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collectivisme

Succès de l’Islam : religion de masse. Donc promise à un grand avenir. Refus de la divinité de Jésus. Refus du péché originel. Donc aucun danger, après le plaisir et la jouissance, d’être visité par un soupçon de connaissance – celle-ci ne pouvant être assurée que s’il y a culpabilité. Cette culpabilité est la condition de possibilité de la pensée. Les pays d’Islam, depuis des siècles, sont des pays de non-pensée absolue.

Auteur: Muray Philippe

Info: Ultima Necat, tome 1, Les Belles Lettres, 2015, 7 décembre 1983

[ critique ] [ réflexivité ] [ musulmans ]

 
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Ajouté à la BD par Coli Masson

femmes-par-homme

Déjeuner pour séduire E. et la convaincre de baiser. Du moment qu’elle a avoué à sa meilleure amie ce qu’elle ressentait pour moi, qu’elle lui a dévoilé son "désir", etc., du moment qu’il se trouve que cette amie, ainsi mise dans le coup, est en rapport professionnel avec N., du moment donc qu’E. croit dominer une situation ainsi créée où le lien homosexuel féminin est en position d’avant-garde, du moment qu’elle s’est assurée ainsi que j’en ai plus (de tout évidemment) que son mari, alors on peut envisager la chose. Dans un avenir lointain, bien sûr. Proche aussi bien, demain, tout à l’heure. Pourvu que ce ne soit pas : tout de suite.

Que peut faire un homme lucide, sinon profiter du délire homosexuel féminin ? Faire son trou, sauter sur l’occasion, tirer son coup dans leur mêlée passionnelle, et puis se casser le plus vite possible après… 

Auteur: Muray Philippe

Info: Ultima Necat, tome 1, Les Belles Lettres, 2015, 6 décembre 1983

[ désir de l'autre ] [ fenêtre d'opportunité ] [ malentendu ]

 

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Ajouté à la BD par Coli Masson

idée reçue

[…] les seules "liaisons dangereuses" sont celles qui durent indéfiniment. Moi : les couples finissent par programmer leur propre brièveté sans en avoir conscience. Il faut, comme on leur a dit, que l’amour s’use, que la vie quotidienne le détruise, etc. Le stéréotype moderne sur l’amour, c’est que ça ne dure pas, que ça ne le peut pas. Nos querelles, à N. et moi, viennent souvent de ce que nous sommes victimes de cette toute nouvelle idée reçue romantique moderne.

Auteur: Muray Philippe

Info: Ultima Necat, tome 1, Les Belles Lettres, 2015, 5 décembre 1983

[ contamination ] [ influence ] [ conséquence ] [ éphémère ] [ temporaire ]

 

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Ajouté à la BD par Coli Masson

civilisation de masse

Obsession de l’autonomie : différences, culte de la libération personnelle, de la décontraction, primat de l’humour, expression libre. Tout cela forme les linéaments du nouveau mensonge : la religion de l’autogestion (commentaire personnel).

[…] L’ennui, l’accablement sexuel, sont appelés sexualité personnalisée.

En somme, Harmonisme soft. Fouriérisme post-moderne. Qu’ils affirment leur individualisme ne les empêchera pas d’aller en masse dans la bonne direction. L’atome social s’imagine en train d’atteindre le dernier stade de l’émancipation souple.

[…] Toutes les activités sont culturelles.

Le cul et le con sont culturels.

Le modèle général est le self-service, l’existence à la carte.

La communication au travail, dans le monde horrible du travail. Horrible surtout quand on commence à y faire régner la communication. Je me souviens […] de l’effet d’abomination que j’ai ressenti quand je travaillais à D et qu’on a changé de locaux. Du vieil espace compartimenté et protégé, avec des parois qui m’isolaient, je suis passé à un espace "moderne" où les cloisons étaient supprimées et où on travaillait dans un abominable espace ouvert. Je n’y allais que deux jours par semaine et c’était pourtant insupportable. Je suis parti aussi pour cette raison-là.

Concertation, participation. Sadisme de la transparence.

Ça s’appelle le socialisme.

Ça s’appelle l’occultisme aussi (la transparence c’est le secret).

[…] Thérapies de groupe (contre la psychanalyse en apparence jugée trop intellectuelle, mais en réalité condamnée parce qu’individualiste).

Fausse individualisation générale. Fausse intimité. La thérapie de groupe, c’est le retour à la confession collective. On s’assure ainsi que personne n’est mieux que soi-même, que tout le monde se vaut. La confession secrète et individuelle avait représenté dans le domaine des "droits de l’homme" un progrès gigantesque. 

