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amour terrestre

(Patricia Benoit) - Que pensez vous d'un amour dit "éternel", je ne parle de celui que l'on porte à ses propres enfants mais bel et bien celui qu'on peut porter à une femme ou un homme... A ceux qui voyagent : Sommes nous dans ce cas dans un attachement éphémère et provisoire, une mémoire imposée, comme certains le pensent un karma à terminer, une illusion totale, une ronronnante flatterie de l'ego ? Ou un simple kif qui nous fait vibrer et Vive l'humain bien incarné !? ;-)

(Jean Peplu) : - A mon avis l'amour d'un homme ou d'une femme sur terre est partiellement éphémère !
Dans le monde astral il est possible de retrouver l'amour d une personne avec qui on a vécu sur terre mais cet amour ne sera pas différents d'autres êtres célestes rencontrés.
Lors d'une SHC (sortie hors du corps) c'est un amour inconditionnel et immense qui rempli notre être, rien a voir avec les sentiments terrestre .
C'est du moins ce qu il en ressort de mon expérience.

(...)

(Fabienne Baechler). - Alors je ne voyage pas dans l'astral ou autre mais je vais donner ma vision quand même ;-)
Parler d'amour pour un humain dans la dualité, le relatif et le mettre en lien avec l’Éternité qui est de l'ordre du non duel, du présent absolu me semble pas compatible.
Alors je dirai qu'ici on aime comme on peut depuis un niveau qui peut être proche du physique ou du sacré, pour les grecs il y en a 7 porneia, pathos, eros, philea, storge (familial celui-ci) charis, agapé. Ensuite on sort de la dualité et l'on se retrouve là ou certain expérienceur arrive, dans une dimension vibratoire ou l'Amour est, alors oui je dirai que l'homme, ou la femme aimée que l'on a rencontré il y a mille vie l'est toujours et même plus totalement, mais je pense que celui qui nous a assassiné il y a 12 vies aussi ;-), Car dans cet espace il n'y a qu'Un.

(Sylvia Brisset) - Ah, l'amour... ;-)
En tout cas, c'est énorme, comme sujet.
L'inconvénient, c'est que nos sociétés nous ont inventé un schéma restrictif pour vivre cet amour. Le couple. Ça peut être sublime, c'est souvent minable, surtout dans la durée.
Perso, je pense que l'humain n'est pas "équipé" pour vivre en couple, même s'il en a très envie. C'est une espèce de "nostalgie de l'ailleurs" qui le pousse vers ce bel idéal, mais qui, selon moi, n'est pas viable ici-bas.
Et c'est surtout des conditionnements sociaux de toutes sortes qui nous emprisonnent et qui nous dirigent vers un seul chemin possible.
Nous sommes également la proie de nos pulsions biologiques -dont celles de reproduction. Alors, l'amour, la-dedans.. Pfff.... C'est du frotti-frotta, rien de plus.
Bref, l'amour est une belle aventure qui nous fait battre le cœur quelque temps, mais qui finit souvent par un grand crash, un foutoir explosif !!! :-) :-)

(Jean Peplu) - Sylvia Brisset c'est exactement cela dans l'amour terrestre il y a une grosse part d'instinct de reproduction et le formatage d'une société dans laquelle on se trouve !

(Cindy Pino-Vila) - L'amour. Ça, c'est un sujet de taille.
Je vais simplement parler de ce que j'en ai vécu.
Ici, sur terre, l'amour se vit dans la dualité. Il est confondu avec l'attachement et l'attraction sexuelle.
On aime souvent pour compenser un vide intérieur, quel qu'il soit.
Ça, c'est ce que j'ai pu constater, le plus souvent, même si je ne suis pas psy.
Dans un 2ème temps, j'ai vécu un épisode d'Amour inconditionnel en séance de sophrologie. Ce truc, cette sensation est tellement prenante qu'on ne peut pas dire que vous aimez. En fait, vous êtes l'Amour à un point tel que les larmes ne peuvent pas s'empêcher de couler. À un point tel que c'est difficilement supportable pour le corps physique.
Voilà.....depuis lors, je fais des méditations sur l'ouverture du coeur.
Parfois, j'arrive à convoquer cette force magnifique en moi mais ce n'est plus aussi fort, aussi pénétrant, aussi profond, aussi gigantesque que la 1ère fois. Cette nostalgie me fait travailler sur ça tout les jours. C'est vraiment un kif extraordinaire :-)

(Fabienne Baechler) - Ça me fait penser au une ouverture que j'ai eu aussi, il y a des années. J'étais en train et lisais le tao te king et un moment je lève les yeux pour regarde par la vitre du train et là, ouf! comment dire, tout était amour, en fait je vois qu'en parler ca donne rien, mais ce qui émanait de tout était Ça, Je regardais des paysans, l'herbe, tout était égalisé dans l'amour, c'est le mot qui me venait avec simplicité. Ce regard a duré 40 minutes et s'est ensuite estompé, mais c'était tellement accueillant, il n'y avait là plus la moindre peur car tout dans le même vibration...

(Manu Lievin) - Je ne donne que mon simple avis: pensez vous que les couples qu s'adorent dans un film ou un pièce de théâtre, continuent leur idylle une fois le rideau tomber? Pour la plus part, il continue à bien s'aimer mais rentre chez eux retrouver leur famille.

(...)

(Denis Cottard) Moi, c’est une belle histoire mais qui n’a rien à voir avec ce que tu cites. Il se trouve que j’ai vécu une séparation est peu compliquée et d’autant plus douloureuse qu’elle n’était pas souhaitée mais bon, c’est la vie. shit happens ! Comme disent les british. Je me retrouvais à vivre à la campagne et un jour un chaton est arrivé dans le jardin, a pris de plus en plus ses aises avec la maison, et c’est devenu LE chat, MON chat. Un chat qui a grandi bien sûr et avec qui j’ai eu une relation sidérante. Il y avait entre nous une télépathie que je n’ai jamais connue avec d’autres chats, ni avant ni après. Ce n’était pas simplement dans ma tête, il comprenait tous mes états d’âme et ses réactions immédiates à des pensées ou des émotions que je n’avais même pas exprimées me fascinaient véritablement. Nous avions vraiment des dialogues silencieux. Il m’a accompagné ainsi pendant 3 ans. Il avait à la naissance ce qu’on appelle le sida du chat et sa vie était vouée à n’être que brève. De fait, un jour il est parti, mais avec l’élégance d’un au-revoir. J’étais en voyage et il avait attendu que je revienne pour partir à son tour. Au moment de sa mort, tout d’un coup, je sent un truc sortir de ce petit corps, un peu comme le génie de la lampe d’Aladin … Woa, mais comment t’as fait pour tenir dans un si petit corps ? Lui dis-je en pensée. - Oh, c’est ce qui est bien avec les chats, c’est qu’ils dorment tellement que t’es pas obligé d’être tout le temps dedans. Cet être était plus qu’amical et tellement familier. Je comprenais que c’est vraiment avec lui qu’il y avait eu cette télépathie. Il me dit : "bon, tu vas mieux maintenant ?", oui merci d’être venu ! Bah, on peut pas laisser un pote tout seul dans la peine … bonne vie et à bientôt !

Auteur: Internet

Info: Sur Explorateurs du réel avec Marc Auburn, 24 mars. Groupe Facebook dédié aux voyages astraux. Compilation et édition Mg

[ incarnations ] [ illumination ] [ homme-animal ] [ discussion-web ] [ formacja ]

 
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gauche-droite

LE "FÉMINISME" D'EXTRÊME DROITE : AUTOPSIE D'UN OXYMORE

Leçon de "féminisme d'extrême droite" : "L'utilité première d'une femme est de donner accès au sexe à l'homme qu'elle sélectionne. C'est uniquement pour ça que les hommes supportent de se coltiner des femmes ingrates, agaçantes, capricieuses. Elles n'ont sinon aucun intérêt".

À l'heure où la fachosphère pousse des cris d'orfraie devant "l'invasion woke" et souffle un vent de panique morale sur un pays qui serait tombé aux mains des dangereuses féministes, il est bon de rappeler une chose : le féminisme d'extrême droite n'existe pas. Thaïs d'Escufon, militante néofasciste, ancienne de Génération Identitaire – groupuscule dissout en 2021 en raison de son racisme et sa violence – devenue influenceuse sur Youtube, nous en fait la preuve par ses propos.

Pourtant ce qu'on appelle le fémonationalisme connaît une popularité croissante en France. En effet, le vote RN s'est massivement féminisé ces dernières années. Cette pseudo prise en charge de la défense des droits des femmes face à une menace venue des étrangers participe pleinement de la stratégie de dédiabolisation de l'extrême droite afin de toucher de plus larges pans de la société. Le fait que ce soit des femmes jeunes, via les réseaux sociaux, leur donnent en outre une nouvelle audience.

La militante d'extrême droite Thaïs d'Escufon avait par exemple été recrutée par Cyril Hanouna dans son émission "On marche sur la tête" comme simple " Chroniqueuse de droite" . Cette dernière est un argument marketing pour attirer de nouvelles parts d'électorat féminin tout en flattant les hommes conservateurs et effrayés par le féminisme.

Jordan Bardella en a montré également l'exemple flagrant lors de son discours en juin dernier : " Demain, je serai le premier ministre qui garantira de manière indéfectible à chaque fille et à chaque femme de France ses droits et ses libertés ". Sauf que, comme souvent avec le RN, il y a les discours, et puis il y a la réalité. Quelques exemples de la "défense des droits des femmes" made in RN : plus de la moitié des député-es RN n'ont pas voté l'inscription de l'IVG dans la Constitution, n'ont pas voté la loi sur l'égalité salariale, n'ont pas voté la loi renforçant la lutte contre les violences sexistes et sexuelles, et la liste est longue.

