Citation
Catégorie
Tag – étiquette
Auteur
Info



nb max de mots
nb min de mots
trier par
Dictionnaire analogique intriqué pour extraits. Recherche mots ou phrases tous azimuts. Aussi outil de précision sémantique et de réflexion communautaire. Voir la rubrique mode d'emploi. Jetez un oeil à la colonne "chaînes". ATTENTION, faire une REINITIALISATION après  une recherche complexe. Et utilisez le nuage de corrélats !!!!..... Lire la suite >>
Résultat(s): 77
Temps de recherche: 0.0498s

vacherie

Dans les rivières, "les civelles" obéissent au tropisme qui va les reconduire un jour dans la mer des Sargasses. Elles grossissent, mangent, font du gras dans la perspective du grand voyage, elles deviennent donc mâle ou femelle, leurs gonades apparaissent. Les gonades furent les premiers objets d'étude d'un certain docteur Freud, qui, avant de faire fortune planétaire dans la pensée magique, a écorché en vain près de quatre cents spécimens avant de passer ensuite six mois supplémentaires en compagnie des testicules de la bête, pour ne rien trouver de plus. Le docteur viennois extrapolera de la génitalité singulière des anguilles une étrange théorie de la bisexualité qui réjouit les freudiens et leurs nombreux partisans, dont récemment, les tenants de la théorie dite du Genre.

Auteur: Onfray Michel

Info: Cosmos, p 214

[ psychanalyse ]

 

Commentaires: 0

Ajouté à la BD par miguel

sexuation

Dans les rivières, "les civelles" obéissent au tropisme qui va les reconduire un jour dans la mer des Sargasses. Elles grossissent, mangent, font du gras dans la perspective du grand voyage, elles deviennent donc mâle ou femelle, leurs gonades apparaissent. Les gonades furent les premiers objets d'étude d'un certain docteur Freud, qui, avant de faire fortune planétaire dans la pensée magique, a écorché en vain près de quatre cents spécimens avant de passer ensuite six mois supplémentaires en compagnie des testicules de la bête, pour ne rien trouver de plus. Le docteur viennois extrapolera de la génitalité singulière des anguilles une étrange théorie de la bisexualité qui réjouit les freudiens et leurs nombreux partisans, dont récemment, les tenants de la théorie dite du Genre.

Auteur: Onfray Michel

Info: Cosmos, p 214

[ ironie ] [ anti-psychanalyse ]

 
Commentaires: 7
Ajouté à la BD par miguel

tourisme

Nous sommes le monde de la carte et du risque mesuré. Tout est jalonné, pesé, balisé. D’aventure, il n’y a plus, sauf par hasard. Et personne ne veut plus d’un hasard hors contrôle. Oui, le voyage, tel qu’on l’entend aujourd’hui, est éminemment moderne. Il est le luxe ultime. Une pure illusion bourgeoise. Le voyage n’est plus dévoilement ni contemplation passive. Il n’est plus cette impuissante et exaltante passivité face à un inconnu qui se dévoile. Il est monstration, démonstration, voire signe de richesse matérielle ou de bonne santé physique ; ce n’est qu’un rite pseudo-initiatique pour individualités en manque d’être. Et l’on verra de plus en plus de ces modernes repousser les limites purement spatiales, purement quantitatives de ce qui a été réduit à une performance ou un étalage vulgaire.

Auteur: Serey Paul

Info: https://linactuelle.fr/index.php/2019/04/24/litterature-modernite-paul-serey/

[ artificiel ] [ ultraconfort ] [ monde sécuritaire ]

 

Commentaires: 0

Ajouté à la BD par Coli Masson

tourisme

J'aime le voyage, mais je ne perds pas la tête à la seule apparition de ce mot, un de ces mots qui, sur l'affiche ou l'écran, font frétiller avec excès nos contemporains.

