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antiracisme

Dire qu'ils sont nonchalants est une ineptie. Dire qu'ils se distinguent par leur joie de vivre tout autant que les blancs de la même classe se distinguent par leur apathie et leur tristesse de vivre est une vérité. Leur sensibilité, leur grâce et leur puissance quasi surnaturelle en tant qu'êtres humains sont une évidence. Ils s'habillent avec un sens esthétique dont aucune autre population américaine ne fait preuve, même de loin ; ils sont en train de créer sans doute le plus distingué des arts lyriques américains de leur époque ; ceux qui sont "non créatifs" sont sensibles à l'art et à une subtilité de sentiments et de comportements comme aucun blanc ne l'a été depuis trois siècles ; ils aiment avec une grâce lubrique et tombent en désamour avec une franchise que peu de blancs occidentaux ont su atteindre depuis l'époque de saint Paul : et, pour faire court, il semble plutôt évident, après avoir observé plusieurs milliers d'entre eux vivre leur vie d'exclus, qu'ils constituent à maints égards majeurs une race non pas égale mais supérieure : et que ce qu'ils ont enduré ces quelques dernières générations a, tout autant que la nature éternelle et le pouvoir de l'intelligence, contribué à cette supériorité.

Auteur: Agee James Rufus

Info: Une saison de coton, Trois familles de métayers, Sur les Noirs dans le Sud des USA en 1936, P 177

[ noirs ] [ usa ] [ louange ]

 

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L'image de la méthode scientifique élaborée par la philosophie moderne est très différente des conceptions traditionnelles. Disparu l'idéal d'un univers dont le parcours suit des règles strictes, d'un cosmos prédéterminé qui se déroule comme une horloge. Disparu l'idéal du scientifique qui connaît la vérité absolue. Les événements de la nature sont plus comme des dés qui roulent plus que comme des étoiles tournantes. Ils sont contrôlés par des lois de probabilité, non par causalité, et le scientifique ressemble plus à un joueur qu'à un prophète. Il ne peut vous expliquer ses meilleures positions - et ne sait jamais auparavant si elles vont se réaliser. Il est cependant un meilleur joueur que l'homme à la table verte, parce que ses méthodes statistiques sont supérieures. Et son but est fixé plus haut - le but de prédire les dés roulants du cosmos. S'il lui est demandé pourquoi il suit ces méthodes, avec quel titre il fait ses prédictions, il ne peut pas répondre avoir une connaissance irréfutable de l'avenir. Il ne peut que poser de meilleurs paris. Et il peut prouver qu'ils sont meilleurs, que les produire est le mieux qu'il puisse faire - et que si un homme fait de son mieux, que pouvez-vous lui demander de plus ?

Auteur: Reichenbach Hans

Info: L'élévation de la philosophie scientifique, 1951, 1973, 248-9. Collecté in James Louis Jarrett and Sterling M. McMurrin, Philosophie contemporaine: Un livre de lectures, 1954, 376

[ évolution ] [ historique ] [ objectivité élargie ]

 

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double existence

Ce récit et la magie d'Internet permettent de nous familiariser avec quelques vies singulières. Celles de l'espagnol Francisco del Puerto au XVIe siècle en Uruguay. De James Morill (1824 - 1865) dans le queensland australien et celle, mieux documentée, du français Narcisse Pelletier en Australie vers 1890. Ces deux derniers, adolescents, furent sauvés ou épargné, avant d'être adoptés et intégrés durant un grand nombre d'année par deux tribus locales anthropophages avant de réintégrer la civilisation. Chacune de ces histoires mériterait de longs récits, par exemple pour conter comment Narcisse Pelletier fut récupéré de force et amené dans un poste militaire de l'extrême nord-est Australien (d'où il tenta de s'échapper) parce que la présence d'un blanc dans une tribu sauvage était insupportable à la représentation hiérarchique d'alors, celle des colonisateurs omniscients - nous. Ou comment ce même Pelletier termina sa vie comme gardien de phare, avec la houle, le fil de l'horizon et les embruns comme musique d'accompagnement à ses aller-et-retour mentaux... méditations insensées sur sa double vie. " Mourir de ne pas pouvoir penser à la fois ces deux mondes. Mourir de ne pas pouvoir être en même temps blanc et sauvage", selon la formule de François Garde dans le récit romancé qu'il a fait de la vie du vendéen.

