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labeur

Août dans la buanderie. La poussiéreuse lumière argentait les cactus en pots enrobés de toiles d'araignées. Sueur. Bassines grattées au couteau. Vapeurs de Javel qui brûlent les yeux. Sueur sur le carrelage, sur le rouge, le bleu, belles couleurs qui ressurgissent. Gouttes qui se noient, se diluent dans la lavasse. L'eau jetée à pleins seaux dans le trou d'égout, sous le mur, au fond de la cour. Il fallut tout d'abord ramoner avec une de ces tiges de fer dont on arme le ciment, forer les gravats, l'étoupe, après quoi de l'autre côté, vérifier que l'eau s'écoulait bien dans la rigole de la ruelle, la "rouette" comme elle dit. L'eau stagnait encore, la flaque lentement baissait de niveau. Enfin sur la marche, repos, les mains entre les genoux, comme autrefois à la nuit tombante, quand la chose la plus délicieuse était de lire sur cette marche, à l'orée du couloir, sous un carré de ciel bleuissant, strié de vols d'hirondelles.

Auteur: Bassez Danielle

Info: L'égarée, Cheyne Editeur, Collection Grands Fonds, p. 10 et 11

[ littérature ]

 

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ascendants

Observation banale qui m'a laissé bouche bée au point d'imaginer qu'elle doit contenir une escroquerie impardonnable. Je suis parti du principe que j'ai deux parents, quatre grands-parents, huit arrière-grands-parents, seize arrière-arrière-grands-parents. Pourquoi ne pas continuer? Papier et crayon en main, j'ai fait le calcul. En 1780, j'avais 64 ancêtres (en comptant 30 ans par génération), en 1480, j'en avais 65 536, en 1240, j'en avais 16713216, en 1060, j'en avais 1069645824. Et je n'ai pas continué parce que je touchais déjà à l'absurde, à la plus grande mystification de l'histoire: tout simplement parce qu'en 1060, la population mondiale n'atteignait pas deux milliards d'habitants. Quelle explication à tout cela? L'inceste et la polygamie peuvent en partie réduire ces chiffres, mais pas au point d'annuler leur inacceptable énormité. Mystère. Paradoxe: chaque habitant du globe descend de tous les habitants du globe ayant vécu dans le passé (cône inversé), mais d'un habitant du globe et de son conjoint ayant vécu dans le passé descendent tous les habitants actuels (cône normal).

Auteur: Ribeyro Julio Ramon

Info: Proses apatrides, Chap 63

 

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personnage

Paco, le forgeron, ne voulait pas que son fils progresse; il se contentait de le voir forgeron comme lui et suffisamment habile pour soumettre le fer à sa volonté . Ça c'était un beau métier ! Et pour être forgeron, il n'y avait pas besoin d'étudier pendant quatorze ans, ni treize, ni douze, ni dix, ni neuf, pas une seule année. Et l'on pouvait devenir un homme gigantesque et corpulent comme le père du Bousseux. Daniel le Hibou ne se lassait jamais de regarder Paco, le forgeron, maitriser le fer dans sa forge.Il était fasciné par ces avant-bras gros comme des troncs d'arbres, couverts d'un poil épais et roux avec, en relief, plein de muscles et de nerfs. Sur que Paco le forgeron pourrait soulever la commode de sa chambre d'un seul de ses bras imposants... Ça c'était un homme. Pas comme Ramon, le fils du pharmacien, pomponné, raide, pale, comme une jeune fille maladive et prétentieuse. Si ça c'était le progrès, lui, décidément ne voulait pas progresser. Pour sa part il lui suffisait de posséder une paire de vaches une petite fromagerie et un jardin insignifiant derrière la maison. Il ne demandait rien de plus....

