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colonialisme

On considère habituellement qu'il est impossible d'apporter aux Indiens les bienfaits de notre civilisation... Voici un excellent exemple qui nous permettra d'envisager cette affirmation avec un certain scepticisme. Une tribu indienne renonce aux croyances païennes de ses ancêtres, adopte la religion chrétienne, imprime des livres dans sa langue, se soumet à l'autorité de ses aînés, construit des maisons et des lieux de culte, développe une agriculture qui répond à ses besoins et donne naissance à des gouvernants très sages, auxquels elle se soumet de son plein gré. Comment douter de son caractère civilisé? Eh bien, ces hommes sont privés de leur statut social et religieux, nullement en raison de leurs insuffisances, mais parce qu'une bande d'hommes plus forts qu'eux, et soi-disant civilisés, a décidé de s'emparer de leurs biens!

Auteur: Featherstonhaugh George W.

Info:

[ oppression ]

 

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complicité

En compagnie de Paulette et de ses glaviots, on peut aussi faire des choses derrière le rideau d'indienne, si l'on veut, à côté des enfants. Une sale grosse comme ça, des glaviots, c'est tout ce qu'il nous faut, à nous autres.
Si l'on se mettait à détailler : l'allure, le linge, le langage, l'odeur, où irions-nous ? Dans la loge de Paulette, il fait bon, il fait chaud.
Dehors, on trouve toujours quelque chose à redire : si le pantalon est trop court, on vous dit que tu as pleuré pour l'avoir et s'il est trop long, c'est que tu vas marcher dessus qu'on vous dit. Alors, quoi ? Dans la loge, on est entre nous.
Nous ne faisons de mal à personne.
Somme toute, on est une bande de sacrés rigoleurs.

Auteur: Calet Henri

Info: In "Trente à quarante", éd. du Mercure de France, p. 79

[ misère sexuelle ] [ moeurs sordides ] [ accommodements ]

 

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Ajouté à la BD par Benslama

matin

Ma commençait sa journée par balayer. Tous les matins, Saroj s'éveillait au chuintement étouffé du balai dans la cour, tandis qu'elle-même chassait la nuit de son esprit, avec les toiles d'araignée qui le tapissaient. Pour Ma ce qu'on pensait était plus important que ce qu'on disait ou ce qu'on faisait. Aussi, quand elle avait fini de balayer, consacrait-elle une demi-heure à dessiner un kolam devant l'entrée, un kolam chaque jour différent. Elle commençait par répandre de la farine de riz, de manière à établir un réseau de points qu'elle reliait par des traits ou des lignes courbes, jusqu'à ce qu'apparaisse un étonnant motif symbolique, compliqué, fragile, parfaitement symétrique, une oeuvre d'art fugitive qui, dès midi, serait effacée par les pas indifférents des personnes qui entraient et sortaient de la maison.

Auteur: Maas Sharon

Info: Noces indiennes

[ routine ]

 

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espérance

Certains disent qu'on trouve l'amour quand on arrête de le chercher. Ils disent que dès l'instant que vous vous donnez dans votre travail, que vous avez des amis, des centres d'intérêt autres que la vie sentimentale, alors l'homme ou la femme de vos rêves entre en gambadant dans votre vie.
Pour moi, ils ont tort.
En fait, quand vous cherchez l'amour, vous ne pouvez jamais vous arrêter. La possibilité de le rencontrer plane sur chaque invitation à dîner, chaque cocktail, chaque avion, train ou bus. Elle est suspendue au-dessus de vous chaque fois que vous assistez à un mariage, que vous prenez un cours de langue ou que vous choisissez une table près de la fenêtre dans votre restaurant préféré. Son parfum nous appâte à chaque coin de rue. Ça pourrait arriver demain. Ça pourrait arriver aujourd'hui.

Auteur: Daswani Kavita

Info: Mariage à l'indienne

[ quête ]

 

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spiritualité

L'iconographie indienne se plaît à représenter Siva sous les traits d'un hermaphrodite, ardhavïra, la partie droite du corps étant masculine et la gauche, féminine. C'est exprimer d'une manière concrète la libre autonomie de l'énergie divine, les deux sexes réunis en un seul corps reconstituant l'unité originelle des principes opposés qui divisent l'univers : "Siva marque de son sceau le monde entier, dit Utpaladeva, divisant l'humanité en corps mâles et en corps femelles" - parties fractionnées d'un même Tout. (S.st. XIV. 12.) Aux yogin et yogini qui aspirent à retrouver la plénitude de l'unité primordiale est proposée l'union sexuelle ésotérique. S'Ils sont aptes à remplir les conditions qu'elle impose, ils peuvent, grâce à elle, recouvrer l'intégralité de l'Être, unir indissolublement en eux les polarités masculine et féminine, unité en germe dans tout être humain, et échapper définitivement à la dualité.

Auteur: Silburn Lilian

Info: La Kundalini, ou, L'énergie des profondeurs: étude d'ensemble d'après les textes du Sivaïsme non dualiste du Kasmir, p. 163

[ unicité ] [ androgyne ] [ procréation ] [ fusion. mâles-femelles ]

 

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Asie

On connut en Inde, dans les deux derniers siècles, plusieurs grands maîtres de musique, qui ont laissé derrière eux quelques anecdotes légendaires.
Il est établi, dans la musique indienne, qu'il faut distinguer les harmonies, les ragas, du soir et du matin, de l'été et de l'hiver, des différents sentiments, et ainsi de suite.
Un roi capricieux fit venir un matin un grand maître du sitar, et lui demanda de jouer un raga du soir.
- Cela m'est impossible, dit le musicien, c'est le matin et je ne peux jouer un raga du soir.
- Fais-le quand même.
- Je ne peux pas, je te l'assure.
- Si tu refuses, je te fais couper la tête.
Le joueur de sitar essaya de résister encore, puis il céda à la menace. Il commença à jouer de son mieux, le raga du soir.
Et le soleil se coucha.

