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totémisme

Le fétichisme est comme une psychose externe. Donc avec une propriété tangible, rassurante. Il est souvent associé à l'usure, à la patine, comme on aimait ses vieilles fringues dans l'enfance, celles auxquelles on avait établi un lien, mis son empreinte, quasi fondu sa personnalité dedans. L'objet est devenu support d'affection, de réconfort... Pensons au doudou du petit gamin qui, une fois perdu ou disparu, peut devenir objet de fixation. Je m'amuse à penser en écrivant ces lignes que certaines mères, en créant ce succédané pour avoir un peu de paix avec leurs enfants, n'en mesurent pas les implications futures.

Auteur: Mg

Info: août 2016

[ maman ] [ psychanalyse ] [ objet transitionnel ]

 

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emmurée

Je suis aveugle à son malheur, aveugle à la détresse de mon beau-père, aveugle au désarroi de ma petite sœur. Je me tiens quelque part, cachée, en arrière de mes yeux, en arrière de la vie, en arrière du chagrin, et je flotte, dans l’égoïsme immense de mon adolescence. J’écris. Je lis des romans gothiques et des ouvrages de psychanalyse. Je vois tous les films d’Ingmar Bergman et de Nagisa Oshima, en mangeant les restes de céréales au chocolat que j’avais jetées à la poubelle et que je m’étais juré de ne plus jamais toucher. Je pense à un homme qui, chaque jour, vient dans le même café que moi.

Auteur: Chiche Sarah

Info: Dans "Les enténébrés"

[ autoportrait ] [ monde intérieur ] [ transitoire ]

 

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Ajouté à la BD par Coli Masson

crépuscule

Bientôt la nuit amenait ses ombres sur la terre ; en mer, les matelots sur leur navire avaient fixé leur regard sur Héliké et les étoiles d'Orion ; déjà, le voyageur et le gardien de portes aspiraient au sommeil ; même la mère qui avait perdu ses enfants sombrait dans une profonde torpeur ; plus d'abois de chiens à travers la ville, plus de rumeur sonore, le silence régnait sur les ténèbres toujours plus noires. Mais le doux sommeil n'envahit pas Médée ; car les soucis en foule, dans sa passion pour l'Aisonide, la tenait en éveil : elle craignait la brutale fureur des taureaux qui devaient le faire périr d'une mort pitoyable dans la jachère d'Arès.

Auteur: Apollonios de Rhodes

Info: Les Argonautiques

[ couchant ] [ transition ]

 

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Ajouté à la BD par miguel

rupture historique

Le vrai moyen âge, pour nous, s’étend du règne de Charlemagne au début du XIVe siècle ; à cette dernière date commence une nouvelle décadence qui, à travers des étapes diverses, ira en s’accentuant jusqu’à nous. C’est là qu’est le véritable point de départ de la crise moderne : c’est le commencement de la désagrégation de la "Chrétienté", à laquelle s’identifiait essentiellement la civilisation occidentale du moyen âge ; c’est, en même temps que la fin du régime féodal, assez étroitement solidaire de cette même "Chrétienté", l’origine de la constitution des "nationalités". Il faut donc faire remonter l’époque moderne près de deux siècles plus tôt qu’on ne le fait d’ordinaire ; la Renaissance et la Réforme sont surtout des résultantes, et elles n’ont été rendues possibles que par la décadence préalable…

Auteur: Guénon René

Info: Dans "La crise du monde moderne"

[ européenne ] [ transition ]

 

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Ajouté à la BD par Coli Masson

covid-19

Pense-t-on qu’en un demi-siècle, l’État (Macron, Édouard Philippe, Bruno Le Maire) soit devenu si soucieux de notre santé qu’il n’hésite pas à "suspendre l’économie" - et d’ailleurs tout le pays – quand ses anciens maîtres (de Gaulle, Pompidou, Giscard d’Estaing) se montraient d’une cruauté implacable envers la chair à machine ? D’où une interrogation immédiate, "l’économie" est-elle vraiment "suspendue" ou, au contraire, en suractivité, afin de forcer le passage au numérique et aux technologies convergentes (Nano-Bio-Info-Neuro, IA, etc.), cependant que nul ne peut s’y opposer.

