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isolement

Le voyage intérieur est un voyage de solitaire. On ne peut parler de sa démarche à personne. On avance en pleine mer, pas de trace derrière soi, pas de chemin tracé devant. J’aime profondément la solitude. O beata solitudo, o sola beatitudo, St.Bruno le Chartreux. L’homme essentiel est toujours seul. Pas de rencontre de l’Absolu sans solitude, pas de solitude sans esseulement. Seule et solitaire. La solitude se mérite, elle ne se partage pas. La solitude enseigne l’importance du silence, du secret et du mystère. Solitude bien-aimée tu changes la lumière de la lune en lumière solaire.

Auteur: Davy Marie-Madeleine

Info: La solitude.

[ méditation ]

 

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mobilier

Même déchiré et usé jusqu’à la corde, ce fauteuil de cuir représente beaucoup pour moi. J’y suis resté tellement d’heures, à écouter passer le temps, les saisons, les années… Le lourd balancement de l’horloge. Bien plus que cette petite maison minable pour laquelle je n’ai jamais réellement eu d’affection, ou cet amoncellement de plastique et de fer rouillé que je fais rouler depuis plus de quarante ans sur toutes les routes du comté. Ce fauteuil a traversé le temps, et je sais qu’il servira encore après ma mort. J’aime cet aspect sacré que prennent certains objets communs à être trop usés.

Auteur: Giacometti Théo

Info: Dans "Puisque chante la nuit", page 14

[ valeur ] [ signification personnelle ] [ attachement ]

 

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Ajouté à la BD par Coli Masson

art pictural

Je ne travaille pas à partir de dessins ou d’esquisses en couleur. Je peins directement. Je peins d’habitude sur le sol. J’aime travailler sur une grande toile. Je me sens mieux, plus à l’aise dans un grand espace. Avec la toile sur le sol je me sens plus proche d’un tableau, j’en fais d’avantage partie. De cette façon je peux marcher tout autour, travailler à partir des quatre côtés, et être dans le tableau comme les Indiens de l’Ouest qui travaillaient sur le sable. Parfois j’utilise un pinceau mais très souvent je préfère utiliser bâton. Parfois, je verse la peinture directement de la boîte..

Auteur: Pollock Jackson

Info: cité in Hubert Damisch, Fenêtre jaune cadmium, ou les dessous de la peinture, Paris, 1984

[ création ]

 

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rapports humains

Comment découvrir la porte d’entrée des êtres et des choses ? Comment accéder à l’autre, à tout ce qui n’est pas moi, à tout ce qui m’échappe et m’abandonne à la solitude ? Oui, je vais perdre ceux que j’aime. Oui, je vais mourir. Mais à cette certitude s’ajoute une grâce ou une énigme. Il existe des instants, des lieux à mi-chemin entre monde visible et monde invisible où le temps se suspend, où la dimension de l’un et de l’autre donne accès à une vérité plus belle et plus vraie. Seules ces rencontres inestimables avec l’autre nous aident à saisir le fait même de voir ou de penser.

Auteur: Fleury Cynthia

Info: Métaphysique de l'imagination

[ question ]

 

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Ajouté à la BD par miguel

lecture

J’aime annoter en bas de page au fur et à mesure que j’avance dans la vie. Attendre la fin pour tout récapituler ne me dit rien qui vaille. Cette forme de conclusion s’apparente trop à la mort. Et à force de jeter des coups d’œil à la fin, de feuilleter en avant et en arrière, je perds le texte, j’oublie ce que je suis en train de lire. Je préfère le saut instantané dans la note de bas de page. D’ailleurs, pour moi, la note de bas de page fait partie intégrante de mon texte, d’autant plus qu’à mon avis, pratiquement tout nécessite une note de bas de page.

Auteur: Bernard Kenneth

Info: La femme qui pensait être belle

[ lien hypertexte ] [ vieillesse ] [ citation s'appliquant à ce logiciel ]

 

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déculpabilisation

Je suis allé fermer à clé la porte de la salle de bains. On dirait que j’ai une érection chronique ; j’aime ça, parce que j’ai le sentiment que la force envahit tout mon corps et j’aime aussi regarder ma queue qui bande. Je me suis rassis : de nouveau, je me suis savonné jusque dans les moindres coins et je me suis branlé. C’est la première fois depuis que j’ai dix-sept ans. Avant, je croyais que la masturbation, c’était mauvais pour la santé. Mais, j’ai feuilleté dans une librairie un livre de sexologie qui expliquait que seule la culpabilité accompagnant l’onanisme était néfaste, et ça m’a complètement libéré.

