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chef

Grâce à la vertu [du souverain], le peuple est en accord avec ses dirigeants au point qu’il ne craint ni de mourir ni de vivre pour eux. Le ciel, c’est l’ombre et la lumière, le froid et la chaleur, l’alternance des saisons. Le terrain peut être lointain ou proche, difficile ou facile, vaste ou resserré, fatal ou favorable. Le général doit être sage, digne de confiance, bienveillant, brave et rigoureux. La méthode, c’est l’organisation [des troupes], la promotion des officiers, la répartition des ressources.

Auteur: Sun Tzu Souen Tseu

Info: "L'art de la guerre", éditions de la Martinière, 2022, trad. de Valérie Niquet, page 30

[ commandant ] [ qualités ] [ exemplarité ]

 
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géopolitique

En 1050 av. J.-C., les Zhou, originaires de l’ouest de la Chine (actuelle province du Shanxi), renversent la première dynastie chinoise des Shang. Tout en restant très proches, culturellement, de leurs prédécesseurs, les Zhou instaurent un système de contrôle de leur nouveau territoire différent de celui de la dynastie des Shang. Alors que l’État-domaine des Shang ne s’étendait guère au-delà de quelques centaines de kilomètres autour de leur dernière capitale Anyang, les Zhou mettent en place un système de fiefs qui leur permet d’asseoir leur pouvoir sur un territoire beaucoup plus vaste.  [...]

Les princes auxquels sont octroyés les premiers fiefs sont des membres proches de la famille royale. Plus tard, d’autres fiefs seront octroyés aux chefs des familles ayant combattu aux côtés des Zhou, mais qui ne porteront pas le même nom que la famille régnante. Une hiérarchie de cinq titres nobiliaires est instaurée. Le rang de chacun est lié au nombre de générations d’ancêtres Zhou auxquelles ils peuvent rendre un culte. Seul le roi (wang) a le privilège de célébrer le culte de l’ancêtre divin, fondateur de la dynastie. [...]

Le contrôle exercé par la dynastie des Zhou sur les fiefs octroyés se relâche progressivement. Ce relâchement se fait d’abord sentir dans les territoires les plus éloignés du domaine royal. Les liens familiaux entre le clan des Zhou et les seigneurs feudataires sont de plus en plus ténus. [...]

Sans cesse obligés de faire appel à l’aide des seigneurs feudataires pour résister aux agressions des peuples nomades, les Zhou se trouvent rapidement à la merci des plus puissants d’entre eux. [...]

Alors que les fiefs étaient accordés par le roi Zhou en récompense, ils deviennent, rapidement, possessions héréditaires des familles des seigneurs feudataires. Le chef de la dynastie des Zhou a cessé d’être la source unique et sacrée du pouvoir, chaque famille possède désormais sa propre légitimité. [...]

De nouvelles principautés, situées aux marches du vieux berceau de la civilisation chinoise et beaucoup plu vaste que les anciens fiefs, montent en puissance, à l’instar des principautés de Wu [...], de Chu [...], de Yue [...] ou de Qin [...]. [...]

L’enrichissement des principautés et la montée en puissance de certaines d’entre elles, joints à la chute de prestige de la dynastie des Zhou, favorisent la multiplication des conflits. La guerre, désormais, domine les affaires de l’État. Il ne s’agit plus uniquement de lutter contre les incursions barbares, mais d’attaquer et de se défendre contre les principautés voisines dans un processus continu d’absorption et d’expansion qui se poursuit jusqu’à l’unification de l’empire, en 221 av. J.-C. De 722 à 453 av. J.-C., le nombre de principautés passe de 150 à 12.

Auteur: Niquet Valérié

Info: Introduction à "L'art de la guerre" de Sun Zi, éditions de la Martinière, 2022, pages 12 à 14

[ historique ] [ orient ]

 
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Ajouté à la BD par Coli Masson

mystère

Il n'y a pas un être humain capable de dire ce qu'il est... Nul ne sait ce qu'il est venu faire en ce monde, à quoi correspondent ses actes, ses sentiments, ses pensées..., ni quel est son nom véritable, son impérissable Nom dans le registre de la lumière... L'Histoire est comme un immense texte liturgique, où les iotas et les points valent autant que des versets et des chapitres entiers, mais l'importance des uns et des autres est indéterminable et profondément cachée.