Essentialisation de la femme dans l'idéologie de l'extrême droite et fonction reproductrice

La femme tient une place centrale dans l'idéologie raciste de l'extrême droite. Pour l'Allemagne nazie, l'Italie fasciste, l’État français pétainiste, et plus proches de nous la Hongrie d'Orban ou l'Italie de Georgia Meloni, elle est la cellule de base de la famille et la vectrice de l'héritage biologique et culturel. Dans l'Allemagne nazie par exemple, les lebensborn étaient des nurseries spéciales, véritables machines à créer des petits aryens, où des femmes répondant aux critères de sélection nazie et enceintes d'officiers SS pouvaient passer les mois de leur grossesse et accoucher de manière anonyme.

Autre exemple, depuis l'élection de Georgia Meloni en Italie, les anti-avortement peuvent accéder librement aux cliniques publiques pour harceler le personnel soignant et les patientes. La femme blanche, chrétienne (en tout cas non musulmane) a une mission reproductrice quasi sacrée : elle doit mettre au monde des enfants blancs pour perpétuer la "race" et lutter contre le "grand remplacement". C'est pourquoi le RN ne se bat pas pour l'égalité salariale par exemple : la femme ne devrait pas travailler puisque sa fonction est reproductrice.

Le député RN Jocelyn Dessigny déclarait en 2022 : "Nous partons du principe qu’une mère au foyer, elle est peut-être mieux à la maison à s’occuper des enfants". Dans cette logique, la mode venue des USA des " tradwife ", femmes  " traditionnelles "  qui se présentent dans des vidéos comme heureuses de rester à la maison, à faire la cuisine et s'occuper des enfants, inonde les réseaux sociaux.

L'extrême droite promeut donc en ce sens une politique nataliste raciste. Sébastien Chenu en 2023 déclarait : " Moi, je préfère qu’on fabrique des travailleurs français plutôt qu’on les importe ". On retrouve dans le programme du RN la constitution "d'une part fiscale complète dès le deuxième enfant, ainsi que la création d’un prêt public à taux zéro transformé en subvention pour les couples qui ont un troisième enfant", dispositif qui reprend celui de Viktor Orban en Hongrie.

En 2021, Marion Maréchal et Éric Zemmour s'étaient d'ailleurs rendu-es au Sommet de la démographie organisé chaque année en Hongrie par le président du pays. En 2022 le RN avait déposé une proposition de résolution pour "faire de l’année 2024 une année dédiée à la relance de la natalité française". Emmanuel Macron, lors d'une conférence de presse où il appelait à un "réarmement démographique", avait repris presque mot pour mot ce discours nataliste raciste de l'extrême droite, révélant encore une fois l'absence de différence de nature entre l'idéologie macroniste et l'idéologie du RN.

"Faire le choix de la natalité, c’est s’engager à assurer la continuité de la Nation, et la perpétuation de notre civilisation" peut-on lire dans le Livre sur la Famille du programme du RN. C'est pour cette même raison que l'extrême droite combat la théorie du genre et est fondamentalement homophobe et transphobe.

Le fémonationalisme, une instrumentalisation raciste du sexisme

La sociologue féministe marxiste Sara Farris définit ainsi le fémonationalisme : " Défendre des mesures ou des politiques xénophobes et racistes sous prétexte qu’elles seraient nécessaires à la libération des femmes ". Ainsi, l'extrême droite instrumentalise des faits divers afin de racialiser le sexisme. Les collectifs comme le groupuscule identitaire Nemesis ne vont s'intéresser qu'aux féminicides ou violences sexistes et sexuelles commis par des étrangers afin de servir leur discours raciste. En revanche, elles ne dénoncent évidemment jamais Éric Zemmour, champion de l'extrême droite, dénoncé par pas moins de 8 femmes pour des agressions sexuelles.

Elles s'en prennent avant tout à un soi-disant "impact dangereux de l’immigration de masse sur les femmes occidentales". En outre, leur position vis-à-vis des femmes non blanches est binaire, comme le précise Kaoutar Archi dans la revue la Déferlante : "Si les femmes adultes migrantes et précaires continuent d’être perçues comme des sujets féminins dignes de " pitié ", pour les jeunes filles musulmanes françaises instruites, la structure de domination sexiste et raciste se reconfigure pour en faire des ennemies intérieures qui ne méritent plus le nom de " femme" . Les femmes musulmanes deviennent des " musulmans comme les autres" , et sont perçues comme menaçant l’ordre national français". C'est pourquoi elles se battent contre le port du voile ou l'abaya à l'école.

Les liens sont étroits entre ces collectifs et l'extrême droite : en novembre dernier, une soixante d'entre elles étaient au manoir des Le Pen pour préparer leur action à la manifestation du 23 novembre. Ce jour là, 80.000 personnes avaient défilé contre les violences sexistes et sexuelles, et Nemesis avait squatté la fin du cortège, sous haute protection policière, pour scander des slogans racistes.

À l'heure où les idées nauséabondes de l'extrême droite sont de plus en plus présentes, rappelons-le : l'extrême droite est l'ennemi des femmes, comme de toutes les minorités.

Auteur: Internet

Info: contre-attaque.net, décembre 2024

[ femmes-hommes ] [ Gaule ]

 
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emballement sémantique

L’épigénétique, entre fantasmes et réalité

Le terme " épigénétique " est à la mode, parfois dévoyé à des fins commerciales, mais cette jeune discipline scientifique a énormément à nous apprendre de l’embryologie jusqu’à la compréhension du cancer. Faisons le point.

Avez-vous déjà entendu parler d’épigénétique ? Cette notion est à la mode et vous avez pu voir passer des annonces pour des stages de remise en forme épigénétique, des conseils d’alimentation adaptée grâce à un épi-nutritionniste, et même pour du sérum épigénétique anti-âge pour vos rides… Tous ces produits estampillés " épigénétique " existent ! Et ils font la fortune d’opportunistes. Il ne s’agit pas de prétendre que le sérum n’estompera pas vos rides ni qu’une bonne alimentation n’améliorera pas votre santé, mais d’affirmer que rien ne prouve que l’épigénétique ait un quelconque rôle dans tout ça.

Par ailleurs, Edith Heard vient de recevoir la médaille d’or du CNRS, un prix prestigieux, pour ses travaux sur l’épigénétique et les premiers " épi-médicaments " sont testés lors d’essais cliniques contre le cancer. Alors, où est la vérité dans tout ce qu’on peut lire ou entendre ? Où en est la recherche ?

Définir l’épigénétique

L’épigénétique, une toute jeune discipline scientifique, a pour objectif d’expliquer comment, quand et avec quelle intensité chaque cellule contrôle le fonctionnement de chacun de ses gènes, en lien avec son environnement. En effet, toutes les cellules qui constituent un individu possèdent la même collection de gènes (le même génome), pourtant, chacune d’entre elles a une fonction différente parce que chaque cellule n’utilise qu’une petite fraction de ses gènes. L’épigénétique recèle donc l’espoir fou de comprendre non seulement le vivant, mais aussi les interactions entre les êtres vivants et avec le monde qui les entoure. Tous les domaines de la biologie sont concernés, de l’évolution des espèces à la santé humaine, en passant par le fonctionnement du cerveau ou le développement embryonnaire.

Grâce à un système de signalisation, appelé " marques épigénétiques ", les cellules utilisent de façon appropriée les informations génétiques contenues dans leur noyau. Celles-ci conditionnent le degré de compaction de la chromatine, constituée d’ADN et de protéines. Si la chromatine est compacte, les gènes présents dans cet environnement ne vont pas pouvoir s’exprimer. Au contraire, si des gènes sont dans une structure de chromatine ouverte, ils vont pouvoir s’exprimer et des protéines ayant des fonctions spécifiques pourront être produites. La balance des régions " chromatine ouverte " versus " chromatine compacte " est déterminante pour que le programme d’une cellule soit correctement effectué et que l’identité des cellules soit reproduite au cours des divisions cellulaires.

(Image - Schéma illustrant les modifications de la chromatine, soit au niveau de l’ADN - méthylation - soit au niveau des histones.)

Ces mécanismes ont été scientifiquement démontrés comme étant impliqués dans le contrôle du développement embryonnaire chez tous êtres vivants (animal ou végétal, y compris, l’humain) ou en réponse à l’environnement chez les plantes, ainsi que dans de nombreuses pathologies comme le cancer.

L’épigénétique, un rôle primordial dès l’embryon

Par exemple : Imaginons que vous êtes en train d’apprendre quelque chose : à jouer d’un instrument de musique ou ce qu’est l’épigénétique. Le processus de mémorisation à moyen et long terme résulte de la mise en réseau de quelques neurones qui voient leur système de communication renforcé par la répétition du geste ou de la lecture du concept. Et ce renfort de la communication entre neurones est dû à l’apposition de marques épigénétiques activatrices au niveau des gènes responsables de la formation des souvenirs. Si vous négligez un souvenir, ces marques s’effacent et vous l’oubliez.

Autre exemple : vous êtes fumeur… À chaque cigarette, la fumée qui pénètre dans vos poumons va modifier les marques épigénétiques déposées sur l’ADN de vos cellules pulmonaires, conduisant à la surexpression des oncogènes (des activateurs de tumeur) et/ou l’inhibition de gènes suppresseurs de tumeurs ouvrant ainsi la porte au cancer.

