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gamins

- Un autre truc fascinant, reprit-il en s'inclinant vers Elizabeth, c'est que les enfants ont des aptitudes d'apprentissage qui dépassent largement celles des adultes. Vous savez d'où ça vient ? Se préparant à un laïus scientifique, la jeune femme fit signe que non. - parce qu'ils sont ouverts d'esprit. Parce qu'ils ont un appétit insatiable de savoir. Les grandes personnes, elles, se croient revenues de tout. Les gens prennent de l'âge, vident leur mémoire et, au lieu d'élargir leur champ de vision, choisissent ce qui vaut ou non la peine d'être cru, selon eux, alors que ces choses ne se choisissent pas: elles s'imposent à nous. Voilà pourquoi ils se retrouvent à la traîne par rapport aux enfants. Leur cynisme, leur scepticisme et leur esprit étriqué, tout cela les ralentit. Ils ne pensent qu'à s'en sortir au jour le jour, sans voir plus loin que le bout de leur nez. Les à-côtés, ils s'en fichent. Mais, Elizabeth, souffla Ivan, les yeux écarquillés, irradiant d'un enthousiasme qui fit frissonner son auditoire, ce sont justement les à-côtés qui font la vie. (...) Vous savez, seuls les enfants comprennent exactement la marche du monde. Ils voient au-delà de ce que voient les adultes, sont ouverts à l'inconnu, ne connaissent pas l'hypocrisie et, en toutes circonstances, vous remettent à votre place d'une phrase, d'un simple regard.

Auteur: Ahern Cecelia

Info: Si tu me voyais maintenant

[ enfance ] [ ouverture ]

 

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science-fiction

L'univers TVC ne s'effondrera jamais. Jamais. Cent milliards d'années, cent billions ; cela ne fait aucune différence, il sera toujours en expansion. L'entropie n'est pas un problème. En fait, "en expansion" n'est pas le bon mot ; l'univers TVC grandit comme un cristal, il ne s'étire pas comme un ballon. Pensez-y. L'étirement de l'espace ordinaire augmente l'entropie ; tout devient plus disséminé, plus désordonné. La construction d'un automate cellulaire TVC vous donne simplement plus de place pour les données, plus de puissance de calcul, plus d'ordre. La matière ordinaire finirait par se décomposer, mais ces ordinateurs ne sont pas faits de matière. Rien dans les règles de l'automate cellulaire ne les empêche de durer éternellement.

L'univers de Durham - étant fait de la même "substance" que le vrai, s'est simplement réorganisé. Le réarrangement s'est fait dans le temps comme dans l'espace ; l'univers de Durham pouvait prendre un point de l'espace-temps juste avant la Grande Crise, et le faire suivre d'un autre à partir de dix millions d'années avant Jésus-Christ. Et même s'il n'y avait qu'une quantité limitée de "substance" avec laquelle travailler, il n'y avait aucune raison pour qu'elle ne puisse être réutilisée via différentes combinaisons, encore et encore. Le destin de l'automate TVC n'aurait plus qu'à avoir un sens interne - et la chose n'aurait aucune raison, jamais, de s'arrêter. 

Auteur: Egan Greg

Info: Permutation City. Trad Mg

[ mouvement perpétuel ] [ quantique ]

 

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Ajouté à la BD par miguel

morale individuelle

Mais la foi, le salut personnel n’ont rien à voir avec la bienséance, et ne sont pas de l’ordre des mérites. Et c’est pourquoi il est écrit : "Ne jugez pas !" J’avoue que je comprends mal, ou plutôt que je réprouve, ces discussions sur la croyance ou non d’un homme connu, multipliées et prolongées après sa mort, dans notre siècle. Elles ne sont ni chrétiennes ni simplement honnêtes. "Le Seigneur seul connaît les siens", dit l’Écriture : si l’on est chrétien, qu’on croie cela, laissant aux incroyants le droit de mieux savoir. Et qu’est-ce que cela peut bien nous faire ? Sinon nous servir d’argument et nous rassurer curieusement dans notre foi ou dans notre incroyance, — parce qu’un de plus vient renforcer notre parti, et qu’il n’est pas le premier venu. C’est usurper la place du Juge, ou mêler vanités et salut.