Auteur: Bloy Léon

Info: L'âme de Napoléon, 1912

[ . ]

 
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anagogie

Au regard de la connaissance théologique, qui porte sur une Réalité infinie, le concept ne devient-il pas un obstacle, et ne doit-on pas le détruire ? C’est vers une solution de ce genre que s’est orientée toute une partie de la pensée religieuse moderne et contemporaine. Les théologies de la mort de Dieu (Dieu est mort en tant qu’idée ou concept objectif) n’envisagent le concept que comme une véritable aliénation qui interdit tout contact "existentiel" avec "Celui qui nous interpelle". Incontestablement, ce rejet de l’intellectualité en théologie trouve en Luther un précurseur : "On ne fait pas de théologien, déclarait-il, sinon sans Aristote". Aujourd’hui, les bultmanniens, catholiques ou protestants, poursuivent le même combat contre la théologie conceptuelle, mais d’une manière beaucoup plus radicale. Nous n’avons pas, dans cette étude, à nous occuper de ce suicide spéculatif, conséquence lointaine mais inévitable, de la disparition progressive de la gnose sacrée en Occident. Nous voulons seulement souligner que, certes, Denys [l'Aréopagite] les eût sévèrement condamnés. Et nous ne cacherons pas que l’une des intentions majeures de notre travail est précisément de demander à Denys de nous apprendre à écarter toute interprétation "bultmanienne", c’est-à-dire antimétaphysique, de la théologie négative, et à récuser le "heideggerisme" dévastateur qui s’est emparé de l’intelligentsia chrétienne depuis quarante ans.

Et d’une part, en effet, loin d’éliminer la théologie affirmative, Denys nous apprend que c’est un devoir, pour le théologien, de commenter et d’expliquer la science de Dieu que nous révèle l’Écriture à l’aide des idées de Cause, de Principe, d’Un, d’Être, de Vie, etc., afin que nos concepts soient aussi adéquats que possible. D’autre part, le remède aux inévitables limites d’une telle voie ne réside pas dans sa destruction. Étant donné la nature nécessairement conceptuelle de la pensée humaine, détruire la théologie affirmative ou spéculative, c’est éliminer une science juste et garantie par la Tradition (la théologie scolastique) pour lui substituer une pensée déviée et corrompue par la mentalité moderne. Le remède consiste, au contraire – le concept étant admis dans sa pleine validité théologique – à l’ouvrir vers le haut, c’est-à-dire à saisir sa nature de symbole mental, donc à le dépasser, mais en s’appuyant sur lui, comme sur un tremplin, parce qu’il nous indique, par son propre contenu, quel doit être le sens de ce dépassement. Telle est l’œuvre de la théologie négative.

Auteur: Borella Jean

Info: Dans "Lumières de la théologie mystique", éditions L'Harmattan, Paris, 2015, pages 102-103

[ anti-nihilisme ] [ religion ]

 

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Dieu

Nous élevant plus haut, nous disons maintenant que cette Cause n’est ni âme ni intelligence ; qu’elle ne se peut exprimer ni concevoir ; qu’elle n’a ni nombre, ni ordre, ni grandeur, ni petitesse, ni égalité, ni inégalité, ni similitude, ni dissimilitude ; qu’elle ne demeure immobile ni ne se meut ; qu’elle ne se tient ni au calme ni ne possède de puissance ; qu’elle ne vit ni n’est vie ; qu’elle n’est ni essence, ni perpétuité, ni temps ; qu’on ne peut la saisir intelligiblement ; qu’elle n’est ni science, ni vérité, ni royauté, ni un, ni unité, ni déité, ni esprit au sens où nous pouvons l’entendre ; ni paternité, ni filiation, ni rien de ce qui est accessible à notre connaissance ni à la connaissance d’aucun être.

Auteur: Denys le pseudo Aréopagite

Info: Théologie mystique, 1045 D-1048 A

[ théologie apophatique ] [ négative ] [ voie ascendante ] [ non-être ]

 
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transcendance

[...] la conception dionysienne se distingue de la conception scolastique comme le mode initiatique se distingue du mode simplement spéculatif, sans qu’on puisse cependant parler d’une opposition absolue, du moins chez les maîtres [...]. Mais il n’en est pas de même dans le thomisme tardif. Or, l’idée qu’il existe une raison entièrement naturelle est étrangère à la perspective dionysienne, comme à la vérité. Cette thèse, propre au néo-thomisme, dérive de son adoption d’un aristotélisme schématisé, et l’on ne peut nier que cet aristotélisme ne recèle une tendance foncièrement naturaliste, même s’il échappe par endroits à cette limitation cosmologisante. De ce "naturalisme", la théologie scolastique ne pouvait entièrement neutraliser les effets, ce qui devait susciter la réaction anti-intellectualiste, et même nominaliste, de la mystique affective, ains que la puissante révolte luthérienne, avec les conséquences que l’on sait. Au contraire, Denys [l’Aréopagite] enseigne, avec Platon, l’hétéronomie et l’incomplétude de la raison (il n’y a pas de pure nature) et son exigence naturelle d’un accomplissement surnaturel d’ordre intellectif et même supra-intellectif ou supra-noétique, si l’on veut. [...] Dans cette perspective, l’intelligence est à la fois moins et plus que ce qu’en conçoit le "philosophisme scolastique", pour reprendre une expression d’Étienne Gilson, car elle est surnaturelle par nature ; en d’autres termes, elle est d’essence métaphysique : de même que "chez S. Thomas, tout le mystère divin est déjà présent dans la nature même de l’intellect" [Lettres de Monsieur Etienne Gilson au père de Lubac, 1986, page 75], de même, pour Denys et les platoniciens, l’intellect (noûs) est déjà quelque chose de divin (théios).

