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écrivain-sur-écrivain

Parmi ces jeunes gens, je remarquai un garçon qui devait avoir dix-sept ans, solidement bâti, les cheveux blonds, le visage d’une pâleur maladive. C’était Fédor Mikhaïlovitch Dostoïevski, récemment arrivé de Moscou en compagnie de son frère aîné, Michel.

[...] Déjà, Dostoïevski se montrait peu sociable : il se tenait à l’écart des autres et s’abstenait de participer à leurs jeux. Plongé dans un livre, il semblait qu’il recherchât un endroit où s’isoler. Bientôt il le découvrit, et ce devint son séjour de prédilection. C’était un renfoncement dans le mur d’une classe dont la fenêtre donnait sur la Fontanka. Pendant les récréations, on était sûr de l’y trouver, un éternel livre à la main.

Auteur: Grigorovitch Dmitri

Info: Extrait des "Mémoires littéraires" dans "Dostoïevski vivant", trad. du russe par Raïssa Tarr, éditions Gallimard, 1972, page 17

[ portrait ] [ description ] [ jeunesse ]

 

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Ajouté à la BD par Coli Masson

musique

Dans sa voiture, en route pour récupérer son fils, Bennie passait des Sleepers aux Dead Kennedys, groupes de San Francisco qui avaient rythmé sa jeunesse. Il les écoutait pour leur imperfection: de véritables musiciens jouant sur de véritables instruments dans un véritable studio. A présent, cette caractéristique (pour peu qu'elle existât encore) était un effet de conversion numérique, non le fruit d'un enregistrement sur une bonne vieille bande. (...) Trop limpide, trop aseptisé. La précision, la perfection, voilà le problème; la numérisation, voilà le problème, elle vidait de substance tout ce qui se prenait dans les rets microscopiques de son système. C'était la mort du cinéma, de la photographie, de la musique. Un holocauste esthétique!

Auteur: Egan Jennifer

Info: Qu'avons-nous fait de nos rêves ?

[ progrès ]

 

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père-fils

Le prince de Ligne racontait quelquefois des détails fort amusants sur son enfance et sa jeunesse, des anecdotes sur son père, le plus hautain et le plus bizarre des hommes, et qui haïssait cordialement son fils. Quand celui-ci fut, à seize ans, nommé colonel du régiment de Ligne, il écrivit à son père la lettre suivante : "Monseigneur, J'ai l'honneur d'informer Votre Altesse, que je viens d'être nommé colonel de son régiment. Je suis avec un profond respect, etc."
La réponse ne se fit pas attendre; la voici : "Monsieur, Après le malheur de vous avoir pour fils, rien ne pouvait m'être plus sensible que le malheur de vous avoir pour colonel. Recevez, etc."

Auteur: Internet

Info: in le Dictionnaire encyclopédique d'anecdotes modernes, anciennes, françaises et étrangères d'Edmond Guerard, Collection Barrière, Introduct. aux Mémoires de Ségur

[ militaire ] [ rejet ]

 

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camp de concentration

Il n’y avait rien de plaisant à observer les Juifs en train de se contorsionner dans la chambre à gaz. […]

Rosé n’aimait pas son travail, mais il en connaissait tous les avantages, évidents ou cachés. […]

Dans sa jeunesse, il avait été faible et craintif et n’avait pu lutter pour la vie. Il n’avait jamais douté que le parti avait pour seul but le bonheur des petites gens, des faibles. Et maintenant, il sentait déjà les conséquences heureuses de la politique de Hitler ; car il était, lui, un de ces petits hommes faibles et, maintenant, sa vie, celle de sa famille, étaient devenues bien meilleures, bien plus faciles. 


Auteur: Grossman Vassili

Info: Vie et Destin, 2e partie Chapitre 41

[ populisme ]

 

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Ajouté à la BD par miguel

dernières paroles

Mes parents chéris, mon frère chéri,

Je vais être fusillé à onze heures avec mes camarades.
Nous allons mourir le sourire aux lèvres car c'est pour le plus bel idéal.
J'ai le sentiment à cette heure d'avoir vécu une vie complète.
Vous m'avez fait une jeunesse dorée; je meurs pour la France, donc je ne regrette rien.
Je vous conjure de vivre pour les enfants de Jean.
Reconstruisez une belle famille...
Jeudi j'ai reçu votre splendide colis: j'ai mangé comme un roi.
Pendant ces quatre mois, j'ai longuement médité: mon examen de conscience est positif, je suis en tout point satisfait.
Boujours à tous les parents et amis.
Je vous serre une dernière fois sur mon coeur. Lucien.