Mais en réalité, le moment où l’épigénétique joue son rôle le plus spectaculaire, c’est au cours du développement de l’embryon et du fœtus, pour former les différents organes. Vous ne vous êtes jamais demandé comment, après la fécondation, la cellule unique qui résulte de la fusion de l’ovule et du spermatozoïde va pouvoir devenir un bébé ? Avec ses milliards de cellules spécialisées, les neurones, les muscles, les cellules cardiaques ? Si cette cellule unique ne faisait que proliférer, on obtiendrait une grosse boulette sans bras, ni jambe, ni cerveau ! C’est parce que les cellules qui sont produites à partir de cette cellule originelle se spécialisent au fur et à mesure qu’elles sont formées ; et cette spécialisation (on dit que les cellules acquièrent une identité) se fait grâce à l’apposition de marques épigénétiques qui vont à la fois éteindre la fraction de gènes dont une cellule donnée n’aura pas besoin et activer ceux dont elle doit se servir. C’est l’apposition de ces marques épigénétiques, en lien avec l’expression de facteurs de transcription spécifiques (les protéines qui participent au contrôle de l’activité des gènes), qui programme la cellule pour qu’elle devienne un neurone ou une cellule cardiaque.

Au cours de ce processus, la spécialisation des cellules est très sensible à la qualité de l’environnement utérin. Et l’organe le plus sensible, c’est le cerveau. Un excès d’alcool ou une prise régulière de cannabis pour éviter les nausées du premier trimestre par exemple, et le cerveau du bébé se développera moins bien, la programmation des neurones, leur communication seront altérées.

Des différences épigénétiques pour des destins bien différents

Les régulations épigénétiques au cours du développement embryonnaire peuvent aussi, chez certains animaux, changer le destin de l’individu… Chez les abeilles, cette régulation détermine l’organisation sociale de la ruche. En effet, la méthylation différentielle de certains gènes engage les abeilles dans une vie soit de reine, soit d’ouvrières, et ce uniquement par une nourriture différente lors du développement des larves. De façon aussi incroyable, la régulation épigénétique est à la base de la différenciation sexuelle entre mâles et femelles chez les tortues. Les mâles vont se développer à une température basse (26 °C) et les femelles à une température plus haute (32 °C). La température basse va permettre la déméthylation de l’ADN autour d’un gène de différentiation mâle, conduisant à la production de mâles.

La reprogrammation épigénétique du génome, qui s’opère au cours du développement embryonnaire, est indispensable afin d’effacer les marques épigénétiques présentes dans les gamètes parentaux pour ensuite implémenter les modifications spécifiques à chaque cellule.

Ce même processus se met en place au cours de la formation des cellules tumorales. Les cancers, qui sont tout autant des maladies génétiques qu’épigénétiques, se développent en réprimant des gènes suppresseurs de tumeurs et en activant des oncogènes, par l’accumulation de mutations et d’épimutations. Mais également, en effaçant, plus ou moins complètement, les marques épigénétiques qui déterminent l’identité de la cellule en cours de cancérisation. Ces découvertes ont conduit à développer des épi-médicaments ciblant les enzymes de ces différents mécanismes.

La reprogrammation des marques épigénétiques pour traiter certaines pathologies est une stratégie porteuse d’espoir. Mais il est éthiquement discutable d’associer le terme " épigénétique " à des pratiques sans rapport direct avec ce vaste domaine de recherche, simplement par effet de mode, ou à des fins mercantiles.



 

Auteur: Internet

Info: https://theconversation.com/, 12 janvier 2005 - Corinne Augé - Sylvaine Renault, spécialistes en génétique moléculaire

[ pub ] [ propagande ] [ marketing ] [ enfumage ] [ embryogenèse ] [ itérations ] [ biomécanique ]

 

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intelligence artificielle

Cinq indices pour repérer les contenus écrits par ChatGPT, Bard ou d'autres robots conversationnels

Voici des astuces pour détecter ces textes qui ne sont pas écrits par des humaines.

1) Elles font des répétitions (mais pas de fautes)

Donc Si vous trouvez une coquille (faute de frappe, de grammaire, etc.) dans un texte, il s'agit d'un bon moyen de voir que l'article que vous lisez a été au minimum retouché par un être humain. En revanche, les articles rédigés par une IA sans supervision humaine sont souvent truffés de répétitions. L'écriture générative a en effet tendance à reproduire les mêmes termes et structures de phrases – même si c'est de moins en moins le cas. Les IA sont de plus en plus performantes et leurs utilisateurs savent également de mieux en mieux les utiliser pour contourner ces écueils.

Des logiciels ont même été développés afin de rendre encore plus humains les textes écrits par une IA. Le plus connu s'appelle Undetectable.ai et permet "d'humaniser" les textes artificiels en les confrontant aux principaux détecteurs d'IA qui existent. De fait, ces détecteurs deviennent de moins en moins fiables. "Open AI [l'entreprise créatrice de ChatGPT] a récemment abandonné son détecteur, car ça ne marche pas", fait remarquer Virginie Mathivet, spécialiste en la matière.

2 Elles sont capables d'affirmer des absurdités

Les IA sont très performantes pour les tâches très codifiées, comme l'orthographe, mais elles peuvent affirmer des absurdités sans sourciller. "Si vous demandez à une IA d'écrire une recette d'omelette aux œufs de vache, elle peut tout à fait le faire." Indique Amélie Cordier, ingénieure spécialiste des IA. 

Les sites qui utilisent des IA pour produire des articles à la chaîne, à partir de contenus trouvés sur internet, sont souvent confrontés à ce problème. Récemment, le site The Portal, qui traite de l'actualité du jeu vidéo, s'est fait épingler sur Twitter par le journaliste Grégory Rozières. Certains articles contiennent en effet de fausses informations grossières, car l'IA qui les rédige a repris au premier degré des blagues trouvées sur Reddit.

Lorsque vous lisez un article et qu'une information semble absurde, ou qu'un chiffre vous paraît démesuré, cela peut donc être la marque d'une rédaction non-humaine. Pour s'en assurer, le mieux est alors de vérifier l'information douteuse grâce à d'autres sources de confiance. "Cela revient à faire du fact-checking, c'est à l'humain d'avoir un regard critique", commente Virginie Mathivet.

3) Elles font preuve d'une productivité inhumaine

La rédaction par IA est encore loin d'être un gage de qualité, mais permet de produire un très grand nombre d'articles en un temps record. Prudence donc face aux sites qui publient quotidiennement une quantité faramineuse d'articles, sans pour autant employer de nombreuses personnes. "Si on voit qu'un blog publie 200 articles par jour sous le même nom, c'est un indice", explique Virginie Mathivet. Certains articles écrits par des robots sont signés par un nom, comme s'ils avaient été rédigés par une personne. Si cette signature semble trop prolifique, l'utilisation d'une IA est à suspecter fortement. Sur le site The Portal, déjà cité plus haut, un même "journaliste" a ainsi signé près de 7 000 articles en seulement neuf jours.

De plus, si les articles entre eux comportent de nombreuses similitudes dans leur forme et leur structure, il y a fort à parier que ceux-ci soient rédigés automatiquement. Les IA ont en effet tendance à produire des contenus très homogènes, surtout s'ils sont créés à partir de la même consigne utilisée en boucle. "L'IA imite, c'est la façon par laquelle elle fonctionne. Elle homogénéise un peu tout", fait remarquer Amélie Cordier.

4 Elles écrivent mal et citent rarement leurs source

Même si elles signent parfois d'un nom humain, les IA ne peuvent pas incarner leurs articles de la même manière qu'un journaliste en chair et en os. Si un journaliste n'a strictement aucune existence en ligne en dehors de sa page auteur, cela peut faire partie des indices qui laissent à penser à une rédaction par IA. Enfin, les articles publiés grâce à une IA ont souvent un ton très factuel, assez désincarné. Les IA citent très rarement leurs sources et ne font jamais intervenir de personne humaine sous forme de citation comme dans un article de presse.

Elles sont en revanche tout à fait capables d'en inventer si on leur demande de le faire. Dans un numéro paru en avril 2023, le magazine people allemand Die Aktuelle a poussé le vice jusqu'à publier une fausse interview exclusive de Michael Schumacher, générée par une AI, comme le raconte le site spécialisé Numerama. La famille de l'ancien champion de Formule 1 a porté plainte et la rédactrice en chef du magazine a finalement été limogée.

L'IA peut cependant être un outil intéressant, tant qu'elle reste sous supervision humaine. Le journaliste Jean Rognetta, créateur de la newsletter Qant, a quotidiennement recours à l'IA. Selon lui, il n'est "plus possible de reconnaître avec certitude un article écrit par une IA, si ce n'est que c'est souvent du mauvais journalisme". S'il utilise l'IA pour écrire sa newsletter, Jean Rognetta reste en effet convaincu de la nécessité d'effectuer une relecture et une correction humaine. "Notre newsletter est écrite avec, et non par une IA", martèle-t-il. Une approche qui pourrait bientôt se généraliser à d'autres journaux. Le 19 juillet dernier, le New York Times annonçait dans ses pages qu'un outil d'IA, destiné à automatiser certaines tâches effectuées par ses journalistes, était en cours de développement par Google.

5 Elles seront bientôt signalées par un filigrane

Face à la difficulté de plus en plus grande de détecter les contenus générés via une IA, l'Union européenne a adopté en juin dernier le "AI Act", avec l'objectif de réguler le secteur. A partir de l'application de la nouvelle réglementation, pas prévue avant 2026, les contenus générés par IA devront être signalés par un "watermark" (une signature en filigrane) indiquant clairement qu'ils n'ont pas été créés par un humain.