Cela signifie que passées la sidération initiale et la contrariété de la technocratie étatique devant cette "grippette" (sic) venue troubler la routine de ses plans de développement techno-industriel, celle-ci a retourné le problème en solution et dramatisé la gravité de l’épidémie afin de maximiser les avantages qu’elle pouvait en tirer.

Auteur: PMO Pièces et main-d'oeuvre

Info: Dans "Le règne machinal", éditions Service compris, 2021, pages 50-51

[ état d'urgence ] [ prétexte ] [ opportunité ] [ transition technologique ]

 

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Ajouté à la BD par Coli Masson

sciences

Notre XIXe siècle, à la différence du XVIIIe, n'est pas dogmatique ; il semble éviter de se prononcer, il n'est pas pressé de conclure ; il y a même de petites réactions superficielles qu'il a l'air de favoriser en craignant de les combattre. Mais, patience ! sur tous les points on est à l'oeuvre ; en physique, en chimie, en zoologie, en botanique, dans toutes les branches de l'histoire naturelle, en critique historique, philosophique, en études orientales, en archéologie, tout insensiblement change de face ; et le jour où le siècle prendra la peine de tirer ses conclusions, on verra qu'il est à cent lieues, à mille lieues de son point de départ. Le vaisseau est en pleine mer ; on file des noeuds sans compter ; le jour où l'on voudra relever le point, on sera tout étonné du chemin qu'on aura fait.

Auteur: Sainte-Beuve Charles-Augustin

Info: Portraits littéraires/Robert Laffont Bouquins 1993 <Pensées, p.1077>

[ transitoire ]

 

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islam

La différence entre l'Orient et l'Occident, c'est la Turquie. Je ne sais pas si elle est le résultat de la soustraction, mais je suis sûr que la distance qui les sépare est grande comme elle. Nous, c'était là que nous vivions. Dans un pays où les politiciens, à la télévision, rappelaient tous les jours l'importance de la géopolitique. Au début, je ne savais pas comment comprendre. Cela voulait-il dire que notre pays était comme un bâtiment délabré devant lequel s'arrête en pleine nuit un autobus à l'intérieur ténébreux et aux phares éblouissants ? Qu'il est un immense pont de 1 565 kilomètres de long sur le Bosphore. Un pont géant infligé aux habitants de ce pays. Un vieux pont entre l'Orient aux pieds nus et l'Occident bien chaussé, sur lequel passe tout ce qui est illégal. Tout cela me chiffonnait. Et en particulier ces gens que l'on appelle les clandestins...Nous faisions tout notre possible pour qu'ils ne nous restent pas en travers du gosier. Nous avalions notre salive et nous expédions tout le contingent là où il voulait aller... Commerce d'une frontière à l'autre...D'un mur à l'autre...

Auteur: Günday Hakan

Info: Encore

[ christianisme ] [ transit ]

 

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rapidité

La vitesse tue la forme. D'un paysage vu à cinq cents à l'heure, que reste t-il ? Rien ; les premiers et les seconds plans sont supprimés ; au delà du 300éme de seconde, les appareils photographiques eux-mêmes défaillent. Notre oeil ne prend pas plaisir à la trajectoire d'un obus puisqu'il ne la voit plus. Le mouvement ne "déplace pas les lignes", il les anéantit. La terre perd sa variété ; en avion, il n'y a plus, sous nos pieds, de peupliers ou de châtaigniers ; il y a l'arbre... La vitesse pour les Orientaux, équivaut à la démocratie. La très grande vitesse ressemble au communisme en ce qu'elle tue l'individuel. Elle appelle et exige l'anonymat. Nous parvenons au règne du symbole. La vitesse habitue l'esprit, par la succession infinie des images, à des nouvelles synthèses. Le sociologue s'en réjouira peut-être, mais non l'artiste. L'artiste est un aristocrate , (même quand il croit faire de l'art pour le peuple) il travaille lentement. La vitesse tue la couleur : le gyroscope, quand il tourne au plus vite, fait du gris ! Regardons la peinture moderne : gris, vert-de-gris, gris-noir, Barque, Picasso, Juan Gris, Derain, Vlaminck : couleurs de torpilleur, de trains de blindé, de châssis.