Auteur: Delibes Miguel

Info: Le chemin

[ famille ] [ continuité ] [ macho ]

 

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alerte

Ramón Castaños époussetait le comptoir quand il perçut au loin un cri aigu. Il tendit l'oreille et ne discerna que la rumeur de la matinée. Il pensa qu'il s'agissait d'une de ces nombreuses gélinottes qui peuplaient le bois. Il poursuivit sa besogne. Il s’apprêtait à nettoyer une étagère lorsque le cri jaillit de nouveau, cette fois proche et clair. Suivi d'un autre et d'un troisième. Ramón délaissa l'étagère et, d'un bond, sauta par-dessus le comptoir. Il sortit pour voir ce qu'il se passait. On était dimanche, de bon matin : personne, alors que les cris se répétaient, de plus en plus frénétiques. Il remonta la rue et distingua à quelque distance trois enfants qui couraient en braillant :
- Y'a une morte ! Y'a une morte !
Ramón s'avança vers eux, en arrêta un tandis que les deux autres s'égayaient dans le village.
- Qu'est-ce qui se passe ? demanda-t-il.
- On l'a tuée ! On l'a tuée ! brama le gamin.
- Qui ? Où ça ?
Sans répondre le garçon repartit dans la direction d'où il était venu. Ramon le suivit. Ils s'élancèrent le long du sentier qui conduisait à la rivière jusqu'à ce qu'ils débouchent dans un champ de sorgho.

Auteur: Arriaga Guillermo

Info: Un doux parfum de mort

[ alarme ] [ progressive ]

 

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lettres

Qu'il est facile de confondre culture et érudition! En vérité, la culture ne dépend pas de l'accumulation de connaissances, même dans des domaines variés, mais de l'agencement de ces connaissances dans notre mémoire et de leur présence dans notre comportement. Les connaissances d'un homme cultivé peuvent ne pas être très nombreuses, mais elles sont toujours cohérentes, en harmonie, et surtout, en relation les unes avec les autres. Chez l'homme érudit, les connaissances semblent emmagasinées dans des espaces cloisonnés. Chez l'homme cultivé, elles sont réparties conformément à un ordre intérieur qui rend possible leur échange et leur fructification. Ses lectures, ses expériences sont en fermentation et engendrent continuellement de nouvelles richesses, tel un compte à intérêt. L'érudit, comme l'avare, conserve son patrimoine dans un bas de laine où il n'y a de place que pour la rouille et la répétition. Dans le premier cas, la connaissance engendre la connaissance. Dans le second la connaissance s'ajoute à la connaissance. Un homme qui connaît sur le bout des doigts tout le théâtre de Beaumarchais est un érudit, mais cultivé est l'homme qui, n'ayant lu que le Mariage de Figaro, a conscience du rapport qui existe entre cette oeuvre et la Révolution Française ou entre son auteur et les intellectuels de notre époque. C'est précisément pourquoi tel membre d'une tribu primitive qui possède le monde en dix notions de base est plus cultivé que le spécialiste d'art sacré byzantin incapable de faire cuire un oeuf.

Auteur: Ribeyro Julio Ramon

Info: Proses apatrides, Chap 21

[ instruction ] [ bagage ] [ synthèse ] [ citation s'appliquant à ce logiciel ] [ intelligence inductive ]

 

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épuration littéraire

J'ai le souvenir, pour ma part, d'avoir eu connaissance du passé collaborationniste de Duras par une note en bas de page figurant dans la biographie de Gaston Gallimard, due à Pierre Assouline. C'était en 1984. Il y était fait allusion à l'existence de cette commission de la Propaganda Staffel où avait officié la jeune Marguerite Donnadieu, épouse Antelme, commission mise en place par un décret du maréchal, après la préalable aryanisation des maisons d'édition juives (Nathan, Calmann-Levy), puis prise en mains par les nazis. Son attribution : le contrôle du papier d'édition. Elle constituait ainsi un véritable organisme de censure qui épluchait les manuscrits reçus et avait la charge de distribuer le papier aux seuls "bons" éditeurs (entendons ceux qui avaient accepté, de leur plein gré, de retirer de la vente et ne plus publier les auteurs inscrits sur les listes dites "Otto" et "Bernhard", à savoir les auteurs juifs, communistes, ou ceux ayant eu par le passé une attitude critique à l'égard de l'Allemagne et de sa culture). " Marguerite, écrit Laure Adler dans la biographie qu'elle lui a consacrée, ne pouvait ignorer le degré de collaboration de cet organisme constamment surveillé par la Propaganda ". Paul Morand eut des responsabilités dans cette commission dirigée par un collaborateur notoire. Les noms de Ramon Fernandez, Brice Parain, Dionys Mascolo figurent dans la liste de la quarantaine de lecteurs accrédités par ladite commission. Quand à la secrétaire de celle-ci, c'était notre Marguerite Donnadieu-Antelme, qui deviendra plus tard l'intraitable résistante Marguerite Duras, l'impitoyable tortionnaire de collabos, puis la militante communiste (stalinienne, forcément stalinienne ?) pure et dure. Ne manquant pas d'aplomb, à la Libération, l'incorruptible communiste s'en prendra avec une farouche énergie à tous ces veaux de Français qui n'avaient pas ouvertement pris parti contre Pétain (...).