La forme de ce watermark n'est cependant pas encore entièrement définie. Il pourrait prendre la forme d'une phrase d'avertissement ou être dissimulé dans le texte, afin d'être moins facilement effaçable par les utilisateurs. Open AI a récemment annoncé travailler sur un watermark invisible. Comment ? Une récente étude (PDF) de l'université du Maryland propose par exemple que les IA soient programmées pour utiliser plus fréquemment une "liste spéciale" de mots définie à l'avance, permettant aux logiciels de détection d'être plus efficaces.

"Il y a de bonnes intentions au niveau de l'UE et des éditeurs, mais le problème reste la question de la mise en œuvre", estime Amélie Cordier. Si la régulation peut se mettre en place facilement pour les plus gros acteurs comme Open AI, Google, etc., elle sera impossible à imposer aux petites entités qui pullulent.

"Si l'utilisateur a le choix entre un logiciel avec 'watermark', ou un logiciel gratuit indétectable, la régulation risque d'être inefficace."

Une opinion que partage Virginie Mathivet, particulièrement en ce qui concerne les "fake news". "Une personne qui veut faire de la désinformation fera en sorte de ne pas avoir de watermark", conclut-elle.

Auteur: Internet

Info: https://www.francetvinfo.fr/, 2 sept 2023, Pauline Lecouvé

[ homme-machine ] [ machine-homme ]

 

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sixième sens

" Scopaesthésie " ou pourquoi on remarque quand quelqu'un nous regarde

(image . Notre cerveau semble disposer d'outils qui nous permettent de percevoir si quelqu'un nous observe.)

Cela vous est probablement arrivé un jour : vous êtes en classe ou dans le bus et vous avez soudain l'étrange impression que quelqu'un vous regarde fixement. Vous vous retournez et vous découvrez que vous ne vous êtes pas trompé, mais que quelqu'un vous regarde vraiment !

Ce phénomène, connu sous le nom de scopaesthésie, a suscité beaucoup de curiosité dans le domaine des neurosciences.

Bien que des facteurs neurobiologiques et psychologiques puissent être impliqués, il n'existe aucune preuve scientifique solide que nous possédons réellement une capacité spéciale à percevoir les regards.

Le débat scientifique

Rupert Sheldrake, un chercheur britannique, a mené plusieurs expériences pour vérifier si nous pouvons réellement sentir que nous sommes observés. Dans ses études, les gens semblaient avoir plus raison que prévu lorsqu'ils devinaient si quelqu'un les regardait, ce qui l'a amené à penser que cette capacité pouvait avoir quelque chose de spécial. 

Mais d'autres scientifiques, comme David Marks et John Colwell, ne sont pas d'accord. Ils pensent que les résultats de Sheldrake pourraient être dus à des erreurs dans l'organisation de ses expériences.

Plus précisément, Marks et Colwell ont constaté que certains schémas se répétaient dans ces essais : il est possible que les participants les aient appris et qu'ils les réussissent plus facilement lorsqu'on leur demande s'ils sont observés. 

(image : La capacité à percevoir les mouvements et les changements de lumière a permis à l'homme de survivre au fil des siècles.)

Le cerveau est toujours en alerte

Quoi qu'il en soit, l'un des facteurs pouvant expliquer ce sentiment est que nous sommes conçus pour être constamment vigilants, même lorsque nous ne sommes pas consciemment attentifs.

Ce système de vigilance, appelé attention exogène, est la capacité du cerveau à réagir automatiquement à des stimuli soudains ou à des changements dans notre environnement.

Grâce à lui, nous détectons ce qui se passe autour de nous, comme des mouvements inattendus ou des changements de lumière.

L'attention exogène a été cruciale pour la survie de notre espèce. Imaginez que vous êtes un humain primitif au milieu d'une forêt. Si vous n'étiez pas capable de détecter rapidement le regard d'un prédateur ou d'un autre être humain, vous seriez en danger.

Bien qu'aujourd'hui nous n'ayons plus à nous préoccuper autant des prédateurs, nous sommes toujours très doués pour détecter de petits indices dans notre environnement, comme le mouvement des yeux d'une autre personne. Même si nous ne les remarquons pas consciemment, ces signaux peuvent déclencher dans notre cerveau le sentiment d'être observé.

Le rôle de la vision

La vision périphérique - c'est-à-dire ce que nous voyons en dehors du centre de notre champ de vision, comme les objets ou les mouvements qui apparaissent à la périphérie de notre vue - est un autre facteur qui pourrait expliquer ce curieux phénomène qu'est la scopaesthésie.

Bien qu'elle ne soit pas aussi claire que la vision centrale, elle est excellente pour détecter les mouvements et les changements dans l'environnement, ce qui signifie que notre subconscient pourrait détecter que quelqu'un nous regarde.

En d'autres termes, si quelqu'un autour de nous bouge les yeux ou tourne la tête pour nous regarder, notre vision périphérique peut capter ce petit mouvement, même si nous n'en sommes pas pleinement conscients. Notre cerveau pourrait alors nous avertir que quelqu'un nous regarde.

(image : Les experts estiment que la vision périphérique nous permet également de percevoir tout ce qui est inhabituel autour de nous.)

Neurones miroirs

Le cerveau humain possède également une incroyable capacité à comprendre les actions et les émotions d'autres personnes.

Cela est possible grâce à des circuits cérébraux impliquant des neurones miroirs, qui s'activent lorsque nous effectuons une action ou lorsque nous voyons quelqu'un d'autre faire la même chose et que, sans lui parler, nous comprenons ce qu'il fait.

Ces neurones sont fortement impliqués dans l'empathie et l'interprétation des intentions d'autrui.

Il se pourrait que, dans certaines situations sociales, les neurones miroirs nous aident à détecter si quelqu'un nous regarde, car ils sont utilisés pour sentir ou comprendre les intentions d'autrui de manière quasi automatique.

Ainsi, lorsque quelqu'un nous regarde, notre cerveau peut être en train de traiter cette information, même si nous n'en sommes pas conscients. 

(image : Le fait d'avoir eu la confirmation que quelqu'un nous observait renforce notre conviction que nous sommes observés.)

Nous sommes le nombril du monde

Nous pensons parfois que tout le monde observe ce que nous faisons et que nous le faisons bien ou mal. Ou bien nous sommes tellement égocentriques que nous nous considérons comme le nombril du monde. Ce phénomène est connu sous le nom d'effet de projecteur.

Lorsque nous nous trouvons dans des situations nouvelles ou inconfortables, nous avons tendance à penser que les autres nous remarquent plus qu'ils ne le font en réalité.

Par exemple, si vous arrivez en retard en classe, vous aurez probablement l'impression que tout le monde vous observe, alors que la plupart de vos camarades n'ont même pas remarqué votre entrée.

Notre esprit nous joue-t-il des tours ?

Une autre explication psychologique possible est le biais de confirmation. Ce phénomène se produit lorsque nous recherchons, interprétons ou mémorisons des informations qui confirment ce que nous croyons déjà. En d'autres termes, nous avons tendance à croire ce que nous voulons croire.

Si vous pensez que quelqu'un vous regarde, vous serez probablement plus attentif à tout petit mouvement ou geste qui le confirme.

De plus, si vous avez déjà eu l'impression que quelqu'un vous regardait et que vous avez découvert par la suite que c'était vrai, vous avez peut-être conditionné votre cerveau pour qu'il éprouve la même sensation dans des situations similaires.

C'est alors que notre esprit nous joue des tours, en nous faisant croire que nous sommes observés alors que ce n'est pas le cas.

(image : les neuroscientifiques cherchent encore la raison qui permet à notre cerveau de sentir que quelqu'un nous voit.)

La paranoïa est déjà plus grave

Dans des cas plus extrêmes, le sentiment d'être observé par les autres peut être lié à une légère paranoïa, en particulier chez les personnes qui souffrent d'anxiété ou qui ne se sentent pas sûres d'elles dans des situations sociales.

Ces personnes peuvent interpréter tout petit geste comme un signe qu'elles sont jugées ou observées, ce qui renforce le sentiment d'être observé.

Mais ne vous inquiétez pas, avoir l'impression que quelqu'un vous observe ne signifie pas nécessairement que vous êtes paranoïaque.

Pour tout ce que nous avons expliqué ci-dessus, la scopaesthésie est une expérience courante et, dans la plupart des cas, elle se produit simplement parce que notre cerveau fait son travail de maintien de l'attention et de la vigilance.

 

Auteur: Internet

Info: https://www.bbc.com/, Francisco José Esteban Ruiz et Sergio Iglesias Parro, (professeurs de biologie cellulaire et de psychologie) Role,The Conversation, 19 octobre 2024

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neurologie

Construire de meilleures cartes mentales

Des techniques innovantes d'analyse de la fonction et de la structure cérébrales révèlent des détails remarquables de l'architecture neuronale, offrant ainsi de nouvelles pistes pour le diagnostic et le traitement des maladies cérébrales.

Bien que le cerveau humain soit un objet de fascination scientifique depuis des siècles, nous ne faisons qu'effleurer la surface en termes de compréhension de sa fonctionnalité et de sa complexité. Nous connaissons bien les zones fonctionnelles générales du cerveau, mais la manière dont ce réseau interconnecté de neurones traite et transmet les informations pour donner naissance à la pensée et à la mémoire reste un domaine de recherche très actif.

L'étude du fonctionnement du cerveau au niveau physiologique fondamental est l'un des domaines de recherche les plus difficiles, nécessitant de nouvelles méthodes d'expérimentation et de détection de l'activité cérébrale à l'échelle neuronale. Les progrès récents des techniques d'imagerie cérébrale et la compréhension de la structure fine du cerveau ont permis d'explorer les fonctions cérébrales d'une nouvelle manière. Ces découvertes ont des répercussions sur la santé du cerveau et l'intelligence artificielle.

