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désespoir

Dépressions



Naguère j’étais vivant la nuit

Animé par des milliers d’images.

Désormais je suis un fou au sac vide

Et cours pour attraper les vents.



Jour effroyable irrité contre moi

Et nuit mortellement triste.

Bientôt la neige tombera en mort silencieuse,

Alors pour toujours je deviendrai muet.

Auteur: Bachmann Ingeborg

Info: Toute personne qui tombe a des ailes- poèmes : 1942-1967 (2015, 592 p., Gallimard)

[ vie nocturne ] [ souffrance ] [ douleur ] [ tristesse ] [ métaphore ] [ crise intérieure ]

 

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logique

Ne viendra pas à bout de la bête, celui qui de la bête imite le cri.

Auteur: Bachmann Ingeborg

Info: Toute personne qui tombe a des ailes- poèmes : 1942-1967 (2015, 592 p., Gallimard)

[ en vain ]

 

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bien

Ah, mes petits enfants, ah, mes chers amis, ne craignez pas la vie ! Comme la vie est belle quand on a fait quelque chose de bon et de vrai.

Auteur: Dostoïevski Fédor Mikhaïlovitch

Info: Dans "Les Frères Karamazov", volume 2, traduction d'Elisabeth Guertik, le Cercle du bibliophile, page 471

[ kalos kathagos ] [ beauté ] [ vérité ] [ sens ]

 

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Ajouté à la BD par Coli Masson

kalos kathagos

Sachez donc qu’il n’est rien de plus noble, ni de plus fort, ni de plus sain, ni de plus utile dans la vie qu’un beau souvenir, surtout s’il remonte encore à l’enfance, à la maison paternelle. On vous parle beaucoup de votre éducation mais un tel souvenir, beau, sacré, qu’on garde depuis l’enfance, est peut-être la meilleure éducation. Si l’on emporte beaucoup de ces souvenirs dans la vie, on est sauvé pour toujours. Et même si un seul beau souvenir reste dans notre cœur, il peut servir un jour à nous sauver. Peut-être même deviendrons-nous méchants plus tard, peut-être même ne pourrons-nous résister devant une mauvaise action, nous moquerons-nous des larmes des autres et de ceux qui disent, comme Kolia s’est exclamé tout à l’heure : "je veux souffrir pour toute l’humanité", de ceux-là aussi peut-être nous moquerons-nous méchamment. Et pourtant, quelque méchants que nous devenions, ce qu’à Dieu ne plaise, en nous rappelant comme nous enterrions Ilioucha, comme nous l’aimions en ces derniers jours et comme nous parlions, si amicalement et si unis près de cette pierre, le plus cruel d’entre nous et le plus ironique, si nous devenons tels, n’osera quand même pas, dans son for intérieur, rire d’avoir été bon en ce moment ! Bien plus, peut-être est-ce précisément ce souvenir qui seul le préservera d’un grand mal, et il se ravisera en se disant : "Oui, j’étai alors bon, courageux et honnête". Qu’il sourie à part lui, cela ne fait rien, l’homme se moque souvent de ce qui est beau et bien ; cela n’est qu’une légèreté d’esprit ; mais je vous assure, garçons, qu’en souriant il se dira aussitôt dans son cœur : "non, c’était mal de sourire car on ne peut se moquer de cela !"

Auteur: Dostoïevski Fédor Mikhaïlovitch

Info: Dans "Les Frères Karamazov", volume 2, traduction d'Elisabeth Guertik, le Cercle du bibliophile, pages 569-570

[ influence ] [ point de repère ]

 

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Ajouté à la BD par Coli Masson

pardon

Mais voulez-vous lui infliger un châtiment terrible, redoutable, le plus horrible châtiment qu’on puisse imaginer, cela tout en le sauvant et en faisant renaître à jamais son âme ? S’il en est ainsi, accablez-le de votre clémence ! Vous verrez, vous entendrez son âme tressaillir et être saisie d’horreur : est-ce à moi de bénéficier de cette clémence, est-ce pour moi tant d’amour, en suis-je digne ? Oui, voilà comment il s’exclamera !

Auteur: Dostoïevski Fédor Mikhaïlovitch

Info: Dans "Les Frères Karamazov", volume 2, traduction d'Elisabeth Guertik, le Cercle du bibliophile, page 538

[ punition ] [ violence symbolique ]

 

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Ajouté à la BD par Coli Masson

fonction paternelle

[...] que le fils se rende auprès de son père et l’interroge judicieusement : "Père, dis-moi pourquoi je dois t’aimer ? Père, prouve-moi que je dois t’aimer ?" et si ce père est capable de lui répondre et de le lui prouver, voilà bien une vraie famille normale, qui ne repose pas seulement sur un préjugé mystique, mais sur des bases raisonnables, conscientes et rigoureusement humaines. Dans le cas contraire, si le père ne peut le prouver, c’en est aussitôt fait de cette famille : il n’est pas un père et le fils acquiert sur-le-champ la liberté et le droit de le considérer désormais comme un étranger et même comme un ennemi.

