Citation
Catégorie
Tag – étiquette
Auteur
Info



nb max de mots
nb min de mots
trier par
Dictionnaire analogique intriqué pour extraits. Recherche mots ou phrases tous azimuts. Aussi outil de précision sémantique et de réflexion communautaire. Voir la rubrique mode d'emploi. Jetez un oeil à la colonne "chaînes". ATTENTION, faire une REINITIALISATION après  une recherche complexe. Et utilisez le nuage de corrélats !!!!..... Lire la suite >>
Nuage de corrélats : pour l'activer, cochez seulement catégorie et tag dans la recherche avancée à gauche.
Résultat(s): 94827
Temps de recherche: 0.155s

seul contre tous

Chaque fois que le génie d'un homme a vaincu l'inertie de la matière, ses parents et amis, l'ont traité d'agité, Dieu l'a puni, le destin l'a frappé. Bref, tout le Monde est toujours d'accord pour raccrocher Prométhée à son Caucase, tout le monde y compris les vautours et les journalistes.

Auteur: Morand Paul

Info: l'homme pressé (1941, 350 p., Gallimard, p. 230, 231)

[ don ] [ injustice ] [ affrontement ] [ destinée ]

 
Commentaires: 3

instant

Gagner sur son horaire, c'est imprudent : on est accueilli par la solitude.

Auteur: Morand Paul

Info: l'homme pressé (1941, 350 p., Gallimard, p. 254 )

[ heure ]

 
Commentaires: 1

couple

L'emmêlement des objets, le vide poussiéreux de cette pièce, la déroute du mobilier étaient pour Pierre l'image de la mésintelligence entre lui et Hedwige, du désordre de leurs affaires de cœur.

Auteur: Morand Paul

Info: l'homme pressé (1941, 350 p., Gallimard, p. 255)

[ complication sentimentale ] [ vie conjugale ]

 

Commentaires: 0

spécificités raciales

Oui, tout cela est commode... mais non capital. Simplification du travail quotidien, voilà tout. C'est l'œuvre des immigrés slaves et allemands ; ils ont organisé leur nouvelle patrie suivant des méthodes ultra-rapides, les premiers par paresse et les seconds par technique. Mais ils n'ont pas réussi à donner à l'Américain le sens tragique de la vie, je veux dire celui de sa brièveté. Au juste, les américains sont des flemmards ; en cela, ils sont restés anglo-saxons.

Auteur: Morand Paul

Info: l'homme pressé (1941, 350 p., Gallimard, p. 244)

[ états-unis ] [ nouveau monde ] [ civilisation ] [ échec ]

 
Commentaires: 1

états-unis

Il traversa le quartier chinois : devant des boutiques closes, on tirait des pétards en l'honneur de Lao-Tseu. À Harlem, cité de la plus noire fénéantise, les nègres dormaient toute la journée. À Chicago, des foules musardaient des heures entières, sous les premières pluies d'équinoxe, rien que pour voir passer des enterrements de gangsters ou des noces de stars. Seuls les Italiens du Cierco, jadis importateur du farniente, peinaient.

Auteur: Morand Paul

Info: l'homme pressé (1941, 350 p., Gallimard, p.245)

[ nouveau monde ] [ spécificité raciale ] [ paresse ] [ melting-pot ]

 

Commentaires: 0

individu

Je n'existe pas, je préexiste ; je suis un homme anti daté ; non je ne suis pas un homme, je suis un moment !

Auteur: Morand Paul

Info: l'homme pressé (1941, 350 p., Gallimard, p.248)

[ temps ] [ instant ]

 

Commentaires: 0

sarcasme médiatique

Face aux godillots, grâce aux godillots, la lutte la plus intense, au cours des années 1960, est celle du rire. Pour Le Canard enchaîné, de Gaulle est l'adversaire idéal. Militaire, il concentre les attaques de la tradition antimilitariste du journal, notamment celle de son rédacteur en chef, Robert Tréno. Ce dernier, au journal depuis 1924, d'abord comme correcteur, ensuite comme rédacteur à partir de 1932, prend les rênes de la publication en 1953, et l'oriente délibérément vers l'antigaullisme satirique. Tréno écrit en mai 1966 : "De Gaulle, c'est la république dominée, subjuguée par un militaire. La République de la caserne. La République du sabre."