Cerveau/ESPRITS et au-delà

Les projets japonais Brain Mapping by Integrated Neurotechnologies for Disease Studies (Brain/MINDS) et Strategic International Brain Science Research Promotion Program (Brain/MINDS Beyond), qui font partie de plusieurs projets nationaux de recherche à grande échelle sur le cerveau lancés ces dernières années dans le monde entier, visent à étudier les circuits neuronaux qui sous-tendent les fonctions cérébrales supérieures. Il s'agit d'initiatives nationales auxquelles participent des dizaines d'institutions, chacune spécialisée dans un domaine particulier de l'étude du cerveau.

L'étude des primates non humains à l'Université de Tokyo et à l'Institut national des sciences et technologies quantiques (QST) est un domaine qui apporte de nouvelles connaissances sur l'architecture du cerveau.

"Lorsqu'il s'agit de comprendre le cerveau humain et les troubles qui peuvent l'affecter, seuls les autres primates partagent nos fonctions supérieures, telles qu'un cortex visuel hiérarchisé et un cortex préfrontal hautement développé responsable de la fonction exécutive et de la prise de décision", explique Takafumi Minamimoto, qui dirige le groupe des systèmes et circuits neuronaux du département d'imagerie cérébrale fonctionnelle de l'Institut national des sciences et technologies quantiques.

"La recherche sur le cerveau des primates est difficile et coûteuse, mais indispensable. Elle nous permet de mieux comprendre le fonctionnement du cerveau, ce qui peut nous aider à comprendre et à traiter les troubles cérébraux chez l'homme".

L'équipe de Minamimoto se concentre sur le développement de méthodes plus précises d'analyse des fonctions cérébrales. Leur plus grande réussite a été la mise au point d'une méthode chimiogénétique pour désactiver l'activité cérébrale au niveau d'un neurone unique, combinée à la tomographie par émission de positrons (TEP) - une technique d'imagerie pour des molécules spécifiques. Cela a permis de visualiser non seulement l'activité des neurones des primates, mais aussi leur connexion avec d'autres zones du cerveau.

"Avec la chimiogénétique, nous injectons une solution virale inoffensive dans une zone spécifique du cerveau pour modifier génétiquement les neurones afin de les rendre sensibles à un produit chimique suppresseur", explique Minamimoto. "Nous pouvons ensuite injecter le suppresseur afin d'éteindre les neurones modifiés pendant plusieurs heures".

L'équipe a récemment mis au point un produit chimique suppresseur 100 fois plus efficace, ce qui lui permet d'injecter de minuscules doses de ce suppresseur pour affecter sélectivement des groupes individuels de neurones et leurs connexions axonales. Ils ont utilisé cette technique pour réduire au silence des connexions spécifiques afin de découvrir les circuits responsables de la mémoire de travail et de la prise de décision.

Cette approche est également prometteuse pour le traitement des troubles cérébraux chez l'homme. Par exemple, comme modèle potentiel de traitement chez l'homme, le groupe a récemment rapporté que la chimiogénétique peut supprimer les crises d'épilepsie chez les macaques.

Le système visuel

Une autre équipe, située à l'université de Tokyo et dirigée par Kenichi Ohki, étudie la manière dont les informations visuelles sont traitées chez les primates, dont le cortex visuel est très développé et hiérarchisé. Les recherches du groupe sur les ouistitis utilisent une technique d'imagerie calcique à haute sensibilité qui permet de visualiser la façon dont des parties spécifiques du cerveau réagissent à différents stimuli.

"L'imagerie au calcium est une technique utilisée depuis longtemps pour observer le fonctionnement du cerveau chez les souris, mais elle n'était pas assez sensible pour visualiser des groupes discrets de neurones chez les primates avec la même qualité que chez les souris", explique M. Ohki. "En collaboration avec Tetsuo Yamamori du RIKEN, nous avons mis au point une méthode améliorée qui a augmenté de manière significative l'expression de la protéine fluorescente GCaMP6 dans le cerveau des primates, ce qui, combiné à l'imagerie à deux photons basée sur le laser, nous permet de visualiser l'activité des neurones avec une étonnante précision dans des détails.

Le système visuel représente plus de la moitié du cortex cérébral chez les primates et se constitue vie une hiérarchie élaborée d'étapes de traitement de l'information. Il existe des zones distinctes qui traitent les motifs et les angles, par exemple, et les recherches d'Ohki ont montré que les neurones se déclenchent selon des schémas coordonnés sensibles à ces différents stimuli, avec des fonctionnalités différentes au niveau cellulaire.

"L'une des conclusions fascinantes de nos travaux est que la hiérarchie du système visuel semble traiter le bruit dans une direction opposée à celle dont les réseaux neuronaux artificiels traitent généralement les stimuli sonores", explique Ohki. "Il serait intéressant de construire un réseau neuronal artificiel qui permette une telle méthode de traitement du bruit dans le système visuel des primates.

Le groupe de recherche d'Ohki étudie en détail la façon dont le bruit est traité dans ces connexions cortico-corticales, qui semblent fondamentales pour le fonctionnement du cerveau chez les primates. Ces connexions peuvent également expliquer la plasticité du cerveau et la façon dont différentes zones peuvent être enrôlées pour le traitement de l'information si la connexion primaire est entravée.

"Par exemple, nous avons découvert que le développement du système visuel se produit chez le nouveau-né à la suite d'une activité ondulatoire à travers la rétine, qui stimule les connexions thalamo-corticales qui construisent cette structure hiérarchique", explique Ohki4.

Sans ces stimuli, les connexions ne peuvent pas se développer du cortex visuel primaire vers le cortex visuel supérieur. Par ailleurs, si ces connexions ne se développent pas, on peut s'attendre à ce que des connexions alternatives soient établies à partir d'autres zones, telles que le cortex somatosensoriel, vers le cortex visuel supérieur. Ohki suggère que cela pourrait également expliquer comment les patients aveugles utilisent le cortex visuel pour "lire" le braille, bien qu'il s'agisse d'une fonction tactile.

"Les résultats de nos études sur les primates fournissent des indications précieuses sur les troubles neuropsychiatriques humains, en particulier ceux qui sont liés à une mauvaise communication dans le cerveau. Nos techniques seront utiles pour orienter la recherche spécifique et transposer les connaissances des primates à l'homme", déclare M. Minamimoto.

"Nous espérons partager ces connaissances et cette technologie avec le monde entier et collaborer avec d'autres groupes pour faire avancer ce domaine important de la recherche sur le cerveau.

Auteur: Internet

Info: https://www.nature.com, article publicitaire, Réf : Nagai, Y. et al. Nat. Comm. 7, 13605 (2016), Neuro. 23, 1157-1167 (2020), Miyakawa, N. et al. Nat 608, 578-585 (2022). Comm. 14, 971 (2023)

[ visualisation ] [ primatocentrisme ]

 

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cosmologie

Ces astronomes confirment un tunnel interstellaire reliant notre système solaire à des constellations éloignées

Les astronomes révèlent un réseau de tunnels cosmiques reliant notre système solaire à des galaxies lointaines, bouleversant ainsi notre compréhension de l'espace interstellaire.

(image : Vue artistique d'un réseau de tunnels cosmiques, révélant les mystérieuses autoroutes interstellaires qui connectent notre système solaire à des galaxies lointaines.)

Les supernovas jouent un rôle clé dans la formation de ces canaux interstellaires.

Ces structures révèlent un Univers dynamique et complexe, loin du vide uniforme traditionnel.

Implications potentielles pour la science et la technologie, notamment dans l’exploration spatiale.

L’Univers est un vaste théâtre de phénomènes fascinants et mystérieux, et récemment, les astronomes ont fait une découverte qui pourrait redéfinir notre compréhension de l’espace interstellaire. En identifiant un réseau de « tunnels » cosmiques reliant notre système solaire à des galaxies lointaines, les chercheurs ont mis en lumière une facette jusqu’alors insoupçonnée de l’Univers. Ce réseau, formé par des phénomènes cataclysmiques tels que les explosions de supernova, est constitué de canaux qui pourraient agir comme des autoroutes cosmiques. Cette découverte révolutionnaire, issue de l’analyse de données recueillies par l’observatoire spatial eRosita, promet de bouleverser notre perception de l’espace interstellaire et d’ouvrir de nouvelles voies de recherche sur la dynamique de l’Univers. Plongeons dans le mystère de ces tunnels interstellaires et explorons leurs implications pour notre compréhension du cosmos.

Les supernovas : architectes des tunnels cosmiques

Entre les abîmes de lunivers un passage interstellaire surgit fusionnant la science et les rêves dexploration sans fin

Les supernovas, ces explosions stellaires titanesques, sont au cœur de la formation des tunnels cosmiques. Lorsqu’une étoile massive arrive en fin de vie, elle explose en une supernova, libérant d’énormes quantités d’énergie et de matière dans l’espace. Ce processus spectaculaire est à l’origine des bulles de plasma chaud qui, au fil du temps, se transforment en un réseau complexe de cavités et de canaux. Ces structures interstellaires ne sont pas simplement des vestiges d’événements passés, mais jouent un rôle actif dans l’Univers en influençant la propagation des rayons cosmiques et la formation de nouvelles étoiles. En effet, les matériaux expulsés lors des supernovas se mélangent au milieu interstellaire, créant des environnements propices à la naissance de nouvelles étoiles et planètes. Ainsi, les tunnels cosmiques ne sont pas seulement des curiosités astronomiques, mais des éléments cruciaux de l’écosystème galactique.

