Citation
Catégorie
Tag – étiquette
Auteur
Info



nb max de mots
nb min de mots
trier par
Dictionnaire analogique intriqué pour extraits. Recherche mots ou phrases tous azimuts. Aussi outil de précision sémantique et de réflexion communautaire. Voir la rubrique mode d'emploi. Jetez un oeil à la colonne "chaînes". ATTENTION, faire une REINITIALISATION après  une recherche complexe. Et utilisez le nuage de corrélats !!!!..... Lire la suite >>
Nuage de corrélats : pour l'activer, cochez seulement catégorie et tag dans la recherche avancée à gauche.
Résultat(s): 94821
Temps de recherche: 0.1451s

idiomes

La pratique de la traduction repose sur deux présupposés. Le premier est que nous sommes tous différents : nous parlons des langues différentes, et nous voyons le monde d'une manière qui est profondément influencée par les caractéristiques particulières de la langue que nous parlons. Le second présupposé est que nous sommes tous les mêmes - que nous pouvons partager les mêmes types de sentiments, d'informations, de compréhensions, et ainsi de suite. Sans ces deux suppositions, la traduction ne pourrait pas exister. Pas plus que tout ce que nous voudrions appeler la vie sociale. La traduction est un autre nom pour la condition humaine.

Auteur: Bellos David

Info:

[ anthropiques ] [ variété ]

 

Commentaires: 0

Ajouté à la BD par miguel

unilinguisme

Cependant un monde dans lequel toute la communication interculturelle se ferait dans un seul idiome ne diminuerait pas la variété des langues humaines. Les locuteurs natifs de la langue internationale deviendraient simplement des utilisateurs moins sophistiqués que tous les autres, puisqu'ils ne disposeraient que d'une seule langue pour penser.

Auteur: Bellos David

Info:

[ limitation ] [ monoglottes ]

 

Commentaires: 0

Ajouté à la BD par miguel

psychanalyse

L’analyse n’est pas une simple reconstitution du passé, l’analyse n’est pas non plus une réduction à des normes préformées, l’analyse n’est pas un épos, l’analyse n’est pas un éthos. Si je devais la comparer à quelque chose, ce serait à un récit qui serait lui-même le lieu de la rencontre dont il s’agit dans le récit.

Le problème de l’analyse réside dans la situation paradoxale où se trouve le désir de l’Autre que le sujet a à rencontrer, notre désir, qui n’est que trop présent dans ce que le sujet suppose que nous lui demandons. En effet, le désir de l’Autre qu’est pour nous le désir du sujet, nous ne devons pas le guider vers notre désir, mais vers un autre. Nous mûrissons le désir du sujet pour un autre que nous. Nous nous trouvons dans la position paradoxale d’être les entremetteurs du désir, ou ses accoucheurs, ceux qui président à son avènement. [...]

Sans doute l’analyse est-elle une situation où l’analyste s’offre comme support à toutes les demandes et ne répond à aucune, mais est-ce seulement dans cette non-réponse – qui est bien loin d’être une non-réponse absolue – que se trouve le ressort de notre présence ? Ne faut-il pas faire une part essentielle à un élément qui est immanent à la situation, et qui se reproduit à la fin de chaque séance ? J’entends, ce vide auquel notre désir doit se limiter, cette place que nous laissons au désir pour qu’il s’y situe – bref, la coupure.

Auteur: Lacan Jacques

Info: Dans le "Séminaire, Livre VI : Le désir et son interprétation", éditions de La Martinière et Le Champ Freudien éditeur, 2013, page 572

[ difficulté ] [ distanciation ] [ sans mémoire sans désir ]

 

Commentaires: 0

Ajouté à la BD par Coli Masson

irreprésentable

Je dis le réel et non pas la réalité, car la réalité est constituée par tous licols que le symbolisme humain, de façon plus ou moins perspicace, passe au cou du réel en tant qu’il en fait les objets de son expérience.

Auteur: Lacan Jacques

Info: Dans le "Séminaire, Livre VI : Le désir et son interprétation", éditions de La Martinière et Le Champ Freudien éditeur, 2013, page 565

[ brut ] [ impossible ] [ distinction ]

 
Commentaires: 2
Ajouté à la BD par Coli Masson

parole

[...] le désir, loin de se confondre avec le sentiment d’une poussée obscure et radicale, le désir se situe dès lors au-delà.

Cette pulsion, ce cri, cette poussée, ne vaut pour nous, n’existe, n’est définie, n’est articulée que par Freud, que pour autant qu’elle est prise dans une séquence temporelle d’une nature spéciale, que nous appelons la chaîne signifiante. Celle-ci a des incidences marquées sur tout ce à quoi nous avons affaire comme à la poussée – la chaîne signifiante la déconnecte de tout ce qui la définit et la situe comme vitale, elle la rend séparable de tout ce qui l’assure dans sa consistance vivante, elle rend possible que [...] la poussée soit séparée de sa source, de son objet, et, si l’on peut dire, de sa tendance. La poussée elle-même est séparée d’elle-même, puisqu’elle est reconnaissable sous une forme inverse dans la tendance. Elle est primitivement, primordialement, décomposable, décomposée, et, pour tout dire, en une décomposition signifiante.