Auteur: Morand Paul

Info: éloge du repos (1937, 125 p., éditions Arléa) p.118, 119

[ vélocité néfaste ] [ progrès ] [ modernité ] [ esthétique ] [ transition nocive ]

 
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élevage

Pauline est remplie de beaux et clairs souvenirs : - Te rappelles-tu, Grand Frère, quand nous étions petits et que maman venait nous raconter qu’une vache avait vêlé, comme nous étions joyeux !
Edevart : - Oui.
- Tu dois aussi t’en souvenir Joakim ?
- Oui.
- On aurait cru que c’était un jour de fête. Nous étions plus heureux alors qu’à présent où nous avons huit vaches et un cheval. Aussi maman venait-elle nous le dire. Puis il y avait la première traite, le pouding de lait caillé et beaucoup de lait pour tout le monde. A présent il semble que ce ne soit plus un événement lorsqu’une bête vêle. Je ne sais pas, il doit y avoir quelque chose qui va de travers.
August : - Pour que ça en vaille la peine, il faudrait beaucoup, beaucoup de vaches dans chaque ferme. On pourrait avoir ainsi une grande production de lait et une fabrique de fromages, le commerce se développerait par l’exportation de ces deux produits. Sinon, c’est vivre au jour le jour, c’est zéro.
Pauline ne cède pas : - Pourtant nous ne connaissions pas la misère autrefois. Nous avions de la farine, des pommes de terre et du lait ; quand c’était la saison les hommes allaient pêcher de quoi remplir la marmite. Nous étions tous si bien à l’abri du besoin que nous pouvions remercier Dieu chaque jour. Tandis qu’à présent !

Auteur: Hamsun Knut

Info: Dans "August le marin", trad. Marguerite Gay et Gerd de Mautort, Le livre de poche, 1999, pages 1419-1420

[ traditionnel ] [ transition capitaliste ] [ paupérisation ] [ fermiers ]

 

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Ajouté à la BD par Coli Masson

surpopulation

L’écologie humaine du dépassement : Pourquoi une importante "correction de population"est inévitable

Homo sapiens a évolué pour se reproduire de manière exponentielle, s’étendre géographiquement et consommer toutes les ressources disponibles. Pendant la majeure partie de l’histoire de l’évolution de l’humanité, ces tendances expansionnistes ont été contrées par des rétroactions négatives. Cependant, la révolution scientifique et l’utilisation des combustibles fossiles ont réduit de nombreuses formes de rétroaction négative, ce qui nous a permis de réaliser notre plein potentiel de croissance exponentielle. Cette capacité naturelle est renforcée par l’économie néolibérale axée sur la croissance – la culture complète la nature. Problème : l’entreprise humaine est une "structure dissipative" et un sous-système de l’écosphère – elle ne peut croître et se maintenir qu’en consommant et en dissipant l’énergie disponible et les ressources extraites de son système hôte, l’écosphère, et en rejetant ses déchets dans son système hôte. L’augmentation de la population de un à huit milliards d’habitants et la multiplication par plus de 100 du PRP réel en seulement deux siècles, sur une planète finie, a donc propulsé la société techno-industrielle moderne dans un état de dépassement avancé. Nous consommons et polluons la base biophysique de notre propre existence. Le changement climatique est le symptôme le plus connu du dépassement, mais les "solutions" courantes vont en fait accélérer le dérèglement climatique et aggraver le dépassement. L’humanité présente la dynamique caractéristique d’un cycle unique d’expansion et de régression de la population. L’économie mondiale se contractera inévitablement et l’humanité subira une "correction" démographique majeure au cours de ce siècle. 

Auteur: Rees William E.

Info: Traduction DeepL du résumé de "The Human Ecology of Overshoot: Why a Major ‘Population Correction’ Is Inevitable". Sur le blog de Paul Jorion. 27 août 2023

[ surconsommation ] [ changement climatique ] [ transition énergétique ]

 

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Ajouté à la BD par Le sous-projectionniste