Auteur: Henric Jacques

Info: Politique

[ opportunisme ] [ vacherie ] [ ww2 ]

 

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Ajouté à la BD par miguel

lectrices

F.D. : Il n'y a qu'à moi que ça arrive : j'ai adoré, j'ai dévoré un livre... et pourtant quelques temps après je ne m'en souviens plus, même pas le nom des personnages !

Marylin Fournier : Euh moi aussi, c’est pareil. Qu’est-ce que ce groupe est génial, c’est rassurant de savoir que l’on est pas seule  

Caroline Bayet : Moi aussi, ça m’arrivait! Alors je fais un livre de lecture! Cb est hyper sympa et pratique!

Nadine Riquoir : C'est pareil pour moi!! Peut-être qu on en lit tellement qu'on mélange tout, car dès un livre terminé... un autre prend le relais tout de suite !!

Erminia Antoinetta Alati : Merci pour ce post j'ai cru être la seule et avoir un problème de mémoire.

Wendy Stou : Pareil, je me souviens d'aucun, je sais juste que j'ai adoré l'histoire xD

Clarisse Rizet Prioux : Ah bah je suis rassurée alors je ne suis pas la seule 

Annie Coté Lucas : Pareil, je pense qu'il faudrait investir dans un cerveau plus performant 

Véronique Ramond : Pareil. Je vais me souvenir que j'ai aimé (ou non), de l'émotion. Ça va me revenir si je remets le nez dedans, mais je serais bien incapable de raconter l'histoire ou de me souvenir du nom des personnages qq semaines plus tard. Je me sens moins seule.

Lau Evanaelle : Ah mais tout mais tout pareil donc aucune inquiétude

Mireille Everaert : Je suis tellement contente de n' être pas du tout la seule d'avoir ce problème

Murielle Vallery : Ne vous inquiétez pas, vous n'êtes pas la seule. Je peux me rappeler un peu de l'histoire mais pas du tout des prénoms des personnages 

Catherine Desroches : Je me sens moins seule dans ce cas donc j'ai décidé de noter mes futures lectures dans un joli carnet déniché pendant mes vacances en Bretagne

Lamia Sta : je prends note des passages qui me parlent.

Nelly Clément : Mitou. C'est pourquoi je garde les livres. Un jour je les relirai 

Florence Dupont à Nelly Clément : je faisais ça aussi avant. Maintenant par manque de place et pour raison financière je préfère la bibliothèque !

Virginie Flament : Si ça peut vous consoler il m'arrive de devoir reprendre la lecture de mon livre à la 1ere page  et parfois plusieurs fois 

Laetitia Jaquet : Vous n'êtes pas seule je vous rassure 

Jacqueline Besoin : Moi idem

Stéph Anie Bui : Je suis également pareille 

etc, etc

Auteur: Internet

Info: Initié par Florence Dupont In le Groupe FB La Fureur De Lire. 23 juillet 202

[ oublieuses ]

 

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Ajouté à la BD par Le sous-projectionniste

extension

La conscience humaine pourrait être un effet de l’entropie 

Une nouvelle étude suggère que la conscience pourrait être une caractéristique émergente découlant de l’effet d’entropie, soit le mécanisme physique faisant que le désordre au sein de tout système ne peut faire qu’augmenter, et par le biais duquel le cerveau maximiserait les échanges d’informations. Cette conclusion a été déduite de l’analyse de l’activité cérébrale de patients épileptiques ou non, indiquant que les états d’éveil normaux (ou conscients) sont associés à des valeurs entropiques maximales.

En thermodynamique, l’entropie se traduit par le passage inéluctable d’un système d’un agencement ordonné à désordonné. La valeur entropique est le niveau de désorganisation de ce système. Les physiciens suggèrent qu’après le Big Bang, l’Univers est progressivement passé d’un état entropique faible à élevé et qu’à l’instar du temps, l’entropie ne peut qu’augmenter au sein d’un système. De leur côté, les neurobiologistes estiment que le principe est transposable à l’organisation de nos connexions neuronales.