La thérapie de groupe est ocsoc.

Ocsoc : cri primal, bio-énergie, bio-feedback, homéopathie, thérapies "douces", médecine par les herbes. 

Auteur: Muray Philippe

Info: Ultima Necat, tome 1, Les Belles Lettres, 2015, 5 décembre 1983

[ modernité ] [ grégarisme ] [ fausse liberté ] [ moutons ] [ divertissement ] [ collectivisme ] [ personnalisation ] [ management doux ] [ open space ] [ égalitarisme ] [ nivellement ] [ occulto-socialisme ] [ exemples ]

 

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Ajouté à la BD par Coli Masson

pragmatisme prosélyte

John Scheid, l'historien de l'Antiquité, a écrit un livre au titre signifiant : "Quand faire c'est croire". Il veut dire par là que pour manifester socialement l'identité du groupe religieux, le bien-faire est plus décisif que le bien-penser.

Auteur: Marguerat Daniel

Info: Paul de Tarse : L'enfant terrible du christianisme

[ performativité ] [ théorie-pratique ] [ bienfacture ]

 

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Ajouté à la BD par miguel

dialectique

[…] dès lors que ce qui apparaissait d’abord comme l’objet s’abaisse pour la conscience au niveau d’un savoir de celui-ci, et que l’en soi devient : un être pour la conscience de l’en soi, c’est cela même qui est le nouvel objet en compagnie duquel entre en scène également une nouvelle figure de la conscience, pour laquelle l’essence est autre chose que ce qui était l’essence pour la figure antérieure. C’est ce facteur qui guide toute la succession des figures de la conscience dans sa nécessité. C’est ce facteur qui guide toute la succession des figures de la conscience dans sa nécessité. Seule cette nécessité elle-même, ou la naissance du nouvel objet qui se présente à la conscience sans que celle-ci sache ce qui lui arrive, est ce qui pour nous se passe pour ainsi dire dans notre dos. Il se produit par là dans son mouvement un moment de l’être en soi ou pour nous, qui ne se présente pas pour la conscience, laquelle est occupée à faire l’expérience proprement dite ; mais le contenu de ce qui à nos yeux naît est pour elle, et nous n’en concevons que la dimension formelle, que la pure naissance ; pour elle, ce qui est né ainsi, n’est que comme objet ; pour nous, il s’agit en même temps d’un mouvement et d’un devenir.

C’est cette nécessité qui fait que cette voie vers la science est elle-même déjà science, et donc, par son contenu, science de l’expérience de la conscience.

L’expérience que la conscience fait quant à elle-même, compte tenu du concept même qui est le sien, ne peut rien comprendre de moins en elle-même que le système tout entier de celle-ci, la totalité du royaume de la vérité de l’esprit, de telle manière que les moments de cette vérité se présentent dans cette déterminité caractéristique où ils ne sont pas des moments abstraits, de purs moments, mais tels qu’ils sont pour la conscience, ou à la manière dont celle-ci, dans sa relation à eux, entre en scène et fait que les moments du tout sont des figures de la conscience. En avançant toujours vers son existence vraie, elle parviendra en un point où elle déposera son apparence, celle où elle porte et traîne avec elle quelque chose qui est de nature étrangère, qui n’est que pour elle et comme quelque chose d’autre, ou encore, en un point où l’apparition phénoménale devient identique à l’essence, et où donc l’exposition de la conscience coïncide précisément avec ce point de la science de l’esprit proprement dite, et finalement, en saisissant elle-même cette essence qui est la sienne, elle désignera la nature du savoir absolu lui-même. 

Auteur: Hegel Georg Wilhelm

Info: La Phénoménologie de l'esprit, Flammarion, Paris, trad. Jean-Pierre Lefebvre, 2012, pages 127-128

[ récapitulation ] [ progression ] [ terme ] [ stations ] [ étapes ] [ synthèse ] [ véritable ]

 

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annales

L'Histoire n'est jamais une restitution de faits, de faits bruts, comme si on pouvait restituer des faits bruts : l'Histoire est toujours une intrigue que l'on compose, résultant d'une sélection de faits, résultant d'une interprétation des épisodes. Donc, l'historien pose une intrigue et construit l'Histoire.


Auteur: Marguerat Daniel

Info: interview  in série documentaire de Gérard Mordillat et Jérôme Prieur, L'origine du Christianisme, épisode 8 : Le roman des origines.

