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sacrement religieux

Cette jeune fille vous a plu et vous ne voyez rien d’autre.

Mais le mariage n’est point le plaisir, c’est le sacrifice du plaisir, c’est l’étude de deux âmes qui pour toujours désormais et pour une fin hors d’elles-mêmes

Auront à se contenter l’une de l’autre.

Auteur: Claudel Paul

Info: Le père humilié, éditions Gallimard, 1956, page 371

[ principe ]

 

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Ajouté à la BD par Coli Masson

paroles d'aveugle

Moi je suis comme la Synagogue jadis, telle qu’on la représentait à la porte des Cathédrales,

On a bandé mes yeux et tout ce que je veux prendre est brisé.

(Bas et avec ardeur) Mais vous autres qui voyez, qu’est-ce que vous faites donc de la lumière ?

Vous qui voyez du moins, vous qui savez du moins, vous qui vivez du moins,

Vous qui dites que vous vivez, qu’est-ce que vous faites de la vie ?

Auteur: Claudel Paul

Info: Le père humilié, éditions Gallimard, 1956, page 339

[ voyants ] [ question ]

 

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Ajouté à la BD par Coli Masson

sentiments

Tout vaut mieux que le faux amour, le désir qu’on prend pour la passion, la passion qu’on prend pour une acceptation et puis

La position qu’on reprend peu à peu de l’un et l’autre, et ce cœur peu à peu qui vous redevient étranger.

Auteur: Claudel Paul

Info: Le père humilié, éditions Gallimard, 1956, page 339

[ atténuation ] [ éloignement ]

 

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Ajouté à la BD par Coli Masson

parents-par-enfant

Cet homme qui parlait tout à l’heure, c’est lui que vous appelez mon père ?

Croyez-vous que je l’aime ? Croyez-vous que j’aime ma mère ? Si, pauvre femme, je l’aime, elle m’aime tellement. Je tiens à elle, je ne puis me passer d’elle.

Mais ils ne me connaissent pas, et je sens tellement que je ne puis leur parler et qu’ils n’ont rien à me dire. Ah, de quel poids ils me sont tous les deux !

Auteur: Claudel Paul

Info: Le père humilié, éditions Gallimard, 1956, page 336

[ étrangers ]

 

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Ajouté à la BD par Coli Masson

paroles d'aveugle

Tout à l’heure, oui, c’était vraiment de l’or, je le sais, cette impression solennelle, cette température divine, cet air sur ma face, cette caresse sur mon corps nu dont je sens toutes les variations,

Par quoi s’annonce la Nuit,

Désirée de beaucoup, comme moi je désire le jour.

La vigne aussi, eh bien, où sont ses yeux ? et auprès d’elle qui est-ce qui connaît le soleil ? c’est de lui que sont faites ces grappes à mes tempes !

Les autres autour de moi, toutes ces personnes,

Qu’est-ce qu’ils savent des choses ? n’en prenant bien vite que ce qui leur est nécessaire, deux clins d’œil pour se guider au travers de leur petite comédie !

Mais moi, tout me parle, tout me touche jusqu’au fond du cœur.

Auteur: Claudel Paul

Info: Le père humilié, éditions Gallimard, 1956, pages 298-299

[ sensations ] [ voyants ] [ perceptions ]

 

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Ajouté à la BD par Coli Masson

bible judéo-chrétienne

Comme le montrent clairement sa syntaxe, son vocabulaire, l’abondance (comme en hébreu ou en araméen de l’époque, chez les rabbins et pas seulement chez eux) de ses mots d’emprunt, le grec du Nouveau Testament et des Évangiles en particulier est une langue de traducteurs, et (s’il faut de nouveau le préciser) de traducteurs littéraux.

Loin d’être celui de la soi-disant koïné, c’est un grec sémite, un calque absolu, une langue artificielle par nature, celle de scribes ayant sous les yeux un original ou des originaux hébreux, et s’appliquant s’acharnant à les verser au grec aussi fidèlement que possible, hors toute autre prétention que celle-là. Tout, dans les Évangiles, la manière de citer l’Écriture, la place des compléments de noms, l’utilisation de l’infinitif absolu, l’usage des verbes " faire ", " répondre ", " monter ", " descendre " (etc., etc.), usage idiomatique, les jeux de mots (perdus en grec mais vite lumineux dès qu’on rétrovertit), et mille autres indices, tout nous renvoie au socle sémitique.

Avant d’être " tout à tous ", selon la très malheureuse expression de Girard, les Évangiles sont et étaient, primitivement d’abord de la littérature juive.

Auteur: Dubourg Bernard

Info: L'invention de Jésus, tome 1 : L'Hébreu du Nouveau Testament, pp. 109-110

[ interpolations ] [ traductions ]

 

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Ajouté à la BD par miguel

père-fils

N’est-ce pas ? un enfant, c’est comme un autre soi-même que l’on peut regarder de ses deux yeux,

Soi-même et quelque chose d’autre et d’intrus,

La conscience hors de vous qui s’anime et qui agite les bras et les jambes,

Une conséquence vivante sur laquelle tu ne peux plus rien, papa !

Auteur: Claudel Paul

Info: Le pain dur, éditions Gallimard, 1956, page 234

[ étrangeté ] [ excroissance ] [ altérité ]

 

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Ajouté à la BD par Coli Masson

révolution française

Ce n’est pas moi qui suis fort et méchant, c’est les autres qui sont si bêtes et si tristes, et qui vous donnent tout avant qu’on leur demande !

C’est une comédie où l’on n’a qu’à jouer son rôle avec aplomb et l’on peut tout se permettre quand on connaît les planches.

Mais il y a autre chose à faire que de jouer la comédie ! Croyez-vous que je n’aimerais pas mieux autre chose ?

C’est comme la France quand elle se jetait sur Versailles ou sur le Louvre.

Ce n’est pas du pain qu’elle demandait, un peuple ne vit pas que de pain !

C’est de la mitraille et du plomb et de grands coups de pieds dans les côtes !

Un cheval comme la France, c’est jeune, c’est amoureux, ça aime à rire, ça aime à sentir son maître !

Il faut avoir du genou quand on a l’honneur de tenir une pareille bête entre les jambes, c’est pas un veau.

Mais ce gros Louis qu’elle avait sur le dos,

A peine avait-elle commencé à danser un petit peu qu’il tombait par terre sans aucun mouvement ou bruit, comme un gros boulot de coton.

Qu’est-ce qu’il restait d’autre à faire que de lui couper la tête ?

Auteur: Claudel Paul

Info: Le pain dur, éditions Gallimard, 1956, page 191

[ force vitale ] [ fougue ]

 

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soumission

Qui n’est point époux sera esclave ; qui ne veut point consentir sera contraint ; qui n’est point membre de l’Eglise sera serf de la loi.

Auteur: Claudel Paul

Info: L'otage, éditions Gallimard, 1956, page 69

[ juste ] [ temporel-éternel ] [ humain-divin ]

 

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aliments

Ce bon café n’a pas poussé sur un chêne et voilà un coquin de sucre qui est trop blanc pour ne pas venir de chez les nègres.

Auteur: Claudel Paul

Info: L'otage, éditions Gallimard, 1956, page 59

[ chauvinisme ] [ exotiques ]

 

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Ajouté à la BD par Coli Masson