Ils croient voyager encore, mais ils ne font que se déplacer. Autrefois, le voyage était une expérience, une épreuve, au temps de Montaigne ou même de Goethe. Pour voir quelque chose, il fallait mâcher le temps et l'espace, endurer la fatigue et même risquer le danger. Et quand on changeait d'horizon, on changeait d'univers. Après une randonnée à travers l'Europe, on était un homme mieux trempé.

Aujourd'hui, c'est plutôt le contraire, le voyage n'est que mollesse, facilité. Je me méfie d'un homme qui se targue de ses voyages ; c'est sans doute un niais.

Auteur: Drieu La Rochelle Pierre

Info:

[ mise à disposition du monde ] [ surestimé ] [ vacherie ]

 
Commentaires: 1
Ajouté à la BD par Coli Masson

mystère

Arrivé derrière lui, je tâchai de me rendre compte de ce qu’il pouvait lire tous les soirs avec tant de persévérance. La bibliothèque contenait beaucoup de bouquins, toute la ribambelle qu’ordonne la marine soucieuse de distraire les prisonniers du large, des livres de science, des récits de voyage, et des histoires d’amour pas trop brûlantes : Robinson Crusoé, Paul et Virginie, les Fables de La Fontaine. Mais ce petit bouquin-là vous avait une forme de catéchisme ou mieux d’un… Je me redressai, le frisson dans le dos. J’avais bien vu. C’était… l’Alphabet. Le père Barnabas, le gardien-chef du phare d’Ar-Men, ayant fait ses études et obtenu son diplôme depuis longtemps, lisait… l’alphabet, par conséquent ne savait pas lire !… Pourquoi que cela me donna la chair de poule, au lieu de m’amuser ?

Auteur: Rachilde Marguerite Eymery dite

Info: La Tour d'amour

[ inquiétude ] [ incompréhension ]

 
Commentaires: 1
Ajouté à la BD par miguel

périple intérieur

Voyager n’est pas une activité. C’est une disposition d’esprit et d’âme. Et l’on peut voyager partout, jusque dans le huis clos de nos maisonnées. Car le voyage, c’est uniquement ce qui nous surprend, nous bouleverse, nous change, que ce soit par la terreur ou l’émerveillement. Savoir se perdre, cesser ne serait-ce qu’un instant de vouloir contrôler ce qui ne nous appartient pas : la vie. Nos vies peuvent être bouleversées, et nous devons l’accepter, parce que nous ne nous sommes pas donné la vie.

Vous comprendrez que je ne veuille plus voyager, au sens où l’entendent les modernes. J’éprouve plus de belle crainte à ouvrir le Journal de Maine de Biran qu’à me retrouver dans un resort de Caracas, ou à multiplier bêtement les kilomètres à vélo sur une imaginaire Route de la Soie.

Auteur: Serey Paul

Info: https://linactuelle.fr/index.php/2019/04/24/litterature-modernite-paul-serey/

[ inconnu ] [ imprévisible ] [ simplicité ]

 

Commentaires: 0

Ajouté à la BD par Coli Masson

religions

Pour peu qu’on examine les réformes et les innovations introduites par Tsong-Kaba [Tsongkapa est le fondateur de la secte des Bonnets Jaunes] dans le culte lamanesque, on ne peut s’empêcher d’être frappé de leur rapport avec le Catholicisme. La crosse, la mitre, la dalmatique, la chape ou pluvial, que les grands Lamas portent en voyage, ou lorsqu’ils font quelque cérémonie hors du temple ; l’office à deux chœurs, la psalmodie, les exorcismes, l’encensoir soutenu par cinq chaînes, et pouvant s’ouvrir et se fermer à volonté ; les bénédictions données par les Lamas en étendant la main droite sur la tête des fidèles ; le chapelet, le célibat ecclésiastique, les retraites spirituelles, le culte des saints, les jeûnes, les processions, les litanies, l’eau bénite : voilà autant de rapport que les bouddhistes ont avec nous.