Auteur: Borella Jean

Info: Dans "Lumières de la théologie mystique", éditions L'Harmattan, Paris, 2015, pages 92-93

[ complémentarité ] [ christianisme ] [ anti-dualisme ]

 

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foi

Vous donc, écoutez ce que signifie la parabole du semeur. Lorsqu’un homme écoute la parole du royaume et ne la comprend pas, le malin vient et enlève ce qui a été semé dans son cœur : cet homme est celui qui a reçu la semence le long du chemin. Celui qui a reçu la semence dans les endroits pierreux, c’est celui qui entend la parole et la reçoit aussitôt avoie joie ; mais il n’a pas de racine en lui-même, il manque de persistance, et, dès que survient une tribulation ou une persécution à cause de la parole, il y trouve une occasion de chute. Celui qui a reçu la semence parmi les épines, c’est celui qui entend la parole, mais en qui les soucis du siècle et la séduction des richesses étouffent cette parole, et la rendent infructueuse. Celui qui a reçu la semence dans la bonne terre, c’est celui qui entend la parole et la comprend ; il porte du fruit, et un grain en donne cent, un autre soixante, un autre trente.

Auteur: La Bible

Info: La Sainte Bible, traduction Louis Segond, Évangile de Matthieu, 13, 18-23

[ réceptivité ] [ christianisme ] [ image ]

 
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paradigme philosophique

[...] les causes [de malentendus quant aux sources de la theologia] résident essentiellement dans un changement de noétique : la conception aristotélicienne de la connaissance s’est substituée à celle de Platon dans la première moitié du XIIIe siècle ; puis les manuels de théologie, entérinant ce changement, l’ont présentée comme la noétique propre de la métaphysique chrétienne qui, jusque là, avait été globalement platonicienne. Selon cette conception, l’activité spécifique et proportionnée de la raison humaine, c’est la connaissance scientifique du monde sensible. Avec Aristote, l’Occident médiéval découvre le modèle de ce qu’est un discours scientifique, c’est-à-dire dont la rigueur est garantie par sa formalité (la logique syllogistique). A l’inverse (au moins à s’en tenir à une caractérisation sommaire), pour la noétique platonicienne, c’est l’objet qui fonde la vérité de la connaissance ; il ne saurait donc y avoir de connaissance véritable de ce qui est emporté dans le flux du devenir : il n’y a de vérité pour la connaissance que de Ce qui est véritablement. L’intellect, dans son désir de connaissance parfaite, est donc ordonné frontalement à la contemplation de la Réalité inconditionnée, le Bien en soi.

Auteur: Borella Jean

Info: Dans "Lumières de la théologie mystique", éditions L'Harmattan, Paris, 2015, page 84

[ historique ]

 

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cosmologie

Toutefois l’Écriture ne se borne pas à nous énoncer le principe, elle nous apprend aussi à déchiffrer le langage des choses, et nous fournit, dans ses figures et images, la clef de leurs significations les plus élevées. La véritable physiologie est donc théologie symbolique. Par là, la philosophie des existences rejoint la philosophie de l’Essence théarchique, la connaissance du multiple se ramène, et nous ramène, à la connaissance unifiante de l’Un.

Auteur: Borella Jean

Info: Dans "Lumières de la théologie mystique", éditions L'Harmattan, Paris, 2015, page 83

[ puissance anagogique ] [ symboles ]

 
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erreur

Les surveillances droitement exercées par les Anges ne sont pas à incriminer si les autres nations se sont égarées à la poursuite de faux dieux, mais [...] ces nations elles-mêmes, de leur propre mouvement, se sont écartées de la droite élévation par égoïsme et présomption.

Auteur: Denys le pseudo Aréopagite

Info: La Hiérarchie céleste, 260C

[ péché originel ] [ vérité ] [ déviation ] [ libre-arbitre ]

 

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