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infirmière

Soeur Evangélina avait ce type d'humour robuste. Avant un lavement, elle lançait : "Bon, on va vous mettre un pétard dans le cul, Papa, alors remuez-vous un peu les tripes. Le jules est prêt, maman, et les pinces à linge pour vous boucher le nez aussi ? Pour les désordres intestinaux, elle avait tout un éventail d'expressions - la chiasse, la foirade, la cliche, la courante, et la philanthropie pour la tripe en folie - qui étaient accueillies avec des hurlements de rire. Elle comprenait à l'évidence une grande partie de l'argot rythmé des cockneys, même si elle ne l'utilisait guère.

Auteur: Worth Jennifer

Info: Appelez la sage-femme

[ hôpital ] [ gastro-entérite ] [ dysenterie ] [ tourista ] [ diarrhée ]

 

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demeure inhabitée

La maison est vide à cet instant. Désertée depuis quelques heures et apparemment inerte, pourtant elle remue imperceptiblement, le soleil se déplace dans les pièces, le vent fait vibrer les portes, une dilatation par-ci, une contraction par-là, elle émet des craquements, des rots et des grincements discrets, comme n’importe quel vieux corps. Elle a l’air de vivre, une illusion fréquente avec les bâtiments, à moins que ce ne soit notre façon de les considérer, d’attribuer aux fenêtres des yeux, une humeur, une expression. Personne pour en témoigner, cependant, rien ne bouge hormis le chien qui se lèche tranquillement les testicules dans l’allée.

Auteur: Galgut Damon

Info: La promesse

[ vivante ] [ miroir ]

 

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Ajouté à la BD par miguel

hyperactivité

Ce n’est plus le temps où l’on s’étendait sous un arbre à regarder le ciel entre deux orteils, mais le temps où l’on produit. Quand on veut être actif, on n’a plus le droit d’être affamé ni de rêvasser : il faut manger des beefsteaks, et se remuer. C’est exactement comme si l’ancienne humanité inactive s’était endormie sur une fourmilière, et que la nouvelle, en s’éveillant, eût senti les fourmis dans ses jambes, de sorte qu’elle se voit forcée d’accomplir les mouvements les plus violents sans jamais pouvoir se défaire de ce sentiment d’une activité purement animale qui la démange comme vermine. 

Auteur: Musil Robert

Info: Dans "L'homme sans qualités", tome 1, trad. Philippe Jaccottet, éditions du Seuil, 1957, page 63

[ moderne ] [ paresse interdite ] [ fuite en avant ]

 

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Ajouté à la BD par Coli Masson

péquenots

L’on voit certains animaux farouches, des mâles et des femelles, répandus par la campagne, noirs, livides et tout brûlés du soleil, attachés à la terre qu’ils fouillent et qu’ils remuent avec une opiniâtreté invincible ; ils ont comme une voix articulée, et quand ils se lèvent sur leurs pieds, ils montrent une face humaine, et en effet ils sont des hommes. Ils se retirent la nuit dans des tanières, où ils vivent de pain noir, d’eau et de racines ; ils épargnent aux autres hommes la peine de semer, de labourer et de recueillir pour vivre, et méritent ainsi de ne pas manquer de ce pain qu’ils ont semé.

Auteur: La Bruyère Jean de

Info: De l'homme, 128

[ ploucs ] [ paysans ]

 

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Ajouté à la BD par Le sous-projectionniste

langage

Sans choisir les mots figurent. Petits projectiles qui remuent dans les plis de la tête, qui échappent à la mort du dire, colliers de sons sans protection qui volent à la limite du vide. Les hommes les regardent et leur parlent des sources, des plantes, des fruits, des animaux, des doigts qui attrapent la robe, d'une main douce sur les jambes, des lèvres qui se caressent, des enfants qui poussent comme les ramures, des cailloux à surmonter et qui s'amoncellent sur le palier, de la force des rats qui trônent, des veilles devant les petits qui roulent la tête, le front ceint de lances, des efforts pour tenir debout.

