Citation
Catégorie
Tag – étiquette
Auteur
Info



nb max de mots
nb min de mots
trier par
Dictionnaire analogique intriqué pour extraits. Recherche mots ou phrases tous azimuts. Aussi outil de précision sémantique et de réflexion communautaire. Voir la rubrique mode d'emploi. Jetez un oeil à la colonne "chaînes". ATTENTION, faire une REINITIALISATION après  une recherche complexe. Et utilisez le nuage de corrélats !!!!..... Lire la suite >>
Résultat(s): 98
Temps de recherche: 0.0615s

humour

C'est Staline, un matin, il se lève. Il fait très beau. Il s'adresse au soleil : Soleil, dis-moi qui est le plus beau, le plus intelligent, le plus fort? Le soleil n'hésite pas une seconde : C'est toi ô Staline, lumière de l'univers! A midi, Staline remet ça : Dis-moi Soleil, qui est le plus brillant, le plus génial, le plus remarquable homme de tous les temps? Le soleil confirme : C'est toi ô immense Staline. Avant le dîner, Staline ne peut résister au plaisir de redemander au soleil qui est le meilleur communiste du monde. Le soleil lui répond : T'es qu'un malade, Staline, un psychopathe, un fou furieux et je t'emmerde, maintenant je suis passé à l'Ouest!

Auteur: Guenassia Jean-Michel

Info: Le club des incorrigibles optimistes

[ jeu de mots ] [ dictature ]

 

Commentaires: 0

croissance de la pensée

C¹est une chose bien étrange que les pensées.

Elles ne sont souvent rien de plus que des accidents qui disparaissent sans laisser de traces, elles ont leurs temps morts et leurs saisons florissantes.

On peut faire une découverte géniale et la voir néanmoins se faner lentement dans vos mains, telle une fleur.

La forme en demeure, mais elle n'a plus ni couleur, ni parfum.

C¹est-à-dire que l¹on a beau s'en souvenir mot pour mot, que sa valeur logique peut bien être intacte, elle ne rôde plus qu¹à la surface de notre être, au hasard, et sans nous enrichir.

Jusqu¹à ce que revienne soudain - quelques années plus tard peut-être - un moment où nous prenons conscience que dans l¹intervalle, même si notre logique a paru en tenir compte, nous avons complètement négligé sa présence.

Auteur: Musil Robert

Info: Dans "Les désarrois de l¹élève Törless"

[ contingence ] [ appartenance ] [ comprendre ] [ synchronicité ]

 

Commentaires: 0

Ajouté à la BD par Coli Masson

évolutionnisme

[...] ce système offrait l'avantage d'être simple sinon simpliste, donc facile à exposer dans les ouvrages de vulgarisation, et de plaire à tous puisque, d' une part, les agnostiques pouvaient, grâce à lui, comprendre la genèse du monde et l'apparition des formes vivantes sans faire appel à la théologie, tandis que, d'autre part, les transformistes chrétiens s'imaginaient trouver dans le même système et moyennant un peu d'eau bénite, un génial complément aux lacunes et aux obscurités de la Bible. Ainsi tout le monde était-il content : la Science, alors à son apogée, ayant expliqué le mystère de nos origines, ne pouvait manquer, dans un bref avenir, d'assurer le bonheur de tous les hommes : le Progrès marchait à pas de géant et les modernes, désormais maîtres du passé, envisageaient l'avenir avec une présomptueuse confiance.