La question est de savoir quel type d’organisation neuronale sous-tend les valeurs de synchronisation observées dans les états d’alerte normaux ou non. C’est ce que des chercheurs de l’Université de Toronto et de l’Université de Paris Descartes ont exploré. " Nous avons cherché à identifier les caractéristiques globales de l’organisation du cerveau qui sont optimales pour le traitement sensoriel et qui peuvent guider l’émergence de la conscience ", expliquent-ils dans leur étude, publiée dans la revue Physical Review E.

Les observations de l’activité cérébrale chez l’Homme ont montré qu’elle est sujette à une importante fluctuation au niveau des interactions cellulaires. Cette variabilité serait à la base d’un large éventail d’états, incluant la conscience. D’un autre côté, des travaux antérieurs traitant du fonctionnement cérébral ont suggéré que l’état conscient n’est pas nécessairement associé à des degrés élevés de synchronisation entre les neurones, mais davantage à des niveaux moyens. Les chercheurs de la nouvelle étude ont alors supposé que ce qui est maximisé au cours de cet état n’est pas la connectivité neuronale, mais le nombre de configurations par lesquelles un certain degré de connectivité peut être atteint.

État de conscience = entropie élevée ?

Dans le cadre de leur analyse, les scientifiques ont utilisé la mécanique statistique pour l’appliquer à la modélisation de réseaux neuronaux. Ainsi, cette méthode permet de calculer des caractéristiques thermodynamiques complexes. Parmi ces propriétés figure la manière dont l’activité électrique d’un ensemble de neurones oscille de façon synchronisée avec celle d’un autre ensemble. Cette évaluation permet de déterminer précisément de quelle façon les cellules cérébrales sont liées entre elles.

Selon les chercheurs, il existerait une multitude de façons d’organiser les connexions synaptiques en fonction de la taille de l’ensemble de neurones. Afin de tester leur hypothèse, des données d’émission de champs électriques et magnétiques provenant de 9 personnes distinctes ont été collectées. Parmi les participants, 7 souffraient d’épilepsie. Dans un premier temps, les modèles de connectivité ont été évalués et comparés lorsqu’une partie des volontaires était endormie ou éveillée. Dans un deuxième temps, la connectivité de 5 des patients épileptiques a été analysée, lorsqu’ils avaient des crises de convulsions ainsi que lorsqu’ils étaient en état d’alerte normal. Ces paramètres ont ensuite été rassemblés afin de calculer leurs niveaux d’entropie cérébrale. Le résultat est le même dans l’ensemble des cas : le cerveau affiche une entropie plus élevée lorsqu’il est dans un état de conscience.

Les chercheurs estiment qu’en maximisant l’entropie, le cerveau optimise l’échange d’informations entre les neurones. Cela nous permettrait de percevoir et d’interagir de manière optimale avec notre environnement. Quant à la conscience, ils en ont déduit qu’elle pourrait tout simplement être une caractéristique émergente découlant de cette entropie. Toutefois, ces conclusions sont encore hautement spéculatives en raison des limites que comporte l’étude, telles que le nombre restreint de participants à l’étude. Le terme " entropie " devrait même être considéré avec parcimonie dans ce cadre, selon l’auteur principal de l’étude, Ramon Guevarra Erra de l’Université de Paris Descartes.

De nouvelles expériences sur un échantillon plus large sont nécessaires afin de véritablement corroborer ces résultats. On pourrait aussi évaluer d’autres caractéristiques thermodynamiques par le biais de l’imagerie par résonance magnétique, qui peut être utilisée pour mesurer l’oxygénation — une propriété directement liée au métabolisme et donc à la génération de chaleur (et de ce fait d’augmentation de l’entropie). Des investigations menées en dehors de conditions d’hôpital seraient également intéressantes afin d’évaluer des états de conscience associés à des comportements cognitifs plus subtils. On pourrait par exemple analyser l’activité cérébrale de personnes exécutant une tâche spécifique, comme écouter ou jouer de la musique.

Auteur: Internet

Info: https://trustmyscience.com/ - Valisoa Rasolofo & J. Paiano - 19 octobre 2023

[ complexification ]

 

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Ajouté à la BD par Le sous-projectionniste