Citation
Catégorie
Tag – étiquette
Auteur
Info



nb max de mots
nb min de mots
trier par
Dictionnaire analogique intriqué pour extraits. Recherche mots ou phrases tous azimuts. Aussi outil de précision sémantique et de réflexion communautaire. Voir la rubrique mode d'emploi. Jetez un oeil à la colonne "chaînes". ATTENTION, faire une REINITIALISATION après  une recherche complexe. Et utilisez le nuage de corrélats !!!!..... Lire la suite >>
Résultat(s): 83
Temps de recherche: 0.0613s

zen

Tchao-tcheou demande à Nan-ts'iuan : - Qu'est-ce que la Voie ?
Ts'iuan : - Le coeur quotidien, c'est la Voie.
Tcheou : - Alors peut-on la suivre ?
Ts'iuan : - Si l'on s'y attache, aussitôt on va de travers.
Tcheou : - Si je ne m'y attache pas, comment pourrai-je savoir si c'est la Voie?
Ts'iuan : - La Voie n'appartient ni à la connaissance ni à la non-connaissance. La connaissance est un éveil irréel et la non-connaissance est indifférence. Si tu arrives vraiment à la Voie sans attache, c'est comme le vide suprême, très vaste et très profond. Comment pourrais-tu la juger de force par discrimination ?
Sur ce mot, Tcheou a instantanément l'Éveil.

Auteur: Wou-men

Info: Anale de la Falaise Verte, recueil de koans recueillis par Wou-men, cité par Lilian Silburn, Aux sources du Bouddhisme, Fayard, p. 477

[ spiritualité ] [ dialogue ] [ équilibre ] [ attention ] [ détachement ]

 

Commentaires: 0

lieux de pouvoir

Ceux qui font le jeu de la mort ne craignent pas la lumière du jour.

Ils gouvernent du haut de leurs étages de verre. Ils fourmillent en plein soleil.

Ils se penchent par-dessus le comptoir et ils tournent la tête.



Loin de là, par hasard, je m’arrête devant une de ces façades neuves.

Bien des fenêtres qui se noient en une seule fenêtre.

La nuit y capture les lumières du ciel et les migrations du feuillage.

C’est un lac miroitant, sans vagues, dressé dans la nuit d’été.



La violence paraît irréelle

un court instant.

Auteur: Tranströmer Tomas

Info: Baltiques : Oeuvres complètes 1954-2004

[ buildings ] [ gratte-ciel ]

 

Commentaires: 0

Ajouté à la BD par miguel

processus d'abstraction

Nous n’avons jusqu’ici traité que du rôle déformant du refoulement. Il faut encore parler d’un autre rôle qu’il joue, qui consiste à rendre une expérience irréelle par "cérébralisation". Je veux dire par là que je crois voir, mais ne vois que des mots. Je crois ressentir, mais ne fais que penser la sensation. L’individu cérébral est un individu aliéné, l’individu de la grotte de Platon. Il ne voit que des ombres et les prend pour la réalité présente.
Le processus de cérébralisation est lié à l’ambiguïté du langage. A peine ai-je exprimé quelque chose par un mot, que l’aliénation survient. La plénitude de l’expérience n’existe dans sa plénitude que jusqu’au moment d’être exprimé par le langage.

Auteur: Fromm Erich

Info: Dans "Bouddhisme Zen et psychanalyse", page 121

[ dépossession de l'expérience ] [ mirage des mots ] [ monde notionnel ] [ réel conceptualisé ]

 

Commentaires: 0

Ajouté à la BD par Coli Masson

yoga de la connaissance

Voilà à quoi on reconnaît le véritable jnâna-yogin : 1°) Il ne désire rien, sauf savoir. 2°) Il a une parfaite maîtrise de tous ses sens ; il supporte tout sans le moindre murmure ; il est tout aussi satisfait lorsqu’il doit coucher sur le sol, à la belle étoile, que lorsqu’il habite le palais d’un roi. Il ne cherche à éviter aucune souffrance, il l’attend et la supporte – il a renoncé à tout sauf au Moi. 3°) Il sait que tout ce qui n’est pas l’Unique est irréel. 4°) Il a un désir intense de la liberté. Avec une volonté puissante, il fixe son esprit sur les choses supérieures et parvient ainsi à la paix.

Auteur: Vivekânanda Swâmi

Info: Dans "Jnâna-Yoga", page 409

[ état d'esprit ] [ portrait idéal ] [ accomplissement ]

 

Commentaires: 0

Ajouté à la BD par Coli Masson

posthume

L’autre jour, je me suis mis à réfléchir à un monde débarrassé de ma présence. A l’évidence, il continuerait de tourner. Sans moi. Tout à fait irréel. J’ai pensé à la benne à ordures, elle passerait, mais ce ne serait plus moi qui descendrait les poubelles. Ou encore au journal qu’on jetterait sur le perron sans que je sois là pour ouvrir la porte et le récupérer. Insupportable. Qui pis est, à peine serais-je mort qu’on commencerait à faire grand cas de mes livres. Tous ceux qui me craignaient ou me haïssaient de mon vivant me couvriraient soudain de fleurs. On me citerait à tout propos. Clubs et associations réhabiliteraient ma mémoire. De quoi se retourner dans sa tombe.