Auteur: Huc Évariste Régis

Info: Souvenirs d'un voyage dans la Tartarie et le Thibet, p. 237

[ Asie ] [ Occident ] [ analogies ]

 

Commentaires: 0

périple

Deux ou trois jours avant mon départ pour le Labrador, j'avais accueilli l'écrivain voyageur italien Paolo Rumiz.
(...) il me dit qu'il n'emportait plus aucun livre depuis des années, car un livre, c'était comme un père, il te prenait par la main pour te guider, or en route il préférait lire les paysages et les visages.
(...) à chaque nouveau voyage, il réduisait ses bagages et se préparait ainsi à son ultime expédition. En partant, Paolo me fit cadeau d'un carnet avec un magnifique poème en exergue :
"Voyager, c'est construire des ponts et en même temps les détruire derrière soi
Ce n'est pas chercher la certitude mais renoncer à la trouver
C'est tout miser sur une carte, c'est comme une renaissance
Voyager, c'est marcher et donc c'est une histoire, notre unique compagne."

Auteur: Wilk Mariusz

Info: Dans le sillage des oies sauvages, p 134

[ poésie ]

 

Commentaires: 0

friction

Croyez-moi, je n’ai gardé de votre compagnie, pendant le voyage, que des souvenirs chaleureux et sympathiques, bien que votre déception m’ait souvent fait de la peine, et que je vous eusse voulu différent à bien des égards. La déception vient de ce que vous espériez certainement baigner dans la stimulation actuelle permanente, alors que rien ne me répugne davantage que de pontifier et que, souvent, je me laisse aller, par pur esprit de contradiction. Ainsi étais-je probablement, la plupart du temps, un monsieur d’un certain âge tout à fait ordinaire, et vous avez mesuré avec étonnement la distance avec votre idéal imaginaire. D’autre part, j’aurais souhaité que vous vous arrachiez à ce rôle infantile, que vous vous comportiez de pair à compagnon, ce que vous n’avez pas réussi à faire et, d’un point de vue pratique, que vous exécutiez d’une façon plus fiable votre part de la tâche, à savoir l’orientation dans l’espace et le temps. Mais en réalité vous étiez inhibé et rêveur. Suffit pour les tentatives pédagogiques. 

Auteur: Freud Sigmund

Info: Dans "Correspondance Freud-Ferenczi 1908-1914", trad. par le groupe de traduction du Coq-Héron, composé de Suzanne Achache-Wiznitzer, Judith Dupont, Suzanne Hommel, Christine Knoll-Froissart, Pierre Sabourin, Françoise Samson, Pierre Thèves, Bernard This, Calmann-Lévy, 1992, lettre du 2 octobre 1910

[ rencontre ] [ rappel à l'ordre ] [ dialogue analysé ]

 

Commentaires: 0

Ajouté à la BD par Coli Masson

superstition

J'avais dit en mon for intérieur: Si tu me fais retrouver la balle, je jure que je dirai non à chaque fois que Mihai m'invitera à aller jeter des pierres sur la cloche de l'Eglise Noire, même si c'est la plus grande de toute la Roumanie. Et je ne parlerai plus jamais de ce que tu sais avec Vior. Et quand il me dira "regarde", moi je m'en irai. Je le jure. J'avais fait quatre fois le signe de croix, pour que ça marche mieux. Puis je m'étais allongé sur le sol, en posant ma joue sur le carrelage humide, et j'avais fermé un oeil. La silhouette évanescente de la balle m'était apparue immédiatement, trouble entre les moutons de poussière, derrière le pied du buffet.
J'avais pensé: Dieu existe.
Mais quand j'avais prié encore plus fort pour qu'il ne laisse pas ma mère mourir et qu'avant l'aube, pourtant, elle avait soufflé par le nez comme si elle était enrhumée et qu'elle n'avait plus pu bouger, alors j'avais compris que Dieu était un manipulateur, qui n'existait que quand ça lui chantait.

Auteur: Geda Fabio

Info: Pendant le reste du voyage, j'ai tiré sur les Indiens

[ monologue-intérieur ]

 

Commentaires: 0