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père-fils

[…] c’est entre trois ans et demi et sept ans que les garçons sont le plus agressifs, jusqu’au moment où ils ont découvert que la virilité, ce n’est pas l’agressivité, en elle-même, ni la force spectaculaire, mais l’usage qu’ils en font dans l’acceptation des lois de la société, l’intelligence de la conduite et des buts, le respect et la tolérance des autres, l’esprit de participation, l’amitié, l’amour, la responsabilité. Tout cela, chez un petit gars fougueux, demande l’amour et l’attention d’un père qui reconnaisse dans son fils ces qualités, et l’incite, en lui donnant confiance, à les développer.

Auteur: Dolto Françoise

Info: Dans "Lorsque l'enfant paraît", tome 1, éditions du Seuil, 1977, page 167

[ éducation ]

 

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Ajouté à la BD par Coli Masson

œillères

Ce qui caractérise un sujet normal, c’est […] de ne jamais prendre tout à fait au sérieux un certain nombre de réalités dont il reconnaît qu’elles existent. Vous êtes entourés de toutes sortes de réalités dont vous ne doutez pas, dont certaines sont particulièrement menaçantes, mais vous ne les prenez pas pleinement au sérieux, car vous pensez, avec le sous-titre de Paul Claudel, que le pire n’est pas toujours sûr, et vous vous maintenez dans un état moyen, fondamental au sens où il s’agit du fond, qui est d’heureuse incertitude, et vous rend possible une existence suffisamment détendue.

Auteur: Lacan Jacques

Info: Dans le "Séminaire, Livre III", "Les psychoses", éditions du Seuil, 1981, pages 121-122

[ filtre ] [ émoussement ] [ quotidienneté ]

 

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Ajouté à la BD par Coli Masson

idole de l'absence

C’est par une métaphore que l’amour se transfère au désir qui s’attache à l’objet comme illusoire, tandis que la constitution de l’objet n’est pas métaphorique, mais métonymique. Elle est un point dans la chaîne de l’histoire, là où l’histoire s’arrête. Elle est le signe que c’est là que commence l’au-delà constitué par le sujet. Pourquoi ? Pourquoi est-ce là que le sujet doit constituer cet au-delà ? Pourquoi le voile est-il plus précieux à l’homme que la réalité ? Pourquoi l’ordre de cette relation illusoire devient-il un constituant essentiel, nécessaire, de son rapport avec l’objet ? Voilà la question posée par le fétichisme.

Auteur: Lacan Jacques

Info: dans le "Séminaire, Livre IV", "La relation d'objet", éditions du Seuil, 1994, page 217

[ questions ] [ fétiche ] [ grand Autre ]

 

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Ajouté à la BD par Coli Masson

langage

Un grain de blé ne constitue pas un tas, ni deux grains, ni trois et ainsi de suite. D'autre part chacun conviendra que cent millions de grains de blé forment un tas. Quel est le nombre seuil ? Pouvons nous dire que 325.647 grains de blé ne forment pas un tas, mais que 325.648 grains oui ? S'il est impossible de fixer un nombre seuil, il sera également impossible de savoir ce que signifie un tas de blé ; les mots peuvent n'avoir que peu de signification, bien que, dans certains cas tout le monde soit d'accord sur leurs sens.

Auteur: Borel Félix Edouard Justin Emile

Info: probabilité et certitude

[ sciences ] [ limitation ] [ approximation ] [ généralisation ]

 

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idéaliste

Vois-tu, Clarisse, ce dont nous avons tous besoin aujourd’hui avant tout, c’est de simplicité, de santé, de contact avec la terre et aussi, sans aucun doute, quoi que tu puisses dire, d’un enfant, parce que ce sont les enfants qui vous donnent des racines. Tout ce qu’Ulo te raconte est inhumain. Je t’assure que moi, quand je rentre à la maison, j’ai vraiment, je possède vraiment le courage de prendre simplement le café avec toi, d’écouter les oiseaux, de faire une petite promenade, d’échanger quelques mots avec les voisins et de laisser tranquillement le jour s’éteindre : voilà ce qu’est la vie humaine ! 