Auteur: Legros Lucien

Info:

[ exécution ]

 

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pédagogie

Quand je me sers du mot "anti-vie", je ne veux pas dire "qui recherche la mort" je veux dire "qui craint la vie plus que la mort". Être anti-vie, c'est être pro-autorité, pro-église et religion, pro-refoulement, pro-oppression ou pour le moins au service de toute ces choses.
En somme être pro-vie, c'est aimer l'amusement, les jeux, l'amour, le travail intéressant, les violons d'Ingres, le rire, la musique, la danse, la considération pour les autres et la foi en l'homme. Être anti-vie, c'est aimer le devoir, l'obéissance, le profit et le pouvoir. Au cours de l'histoire, l'anti-vie a gagné et continuera de le faire aussi longtemps qu'on inculquera à la jeunesse qu'elle doit accepter les conceptions adultes du jour.

Auteur: Neill Alexander Sutherland

Info: Libres enfants de Summerhill

[ société ] [ carcan ]

 

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motivation

Pour moi j'ai toujours vu clair dans ces discours d'officiers et d'académiciens : "Cette jeunesse était lâche ; cette autre jeunesse vaut mieux." Songez aussi à cette littérature académicienne, qui, par des injures suivies à l'ennemi, allait à la même fin. Songez aux violences de la rue, et à ce chantage organisé par les royalistes. Cette vague de guerre a passé sur vous, vous entraînant, vous portant vers la catastrophe. Et vous étiez toujours, vous en êtes peut-être encore à chercher quelque tribunal arbitral qui réglerait les différends entre nations. Mais comprenez donc que nul ne se battrait pour un différend entre nations, au lieu que n'importe quel homme se battra pour prouver qu'il n'est pas un lâche.

Auteur: Alain

Info: Propos I, la Pléiade p.589

[ blemmophobie ] [ pression sociale ]

 

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chômage

L’impossibilité licite d’échapper aux parents en gagnant de l’argent par son travail sape le sens de la vie inhérent aux pulsions génitales et contredit les pulsions anales du faire qui valoriserait l’adolescent dans sa classe d’âge s’il trouvait à travailler. Ceci explique en grande partie la petite délinquance juvénile qui semble se généraliser et traduit l’épreuve dans laquelle se trouve notre jeunesse. Comment avoir de l’argent pour vivre sous un toit personnalisé, et pour pouvoir y emmener l’objet de son désir, vivre à deux, en couple, s’il n’est pas possible de travailler ? Comment prendre le plaisir, nécessaire pour conserver son narcissisme, si seuls des désirs passifs – d’attente patiente – sont autorisés, lorsqu’il n’y a pas de travail ?

Auteur: Dolto Françoise

Info: "L'image inconsciente du corps", éditions du Seuil, 1983, page 207

[ pauvreté ] [ autonomie financière ] [ effets psychologiques ]

 

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Ajouté à la BD par Coli Masson

nostalgie

Elle observa les phares, qui l'éblouirent un instant. Elle sourit en repensant à cette naïveté très enfantine, quand tout lui semblait beau et inoffensif. Les doigts de maman qui s'enroulaient dans les cheveux de papa. Leurs regards enamourés. Leurs sourires. Une impression de bonheur éternel. Quand chaque instant s'étire et dure. Voilà ce que c'était d'être une petite fille. Elle y avait beaucoup repensé ces derniers temps: au début de l'adolescence, ce désir soudain impérieux d'être adulte, de tout décider par elle-même, de suivre ses propres règles, d'être libre. Alors qu'aujourd'hui elle aurait presque envie de retourner dans la sécurité et l'innocence de cette enfance. Elle ferma les yeux tandis que des images du passé défilaient sur sa rétine.

Auteur: Bjork Samuel Frode

Info: Le hibou

[ jeunesse ]

 

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débauche

Encore une confession et qui n'est pas la moins difficile : nous étions trois ou quatre compagnons de jeunesse qui passions là de longues et fréquentes heures avec l'excuse de nos vingt ans et de cette griserie des sens qui fait oublier à cet âge, non pas seulement les soucis de la morale, mais même les légitimes susceptibilités du dégoût. J'oserai donc réclamer pour nous l'indulgence des Latins pour ce genre de faiblesse et je rappellerai aux sévères, après Plutarque, ce mot du vieux Caton à un adolescent qui, surpris au seuil d'un de ces temples de Vénus Meretrix, rougissait devant lui : "Apprends, mon fils, que la honte n'est pas d'y entrer, mais de n'en pas savoir sortir."

Auteur: Silvestre Armand

Info: In "Histoires réjouissantes", à La Librairie Illustrée, p. 90

[ citation ] [ bordel ] [ dissipation ] [ justification ] [ conseil ] [ classiques latins ]

 

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Ajouté à la BD par Benslama