Auteur: Sbrissa Isabelle

Info:

[ interprétation ]

 

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nationalisme

Impérialisme? Qu'est-ce que cela veut dire? Discours belliqueux et moustaches hérissées, agression, conquête, pif-paf et fanfare? C'est la conception Guillaume II. Il y en a une autre, qui revient au même, d'hommes graves et glabres, qui chantent des psaumes pacifiques et qui ne remuent pas un sabre mais des dollars, et chez qui cependant est fortement empreint le trait majeur de l'impérialisme, c'est-à-dire le sentiment de la puissance, un sentiment qui fait que l'on impose ses vues sans tenir compte de celles d'autrui, que l'on sert ses intérêts en négligeant ceux du reste de l'humanité, que l'on n'admet enfin la discussion sur rien. C'est le propre de l'impérialisme qui consiste à commander sans consentir à être contrôlé.

Auteur: Bainville Jacques

Info: Journal 18 juin 1929

 

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érotisme

Elle lève vers moi ses yeux tendres, d'un brun mordoré, mais dont on voit le blanc limpide, ce qui lui fait un regard humain, et dodeline de la croupe comme pour remuer la queue qu'elle ne possède pas, puis elle se met en marche en direction de l'allée, m'entrainant à sa suite au bout de notre laisse improvisée. Je regarde dandiner ses fesses tandis que vont et viennent ses cuisses, et dans le creux étroit de leur jonction, la pulpe bilobée de sa vulve ombragée d'un buisson couleur de bronze.
Quelles que soient mes inquiétudes, j'ai le sentiment d'être rentré par mégarde dans un rêve qui m'enchante et dont je suis les caprices avec un fatalisme heureux.

Auteur: Abeille Jacques

Info: Zénobie la mystérieuse

[ littérature ]

 

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camp de concentration

Il n'est pas possible de mourir plus abandonné, d'être plus souillé d'ordures, de souffrir autant dans tout son corps, par tous les points de contact, par les escarres, les abscès, continuellement tenaillé par de douloureuses coliques, hanté par la faim, ou plutôt de savoir que chaque jour sans manger est une étape vers la mort. Ne plus avoir la force de se lever, de remuer un membre, de repousser le pied qui s'enfonce et pèse si lourd sur la poitrine; à chaque étape lente, vers la mort, trouver de nouvelles souffrances. Le plus horrible, c'est que la mort était lente à venir, des jours, parfois des semaines. Il est peut-être des martyrs plus spectaculaires, il n'en est pas de plus atroce

Auteur: Bernadac Christian

Info: Les médecins de l'impossible

[ agonie ]

 

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cognition

Aujourd'hui un consensus se dégage : chez l'adulte, les deux voies de lecture existent et sont activées simultanément. Nous disposons tous d'une voie directe d'accès aux mots, qui nous évitent de les prononcer mentalement avant de les comprendre. Néanmoins, chez le lecteur expert, la sonorité des mots continue d'être utilisée, même si nous n'en avons pas toujours conscience. Il ne s'agit pas d'articulations - nous n'avons pas besoin de remuer les lèvres ni même de préparer un mouvement de la bouche. Mais, à un niveau plus profond de notre cerveau, des informations sur la prononciation des mots sont automatiquement activées. Les deux voies de traitement des mots, la voie lexicale et la voie phonologique, fonctionnent donc en parallèle, l'une soutenant l'autre.

Auteur: Dehaene Stanislas

Info: Les neurones de la lecture

[ cerveau ] [ lire ] [ style ] [ musique ] [ sciences ]

 

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révolution intérieure

Flectere si nequeo Superos, Acheronta movebo: Si je ne peux fléchir les cieux, je remuerai les enfers (Virgile, Énéide) est l'exergue choisie par Freud pour sa Traumendeutung (La science des rêves).

Si nous transposions cette exergue aujourd'hui, cela nous ferait dire: si je ne peux pas changer le dispositif des règles explicites qui régissent le monde dans lequel je vis, je vais m’efforcer de changer le dispositif sous-jacent des règles non-écrites, implicites, obscènes, qui proviennent du Surmoi, et qui déterminent dans quel discours mon sujet est pris, car c’est par l’inscription de mon sujet dans un discours (acception lacanienne) que se décide la façon dont le monde m’apparaît...

Voilà la vraie dimension politique de la psychanalyse, la véritable subversion freudienne.

Pas de Marx sans Freud.

Auteur: Dubuis Santini Christian

Info: Publication Facebook du 28.05.19

[ puissance personnelle ] [ lutte efficace ] [ conditionnement ]

 

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Ajouté à la BD par Coli Masson