Auteur: Mg

Info: avril 2014, à propos du livre, Ce qu'il advint du sauvage blanc

[ colonialisme ] [ aborigène ]

 

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sciences physiques

Ce petit mot "Force", ils en font un support à perruque,

Prêt à recevoir des significations tant étranges que variées, 

Aptes à choquer

Les élèves de Newton....

Ici les phrases du siècle passé 

S'attardent à jouer des tours...

Vis viva et Vis Mortua et Vis

Acceleratrix :-

Ces vieux mots nébuleux qui, dans nos manuels, 

Se cramponnent avec leurs titres,

Et qui, comme les entozoaires, 

Squattent nos organes vitaux.

Mais voyez ! Tait écrit en symboles lucides et clairs

Une petite équation ;

Ainsi la Force devient

Simple variation spatiale

De l'Énergie . 





That small word “Force,” they make a barber's block,

Ready to put on

Meanings most strange and various, fit to shock

Pupils of Newton....

The phrases of last century in this

Linger to play tricks—

Vis viva and Vis Mortua and Vis

Acceleratrix:—

Those long-nebbed words that to our text books still

Cling by their titles,

And from them creep, as entozoa will,

Into our vitals.

But see! Tait writes in lucid symbols clear

One small equation;

And Force becomes of Energy a mere

Space-variation.

Auteur: Maxwell James Clerk

Info: Compte rendu de la conférence de Tait sur la force : B.A., 1876", reproduit dans Bruce Clarke, Energy Forms : Allegory and Science in the Era of Classical Thermodynamics (2001), 19. Le vers de Maxwell a été inspiré par un document présenté à la British Association (B.A.). Il faisait la satire d'une "confusion considérable de la nomenclature" à l'époque, et soutenait le désir de son ami Tait d'établir une redéfinition de l'énergie sur une base thermodynamique.

[ conservatisme terminologique ] [ poème ]

 

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Ajouté à la BD par miguel

métaphysique

La quatrième de couverture indique: "C'est un fait que l'on assiste, depuis quelques années, à un "retour" de l'ange, dont les formes sont pour le moins diverses. Certes, l'ange est commode. Patient, messager, virtuel, intemporel ou exterminateur, il est surtout gardien, désormais, d'un homme incapable de se garder lui-même, et semble devoir correspondre à la folie sécuritaire qui s'est emparée de notre monde. L'ange de Fechner, au contraire, ne garde rien, et n'a qu'une vague relation avec notre espèce. Il est cosmique ou cosmologique, et s'il nous regarde de quelque manière, c'est plutôt comme une sentinelle facétieuse, campée devant ce qui nous est destiné, mais que nous ne pouvons voir, terrassés par la peur de ce qui nous semble de plus en plus inacessible : notre propre capacité à imaginer le monde. Tel serait alors aussi l'ange de Fechner : témoin de la perte de nos propres ailes. Paru en 1825, De l'anatomie comparée des anges avait su attirer l'attention d'auteurs tels que William James (qui lui a consacré un essai), Henri Bergson, Alfred Jarry ou Sigmund Freund, qui n'hésite pas à ranger Fechner au panthéon des philosophes sur lesquels il s'est "appuyé". Le petit écrit "Sur la danse" (1824), traduit par Claude Rabant, témoigne également de l'humour et de la force imaginative de ce philosophe né et mort à Leipzig  et qui fut, entre autres, l'inventeur de la psycho-physique.

Auteur: Internet

Info: https://books.google.ch/, à propos de l'Anatomie comparée des anges: suivi de Sur la danse de  Gustav Theodor Fechner, éditions de l’éclat, 1997 - 99 pages

[ supra-esprit ] [ moi supérieur ] [ historique ]

 