La complexité de ces autoroutes célestes réside dans leur capacité à relier différentes régions de la galaxie. Les canaux, similaires à des artères cosmiques, transportent des éléments lourds essentiels à la formation des planètes et de la vie. Ce réseau interstellaire pourrait ainsi jouer un rôle déterminant dans la distribution de la matière à travers l’Univers, influençant la composition chimique des systèmes stellaires et la diversité des environnements planétaires. Comprendre ce réseau complexe de canaux pourrait donc nous offrir des indices précieux sur les processus qui façonnent notre galaxie et, par extension, l’Univers tout entier.

Un espace dynamique et complexe

Une porte cosmique invisible relie les étoiles un tunnel interstellaire qui défie les limites de lespace temps connu

Contrairement à l’idée répandue d’un espace vide et uniforme, la découverte des tunnels cosmiques nous révèle un Univers dynamique et complexe. Les interactions entre les étoiles, les galaxies et les supernovas façonnent un milieu interstellaire riche en structures et en phénomènes variés. Ces interactions génèrent des canaux qui relient différentes régions de l’espace, créant ainsi un réseau de voies de transport pour la matière et l’énergie. Cette vision renouvelée de l’Univers met en lumière l’importance des processus dynamiques dans la formation et l’évolution des galaxies.

Les tunnels cosmiques constituent un exemple frappant de la complexité de l’espace interstellaire. En analysant les émissions de rayons X, les astronomes ont pu cartographier ces structures et identifier les régions de plasma chaud qui s’étendent sur des centaines d’années-lumière. Ces régions, reliées par des canaux étroits, forment un réseau tridimensionnel qui remet en question notre perception traditionnelle de l’espace. Cette découverte souligne l’importance de la recherche astronomique pour dévoiler les mystères de l’Univers et améliorer notre compréhension des mécanismes qui régissent les interactions entre les objets célestes.

Les implications pour la science et la technologie

La découverte des tunnels interstellaires a des implications considérables pour la science et la technologie. Tout d’abord, elle ouvre de nouvelles perspectives pour l’étude de la dynamique galactique et des interactions entre les étoiles et les galaxies. En analysant la structure et la distribution de ces canaux, les chercheurs peuvent mieux comprendre les processus qui façonnent notre galaxie et, par conséquent, l’Univers dans son ensemble. De plus, cette découverte pourrait influencer le développement de nouvelles technologies spatiales, en fournissant des indices sur la manière dont les ressources peuvent être distribuées et utilisées dans l’espace interstellaire.

Les tunnels cosmiques pourraient également avoir des applications pratiques dans le domaine de l’exploration spatiale. En tant que voies de transport naturelles, ces canaux pourraient être utilisés pour faciliter le déplacement des sondes et des engins spatiaux à travers l’Univers. En exploitant ces autoroutes célestes, les missions spatiales pourraient gagner en efficacité et en rapidité, ouvrant la voie à de nouvelles possibilités d’exploration et de colonisation de l’espace. Cette perspective fascinante souligne l’importance de la recherche astronomique pour inspirer et guider les avancées technologiques futures.

Les mystères non résolus

Malgré les avancées significatives réalisées grâce à la découverte des tunnels cosmiques, de nombreux mystères demeurent. Les processus exacts qui conduisent à la formation de ces canaux interstellaires restent en grande partie inconnus, tout comme leur influence précise sur la dynamique galactique. De plus, la question de savoir comment ces structures évoluent au fil du temps et comment elles interagissent avec d’autres phénomènes astronomiques suscite encore de nombreuses interrogations.

Les chercheurs continuent d’explorer ces questions en utilisant des technologies de pointe et des modèles théoriques avancés. Grâce à des observations approfondies et à des simulations numériques, ils espèrent percer les secrets de ces tunnels cosmiques et élucider les mécanismes qui régissent leur formation et leur évolution. Cette quête de connaissances souligne la nature dynamique et en constante évolution de la recherche astronomique, ainsi que le rôle crucial de l’observation et de l’analyse pour repousser les frontières de notre compréhension de l’Univers.

L’avenir de la recherche sur les tunnels cosmiques

La découverte des tunnels cosmiques ouvre de nouvelles perspectives pour la recherche astronomique et offre des opportunités passionnantes pour l’avenir. Les chercheurs envisagent d’utiliser des télescopes de nouvelle génération et des missions spatiales dédiées pour étudier ces structures en détail et en temps réel. Ces efforts permettront de mieux comprendre les processus qui sous-tendent la formation des canaux cosmiques et leur impact sur l’évolution galactique.

De plus, l’étude des tunnels cosmiques pourrait révéler de nouvelles informations sur la distribution de la matière sombre et l’énergie noire dans l’Univers. En examinant la manière dont ces canaux influencent la dynamique galactique, les scientifiques espèrent obtenir des indices sur la nature de ces phénomènes encore mystérieux. Cette recherche promet de renforcer notre compréhension des forces fondamentales qui façonnent l’Univers et d’ouvrir de nouvelles avenues pour l’exploration scientifique.

En conclusion, les tunnels cosmiques représentent une découverte majeure qui pourrait transformer notre perception de l’espace interstellaire et inspirer de nouvelles avancées scientifiques. Alors que nous continuons à explorer ces structures fascinantes, quelles autres surprises l’Univers nous réserve-t-il encore ?



 

Auteur: Internet

Info: https://www.innovant.fr/. 19 janv 2025, Gaspard Roux

[ interconnections ] [ intergalactique ]

 

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interdépendances

C’est incroyable de comprendre comment fonctionnent des écosystèmes

Chercheuse à Beauvais, elle lance un podcast pour vulgariser les sciences de l'environnement

Partager les dernières recherches dans le domaine de l'écologie, en dix minutes et en toute simplicité : c'est le pari ambitieux d'Élise Verrier, enseignante-chercheuse à UniLaSalle Beauvais.

Passionnée par sa discipline, elle vient de lancer un podcast qui propose une promenade jubilatoire parmi les dernières découvertes et méthodes des sciences de l'environnement.


 "Enfilez vos bottes numériques, je vous emmène" nous dit la voix enjouée d'Élise Verrier. La destination est un terrain fascinant : la recherche en écologie, dont l'enseignante-chercheuse vulgarise les dernières pépites dans son nouveau podcast, Biocénose. 

La biocénose, c'est un mot qui désigne l'ensemble des espèces qui vivent dans un écosystème et leurs relations entre elles. Neuf lettres qui englobent un monde de complexité, foisonnant d'espèces méconnues, de mécanismes à découvrir et source d'une curiosité avide pour la jeune scientifique.

La matière première du podcast, "C’est la veille scientifique que je fais en tant que chercheur, quand quelque chose m’intrigue et que j’ai envie de creuser un peu plus, c’est de là que ça part" résume Élise Verrier.

Des étoiles dans les yeux 

Élise Verrier n'en est pas à son premier podcast : pendant sa thèse en 2022, elle crée Le journal de tata doc, un journal de bord où elle raconte son quotidien de chercheuse, la patiente élaboration des résultats et propose des interviews de collègues scientifiques. Cette première aventure s'arrête en 2023 à la fin de sa thèse et quelques mois plus tard, en février 2024, après avoir été récompensée pour ses travaux de recherche, Élise Verrier est recrutée comme enseignante-chercheuse à l'université UniLaSalle de Beauvais. Moins de temps à consacrer à la recherche, mais toujours cette envie de partager cette passion avec le grand public.

Alors, le 22 janvier 2025, la voilà de retour sur les plateformes d'écoute avec ce nouveau podcast, Biocénose. "Le premier objectif est de parler des choses qui me mettent des étoiles dans les yeux. C’est incroyable de comprendre comment fonctionnent des écosystèmes, en parler, c’est un plaisir un peu égoïste, sourit Élise Verrier. Mais par rapport aux changements globaux, à la protection de la biodiversité qui est mon domaine, j’ai tendance à penser que l’on a plus tendance à s’investir pour protéger des choses que l’on trouve fascinantes.

D'autant plus que la recherche en écologie est un domaine où les nouvelles technologies ont récemment décuplé les possibilités des scientifiques. "On fait toujours de la recherche en laboratoire, mais par exemple, avec les colliers GPS, la miniaturisation des GPS, on peut maintenant suivre des individus, les comprendre leurs modes de vie sans les impacter. Cela permet de faire des choses très intéressantes, avec ces nouvelles technologies de plus en plus accessibles en prix, mais aussi plus faciles d’utilisation."

Grâce à la démocratisation des capteurs de tous types, les chercheurs acquièrent de plus en plus de données sur l'environnement. Et cela ouvre des pistes intéressantes pour l'avenir : "l’intelligence artificielle, il y en a assez peu pour l’instant et elle va nous permettre de comprendre des choses assez intéressantes en analysant les jeux de données, comprendre des choses que l’on n'avait pas comprises avant" se projette la scientifique. 

L'araignée, la sangsue et l'ADN environnemental

À raison d'un épisode par mois, ce n'est pas un podcast sur l'actualité scientifique, mais plutôt une plongée dans quelques recherches récentes particulièrement intéressantes. Le premier épisode emmène les auditeurs à la découverte d'un domaine aussi prometteur qu'insolite, l'ADN environnemental.

Le principe est de comprendre quelles espèces habitent un milieu à partir des traces d'ADN qu'elles y laissent. En quelques minutes, Élise Verrier explique l'origine de cette méthode — l'occasion de comprendre au passage comment fonctionne un test PCR, comme ceux utilisés lors de la crise sanitaire. Puis, elle évoque le projet de recherche qui a en premier captivé son intérêt pour l'ADN environnemental : une équipe a utilisé le sang contenu dans des sangsues pour identifier tous les animaux sur lesquels elles avaient pu se nourrir.