Le désir n’est pas cette séquence. Il est un repérage du sujet par rapport à cette séquence, d’où il se reflète dans la dimension du désir de l’Autre.

Auteur: Lacan Jacques

Info: Dans le "Séminaire, Livre VI : Le désir et son interprétation", éditions de La Martinière et Le Champ Freudien éditeur, 2013, pages 560-561

[ subjectivation ]

 
Commentaires: 16
Ajouté à la BD par Coli Masson

pouvoir sémantique

Edward Bernays, dis-je, a compris comment mener les foules. Comment les faire aller là où il veut, ou, plus exactement, là où ses clients (ceux qui le rémunèrent grassement à cette fin) le souhaitent. Dès 1917, c’est lui qui parvient à retourner l’opinion publique américaine pour lui faire accepter l’entrée en guerre des États-Unis. En 1924, il est payé pour faire élire Coolidge à la présidence. En 1932, il fait voter pour Hoover. Entre-temps, il publie un essai, sobrement intitulé Propagande, dans lequel il explique les principes et mécanismes qu’il a mis au point et qui permettent, au fond, de tout vendre au plus grand nombre : du parfum, du savon, des cigarettes, des voitures, des présidents, la guerre, la paix, le bonheur, la démocratie, la tyrannie – absolument tout. L’un de ses plus fervents lecteurs s’appelle Joseph Goebbels, qui saura remarquablement mettre en pratique ses théories afin d’éduquer le peuple allemand.

Cependant, Edward Bernays a aussi très vite et très bien compris que "propagande" était un vilain mot. Il lui substitue donc les termes plus policés de "relations publiques" et invente dans la foulée le métier qui va avec : "conseiller en relations publiques".

Auteur: Malte Marcus

Info: Qui se souviendra de Phily-Jo ?

[ manipulation ] [ dissimulation ] [ historique ]

 
Commentaires: 1
Ajouté à la BD par Le sous-projectionniste

transposition linguistique

En fait, dans la longue et frustrante partie de squash que disputent la traduction "littérale" (mot à mot) et la traduction "libre", la joueuse de gauche n'existe pas. Elle n'est que l'ombre d'un autre monde, plus ancien. Mais les ombres peuvent impressionner, même quand on sait qu'elles n'existent pas.

Auteur: Bellos David

Info: Le poisson et le bananier, p 127

[ transcodage sémantique ]

 

Commentaires: 0

Ajouté à la BD par miguel

transposition linguistique

"Je ne traduis mot pour mot que là où l'original – y compris l'ordre de ses mots – reste pour moi complètement impénétrable." [Saint Jérôme à propos de sa traduction de la Bible]*. Et c'est ainsi, bien entendu, que les traducteurs ont toujours procédé. Dans l'ensemble, ils transmettent le sens ; quand celui-ci est obscur, le mieux qu'ils puissent faire - car, contrairement aux lecteurs ordinaires, il leur est interdit d'omettre des portions de texte – est d'offrir une représentation des mots de l'original, pris isolément.

Auteur: Bellos David

Info: Le poisson et le bananier. *Par ailleurs il semble qu'il était si mauvais en hébreu qu'il travaillait surtout à partir de traductions en grec.

[ impuissance ] [ sans équivalence ] [ historique ]

 

Commentaires: 0

Ajouté à la BD par miguel

re-création

Vous pouvez soutenir que la traduction littéraire est facile, puisqu'en dernière analyse, on peut y faire ce qu'on veut. Ou vous pouvez affirmer que la transposition littéraire est impossible, puisque quoi que l'on fasse, on s'expose à des objections sérieuses. La traduction littéraire se distingue de toutes les autres espèces de traduction. Elle rend à ses lecteurs un genre de service tout à fait particulier. Humblement, qu'ils le veuillent ou non, mais inéluctablement, elle leur enseigne à chaque fois ce qu'est la traduction.

Auteur: Bellos David

Info: Le poisson et le bananier

[ interprétation ] [ fidélité sémantique ]

 

Commentaires: 0

Ajouté à la BD par miguel

ouverture

Pour élargir notre esprit et devenir des membres plus pleinement civilisés de la race humaine, nous devrions apprendre autant de langues différentes que possible. La diversité des langues est un trésor et une ressource pour penser différemment.

Auteur: Bellos David

Info:

[ points de vue ] [ dialectes spécifiques ]

 

Commentaires: 0

Ajouté à la BD par miguel