Auteur: Oé Kenzaburo

Info: Seventeen

[ autophilie ]

 

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Ajouté à la BD par miguel

déclaration d'amitié

Plus je vieillis et plus je trouve qu’on ne peut vivre qu’avec les êtres qui vous libèrent, qui vous aiment d’une affection aussi légère à porter que forte à éprouver.
La vie d’aujourd’hui est trop dure, trop amère, trop anémiante, pour qu’on subisse encore de nouvelles servitudes, venues de qui on aime. À la fin, on mourrait de chagrin, littéralement. Et il faut que nous vivions, que nous trouvions les mots, l’élan, la réflexion qui fondent une joie, la joie. Mais c’est ainsi que je suis votre ami, j’aime votre bonheur, votre liberté, votre aventure en un mot, et je voudrais être pour vous le compagnon dont on est sûr, toujours.

Auteur: Camus Albert

Info: Lettre à René Char, 1957

[ amour heureux ]

 

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Ajouté à la BD par Coli Masson

création

J’ai tou­jours des images de pein­tures en tête. Des images incroyables… J’aimerais avoir la capa­cité de les rendre, mais pour cela il fau­drait que j’y consacre beau­coup plus de temps. D’ailleurs, chaque chan­son a pour moi son uni­vers visuel, ses cou­leurs. Ecrire une chan­son c’est comme retrou­ver une trame, un fil magique qu’on suit, et ce sont ces uni­vers visuels qui me guident. Quand je com­mence à perdre le fil, à deve­nir trop intel­lec­tuelle, je dois reve­nir à l’image de départ, lui faire confiance. […] Ecrire des chan­sons, ce n’est pas très dif­fi­cile. Peindre non plus. C’est juste une ques­tion d’éteindre la télé ou l’ordinateur et d’aller s’asseoir avec une feuille blanche.

Auteur: Lhasa De Sela

Info: La route chante, p. 74

[ musique ] [ chant ] [ simplicité ] [ instinct ]

 

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Ajouté à la BD par miguel

recherche

Où t’es-tu caché, amour ? tu m’as laissée seule avec mes gémissements.

Comme le cerf tu as fui après m’avoir blessée.

Derrière toi, en t’appelant, je suis sortie. Tu étais parti.



Bergers, qui allez là-haut, sur les estives, dans la montagne,

Si d’aventure vous voyez celui que j’aime par-dessus tout,

Dites-lui que je brûle, que je souffre et que je meurs.



Cherchant mon amour, j’irai par les montagnes et le long des rivières,

Je ne cueillerai pas les fleurs, je ne craindrai pas les bêtes,

Et je passerai les forts et les frontières.


Auteur: Saint Jean de la Croix Juan de Yepes Álvarez

Info: Le Cantique spirituel, trad. Jean-Marc Sourdillon, strophes I, II, III

[ quête ] [ désir ] [ dieu ]

 

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Ajouté à la BD par Coli Masson

immanence sacrée

- Vous aimez les enfants ?

- Oui, répondit Kirilov d’un ton assez indifférent du reste.

- Par conséquent, vous aimez aussi la vie ?

- Oui, j’aime la vie ; pourquoi ?

- Mais vous êtes décidé à vous brûler la cervelle.

- Eh bien ? Quel rapport y a-t-il ? La vie est une chose, la mort en est une autre. La vie existe, et la mort n’existe pas.

- Vous croyez donc maintenant à la vie future éternelle ?

- Non, pas à la vie future éternelle, mais à la vie éternelle ici même. Il est des instants, vous arrivez à des instants où le temps s’arrête soudain et le présent devient éternité.

Auteur: Dostoïevski Fédor Mikhaïlovitch

Info: "Les démons", trauction de Boris de Schloezer, éditions Gallimard, 1955, pages 357-358

[ dépassement du paradoxe ] [ questions-réponses ]

 

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Ajouté à la BD par Coli Masson