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femmes-hommes

… oh j'aime pas les hommes ne ne et puis quelle drôle d'idée quelle imbécillité de vouloir introduire ce cette ce cette chose chez quelqu'un d'autre chez quelqu'un qui n'en veut pas à qui ça fait mal c'est du joli les voluptés des romanciers est-ce qu'il y a vraiment des idiotes qui aiment cette horreur oh affreux son ahah canin sur moi comment est-ce que ça peut le captiver tellement et en même temps envie de rire quand il bouge sur moi tellement rouge affairé si occupé soucieux les sourcils froncés puis ce haha canin si intéressé est-ce que c'est si palpitant ce va-et-vient c'est c'est comique et puis ça manque de dignité oh il me fait mal cet imbécile et en même temps pitié de lui pauvre studieux qui bouge tellement là-dessus qui se donne tellement de peine et qui ne se doute pas que je le regarde que je le juge je ne veux pas l'humilier en moi-même mais je ne peux pas m'empêcher chaque fois de dire Didi Didi pour battre la mesure pour scander son va-et-vient...

Auteur: Cohen Albert

Info: Belle du Seigneur

[ rapport sexuel ]

 

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végétarien

Ma mère était convaincue, et j'ai gardé à cet égard ses convictions, que tuer les animaux pour se nourrir de leur chair et de leur sang est l'une des plus déplorables et des plus honteuses infirmités de la condition humaine, que c'est une de ces malédictions jetées sur l'homme. Elle croyait, et je crois comme elle, que ces habitudes d'endurcissement du coeur à l'égard des animaux les plus doux, ces immolations, ces appétits de sang, cette vue des chairs palpitantes, poussent les instincts du coeur à la cruauté et à la férocité. (...) Ma mère croyait, et je le crois aussi, que cette nourriture [carnée], plus succulente et plus énergétique en apparence, contient en soi des principes irritants et putrides qui agitent le sang et abrègent les jours de l'homme ... Elle ne me laissa jamais manger de la viande avant l'âge où je fus jeté dans la vie pêle-mêle des Collèges. ... Je ne vécus donc, jusqu'à douze ans, que de pain, de laitages, de légumes et de fruits. Ma santé n'en fut pas moins forte, mon développement pas moins rapide [...]

Auteur: Lamartine Alphonse de

Info:

[ . ]

 

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femmes-par-hommes

La galanterie est le repos de l'amazone, et elle lui offre l'occasion d'exercer sa puissance. D'être belle, d'être sans stress, de se sentir prise en compte, de resplendir. Dans une langue palpitante, le philosophe Jean-Marie Guyau écrit : "La femme n'a pas seulement le pouvoir de nous compléter nous-mêmes, de former par le mélange de son existence avec la nôtre un être plus entier, plus total, pouvant offrir un raccourci achevé de toute vie; elle est capable aussi, par sa simple présence, par un sourire, de doubler nos forces individuelles, de les porter au plus haut point qu'elles puissent atteindre : toute notre virilité est appuyée sur sa grâce."

Les machos et les goujats feraient bien d'accrocher cette dernière phrase à leur caleçon. En l'absence de galanterie, pas de grâce féminine, donc pas de virilité. Notre pouvoir brutal écrase alors la puissance des femmes, mais aussi notre propre puissance. Marcher devant une femme dans la rue, lui réserver partout la moins bonne place, la traiter avec indifférence, suffisance ou mépris, c'est inhiber la féminité d'où qu'elle puisse provenir et, du coup, nous priver de virilité féconde.

Auteur: Cespedes Vincent

Info: L'homme expliqué aux femmes : L'avenir de la masculinité

[ supérieures ]

 

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Ajouté à la BD par miguel

maman

Car de cette demi-minute passée sous l'eau, me restait surtout l'image de ma mère, mais aussi la sensation corporelle de sa présence. Ce visage gigantesque, brillant devant mes yeux comme une visitation angélique, m'avait fait revivre cette proximité que j'avais sentie dans tant et tant de nuits froides, lorsque maman venait me border dans mon lit et caresser mes joues, en partageant avec moi la chaleur de son haleine comme une sorte d'élan vital. Et j'emploie cette expression sans aucune exagération, car pendant ces moments-là j'avais l'impression de pouvoir inhaler exactement la bouffée qu'elle venait d'inspirer et que cet air, ainsi enrichi, me protégerait pour traverser les longues incertitudes de la nuit. La sensation d'avoir un nez, et qu'il soit si près du sien, la sensation d'avoir une poitrine étroite et nouvelle, comme d'un pigeon, qu'elle emmitouflait avec soin, comme si c'était la sienne, ou même plus, comme si elle logeait dans un coin de cette minuscule cage d'os, toutes ces réminiscences de la petite enfance - cette époque où avoir une mère représentait une puissance évidente, inaliénable et éternelle - avaient été réactivées d'un coup et palpitaient aux tempes, aux oreilles et au nez, comme disant : "Anibal est toujours là, caché : cherchez-le".