"Je trouve ça passionnant que l’on puisse en apprendre autant sur l’environnement avec ça. Puis je suis tombée sur un article où ils utilisaient les toiles d’araignée pour dresser un inventaire du vivant autour, dans un parc en Australie. J’ai trouvé ça incroyable, que l’on puisse avoir autant d’informations avec les toiles d’araignées ! Je trouve ce thème fou et en plus, il y a une méthode à expliquer.

Avec humour et légèreté, évoquer ces découvertes lui permet aussi d'initier son public aux techniques de construction des résultats scientifiques. C'est l'un des objectifs de ce podcast : "On a tendance à présenter les résultats, dire ‘voilà la connaissance,’ mais le ‘comment on l’a fait’, on ne l’évoque pas trop. J’avais envie de montrer que ces connaissances ne sortent pas du chapeau. Et comprendre comment on a obtenu les résultats, ça aide aussi à les retenir."

Et peut-être, à renouer une certaine confiance du public envers la science, en dévoilant les recettes qui garantissent la solidité des résultats. "J’ai eu des formations en vulgarisation où on m’a dit que la méthode n’intéresse pas le grand public. Mais en discutant avec les gens, je me suis rendu compte que cela intéresse les gens et donne la légitimité aux résultats que l’on avance.

Vulgariser, un partage bénévole

C'est depuis son domicile situé dans l'Aisne qu'Élise Verrier enregistre ce podcast, sur son temps libre. Son écoute est gratuite, la démarche est totalement bénévole. Et si peu de scientifiques partagent aujourd'hui leur passion pour la recherche avec le grand public, c'est peut-être parce que cette démarche est encore peu valorisée. 

"Tout ce qui est ‘vulgarisation’ ne fait pas partie de l’évaluation des chercheurs : on est plutôt évalués sur la communication à nos pairs. Si on prend le temps de le faire, c’est du temps que l’on ne prend pas pour autre chose, par exemple écrire des articles qui nous permettent d’avoir de bonnes évaluations et donc des financements, explique Élise Verrier. Mais c’est en train de changer aujourd’hui, de plus en plus de financeurs le valorisent. C’est une première étape, de faire reconnaître ce travail de vulgarisation comme une part du travail des chercheurs."

À ce manque de reconnaissance se mêle une part de crainte : "Même si je fais toutes les vérifications, j’ai peur de me tromper lorsque je donne une information, je pense que c’est quelque chose qui retient beaucoup de mes collègues. Cette peur de manquer d’exactitude ou que ce soit mal compris, cette peur de faire plus de mal que de bien à la profession.

Malgré tout, la nouvelle génération de chercheurs pourrait bien faire évoluer les choses. "J'ai grandi avec Youtube, à un moment, il y avait beaucoup de vulgarisateurs et c’était très intéressant. Notre génération a eu la chance de grandir avec ces personnes, pas forcément journalistes, qui font de la communication scientifique, alors que, peut-être, la génération d’avant se disait que c’était uniquement le travail des journalistes. Internet change tout ça" constate Élise Verrier.

Le premier épisode de Biocénose, consacré à l'ADN environnemental, est disponible gratuitement sur toutes les plateformes depuis le 22 janvier. Dans le deuxième épisode, il sera question du hérisson et de l'élaboration de la liste des espèces menacées de l'UICN, dont on entend souvent parler, mais dont on ne sait pas grand-chose de la fabrication. Une nouvelle histoire de sciences à découvrir dès le mois de février. 

Auteur: Internet

Info: https://france3-regions.francetvinfo.fr/, Claire-Marine Selles, 26/01/2025

[ idéalisme ]

 

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biblio-reflet

Votre façon de ranger votre bibliothèque reflète votre personnalité

On a beau tous posséder les mêmes livres, chaque manière de les classer est unique.

(photo -  Karl Lagerfled s'y retrouvait sans problème dans sa bibliothèque de 300.000 livres.) 

Certains moments de la vie sont particulièrement décisifs. Déménager, par exemple, impose de se confronter à tout un tas de responsabilités et de choix à faire dans un délai toujours trop court. Même si ce tas peut se résumer en ce seul conseil: planifiez tout dès votre courrier de préavis posté, et surtout le déménagement de vos livres. Testé et approuvé par moi-même ces derniers mois. Le moindre petit carton de bouquins pèse un poids que vous ne soupçonnez pas forcément (oui, même vos livres de poche et autres petits formats).

Une fois votre bibliothèque domiciliée à une nouvelle adresse avec le reste de vos affaires vient l'étape du rangement. À ce moment-là, je réalise que ma façon habituelle de procéder ne me convient pas. Les livres d'art d'un côté, les magazines et fanzines de l'autre, la pile de livres à lire en équilibre, et le reste par ordre alphabétique. Facile à gérer, mais pas satisfaisant. De plus, les nouvelles étagères imposant un nouvel agencement, ma Bible de Jérusalem est désormais voisine d'Adorno, et j'ai dû décaler un livre pour cacher le visage du tueur en série Ted Bundy en grand sur la couverture. Comme à chaque fois que je bute sur un sujet, je décide de questionner qui voudra bien me parler de sa bibliothèque.

Chacun sa logique

" Ma bibliothèque est la première chose qu'on voit en entrant dans mon salon, alors j'aime la décorer et la rendre la plus visuellement plaisante. Je tire un bonheur fou à voir des gens entrer chez moi et aller étudier avec curiosité son contenu. " L'organisation de sa collection de livres est pour Rébecca une tâche sérieuse, à laquelle elle s'applique drastiquement. Quitte à faire rire ses amis avec sa " pyramide de règles qu'elle respecte religieusement ": par genre littéraire, par langue, et une place pour les vieilles éditions plus fragiles.

Un souci partagé par de nombreuses personnes, comme Lolita*. " Chaque étagère a son thème, puis les livres sont rangés par taille. Ma pile de livres à lire est sur la table de nuit. Je lis un seul livre à la fois, donc j'anticipe mes prochaines lectures, surtout pour les livres qu'on m'a prêtés, afin de les rendre au plus vite. "

Anne* a sa propre logique de rangement pour ses nombreux livres: par langue, genre littéraire, maison d'édition, collection, auteur et autrice. Elle a récemment déménagé, lui permettant de faire un bon tri et de se confronter à un certain désordre. " L'avantage d'avoir encore un espace pas mal en vrac, avec des livres rangés sans être ordonnés, c'est qu'il ne me rappelle pas les étagères de la librairie où je travaille! " S'occuper de livres peut aussi inspirer certains réflexes pratiques. " Bibliothécaire oblige, les romans sont classés par nom d'auteur, les BD également ou par titre de série, explique Akina*. J'ai une étagère pour les livres de poche et une autre pour les grands formats. Par contre, les albums pour enfants, c'est le chaos! "

Autre critère à prendre en compte, comme si tenir sa bibliothèque rangée n'était pas déjà assez complexe comme ça: vivre seul ou pas.

Mélanie, elle aussi bibliothécaire, nuance: " Les gens en bibliothèque ne choisissent pas souvent comment ranger, ça dépend de l'architecture du lieu (les architectes détestent les bibliothécaires, c'est certain) et de la direction, qui ne range jamais rien et se moque de ce travail quotidien tout en prenant des décisions arbitraires. "

Les bibliothèques d'aujourd'hui sont classées selon la classification décimale de Dewey, du nom du bibliographe américain Melvil Dewey, mise au point en 1876. Elle est ensuite adaptée par les bibliographes bruxellois Henri La Fontaine et Paul Otlet en 1905 sous forme de classification décimale universelle. Quant aux livres qu'elle a chez elle, Mélanie les range plus ou moins selon différents critères: " Par thème, ancienneté de possession, ceux à donner, à ramener au boulot, ceux qui font joli, qui occupent aux chiottes, ou qui ne rentrent que dans cette étagère. "

Autre critère à prendre en compte, comme si tenir sa bibliothèque rangée n'était pas déjà assez complexe comme ça: vivre seul ou pas. Chez moi, nous sommes deux adultes (et un chat, qui a zéro intérêt pour la littérature) avec chacun ses propres espaces et règles de rangement.

Les livres sont faits pour être lus, puis virés de chez vous

Notre seule bibliothèque commune est la petite pile de livres aux toilettes. Comme nous vous le racontons ici, cette routine a même inspiré une collection sur mesure de livres, Uncle John's Bathroom Reader. Pour ma part je préfère mes Chair de poule, aux chapitres suffisamment courts même pour une petite commission. Et c'est bien moins grave de faire tomber par accident un livre d'occasion dans les toilettes que son iPhone.

David, fils de bibliothécaire qui " adore tout classer, scanner et ranger [ses] nouvelles et précieuses acquisitions ", gère les BD du couple et sa compagne Lucie leurs livres: " Même si on n'est pas toujours d'accord sur le classement, la mise en commun s'est faite plutôt naturellement. " Florence et son compagnon ont aussi chacun leur système de rangement pour leurs livres respectifs. " Ne sont réunis ensemble que les livres anciens et les livres de cuisine, pour des raisons pratiques. Mais nous avons aussi des petites piles de livres qu'on se recommande l'un l'autre, ou qu'on veut tous les deux lire après avoir écouté la même émission de radio. "

Une bibliothèque est un autoportrait

Pourquoi pensons-nous à ce point au rangement de nos bibliothèques, au-delà de la simple nécessité pratique? Parce qu'elles sont une façon de montrer notre univers mental. Un exercice auquel se livre Marie Richeux dans sa série d'entretiens Dans la bibliothèque de pour France Culture. Parcourir la bibliothèque d'une personne est une autre façon de faire son portrait. " C'est un autoportrait, ils et elles ont les clefs de chez eux. "

Comme le rappelle cet article du Monde, " on a beau posséder les mêmes étagères Billy d'Ikea " pleines des mêmes références que nos amis, chaque bibliothèque reste unique. Karl Lagerfeld, couturier (propriétaire de la chic Choupette) et acheteur compulsif de livres, détenait environ 300.000 bouquins répartis dans plusieurs endroits. Il était le seul à s'y retrouver en quelques secondes, " ce qui instaurait une intimité unique entre lui et sa bibliothèque ".