Auteur: Georgel Gaston

Info: Dans "Les Quatre Âges de l'Humanité", Archè Milano, 1976, page 32

[ savoir lénifiant ] [ idées agréables ] [ progressisme ] [ explication pseudo scientifique ]

 
Commentaires: 2
Ajouté à la BD par Coli Masson

innovation

L'ingénieur américain subit, (...), une conjoncture industrielle extrêmement tyrannique. C'est celle de l'immense puissance des moyens de production mis en oeuvre pour fabriquer les voitures aux Etats-Unis.
Supposez, en effet, qu'un technicien américain vienne proposer à son directeur d'appliquer un progrès indiscutable, génial même, mais qui chambarde les méthodes de fabrication et les outillages. Il sera reçu sans enthousiasme et sans grande chance de succès. Mais si ce même technicien propose de diminuer, par une astuce d'outillage, le prix de revient de la voiture, de un dollar, son patron, après lui avoir offert un gros cigare, lui accordera une prime et lui donnera de l'avancement. C'est là le véritable point faible de l'Industrie Automobile Américaine, qui pourrait se résumer dans une formule, surprenante, mais certaine: "L'accroissement continu des moyens de production tue le "progrès technique".

Auteur: Grégoire Jean-Albert

Info: L'ingénieur de l'automobile

[ profit ] [ contradiction ]

 

Commentaires: 0

avachissement moral

Il serait affreux et douloureux de penser que Moïse fit l’ascension du mont Sinaï, que les Hellènes bâtirent l’Acropole, que les Romains entreprirent les guerres Puniques, que le beau et génial Alexandre, coiffé de son casque empenné, franchit le Granique et combattit sous les murs d’Arbelles ; que les Apôtres se vouèrent à la prédication, que les martyrs donnèrent leurs souffrances, les poètes leurs chants et les peintres leurs plus belles couleurs, que les chevaliers enfin brillèrent dans les tournois, pour que le bourgeois français, russe ou allemand, vêtu de son costume grotesque, pût se vautrer en fin de compte dans ce bonheur "individuel" ou "collectif" fait de toutes les ruines de la splendeur d’antan !... On rougirait d’être homme, si ce bas idéal de bien-être général, de travail mesquin et de prose ignominieuse, devait triompher pour toujours !

Auteur: Léontiev Constantin

Info: Dans "L'Européen moyen"

[ repli ] [ héroïsme ]

 

Commentaires: 0

Ajouté à la BD par Coli Masson

limitation

Le trait proprement génial chez Kafka fut d'avoir expérimenté quelque chose de tout à fait nouveau ; il renonça à la vérité pour ne pas lâcher la transmissibilité. Le pari de Kafka a été de retrouver coûte que coûte cette transmissibilité; mais ce fut au prix de la vérité. C'est pourquoi chez Kafka il n'est plus question de sagesse, seulement d'une collection de prescriptions et règles de conduites indéchiffrables, débris d'une loi dont nul ne sait que faire. Le narrateur kafkaïen parvient de nouveau à transmettre : simplement il n'a plus rien à dire. Benjamin décèle donc derrière le style limpide des écrits de Kafka la présence d'une voix sans visage, d'une voix qui s'oublie et s'épuise à dire quelque chose. Elle témoigne d'une impossibilité croissante à transmettre une vérité ou une expérience qu'elle-même tient pour essentielle. Kafka a écrit le *dysangile de notre présent.

Auteur: Benjamin Walter

Info: *mauvaise nouvelle

[ littérature ] [ administration ] [ analyse ] [ impuissance ] [ écrivain-sur-écrivain ]

 

Commentaires: 0

écrivain-sur-écrivain

Un grand écrivain de l’époque précédente [Gogol], en conclusion de la plus grande de ses œuvres [Les Âmes mortes], personnifiant la Russie par une troïka russe fonçant vers une destination inconnue, s’exclame : "Ah, troïka, oiseau-troïka, qui t’a inventée !" et avec un orgueilleux enthousiasme il ajoute que, devant cette troïka fonçant à tombeau ouvert, tous les peuples s’écartent respectueusement. C’est ainsi, messieurs, admettons, admettons qu’ils s’écartent, respectueusement ou non, mais à mon humble avis, le génial artiste a terminé ainsi son livre, soit dans un accès d’exaltation puérile et naïve, soit simplement par crainte de la censure de l’époque. Car en n’attelant à sa troïka que ses propres héros, les Sobakevitch, les Nozdrev et les Tchitchikov, quel que soit le cocher, on n’arriverait à rien de bon avec de tels coursiers ! Or ce ne sont encore que les coursiers de jadis, qui ne peuvent rivaliser avec ceux d’aujourd’hui, nous avons mieux...