Auteur: Bukowski Charles

Info: Dans "Le capitaine est parti déjeuner et les marins se sont emparés du bateau", trad. Gérard Guégan, pages 164-165

[ imagination ] [ jours inconnus ]

 

Commentaires: 0

Ajouté à la BD par Coli Masson

kairos

L'heure fixée par Capolino était peut-être une heure en fuite réfugiée sur la terrasse du magasin de Djinjé après avoir bondi hors du système des horloges pour échapper à la compromettante et mortelle fatalité d'être réellement vécue, et dans mon coeur je remerciais Capolino de laisser les traits de son visage accueillir le frémissement montrant qu'il ne pouvait pas davantage comprendre que moi pourquoi il avait choisi et pourquoi moi j'avais approuvé cette heure ressemblant à une heure faussement irréelle et honteuse de s'être échappée de la file des heures avançant inexorablement vers le couperet de leur ultime seconde, tellement cette heure paraissait intimidée de n'avoir aucune honte d'être choisie pour nous permettre d'effectuer le réglage d'harmonisation des lits à cordes.

Auteur: Lovay Jean-Marc

Info: In "Tout là-bas avec Capolino", éd. Zoé, p. 49

[ hors du temps ] [ fiction ]

 

Commentaires: 0

Ajouté à la BD par Benslama

écriture

Lorsque je commence un roman, je ne sais ni d'où je pars, ni où je vais, je ferme les yeux et je dicte, m'abandonnant à quelque chose dont je ne connais pas la nature. [...] Il faudrait quand même en finir un jour avec cette plaisanterie du roman " vrai " parce que vécu...les meilleures descriptions de la peste sont dans le Journal de la peste, de Defoe, qui n'avait jamais vu une épidémie de peste. Pour l'artiste, le réel ne sera jamais le vrai, ni la vie le vivant. [...]
Le réalisme n'est qu'une technique au service de l'invention. Les écrivains les plus réalistes sont seulement des contrebandiers de l'irréel. Le réalisme est une mise en scène cohérente du mythe.

Auteur: Gary Romain

Info: La nuit sera calme

[ aventure ]

 

Commentaires: 0

écrivain-sur-écrivain

L’illustre chevalier castillan qui n’avait que

La peau jaune sur les os secs, on est enclin

À le voir remettant toujours au lendemain

L’aventure, et restant dans sa bibliothèque.

Le vent des moulins gonfle un amas irréel

De défis, de sermons, de lances étourdies ;

Et ce vaste fatras de tragi-comédies,

Don Quichotte le rêve, et non pas Don Miguel.

Semblable est mon destin. Je pense à quelque chose

D’immortel et d’essentiel que j’ai laissé

Sur ces profondes étagères du passé

Qui contaient les exploits du chevalier morose.

Tournant la page lente, un grave enfant là-bas

Rêve à d’imprécises choses qu’il ne sait pas.


Auteur: Borges Jorge Luis

Info: Oeuvre poétique, 1925-1965, Lecteurs

[ cervantès ] [ onirique ]

 

Commentaires: 0

Ajouté à la BD par miguel

impersonnel

Quels sont mes rêves? Je ne sais. J'ai déployé tous mes efforts pour arriver à un point où je ne sache plus à quoi je pense, à quoi je rêve, ni quelles sont mes visions. Il me semble que je rêve de toujours plus loin, et de plus en plus le vague, l'imprécis, l'invisionnable.

Je n'élabore pas de théories sur la vie. Je ne me demande pas si elle est bonne ou mauvaise. A mes yeux elle est cruelle et triste, et entremêlée de rêves délicieux. Que m'importe ce qu'elle est pour les autres?

La vie des autres me sert seulement à vivre à leur place et, pour chacun d'eux, la vie qui dans mon rêve me paraît leur convenir le mieux.

Auteur: Pessoa Fernando (Alv. de Campos)

Info:

[ indifférenciation ] [ irréelle ]

 

Commentaires: 0

Ajouté à la BD par Coli Masson

vérité

Au bout du compte c'est le même organe qui nous sert à nous souvenir, qui nous sert à oublier. Et nous sommes faits de telle sorte que lorsque c'est notre raison qui recueille le reflet d'une réalité, c'est cette même raison qui, au moyen de tout un système d'oppositions compensatrices, tend à le faire s'estomper ; notre esprit est à l'aise dans l'irréel, jamais dans le réel ; la réalité le fait se tordre comme dans un miroir déformant. Il est bien connu que tout ceci est fort discutable, mais qu'est-ce qui ne l'est pas ? Le corpus même de nos croyances naît de la discussion de celles-ci ; et peut-être que la réalité elle-même n'est que l'opération par laquelle la raison entreprend de se juger soi-même.

Auteur: Mallea Eduardo

Info: Dialogues des silences

[ insoutenable ] [ cerveau ] [ réconfort ]

 

Commentaires: 0