Auteur: Casacuberta Pablo

Info: Scipion

[ littérature ]

 

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multitude aérienne

Très tôt, avant même que pointe le jour, une foule enjouée et variée d’aérophiles venus pique-niquer n’avait cessé d’affluer, et ce ballet incessant avait duré jusque bien après le coucher du soleil, s’éternisant au cours de cette soirée d’été du Midwest dont ils ne percevaient guère la mélancolie, trop occupés qu’ils étaient pour la plupart, leurs ailes à la fois immobiles et palpitantes, des ailes pareilles à celles des chauve-souris, des mouettes et des albatros, des ailes faites avec la peau de veau tannée des bambous, des ailes décorées laborieusement de plumes en celluloïd, dans un vaste scintillement céleste ils arrivaient, avec à leur bord des aviateurs de tous acabits, depuis le sceptique de laboratoire jusqu’à l’ascentionniste en quête christique, souvent accompagnés d’aéro-chiens, qui avaient appris à se tenir tranquilles, à l’abri dans les tableaux de bord et aboyant s’ils remarquaient un détail qui avait échappé à l’attention du pilote – on pouvait néanmoins en distinguer d’autres sur les plats-bords et les passerelles hautes, leurs têtes tendues dans le courant atmosphérique, leurs traits empreints d’une expression de félicité absolue. Les aéronautes se saluaient de temps en temps en usant de porte-voix, et le soir retentit bientôt, telles les rues bordées d’arbres de la ville proche, de leurs plaisanteries aéronavales.

Auteur: Pynchon Thomas

Info: Contre-jour

[ encombrement ] [ avions ]

 

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Ajouté à la BD par miguel

rapports humains

Il était une fois un lieu avec un petit enfer et un petit paradis, et les gens allaient et venaient, et l'enfer et le paradis ils le rencontraient et les faisaient leurs, et ils l'étaient pour de vrai. Les gens étaient petits, mais ils faisaient beaucoup de bruit. Et ils disaient : c'est mon enfer, c'est mon paradis. Et il ne faut pas mépriser ce genre de mythologies, parce qu'elles font partie des gens et, pour ce qui est des gens, le mieux c'est de les aimer. Et alors on aime leurs mythologies. A part ça le lieu était exécrable. Les gens couinaient comme des rats, et ils prenaient les choses et ils les jetaient, et ils se prenaient et ils se jetaient. Ils disaient : bonjour, bonsoir. Et ils s'agrippaient, couchaient les uns avec les autres, puis se réveillaient. Parfois ils se réveillaient au coeur de la nuit et ils s'agrippaient avec frénésie. J'ai peur - disaient-ils. Et ils s'aimaient à la va-vite et se lavaient, et ils disaient : bonsoir, bonsoir. C'était là une partie de leur vie, et c'était une des zones (attendrissantes) de leur humanité, et ce qui est humain est terrible et possède une sorte de beauté palpitante et ambigüe. Et alors on aime ça parce qu'on est humain et que c'est bon d'aimer, de comprendre, bien sûr, etc.

Auteur: Herberto Hélder de Oliveira

Info: Les cent pas, P47

[ contemplation ] [ littérature ]

 

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noyade

Je ne sais pas combien de temps je restai à l'eau ce matin-là. Je me rappelle la force du courant glacial de la fin d'automne, et la lumière grise. Je me souviens d'avoir été frôlé par quelque chose d'immense et de froid, sans doute s'agissait-il d'un tronc immergé, mais, à ce jour, un doute enfantin subsiste encore en moi. Je n'eus pas la force d'avoir peur. Je m'enlisai peu à peu dans un état second, entre la poigne engourdissante du froid et le rythme lent mais répété de mes brasses, et même les histoires terrifiantes des vieux pêcheurs quittèrent rapidement mon esprit. Les brumes m'environnaient, j'étais seul, perdu sur le flot incertain de limbes blanc. L'aube devait poindre, mais la lumière, au lieu de lever le voile, ne faisait que l'épaissir. Ma petite réserve d'énergie ne tarda pas à faire défaut. Je dérivais davantage que je ne nageais, crachotant parfois. Le froid et la fatigue anesthésiaient, nourrissaient une indifférence croissante et dangereuse. Envolées les pensées de loyauté envers Brindille et la colère revêche à l'intention de Hesse. Il n'y avait plus que l'abîme liquide, un gouffre glacial et sans fond au bord duquel je me tenais en équilibre précaire, quelque part entre la chaleur palpitante de ma propre chair et l'appel pressant de la fosse. C'était un combat inégal, je savais que je le perdais, et cela m'était de plus en plus égal.

Auteur: Dewdney Patrick

Info: L'enfant de poussière

[ agonie ] [ lutte ]

 

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narcissisme

Je m’aime moi-même sans doute, et de toute la rage collante où la bulle vitale bout sur elle-même et se gonfle en une palpitation à la fois vorace et précaire, non sans fomenter en son sein le point vif d’où son unité rejaillira, disséminée de son éclatement même. Autrement dit, je suis lié à mon corps par l’énergie propre que Freud a mis au principe de l’énergie psychique, l’Éros qui fait les corps vivants se conjoindre pour se reproduire, qu’il appelle libido.