Auteur: Dostoïevski Fédor Mikhaïlovitch

Info: Dans "Les Frères Karamazov", volume 2, traduction d'Elisabeth Guertik, le Cercle du bibliophile, pages 471-472

[ critique ]

 

Commentaires: 0

Ajouté à la BD par Coli Masson

définition

La physique quantique n’est pas une théorie de l’univers ; elle n’est qu’un formalisme génial qui permet d’abandonner les vieilles notions simplistes d’objet physique et de force physique, au centre de la physique de Galilée, Newton et Einstein, pour migrer vers les notions plus riches et plus souples de fonctions d’état (que l’on continue d’appeler, à tort, fonctions d’onde) et d’opérateurs. Il n’y a plus d’objet (ni d’onde, ni de particule, ni rien) : il y a un processus qui, à un moment donné, est décrit par une fonction d’état. Cette fonction évolue dans le temps. Faire une mesure (une observation quantifiée) consiste à appliquer à cette fonction d’état un opérateur qui spécifie la mesure que l’on fait, mais qui, en retour, modifie la fonction d’état. Ce formalisme ne dit rien de l’évolution du Réel. Il permet seulement, dans certains cas, de prédire le résultat d’une mesure spécifique sur le Réel.

Auteur: Halévy Marc

Info: https://linactuelle.fr/index.php/2019/03/30/prigogine-physique-complexite-marc-halevy/

[ vision du monde ] [ instantané ]

 

Commentaires: 0

Ajouté à la BD par Coli Masson

temporalités sémantiques

Difficile de penser sans le temps, mais le temps n'existe pas ; ce qui existe c'est une fin pour chaque commencement, et un commencement pour chaque fin. Les paysans et les marins le savent : on moissonne pour semer et récolter de nouveau, on accoste au port pour lever l'ancre, traverser la mer et accoster de nouveau. Difficile de voir, pour nous qui regardons toujours notre montre, notre agenda, de calendrier, en décomposant l'organisation de notre vie dans le temps, que tout change et qu'en même temps tout reste : "je reste" et "je t'attends" ont la même racine dans les verbe grecs μένω et μίμνω.

Difficile pour nous, mais non pour le grec ancien, cette langue qui percevait non le temps mais le processus, et qui, grâce à l'aspect du verbe, exprimait la qualité des choses qui semblent toujours nous échapper - quand, la question que nous nous posons toujours, sans jamais percevoir comment.

Auteur: Marcolongo Andrea

Info: La langue géniale : 9 bonnes raisons d'aimer le grec

[ cycles ] [ linguistique ]

 

Commentaires: 0

Ajouté à la BD par miguel

progrès

Les jeunes d’aujourd’hui ont vraiment de la chance ! Ils vont en vacances à l’étranger, ils sillonnent les autoroutes avec leurs parents, ils voient des tas de choses fascinantes : des accidents, des ambulances, des gendarmes… Sur l’écran de la télévision, ils suivent les guerres et les révolutions comme s’ils y étaient. La politique, les grèves, la vague de criminalité, n’ont plus de secrets pour eux. "Vous vous rendez compte, dites-donc, nous autres on n’avait pas tout ça quand on était gosses, hein ?" Soumis à un appareil bombardement de stimuli extérieurs, l’enfant de l’ère des transports supersoniques ne peut être que génial. Il l’est parfois, en effet. Souvent, encore très jeune, il nous étonne par des réflexions dignes d’un adulte, il nous ravit en montrant une maturité d’esprit difficilement concevable à son âge. Magnifique ! Il est génial, je vous l’avais bien dit. Seulement, où est l’enfant ? Et surtout qu’a-t-on fait de son don le plus précieux : l’innocence ?

Auteur: Lowen Alexander

Info: Dans "La dépression nerveuse et le corps", pages 230-231

[ traumatisme ] [ précocité ] [ aliénation ]

 

Commentaires: 0

Ajouté à la BD par Coli Masson