La méfiance vis-à-vis du képi et des deux étoiles du Général reproduit la défiance que la gauche républicaine à toujours eue face aux aventures militaires en politique, depuis Boulanger et l'affaire Dreyfus jusqu'à Pétain.

Auteur: Baecque Antoine de

Info: Les godillots, p. 228

 

Commentaires: 0

Ajouté à la BD par Le sous-projectionniste

flâneurs

Un jour, je lis dans un livre de poche, trouvé par hasard dans la bibliothèque de mes parents, les contes du vide parfait de Lie-Tseu. L'un de ces contes évoque la promenade et affirme qu'il existe deux sortes de promeneurs : ceux qui se promènent pour se distraire et ceux qui se promènent pour méditer. Les uns se concentrent sur les paysages qu'ils traversent et tentent de ne faire plus qu'un avec eux ; les autres se tournent vers eux-mêmes, oublieux du monde extérieur, dans un effort de concentration maximum.

Mais il existe une troisième voie, précise le conteur taoïste : "Le promeneur parfait marche sans savoir où il va, regarde sans se rendre compte de ce qu'il voit. Aller partout et regarder tout dans cette disposition mentale, voilà la promenade et la contemplation parfaites."

En lisant ce conte, je pense que c'est peut-être cela que je cherche dans les petites rues anonymes de l'0asis. Marcher sans but, regarder sans vraiment voir, être nulle part en particulier et cependant atteindre une forme de plénitude. Est-ce donc cela la " vie parfaite " : errer, se laisser porter au hasard sans se perdre, atteindre un rythme - celui qu'évoque Lie-Tseu - et le préserver le plus longtemps possible ?

Auteur: Oudghiri Rémy

Info: La société très secrète des marcheurs solitaires

[ attention flottante ]

 

Commentaires: 0

Ajouté à la BD par Le sous-projectionniste

testament

Je meurs dans la religion catholique, héritière beaucoup plus que de la religion Juive de la religion antique, Grecque et Aryenne.

Je meurs antisémite (respectueux des Juifs sionistes).

Auteur: Drieu La Rochelle Pierre

Info: Journal 1939-1945 (1992, 528 p., Gallimard, p.85)

 
Commentaires: 1

réalisation métaphysique

Si Abdallah, converti à l’Islam et sanscrisant, me fait lire les livres de René Guénon. Que serait-il advenu de moi si j’avais rencontré ceux-ci aux temps de ma jeunesse, alors que je plongeais dans la Méthode pour arriver à la vie bienheureuse et écoutais les leçons de Fichte, du plus docile que je pouvais ? Mais, en ce temps, les livres de Guénon n’étaient pas encore écrits. A présent, il est trop tard ; “les jeux sont faits, rien ne va plus”. Mon esprit sclérosé se plie aussi difficilement aux préceptes de cette sagesse ancestrale, que mon corps à la position dite “confortable” que préconisent les yogis, la seule qui leur paraisse convenir à la méditation parfaite; et, à vrai dire, je ne puis même parvenir à souhaiter vraiment celle-ci, cette résorption qu’ils cherchent de l’individu dans l’Être éternel. Je tiens éperdument à mes limites et répugne à l’évanouissement des contours que toute mon éducation prit à tâche de préciser. Aussi bien le plus clair profit que je retire de ma lecture, c’est le sentiment plus net et précis de mon occidentalité ; en quoi, pourquoi et par quoi je m’oppose. N’importe ! Ces livres de Guénon sont remarquables et m’ont beaucoup instruit, fût-ce par réaction. J’admets volontiers les méfaits de l’inquiétude occidentale, dont la guerre même reste un sous-produit; mais la périlleuse aventure où nous nous sommes imprudemment lancés valait la peine qu’elle nous coûte, valait la peine d’être courue. A présent, du reste, il est trop tard pour reculer; nous devons la mener plus avant, la mener jusqu’au bout. Et ce “bout”, cette extrémité, je tâche de me persuader que c’est Dieu, fût-il atteint par notre ruine. Il faudrait sans doute la “position confortable” pour mener à maturité cette pensée. En attendant, je persévère dans mon erreur; et je ne puis envier une sagesse qui consiste à se retirer du jeu. Je veux “en être” et dût-il m’en coûter.

Auteur: Gide André

Info: 1943

[ évitement ] [ justifications ] [ force de l'habitude ]

 

Commentaires: 0

Ajouté à la BD par Coli Masson