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Ajouté à la BD par miguel

témoignage

Déposition du révérend James Galbraith, pasteur de l'église d'Ecosse, Camusterrach, 13 août 1869.
Je crains que les faits abjects récemment commis dans cette paroisse ne représentent qu'un frémissement à la surface de l'état naturel de sauvagerie des habitants de ce lieu, sauvagerie que l'Eglise est dernièrement parvenue à éradiquer. L'histoire de ces contrées est, dit-on, entachée de crimes noirs et sanglants, et ces populations font preuve d'une certaine férocité et d'une certaine veulerie. De tels traits de caractère ne sauraient être éliminés en l'espace de quelques générations, et bien que les enseignements du Consistoire exercent une influence civilisatrice, il est inévitable que les vieux instincts se réveillent de temps à autre.
Pour autant, l'on ne peut manquer d'être choqué en prenant connaissance d'actes tels que ceux commis à Culduie. De tous les habitants de cette paroisse, cependant, l'on est moins surpris d'apprendre que Roderick Macrae en est l'auteur. Même si cet individu a assisté à mes offices depuis l'enfance, j'ai toujours eu l'impression que mes sermons tombaient dans ses oreilles comme des graines sur un sol pierreux. Je suis contraint d'admettre que ses crimes constituent, dans une certaine mesure, un échec de ma part, mais il arrive que l'on doive sacrifier un agneau pour le bien général du troupeau. Il y a toujours eu du vice chez ce garçon, facilement discernable, sur lequel j'ai le regret de dire que je n'ai jamais eu de prise.

Auteur: Graeme Macrae Burnet

Info: L'Accusé du Ross-Shire

[ dix-neuvième siècle ] [ religieux ] [ sociologue ]

 

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aborigène

(à propos de sa vie parmi les autochtones australiens.) - Les femmes ont très peu d'enfants, rarement plus de quatre, et très rarement plus d'un à la fois. (p. 17-18) - Les hommes ont plusieurs femmes, parfois jusqu'à huit ou neuf, et c'est à propos de leurs femmes que surviennent toutes leurs guerres, leurs conflits et leurs vengeances ; ils se les volent les uns aux autres et les prêtent fréquemment, ou les vendent provisoirement (sic) pour une somme modique. (p. 18). - Ils n'ont pas de chefs - le plus fort est le meilleur (p. 18) - Ils mangent les jeunes hommes tués au combat, ou, s'ils sont décédés de mort accidentelle, également les jeunes femmes et les enfants, mais jamais ceux de leur ennemis. Ils découpent leurs ennemis en bandes, les font sécher et distribuent les morceaux parmi la tribu, un moyen par lequel ils pensent qu'ils ajoutent la force des ennemis à la leur, et qu'ils connaîtront le succès à la chasse et à la pêche. (p. 20) - Après les cérémonies d'initiation, qui se déroulent "environ tous les six ans" (p. 22), "Ils volent les femmes des vieux et des faibles, et les filles à leurs parents, ce qui entraîne des combats, qui s'étendent souvent à deux tribus, et là éclate une guerre qui n'est pas, cependant, de nature très sanguinaire. Ils reçoivent souvent de terribles coups et parfois, l'un d'entre eux est tué."

Auteur: Morill James Murrels

Info: Sketch of a Residence among the Aborigines of Northern Queensland for Seventeen Years 1863

[ anthropophage ]

 

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transcendance

[...] nous ne pouvons pas exprimer ce que nous voulons exprimer et tout ce que nous disons du miraculeux absolu demeure non-sens. [...]

Nous n’avons pas encore réussi à trouver l’analyse logique correcte de ce que nous désignons en esprit par nos expressions éthiques et religieuses. [...]

Ce qui revient à dire ceci : je vois maintenant que si ces expressions n’avaient pas de sens, ce n’est pas parce que les expressions que j’avais trouvées n’étaient pas correctes, mais parce que leur essence même était de n’avoir pas de sens. En effet, tout ce à quoi je voulais arriver avec elles, c’était d’aller au-delà du monde, c’est-à-dire au-delà du langage signifiant. Tout ce à quoi je tendais – et, je crois, ce à quoi tendent tous les hommes qui ont une fois essayé d’écrire ou de parler sur l’éthique ou la religion – c’était d’affronter les bornes du langage. C’est parfaitement, absolument sans espoir de donner ainsi du front contre les murs de notre cage. Dans la mesure où l'éthique naît du désir de dire quelque chose de la signification ultime de la vie, du bien absolu, de ce qui a une valeur absolue, l'éthique ne peut pas être science. Ce qu'elle dit n'ajoute rien à notre savoir, en aucun sens. Mais elle nous documente sur une tendance qui existe dans l’esprit de l’homme, tendance que je ne puis que respecter profondément quant à moi, et que je ne saurais sur ma vie tourner en dérision.