Si Gide a refusé totalement quelque chose, c’est justement le totalitarisme, qui est l’esprit de parti logiquement développé. Et d’abord dans la religion. Le vrai croyant demain, ne sera-t-il pas celui qui osera dire : "Je ne crois pas !" quand l’État contre l’homme invoquera les Nécessités de l’Histoire ? Il n’est pas de vraie foi sans vrai doute, plus qu’il n’est de lumière sans ombre. Et je n’entends pas dire que Gide fut un croyant, mais il reste un douteur exemplaire.

Auteur: Rougemont Denis de

Info: fin de "Un complot de protestants", portrait de Gide publié dans le numéro de novembre 1951 de la NRF

[ indiscrétion ] [ références bibliques ] [ perplexité ] [ rejet des dogmes ]

 
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Ajouté à la BD par Benslama

chaotique

L'expérience freudienne ne part en aucune manière d'un monde théorique, de la contemplation classique d'une theoria où les choses seraient à leur place dans un monde d'objets ou d'essences définis ou délimités.

L'expérience freudienne commence à poser un monde du désir. Ce monde ne part d'aucune considération préalable sur le fait. Car le monde qui se présenterait, soit comme monde des apparences, soit derrière le monde des apparences, comme étant celui, plus réel, des essences, c'est celui que la physique ou la philosophie appelle le monde des choses ou le monde de l'être. Or le monde freudien, c'est tout à fait autre chose, c'est un monde du désir en tant que tel. C'est là le point de départ, le désir est institué à l'intérieur du monde freudien, là où se déroule notre expérience. Il est institué au sein de ce monde pour le constituer. Et ceci jusqu'à la fin n'est absolument effaçable d'aucun moindre instant du maniement de notre expérience, quand nous parlons de la fameuse relation d'objet (...)

Le rapport de désir, qui est le point de départ, le point fondamental, qui est un rapport d'être sans doute à un manque essentiel, à un manque, manque d'être à proprement parler, à un manque qui n'est pas manque de ceci ou de cela, mais essentiellement rapport d'être à un manque par quoi justement il existe.

Auteur: Lacan Jacques

Info: Séminaire du 19 mai 1955

[ asystémique ] [ singularité ]

 

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Ajouté à la BD par Coli Masson

conception du temps

On appelle Manvantara, ou ère de Manu (dans la tradition hindoue), la période cyclique de 64.800 ans correspondant au développement total d'une humanité (dont le Manu est le Régent). Cette humanité évoluera sur une "Terre" ayant ses pôles et son aspect propres, en passant par différentes phases ou âges successifs, jusqu'à l'épuisement total de ses possibilités, après quoi un cataclysme cosmique terminal bouleversera l'aspect du ciel et du globe (donc la position de l'axe polaire), pour faire place ensuite à de "Nouveaux Cieux" et à une "Nouvelle Terre", séjour, d'abord paradisiaque, d'une nouvelle humanité régie par le Manu propre au Manvantarâ nouveau. 

[...] à l'origine du Manvantara présent, la transition cataclysmique d'un cycle à l'autre est décrite, dans la Tradition hindoue, sous la forme d'un déluge quelque peu analogue à celui de la Bible (bien que celui-ci soit beaucoup plus récent). Dans les deux cas, les Ecritures sacrées nous apprennent que Dieu ordonne à un juste de construire "l'arche dans laquelle devront être renfermés les germes du monde futur, pendant le cataclysme qui marque la séparation des deux Manvantaras successifs". Ce juste s'appelle Satyavrata dans la tradition hindoue, où il devient le Manu Vaivaswata du cycle actuel e't l'on voit que son rôle est semblable à celui de Noé "dont l'arche contient également tous les éléments qui serviront à la restauration du monde après le déluge".

Auteur: Georgel Gaston

Info: Dans "Les Quatre Âges de l'Humanité", Archè Milano, 1976, page 51

[ védanta ] [ légendes ] [ défini ]

 

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Ajouté à la BD par Coli Masson

