer, que Cantona admirait pour sa "droiture allemande" et son refus de participer à ce qu'Éric appelait le "dilettantisme méridional" - en interdisant le vestiaire aux éléments venus de l'extérieur, par exemple, ce qui exaspérait les journalistes locaux, qui bénéficiaient de passe-droits depuis la nuits des temps. Il est rare qu'un entraîneur ayant remporté la Coupe du monde écoute les conseils d'un chanteur raté. Aussi lorsque Tapie, vers la fin de l'année, tenta une causerie de mi-temps avec les joueurs, le Kaiser lui rappela poliment qui était en charge de l'équipe. Sous le regard admiratif d'Olmeta, il dit : "C'est moi le patron." Il ne le resta pas longtemps. Beaucoup de gens pensent que le sort de Beckenbauer fut scellé à l'instant même où il osa remettre Tapie à sa place.

Auteur: Auclair Philippe

Info: Cantona, le rebelle qui voulut être roi

[ football ]

 

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anecdote

Un jour que Liszt et Rubini avaient annoncé leur concert dans une grande ville de France, amie intelligente de la belle musique, ils ne furent pas médiocrement surpris de ne trouver que cinquante auditeurs dans la salle. Rubini, maugréant, chanta comme un ange, et Liszt joua comme un Dieu; mais, voyant que l'assemblée était assez maussade : "Messieurs, dit-il et madame (il n'y en avait qu'une), je pense que vous avez assez de musique ; oserai-je maintenant vous prier de vouloir bien venir souper avec nous ? Il y eut un moment d'indécision parmi les cinquante, conviés ; mais comme, à tout prendre, cette proposition ainsi faite était engageante, ils n'eurent garde de la refuser. Le souper coûta à Liszt 1,200 fr. Les deux virtuoses ne reuouvelèrent pas l'expérience. Ils eurent tort.
Nul doute qu'au second concert la foule n'eût accouru... dans l'espoir du souper.

Auteur: Janin Gabriel-Jules

Info: Débats

[ argument ] [ publicité ]

 

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anecdote

Après Auguste Compte et François Arago, Camille Flammarion publie la plus célèbre de toutes les astronomies populaires en 1880. Ayant débuté comme apprenti-graveur, il avait fait des études complémentaires grâce aux cours gratuits de l'Association Polytechnique. Assurant lui-même des cours dans le cadre de cette association, il écrira avoir là "une dette de reconnaissance à payer". Il est chroniqueur scientifique au Magasin pittoresque, collabore à Cosmos et au quotidien Le Siècle, fonde, avec Jean Macé, la Ligue de l'Enseignement en 1865. "Son style coloré et sa réelle compétence" dont recette. Observateur averti, il utilise pour ses conférences et ses ouvrages les clichés que la photographie astronomique produit. On lui demande de diriger un pavillon d'astronomie lors de l'Exposition Universelle de 1889 pour lequel il sollicitera Vincent van Gogh. Ce dernier répondra à cette demande avec Nuit étoilée, en utilisant les premières photographies de galaxies spirales.

Auteur: Raichvarg Daniel

Info: Sciences pour tous ?

[ sciences ] [ historique ] [ art pictural ]

 

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Asie

On connut en Inde, dans les deux derniers siècles, plusieurs grands maîtres de musique, qui ont laissé derrière eux quelques anecdotes légendaires.
Il est établi, dans la musique indienne, qu'il faut distinguer les harmonies, les ragas, du soir et du matin, de l'été et de l'hiver, des différents sentiments, et ainsi de suite.
Un roi capricieux fit venir un matin un grand maître du sitar, et lui demanda de jouer un raga du soir.
- Cela m'est impossible, dit le musicien, c'est le matin et je ne peux jouer un raga du soir.
- Fais-le quand même.
- Je ne peux pas, je te l'assure.
- Si tu refuses, je te fais couper la tête.
Le joueur de sitar essaya de résister encore, puis il céda à la menace. Il commença à jouer de son mieux, le raga du soir.
Et le soleil se coucha.