Auteur: Carrière Jean-Claude

Info: Le cercle des menteurs : Tome 2, Contes philosophiques du monde entier

[ musique ] [ canevas ]

 

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mémoire

L’attrait le plus fascinant que les chamans attribuent à l’esprit de l’Ayahuasca est sa faculté de posséder une connaissance détaillée de l’ensemble des autres plantes de la forêt pluviale. A ce titre l’on pourrait comparer cet esprit à une sorte d’index de la forêt au savoir encyclopédique. Les chamans considèrent cet esprit comme un professeur ou un docteur à la science intarissable. Ceux-ci le consultent le plus souvent dans le but de l’obtention d’un diagnostic mais surtout pour que celui-ci révèle une posologie adaptée, la plupart des remèdes de l’esprit de l’Ayahuasca étant des remèdes à base de végétaux.
Selon la pensée et les croyances indiennes relatives à l’Ayahuasca, l’ensemble de la pharmacologie indigène proviendrait de l’expérience visionnaire. Sur la base de ces données, il semblerait que cet esprit soit capable d’accéder par des voies encore mystérieuses aux propriétés biochimiques et pharmacologiques des autres plantes de la Selva.

Auteur: Leterrier Romuald

Info: Dans "Les plantes psychotropes et la conscience", pages 67-68

[ enseignement ] [ homme-nature ] [ confiance ] [ végétal érudit ]

 

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Ajouté à la BD par Coli Masson

étymologie

Pour Friedrich Max Müller, la culture indienne védique représente une adoration de la nature et les dieux sont des forces actives de la nature qui ont été personnifiées, des phénomènes physiques convertis en personnages. Selon lui la mythologie est une "maladie du langage", c'est à dire que le mythe transforme des concepts en êtres et en récits. Ainsi les "dieux" ne furent à l'origine que des idées abstraites, désignées par des noms communs, abstractions transformées par la suite en personnalités imaginaires devenues noms propres. Ainsi du dieu central des Indo-européens, qui apparaît sous divers termes, Zeus, Jupiter, Dyaus Pitar. Tous venant du mot Dyaus que Mûller analyse comme "brillance" et qui précède les mots 'deva', 'deus', 'theos' comme vocables communs pour un dieu, ainsi que les noms de 'Zeus' et 'Jupiter'. En son hommage les brahmanes ont sanskritisé son nom, Max Müller devenant "Moksha Mula" (racine de délivrance)

Auteur: Müller Friedrich Max

Info: wiki et autres sources.

[ indicible théologie ] [ oecuménisme ] [ divinités ] [ idiomes ]

 

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Ajouté à la BD par miguel

philosophies indiennes

Le Yoga classique commence là où finit le Sâmkhya. Patanjali s’approprie presque entièrement la philosophie Sâmkhya, mais il ne croit pas que la connaissance métaphysique puisse, à elle seule, conduire l’homme à la libération suprême. La gnose ne fait en effet que préparer le terrain en vue de l’acquisition de la liberté (mukti). L’affranchissement doit être, pour ainsi dire, conquis de haute lutte, moyennant notamment une technique ascétique et une méthode de contemplation, qui ne sont autres que le Yogadarçana. Le but du Yoga, de même que celui du Sâmkhya, est de supprimer la conscience normale au profit d’une conscience qualitativement autre, qui puisse comprendre exhaustivement la vérité métaphysique. Or, la suppression de la conscience normale n’est pas, pour le Yoga, si facile à obtenir. Outre la gnose, le darçana, elle implique encore une "pratique" (abhyâsa), une ascèse (tapas), bref : une technique physiologique, par rapport à laquelle la technique strictement psychologique est subsidiaire.

Auteur: Eliade Mircea

Info: Dans "Techniques du yoga" pages 65-66

[ caractéristiques ] [ divergences ] [ originalité ] [ spiritualités hindoues ]

 
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Ajouté à la BD par Coli Masson

rencontre

Leurs yeux se rencontrèrent, elles échangèrent un sourire et elles surent; toutes les deux.
Elles surent, mais pas au sens de savoir ceci ou cela. Ce n'était pas non plus qu'elles lisaient dans l'avenir et devinaient ce qu'il leur réservait, ni qu'elles savaient ce que le Destin déciderait pour elles, pour Ganesh, pour Londres, pour les enfants qu'elles auraient ou n'auraient pas, et pour tout le reste. Elles savaient, tout simplement. Elles se reconnaissaient. Se connaissaient. Comme si une petite étincelle chez Trixie reconnaissait une petite étincelle chez Saroj, et que ces deux petites étincelles brillantes sautaient de joie et s'élançaient l'une vers l'autre en disant : "Salut, me voilà ! Je t'attendais depuis toujours." C'est ainsi que commencent les vraies amitiés, ces amitiés rares et authentiques qui résistent au temps. Trixie poussa un glapissement. ... Elles applaudirent, se frappèrent mutuellement dans les mains et s'embrassèrent en riant aux éclats. Un cri de guerre venait de naître.

Auteur: Maas Sharon

Info: Noces indiennes

[ complicité ]

 

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