maternité

Un jour, il s'est produit à la maison un événement terrible. Dans ma famille. Une émotion violente, un tremblement de terre qui a bouleversé tout notre équilibre.
Mon frère aîné Claudio, tout juste âgé de douze ans, est mort. Moi j'avais six ans. Ce fut le drame de toute mon enfance.
Mes parents ont tout fait pour le sauver. Ils auraient donné leur vie. Pendant six ou sept ans, ils l'ont amené voir tous les spécialistes susceptibles de lui offrir une planche de salut. Mais il était atteint d'une maladie incurable. Un après-midi, il est allé faire la sieste comme d'habitude et il ne s'est pas réveillé.
Avant l'âge de six ans, je n'ai aucun souvenir, excepté celui-ci. Ce jour-là, j'avais dans ma chambre des ballons ramenés d'une fête et de rage, je les ai tous crevés. Ce fut mon premier vrai chagrin.
Ma mère s'est effondrée de douleur ; elle subissait la pire des malédictions, celle de survivre à son enfant. J'ai été envoyé pendant quelques mois à Milan chez une tante. Cinq ou six mois plus tard, le calme était à peu près revenu et j'ai pu rentrer à Ortona. Mais quand j'ai vu ma mère mettre le couvert pour tout le monde, y compris Claudio, comme s'il était encore parmi nous, ça m'a fait un choc.
Mon père a essayé par tous les moyens de la ramener à la réalité, mais ma mère s'est obstinée jour après jour à remplir cette assiette devant une place vouée à rester vide...

Auteur: Siffredi Rocco

Info: Rocco raconte Rocco, L'histoire de ma vie

[ deuil ] [ famille ]

 

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couple

Observateurs très attentifs, les Jung furent tout deux frappés par "certaines étrangetés" dans le comportement de la famille Freud. A leur arrivée à Vienne, Freud était venu les accueillir à l’hôtel et avait offert à Emma un bouquet de fleurs somptueux en s’excusant de ne pouvoir les inviter chez lui, car, dit-il, "il n’avait pas autre chose à leur proposer qu’une modeste demeure et une maîtresse de maison qui n’[était] plus toute jeune." [CGJ, Entretiens avec Kurt Eissler] Emma trouva cette réflexion d’autant plus choquante qu’il les invita dans la foulée à venir déjeuner chez lui. Par la suite, elle confia à Carl que Martha Freud était "une dame charmante". Carl en convint, bien qu’il la trouvât "complètement éteinte". Le rôle de Martha Freud était manifestement celui d’une superintendante. Contrôlant tous les détails de la vie quotidienne, elle avait opur première mission de préserver son époux de toute perturbation dans son travail. Freud et leurs enfants se montraient plein de déférence à son égard, et, en tant que maîtresse de maison, elle avait le droit à la place d’honneur à table, juste en face de son mari. Néanmoins, toutes ces marques de politesse ne parvenaient pas à cacher qu’on ne lui adressait la parole que pour des questions d’emploi du temps, d’heures de rendez-vous ou de permissions à donner (pour les enfants).

La véritable compagne de Freud, son interlocutrice privilégiée sur le plan intellectuel, était sa belle-sœur, Minna Bernays. Elle seule connaissait tous les aspects de son œuvre, et elle seule osait en parler à table. 

Auteur: Bair Deirdre

Info: Dans "Jung", trad. de l’anglais par Martine Devillers-Argouarc’h, éd. Flammarion, Paris, 2007, pages 187-188

[ rôles ]

 

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Ajouté à la BD par Coli Masson

psychologie

L'inconscient est, comme son nom l'indique, tout ce qui n'est pas conscient.

Cela comprends tous les automatismes de l'esprit et du corps. Le fait de respirer sans y penser (neuro végétatif) comme le fait de réagir à un stimuli extérieur sans y avoir pensé (réflexe). Les pulsions issus de nos instincts sont du domaine de l'inconscient.

Le subconscient c'est, comme son nom l'indique, tout se qui se place juste "sous" la conscience à savoir des automatismes acquis. C'est à dire des automatismes que l'on apprend, surtout dans l'enfance. Le fait, par exemple de craindre le feu parce que l'on s'est déjà brûlé sur une flamme est du domaine du subconscient. Le fait de s'éloigner n'est pas issu d'une réflexion consciente mais d'un réflexe conditionné par le traumatisme de la douleur.

Le contenu du subconscient a passé par la conscience avant de se greffer au niveau de ce qui est inconscient. Il est donc inconscient mais juste "sous" la conscience, donc "sub" conscient. On peut dire que le subconscient fait partie de l'inconscient parce qu'il n'est pas conscient. Mais certains font une distinction plus nette dans le sens que, pour eux, l'inconscient est inné et ne contient pas d'acquis alors que le subconscient ne contient que l'acquis.

Il a aussi le surconscient ou superconscient, qui est la connaissance spirituelle intuitive en tant qu'elle s'oppose, plus ou moins complètement, à l'objectivation et par conséquent à la formule verbale et les dépasse. Sous cette dénomination on pourra trouver des termes comme ange-gardien, petite voix intérieure, intuition, instinct, intelligence émotionnelle, prescience, pressentiment, compréhension immédiate... Inconscient d’adaptation...