Auteur: Wittgenstein Ludwig

Info: "Leçons et conversations", texte établi par Cyril Barrett d’après les notes prises par Yorick Smythies, Rush Rhees et James Taylor, traduit de l'anglais par Jacques Fauve, éditions Gallimard, 1992, page 155

[ infranchissable ] [ saut catégoriel ] [ signe ]

 

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Ajouté à la BD par Coli Masson

création

Maintenant, dans tout ce qu'il a fait, Amos Tutuola n'est pas sui generis. Il n'est pas grammatical ? Certes. Mais James Joyce est moins grammatical que Tutuola. Ezekiel Mphahlelele a souvent dit et écrit que les écrivains africains font violence à l'anglais. Violence ? Joyce n'a-t-il pas fait plus de violence que ça à la langue anglaise ? Le Huckleberry Finn de Mark Twain est écrit en sept dialectes, nous dit-il. Il est maintenant reconnu comme un classique. Nous l'acceptons, oublions qu'il n'a pas de "grammaire", et allons de l'avant pour apprendre sa "grammaire" et ce qu'il a à nous dire. Laissons Tutuola écrire "pas de grammaire" et grogner avec les hyènes et les chacals. Laisse Gabriel Okara écrire un Okolo "sans grammaire". Ce sont des mamans. Pourquoi ?... L'éducation chasse de l'esprit la superstition, le rêve, la construction de châteaux dans les airs, la culture des histoires, et les remplace par un esprit rationnel et pratique, presque dépourvu d'imagination. Certains de ces esprits n'ayant pas réussi à écrire des histoires imaginatives, se tournent vers ce type de critique aristocratique qui magnifie les trivialités au-delà de leur taille réelle. Ils ne parviennent pas à ressentir d'autres vertus dans une œuvre parce qu'ils n'ont pas l'imagination pour percevoir ses mystères. L'art est arbitraire. N'importe qui peut créer son propre style. Ayant commencé arbitrairement, s'il persiste à produire via ce mode particulier, il peut l'agrandir et l'élever vers quelque chose de permanent, quelque chose que d'autres artistes viendront apprendre et copier, quelque chose que les critiques se mettront sous la dent pour l'apprécier.

Auteur: Taban Lo Liyong Mokotiyang Rekenet

Info:

[ liberté ] [ singularité ]

 

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orgies

Les beuveries et la promiscuité à la maison Theobald étaient sans doute prodigieuses. Le portrait du roi de Danemark donné par Harington était loin d'une simple parodie d'ivrogne lubrique. Christian était connu pour avoir tenu un journal dans lequel il marquait d'une croix les jours où il était tellement ivre qu'on devait le porter au lit (et ajoutait des croix supplémentaires s'il avait perdu connaissance).

Il pouvait assumer "30 ou 40 gobelets de vin" dans une soirée, et était sans doute enchanté quand, en honneur de sa visite à Londres, les autorités civiques ont donné l'ordre que "dans les conduits de Cornhill... coule le vin de claret". L'un de ses principaux ministres a noté comment, après une séance de beuverie, Christian se renseignait auprès de lui sur la disponibilité des jeunes filles dans la taverne locale. Le roi danois a engendré au moins vingt enfants avec ses deux femmes et diverses maîtresses. Il est peu probable que Jacques se soit hasardé à rivaliser avec son beau-frère alcoolique, même pas en l'accueillant les derniers jours de sa visite sur le bord de deux navires anglais reliés par une passerelle (où deux nobles anglais étaient tellement ivres qu'ils sont tombés dans la Tamise, et que l'un d'eux est remonté nu à partir de la taille). Les scènes de la beuverie sauvage à bord d'un bateau dans "Antoine et Cléopâtre", où Lepidus doit être emporté ivre mort, ne viennent pas de Plutarque, et pourraient bien devoir beaucoup aux rumeurs sur cette grande débauche pendant la visite de Christian.

Auteur: Shapiro James S.

Info: 1606: Shakespeare and the Year of Lear

[ historique ] [ modèles ] [ ribotes ] [ anecdote ]

 

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Ajouté à la BD par miguel