Auteur: Carrière Jean-Claude

Info: Le cercle des menteurs : Tome 2, Contes philosophiques du monde entier

[ musique ] [ canevas ]

 

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insolite

Prenons un chiffre précis qui est bien connu des générations de parents et de médecins : la température normale du corps humain est de 38,6 Fahrenheit. Des études récentes portant sur des millions de mesures révèlent que ce chiffre est erroné ; la température normale du corps humain est en fait de 38,2 Fahrenheit. Le défaut n'est pas dû aux mesures originales du Dr. Wunderlich - elles ont été calculées en moyenne et sensiblement arrondies au degré le plus proche : 37 Celsius. Cependant, lorsque cette température a été convertie en Fahrenheit, l'arrondissement a été oublié et 98,6 a été considéré comme exact au dixième de degré près. Si l'intervalle initial entre 36,5 et 37,5 Celsius avait été traduit, les températures équivalentes en Fahrenheit auraient varié de 97,7 à 99,5. Apparemment, la discalculia* peut même provoquer des fièvres.

Auteur: Paulos John Allen

Info: A Mathematician Reads the Newspaper. Ranking Health Risks: Experts and Laymen Differ (p. 139). Basic Books. New York, New York, USA. Classement des risques pour la santé : Experts et profanes diffèrent (p. 139). Livres de base. New York, New York, États-Unis. 1995. *Difficulté à apprendre les principes du calcul, causée par un problème cérébral qui rend difficile l'utilisation du système symbolique.

[ anecdote ] [ transposition ] [ source d'erreur ] [ inexactitude ]

 

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Ajouté à la BD par miguel

littérature

Jean Cocteau, déjà loin de ses poèmes vénitiens de 1909, risquait un saut qui, pour tout autre, eût été périlleux ; il retombait sur ses pieds, toujours. Plus applaudi que jamais, ayant renouvelé son public, s'étant fait une seconde jeunesse, il était partout à la fois ; il ne pouvait manquer le train puisqu'il courait devant la locomotive ; à la pointe de tout, du piquant des métaphores au bec de la plume, grâce à ses formules-flèches il s'installait dans l'aigu ; son menton interrogeant, son regard en tournevis, les doigts en vrille, il vivait "au bout de lui-même". Se reposer eût été s'émousser. De Cocteau-le-Pointu, l'électricité sortait par tous les angles. En redescendant l'escalier Henri III de l'immeuble de la rue d'Anjou, où il habitait chez sa mère, on se sentait imbécile, attardé, courbaturé, obtus ; lui seul pouvait dormir en dansant, sur les pointes.

Auteur: Morand Paul

Info: Venises, L'Imaginaire Gallimard, p. 93

[ anecdote ]

 

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homme-animaux

Est ce que vous savez que les calamars ont neuf cerveaux et trois cœurs, c'est-à-dire le rêve des joueurs d'échecs et des grands amoureux ? Que les corbeaux cachent leur nourriture dans six mille endroits différents sur 100 kilomètres carrés et que ces lascars les retrouvent toujours ? Que les abeilles volent à 25 km/h - vent de face ou vent de dos - et comptent leurs battements d'ailes pour savoir à quelle distance elles se trouvent de la ruche ? Qu'un saumon est capable d'identifier une seule goutte de sa rivière natale dans une masse de mille litres d'eau de mer ? (...) Je trouve que c'est comme ça qu'on devrait comprendre et apprendre le monde, à travers ces stratégies incroyables que nos milliers de voisins mettent en œuvre pour vivre. Savoir qu'ils sont là, qu'on partage un univers, bien loin de l'espace, ça me rend moins seul.

Auteur: Dubois Jean-Paul

Info: Sur France Culture, avril 2021

[ curiosités ] [ anecdotes ]

 

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Ajouté à la BD par miguel

verge

Dans le Paris des années 1920, Scott Fitzgerald fut frappé d'une crise aiguë de dysmorphophobie* et convia son confrère Ernest Hemingway à déjeuner parce qu'il avait quelque chose d'important à lui demander. Très agité, Fitzgerald esquiva un long moment le sujet qui le préoccupait. Ce n'est qu'à la fin du repas qu'il avoua que son trouble était dû à une " question de dimensions ". Zelda, sa femme, lui avait affirmé qu'il ne pourrait jamais rendre aucune femme heureuse en raison de la "façon dont [il était] constitué". Fitzgerald n'ayant jamais connu qu'elle, il ignorait si elle disait vrai. Ainsi qu'il le raconte dans "Paris est une fête", Hemingway conduisit Fitzgerald jusqu'aux toilettes pour hommes, lui assura après examen qu'il était normal et lui conseilla d'aller voir le sexe des statues du Louvre. Fitzgerald se montra dubitatif, car les statues pouvaient très bien ne pas être représentatives.

Auteur: Hickman Tom

Info: Le bidule de Dieu, * peur d'être différent

[ littérature ] [ anecdote ] [ complexe ]

 

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