Auteur: Internet

Info: récapitulatif concocté par MG

[ hiérarchie ] [ mental ] [ esprit ] [ âme ] [ monde intérieur ] [ définitions ] [ préconscient ]

 

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femme-par-homme

Vivre lentement, essayer de ne pas trop réfléchir ou ne pas trop penser, écrire malgré tout. Et puis sentir, toucher, caresser, éprouver le corps de Vanessa qui subrepticement marquait les traces de son nouvel état. Son ventre plat muta en une parfaite demi-sphère à faire pâlir toutes les planètes du système solaire. Sa peau tendue, comme prête à craquer, révélait toujours plus la perfection de son épiderme et son nombril exquis se dilatait d'aise dans ce surplus de place. La douceur duveteuse d'une pêche gorgée de vie et de soleil donnait une irrésistible envie de croquer à même sa peau.

Le corps de Vanessa s'était transformé en un beau fruit mûr, un dessert voluptueux. Un dessert dont j'étais gourmand. Gourmande, Vanessa par contre ne l'était plus vraiment, renvoyant les épisodes tel celui de la pizza aux anchois au rang de beaux souvenirs.

Elle riait parfois, pleurait souvent. La plupart du temps avec pudeur et discrétion. Je ne l'interrogeais plus. Je laissai faire, sauvegardant une distance respectueuse de ses émotions. La juste distance.

Lorsque je m'inquiétai de ces dégâts des eaux réguliers auprès du gynécologue bordelais que nous avions consulté en urgence, celui-ci, sexagénaire austère, s'amusa de ma candeur comme de celle d'un jeune puceau boutonneux.

- Mon bon monsieur, vous qui allez bientôt découvrir la joie d'être père, vous n'imaginez pas à quel point votre petite graine est à l'origine d'un véritable cataclysme hormonal. Les traces qu'elle laisse dans le corps de la bien-aimée sont de nature à faire passer les dégâts des semences Monsento pour d'aimables boutades de fin de repas... Et vous n'en êtes qu'au début de vos surprises...

Auteur: Grima Laurent

Info: Les trois vies de l'homme qui n'existait pas

[ enceinte ] [ gravide ]

 

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Ajouté à la BD par miguel

récupération politique

Après l’orgie, on y est maintenant, et c’est tout simple : c’est le contraire de l’orgie et c’est le contraire de la liberté. C’est l’apparition de nouvelles lois, de nouvelles régulations, de nouvelles normes plus étonnantes les unes que les autres et qui poussent à toute allure comme des plantes monstrueuses, comme une végétation des premiers âges. La liberté n’a pas duré longtemps, mais le nouveau régime de persécution qui se met en place emploie encore le langage de la libération. Il ne l’emploiera pas longtemps, d’ailleurs, juste le temps qu’il faudra pour être devenu irréversible. On reconstruit en toute hâte, avec des matériaux un peu frustes il faut le reconnaître, mais c’est parce qu’ils ont été redessinés et retravaillés sur logiciel, les échafauds, les gibets, les pals, les estrapades, les bûchers que l’on avait détruits pendant l’orgie, et personne n’a l’air de s’en étonner ou de s’en inquiéter. Les torturés, d’ailleurs, ne seront pas les mêmes qu’avant, alors tout va bien. Après l’orgie, ce qu’il y a encore de plus libéré ce sont les lois, c’est la loi et le désir de loi, mais basés sur des valeurs que notre temps impose comme des évidences de toujours ou des lois d’essence alors qu’il ne s’agit, comme à chaque époque, que de préjugés. Les anciens régimes autoritaires mettaient au-dessus de tout la nation, la race ou le peuple ; les nouveaux propagandistes des nouveaux totalitarismes diffus, non dirigés, non conscients d’eux-mêmes, mais tout aussi totalitaires que les précédents, mettent en avant la parité, l’égalité égalitaire, la nécessité de conquérir tous les jours de nouveaux droits particuliers, et c’est tout cela dont l’ère de la liberté a accouché. Elle accouche tout simplement d’un nouveau désir de servitude.

Auteur: Muray Philippe

Info: Moderne contre moderne

[ dictature masquée ] [ asservissement volontaire ]

 

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Ajouté à la BD par Coli Masson