[ relativité ] [ subjectivité ]

 

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Ajouté à la BD par miguel

connaissance

La conscience, en effet, est d’une part conscience de l’objet, et d’autre part conscience de soi-même : conscience de ce qui à ses yeux est le vrai, et conscience du savoir qu’elle en a. Dès lors que l’un et l’autre sont pour cette même conscience, elle est elle-même leur comparaison ; c’est pour cette même conscience qu’il advient que le savoir qu’elle a de l’objet correspond ou non à celui-ci. Certes, l’objet semble n'être pour elle que tel qu’elle le sait ; on dirait qu’elle semble ne pas pouvoir passer derrière lui pour voir comment celui-ci est, non pour cette même conscience, mais tel qu’il est en soi, et donc ne pas pouvoir vérifier sur lui son savoir. Mais précisément, dans le fait même qu’elle ait tout simplement savoir d’un objet, est déjà donnée cette différence qu’il y a à ses yeux quelque chose qui est l’en soi, mais que le savoir, ou l’être de l’objet pour la conscience, est un autre moment. C’est sur cette distinction, déjà présente et donnée, que repose la vérification. Si les deux choses dans cette comparaison ne se correspondent pas l’une à l’autre, la conscience semble devoir changer son savoir pour l’adapter à l’objet, mais dans la modification du savoir, en fait, c’est également l’objet lui-même qui change pour elle : car le savoir déjà existant était essentiellement un savoir de l’objet ; avec le savoir, l’objet aussi devient un autre, car il appartenait essentiellement à ce savoir. Il advient donc ainsi à la conscience que ce qui pour elle, antérieurement, était l’en soi, n’est pas en soi, ou encore, que cela n’était en soi que pour elle. […]

Ce mouvement dialectique que la conscience exerce à même soi, aussi bien à même son savoir qu’à même son objet, dans la mesure où le nouvel objet vrai en surgit pour elle, est à proprement parler ce qu’on appelle expérience […]. 

Auteur: Hegel Georg Wilhelm

Info: La Phénoménologie de l'esprit, Flammarion, Paris, trad. Jean-Pierre Lefebvre, 2012, pages 124-125

[ sujet-objet ] [ concept ] [ essence ] [ différence ] [ négativité ] [ pour soi ] [ définition ]

 

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connaissance

Celle-ci [la conscience], en effet, distingue de soi quelque chose à quoi, en même temps, elle se réfère, ou encore, pour reprendre une expression employée : il y a pour celle-ci quelque chose qui est ; et le côté déterminé de cette référence, ou de l’être de quelque chose pour une conscience, est le savoir. Mais de cet être pour un autre, nous distinguons l’être en soi ; ce qui est référé au savoir est tout aussi bien distingué de celui-ci, et posé comme étant, y compris hors de cette relation ; le côté de cet en-soi ; le côté de cet en soi, on l’appelle vérité. […]

Si maintenant, nous examinons, nous, la vérité du savoir, il semble que nous examinions ce qu’il est en soi. Simplement, dans cet examen, il est notre objet, il est pour nous ; et l’en soi de ce savoir qui pourrait en ressortir serait ainsi au contraire son être pour nous. Ce que nous prétendrions être son essence serait au contraire non pas sa vérité, mais seulement le savoir que nous avons de lui.

Auteur: Hegel Georg Wilhelm

Info: La Phénoménologie de l'esprit, Flammarion, Paris, trad. Jean-Pierre Lefebvre, 2012, page 123

[ sujet-objet ] [ erreur ] [ non véritable ] [ incomplet ] [ illusion ] [ concept ]

 

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pensée critique

Certes, suivre sa conviction propre est plus que s’en remettre à l’autorité ; mais ce n’est pas parce que l’on a renversé le tenir-pour par autorité en tenir-pour par conviction personnelle que l’on a nécessairement modifié le contenu de celui-ci et que la vérité a pris la place de l’erreur. La seule chose qui différencie l’immersion dans le système de l’opinion et du préjugé appuyée sur l’autorité d’autrui de celle qui résulte d’une conviction personnelle, c’est la vanité inhérente à cette dernière manière. En revanche, seul le scepticisme qui porte sur toute l’étendue de la conscience dans le processus de son apparition phénoménale commence à donner à l’esprit l’aptitude requise pour examiner et vérifier ce qui est vérité, en ce qu’il installe un doute désespérant quant aux soi-disant représentations, pensées et opinions naturelles […].

Auteur: Hegel Georg Wilhelm

Info: La Phénoménologie de l'esprit, Flammarion, Paris, trad. Jean-Pierre Lefebvre, 2012, page 120

[ limites ] [ voie du désespoir ] [ remise en question ]

 

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