Auteur: Musil Robert

Info: Discours d'un homme à son épouse, dans "L'homme sans qualités", tome 1, trad. Philippe Jaccottet, éditions du Seuil, 1957, page 106

[ innocence blessante ]

 
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Ajouté à la BD par Coli Masson

hyperactivité

Ce n’est plus le temps où l’on s’étendait sous un arbre à regarder le ciel entre deux orteils, mais le temps où l’on produit. Quand on veut être actif, on n’a plus le droit d’être affamé ni de rêvasser : il faut manger des beefsteaks, et se remuer. C’est exactement comme si l’ancienne humanité inactive s’était endormie sur une fourmilière, et que la nouvelle, en s’éveillant, eût senti les fourmis dans ses jambes, de sorte qu’elle se voit forcée d’accomplir les mouvements les plus violents sans jamais pouvoir se défaire de ce sentiment d’une activité purement animale qui la démange comme vermine. 

Auteur: Musil Robert

Info: Dans "L'homme sans qualités", tome 1, trad. Philippe Jaccottet, éditions du Seuil, 1957, page 63

[ moderne ] [ paresse interdite ] [ fuite en avant ]

 

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Ajouté à la BD par Coli Masson

incompatibilité

- Du vin ? (C'est Dixon à présent qui fronce les sourcils. Mason se demande ce qu'il a pu faire cette fois-ci.) "De la Vigne ou du Grain, mais jamais les deux", comme me l'a rebattu à l'envi mon Grand-Oncle George. "Raisin et Grain, matin de galérien". Des deux sortes de buveurs que la chose implique, à savoir les gens de la Vigne et les gens du Grain, vous allez m'apprendre que vous êtes membre de la Confrérie de, euh, la Vigne... ? et que ce n'est que rarement, voire jamais, que vous touchez à la bière ou aux liqueurs, est-ce que je m'abuse ?

Auteur: Pynchon Thomas

Info: In "Mason & Dixon", éd. Seuil, p. 20-21, trad. C. Claro et B. Matthieussent

[ dictons ] [ alcools ] [ ethos ] [ ethyl ]

 
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Ajouté à la BD par Benslama

deuil

Quand cet être vivant [que nous aimons] meurt, c’est tout un pan de notre vie, de notre sensibilité, qu’on ne retrouvera plus. Vous avez souffert de la mort de ce petit canard, d’abord parce que vous pouviez vous croire coupable, par négligence : la mort nous rend coupables. C’est curieux, en fait, parce qu’il n’y a rien de mal à mourir, puisque nous devons tous mourir. Mais quand nous y sommes pour quelque chose, alors nous nous faisons reproche d’avoir atteint en quelque sorte à ce qui était si doux et si bon, agréable et vivant, dans le lien avec l’autre, lien qui a été brisé.

Auteur: Dolto Françoise

Info: Dans "Lorsque l'enfant paraît", tome 1, éditions du Seuil, 1977, page 101

[ culpabilité ] [ perte ] [ souffrance ]

 

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Ajouté à la BD par Coli Masson

arrachement sémantique

Le signifiant peut s’étendre à beaucoup des éléments du domaine du signe. Mais le signifiant est un signe qui ne renvoie pas à un objet, même à l’état de trace, bien que la trace en annonce pourtant le caractère essentiel. Il est lui aussi le signe d’une absence. Mais en tant qu’il fait partie du langage, le signifiant est un signe qui renvoie à un autre signe, qui est comme tel structuré pour signifier l’absence d’un autre signe, en d’autres termes pour s’opposer à lui dans un couple. [...]

Ce caractère de signifiant marque de façon essentielle tout ce qui est de l’ordre de l’inconscient.

Auteur: Lacan Jacques

Info: Dans le "Séminaire, Livre III", "Les psychoses", éditions du Seuil, 1981, pages 265-266

[ défini ] [ psychanalyse ] [ ordre symbolique ]

 

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Ajouté à la BD par Coli Masson

personnage

Elle était massive et gigantesque mais chez elle la tendresse de la féminité l’emportait sur la colossale corpulence, et son visage était si beau, ses mains si fines et soignées, son charme personnel si irrésistible qu’au moment où il la vit entrer dans la maison, Auréliano le Second confia à voix basse qu’il aurait préféré que le tournoi se fit au lit plutôt qu’à table. Plus tard, lorsqu’il la vit venir à bout d’un cuisseau de veau sans enfreindre une seule fois les bonnes manières, il affirma très sérieusement que, d’un certain point de vue, ce délicat, fascinant et insatiable proboscidien* représentait pour lui la femme idéale

Auteur: Garcia Marquez Gabriel

Info: Cent ans de solitude, trad. Claude et Carmen Durand, SEUIL, Points, 1968, p. 289-291. *Nom d'ordre des mammifères euthériens tels que les éléphants et les formes fossiles voisines.

[ corpulent ] [ obèse ]

 

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