Auteur: Dostoïevski Fédor Mikhaïlovitch

Info: Dans "Les Frères Karamazov", volume 2, traduction d'Elisabeth Guertik, le Cercle du bibliophile, page 536

[ père-fils ] [ nouage symbolique ] [ test ]

 

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Ajouté à la BD par Coli Masson

condamné à mort

J’imagine qu’il devait éprouver un supplice analogue à ce qu’éprouve le criminel qu’on mène au supplice à la potence : il y a encore toute une longue, longue rue à parcourir, et au pas encore, devant des milliers de spectateurs, puis il y aura le tournant dans une autre rue, et au bout de cette rue seulement la sinistre place ! Il me semble qu’au début du trajet le condamné, dans sa charrette d’infamie, doit précisément sentir qu’il a encore une vie infinie devant lui. Mais voici cependant que les maisons défilent, la charrette ignominieuse avance toujours, oh, ce n’est rien, jusqu’au tournant de l’autre rue il y a encore si loin, et il regarde encore d’un air alerte à droite et à gauche, et ces milliers de curieux impassibles dont le regard est rivé à lui, et il lui semble toujours être un homme comme eux. Mais voici déjà qu’on tourne dans l’autre rue, oh ! ce n’est rien, rien, il reste encore toute une rue. Et quel que soit le nombre de maisons qu’il laisse derrière lui, il pense toujours : "il reste encore beaucoup de maisons". Et ainsi jusqu’au bout, jusqu’à la place même.

Auteur: Dostoïevski Fédor Mikhaïlovitch

Info: Dans "Les Frères Karamazov", volume 2, traduction d'Elisabeth Guertik, le Cercle du bibliophile, pages 500-501

[ dernières pensées ] [ intensité ] [ perception du monde ]

 

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Ajouté à la BD par Coli Masson

trouble psychologique

Les malades gravement atteints d’épilepsie sont toujours enclins selon le témoignage des plus grands psychiatres, à s’accuser continuellement et certes douloureusement. Ils souffrent de leur "culpabilité" en quelque chose et envers quelqu’un, ils sont rongés par le remords, souvent sans aucune raison, exagérant et s’inventant même toutes sortes de torts et de crimes. Et voici que c’est un individu de cette espèce qui devient réellement coupable et criminel, par peur et par intimidation.

Auteur: Dostoïevski Fédor Mikhaïlovitch

Info: Dans "Les Frères Karamazov", volume 2, traduction d'Elisabeth Guertik, le Cercle du bibliophile, page 488

[ description clinique ] [ épileptique ]

 

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Ajouté à la BD par Coli Masson

écrivain-sur-écrivain

Un grand écrivain de l’époque précédente [Gogol], en conclusion de la plus grande de ses œuvres [Les Âmes mortes], personnifiant la Russie par une troïka russe fonçant vers une destination inconnue, s’exclame : "Ah, troïka, oiseau-troïka, qui t’a inventée !" et avec un orgueilleux enthousiasme il ajoute que, devant cette troïka fonçant à tombeau ouvert, tous les peuples s’écartent respectueusement. C’est ainsi, messieurs, admettons, admettons qu’ils s’écartent, respectueusement ou non, mais à mon humble avis, le génial artiste a terminé ainsi son livre, soit dans un accès d’exaltation puérile et naïve, soit simplement par crainte de la censure de l’époque. Car en n’attelant à sa troïka que ses propres héros, les Sobakevitch, les Nozdrev et les Tchitchikov, quel que soit le cocher, on n’arriverait à rien de bon avec de tels coursiers ! Or ce ne sont encore que les coursiers de jadis, qui ne peuvent rivaliser avec ceux d’aujourd’hui, nous avons mieux...

Auteur: Dostoïevski Fédor Mikhaïlovitch

Info: Dans "Les Frères Karamazov", volume 2, traduction d'Elisabeth Guertik, le Cercle du bibliophile, pages 471-472

[ critique ]

 

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Ajouté à la BD par Coli Masson

populiste

Trump exprime une authenticité qui le distingue des politiques professionnels, sur lesquels tout semble glisser avec la même indifference inaltérable. Donald est sûrement un peu fou mais c’est une personnalité vraie, ce n'est pas l'assemblage artificiel des conseils de spin doctors. II dit les choses telles qu'elles sont. Il n'a pas de temps pour le politically correct et ce, dit-il, exactement comme l'Amérique, qui se perd dans des bavardages sur les toilettes transgenres et les potagers bio alors que les usines ferment et que les emplois se délocalisent vers le Mexique et l'Extrême-Orient. Le style agressif de Trump transmet un sentiment de force. Lui qui n’a pas peur de défier les conventions se battra avec la même énergie pour changer les choses.

Auteur: Empoli Giuliano da

Info: Les ingénieurs du chaos

[ simplificateur ]

 

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Ajouté à la BD par miguel