Les usagers des boîtes à livres sont exactement comme vous les imaginez

" Nous attribuons une telle valeur au fait de posséder des livres que John Waters prône même de ne surtout pas coucher avec quelqu'un qui n'en a pas ". Pour le reste, nous faisons tous du mieux possible, sans pouvoir pousser les murs de notre logement ni arrêter d'acheter des nouveaux livres. La bibliothèque parfaite est un idéal pouvant virer à l'enfer, à l'image de La Bibliothèque de Babel de Jorge Luis Borges, cauchemardesque car " illimitée et périodique " selon le narrateur épuisé.

Certaines personnes préconisent de ne garder que les livres auxquels on tient véritablement et donner aux autres une nouvelle vie  – après tout, les bibliothèques le font aussi. D'autres préfèrent ne pas trop intervenir afin de stimuler leur créativité. D'autres encore choisissent de passer à la liseuse. Il n'y a pas de méthode miracle, à chacun de trouver la sienne.

Auteur: Internet

Info: https://www.slate.fr/ - Lucie Inland, 12 mars 2024 - *Les prénoms ont été changés.

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infra-monde

Les physiciens découvrent un monde quantique caché à l’intérieur du proton – et il est plus étrange que nous le pensions

(Image : Collision inélastique profonde entre un électron relativiste et un proton. Lors d’une collision inélastique profonde avec un proton, un électron relativiste (en bleu) peut émettre un photon de haute énergie (en violet ici) qui pénètre à l’intérieur du proton, où il ne " voit " qu’une fraction des quarks, gluons et particules virtuelles enchevêtrés. Le proton excité se désintègre ensuite en cascades de particules secondaires.)

Les protons sont loin d’être des particules simples – ce sont des chaudrons bouillonnants de quarks, de gluons et d’intrication quantique.

Les scientifiques ont utilisé cette intrication pour développer un modèle universel expliquant comment les particules émergent des collisions à haute énergie. Leurs prédictions correspondent aux données expérimentales passées, et les futurs collisionneurs mettront leur théorie à l’épreuve ultime, remodelant potentiellement notre compréhension de la physique nucléaire.

Regarder à l’intérieur du proton

L’intérieur d’un proton est l’un des domaines les plus dynamiques mais aussi les plus insaisissables de la physique. Dans cette minuscule particule, les quarks et les gluons interagissent dans une mer en perpétuel changement de particules virtuelles. Aujourd’hui, en utilisant la théorie de l’information quantique et le concept d’intrication quantique, les scientifiques ont développé un nouveau cadre pour décrire ces interactions avec une clarté sans précédent.

Pour la première fois, cette approche explique avec succès les données de toutes les expériences disponibles impliquant la diffusion de particules secondaires lors de collisions inélastiques profondes entre électrons et protons. Cette percée est le fruit d’une équipe internationale de théoriciens du Brookhaven National Laboratory (BNL) et de l’Université de Stony Brook (SBU) à New York, de l’Universidad de las Américas Puebla (UDLAP) au Mexique et de l’Institut de physique nucléaire de l’Académie polonaise des sciences (IFJ PAN) à Cracovie.

Comment étudions-nous l’intérieur du proton ?

" Si nous voulons comprendre les phénomènes qui se produisent à l’intérieur d’un proton, nous devons d’abord y accéder d’une manière ou d’une autre. Actuellement, les collisions entre protons et électrons sont la meilleure façon de le faire, car ces derniers sont non seulement beaucoup plus petits que les protons, mais surtout, ce sont des particules élémentaires, ce qui nous garantit qu’ils ne se désintégreront pas en autre chose ", explique le professeur Krzysztof Kutak (IFJ PAN), l’un des auteurs de l’article publié dans Reports on Progress in Physics.

Une mer de quarks et de gluons

Le proton n’est pas une particule élémentaire. Dans les termes les plus simples, on suppose qu’il est constitué de trois quarks de valence (deux quarks up et un quark down) " collés " par des gluons, c’est-à-dire des particules porteuses de l’interaction forte. Ces interactions sont si puissantes qu’à l’intérieur du proton, des paires de quarks virtuels et d’anti-quarks (même aussi massifs que le quark charm) et des paires de gluons virtuels (ce qui est possible car ces particules sont leurs propres antiparticules) apparaissent et disparaissent constamment.

L’intrication quantique dans le proton

Dans la recherche décrite ici, l’hypothèse clé était que, malgré la taille extrêmement réduite du proton, les quarks et les gluons qui le composent – collectivement appelés partons – sont intriqués quantiquement. On parle d’intrication entre objets quantiques lorsque les valeurs d’une propriété d’un objet réagissent aux changements de cette propriété dans un autre objet, même si l’information sur ce changement n’a pas eu le temps d’être transmise entre eux par un quelconque support se déplaçant dans l’espace.

" Dans le cas de l’intérieur du proton, l’intrication se produit à des distances difficiles à imaginer, de l’ordre d’un quadrillionième de mètre ou moins, et c’est une propriété collective. Comme nous l’avons montré dans nos publications précédentes, elle affecte non pas quelques partons, mais tous les partons du proton ", explique le professeur Martin Hentschinski (UDLAP).

Le rôle des collisions à haute énergie

Lorsque, dans une tentative d’explorer l’intérieur maximalement intriqué d’un proton, un électron le frappe, une interaction électromagnétique se produit entre les deux particules, dont le vecteur est un photon. Dans les collisions inélastiques profondes, l’énergie du photon échangé est si élevée que l’onde électromagnétique associée commence à " s’insérer " à l’intérieur du proton et à " voir " les détails de sa structure interne.

À la suite de l’interaction avec le photon, le proton peut ensuite se désintégrer en produisant de nombreuses particules secondaires. L’intrication se manifestera ici par le fait que le nombre de particules secondaires émises par la partie du proton " vue " par le photon déterminera le nombre de particules produites sous forme de hadrons observés.

Mesurer l’intrication avec l’entropie

" C’est ainsi que nous arrivons au concept d’entropie, qui est particulièrement important dans l’étude des systèmes hautement complexes et en information quantique. Si, grâce aux collisions inélastiques profondes, nous avions accès à l’intégralité de l’information sur l’intrication dans le proton, nous pourrions parler d’une entropie d’intrication nulle."

Cependant, un photon pénétrant à l’intérieur d’un proton ne " voit " qu’une partie de l’intérieur du proton, le reste lui reste caché – ce qui signifie que l’entropie d’intrication est non nulle. Nous avons donc une mesure pratique de la quantité d’intrication dans le proton », explique le professeur Dmitri Kharzeev (SBU, BNL).

Confirmation expérimentale et analyse des données

Dans l’article en question, l’équipe internationale de physiciens a prouvé que, sur la base de l’entropie d’intrication, il est possible de prédire l’entropie des hadrons produits lors d’une collision électron-proton. En conséquence, l’intrication maximale des quarks et des gluons dans un proton se manifeste par l’impossibilité de déterminer combien de particules seront produites lors d’une collision particulière. Ces prédictions ont maintenant été vérifiées pour toutes les variantes des mesures effectuées en 2006-2007 dans l’expérience H1 au collisionneur de particules HERA du centre DESY à Hambourg, où des protons uniques entraient en collision avec des positrons, les antiparticules des électrons.

" Nous travaillons sur l’intrication à l’intérieur du proton depuis plusieurs années. Alors que nous avons vérifié nos travaux théoriques précédents en les confrontant aux mesures de sessions spécifiques, nous avons maintenant réussi à décrire toutes les données expérimentales d’entropie de diffusion inélastique profonde dans un formalisme universel unique ", souligne le Dr. Zhoudunming Tu (BNL).

Les futurs collisionneurs et les nouvelles découvertes

L’équipe de physiciens impliquée dans le projet anticipe que c’est le formalisme généralisé qui permettra une interprétation plus facile et plus précise des mesures des futurs collisionneurs, comme le Collisionneur Électron-Ion (EIC), qui sera lancé au laboratoire de Brookhaven au début de la prochaine décennie. Là, les électrons entreront en collision non seulement avec des protons individuels, mais aussi avec des ions. Combinée à de nouvelles données expérimentales, l’approche théorique proposée devrait alors aider à résoudre des problèmes importants de la physique nucléaire moderne.

Une nouvelle voie en physique nucléaire

" Aujourd’hui, nous avons une forte indication que notre nouveau formalisme prenant en compte l’entropie d’intrication n’est pas corrélé au hasard avec une méthode particulière de mesure des phénomènes nucléaires, mais qu’il a une réelle capacité à expliquer la nature des événements observés. Nous sommes convaincus qu’en étudiant l’entropie d’intrication, nous pourrons mieux comprendre comment les interactions fortes lient les quarks et les gluons dans les protons ou répondre à la question de savoir comment l’appartenance à un noyau atomique plus large affecte les propriétés d’un seul proton ", conclut le professeur Kutak.



 

Auteur: Internet

Info: https://scitechdaily.com/,  Henryk Niewodniczański de l’Académie polonaise des sciences, le 9 février 2025, Référence : " QCD evolution of entanglement entropy " par Martin Hentschinski, Dmitri E Kharzeev, Krzysztof Kutak et Zhoudunming Tu, 2 décembre 2024, Reports on Progress in Physics.]

 

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