Mais ce que j’aime en tant qu’il y a un moi où je m’attache d’une concupiscence mentale, n’est pas ce corps dont le battement et la pulsation échappent trop évidemment à mon contrôle, mais une image qui me trompe en me montrant mon corps dans sa Gestalt, sa forme. […] Je m’aime moi-même en tant que je me méconnais essentiellement, je n’aime qu’un autre, un autre avec un petit a initial, d’où l’usage de mes élèves de l’appeler "le petit autre".

Rien d’étonnant à ce que ce ne soit rien que moi-même que j’aime dans mon semblable. Non seulement dans le dévouement névrotique, […] mais aussi bien dans la forme extensive et utilisée de l’altruisme, qu’il soit éducatif ou familial, philanthropique, totalitaire ou libéral, à quoi l’on souhaiterait souvent voir répondre comme la vibration de la croupe magnifique de la bête infortunée, l’homme ne fait rien passer que son amour-propre. 

Auteur: Lacan Jacques

Info: Dans "Le triomphe de la religion", éd. du Seuil, Paris, 2005, pages 46-47

[ miroir ] [ ego ]

 

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Ajouté à la BD par Coli Masson

quête intellectuelle

Le calme et le silence nécessaires au savant ont je ne sais quoi de doux, d’enivrant comme l’amour. L’exercice de la pensée, la recherche des idées, les contemplations tranquilles de la science nous prodiguent d’ineffables délices, indescriptibles comme tout ce qui participe de l’intelligence, dont les phénomènes sont invisibles à nos sens extérieurs. Aussi sommes-nous toujours forcés d’expliquer les mystères de l’esprit par des comparaisons matérielles. Le plaisir de nager dans un lac d’eau pure, au milieu des rochers, des bois et des fleurs, seul et caressé par une brise tiède, donnerait aux ignorants une bien faible image du bonheur que j’éprouvais quand mon âme était baignée dans les lueurs de je ne sais quelle lumière, quand j’écoutais les voix terribles et confuses de l’inspiration, quand d’une source inconnue les images ruisselaient dans mon cerveau palpitant. Voir une idée qui pointe dans le champ des abstractions humaines comme le lever du soleil au matin et s’élève comme lui, qui, mieux encore, grandit comme un enfant, arrive à la puberté, se fait lentement virile, est une joie supérieure aux autres joies terrestres, ou plutôt c’est un divin plaisir. L’étude prête une sorte de magie à tout ce qui nous environne. Le bureau chétif sur lequel j’écrivais, et la basane brune qui le couvrait, mon piano, mon lit, mon fauteuil, les bizarreries de mon papier de tenture, mes meubles, toutes ces choses s’animèrent, et devinrent pour moi d’humbles amis, les complices silencieux de mon avenir. Combien de fois ne leur ai-je pas communiqué mon âme, en les regardant ?

Auteur: Balzac Honoré de

Info: Dans "La peau de chagrin", Librairie générale française, 1984, pages 132-133

[ travail ] [ rêverie ] [ familiarité des choses ] [ exaltation ]

 

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Ajouté à la BD par Coli Masson

science-fiction

Mon nom est imprononçable, ainsi que celui du monde d'où je viens et l'apparence que je revêt masque mon corps véritable qui ne pourrait que vous inspirer que l'horreur et le dégoût. Ça c'est l'étranger qui vient en paix, au nom de la Confédération Galactique ou de la principauté de Deneb. L'étranger, l'extraterrestre, le "bug-eyed monster", le galactique. Au début du siècle, Wells importait ses "BEMs" de Mars, tout gonflés de vilains projets de mégalomanes. Plus tard, Bradbury s'arrangea pour que les descendants pavent pour leurs ancêtres. Les fragiles créatures cristallines qu'étaient ses martiens éclatèrent comme boules de Noël à la seule approche des terriens. Plus loin Van Vogt découvrit Zorl, assoiffé de potassium, et Ixtl, qui dérivait dans le vide, atrocité écarlate qui pondait ses œufs dans le ventre des astronautes. Pour Clifford Simak, en général, ceux d'ailleurs sont souvent de timides apôtres de bonté voyageant sur les chemins de la lumière, guides moins discrets, puissants et lointains que les maîtres secrets de 2001. Pour Dick, ils ont l'aspect de nos obsessions, ce sont les éléphants noirs de notre schizophrénie. Humanoïdes blonds et beaux de Vénus, gnomes vampires de Mercure, doux mammifères géants, féroces arthropodes, enchevêtrements insensés de tentacules, bulles violettes, membrane palpitant à la surface d'un astéroïde désolé, nuage de gaz complexe flottant entre les étoiles et buvant nos émotions...Ils ont toujours été présents dans la SF comme dans l'inconscient de l'homme. "Ceux d'ailleurs", ennemis ou grands-frères que nous rêvons et craignons tellement de rencontrer un jour, que nous avons déjà commencé à les créer.

Auteur: Internet

Info: Marginal, tome 3 : Ceux d'ailleurs, introduction à l'anthologie "Ceux d'Ailleurs" parue dans la collection "Opta" en 1974

[ aliens ] [ projections psy ]

 

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Ajouté à la BD par miguel