Citation
Catégorie
Tag – étiquette
Auteur
Info



nb max de mots
nb min de mots
trier par
Dictionnaire analogique intriqué pour extraits. Recherche mots ou phrases tous azimuts. Aussi outil de précision sémantique et de réflexion communautaire. Voir la rubrique mode d'emploi. Jetez un oeil à la colonne "chaînes". ATTENTION, faire une REINITIALISATION après  une recherche complexe. Et utilisez le nuage de corrélats !!!!..... Lire la suite >>
Résultat(s): 125
Temps de recherche: 0.0617s

empathie

Quand je les rencontre pour la première fois, c'est toujours la même image que je cherche, celle de l'Avant. Derrière leur regard flou, leurs gestes incertains, leur silhouette courbée ou pliée en deux, comme on tenterait de deviner sous un dessin au vilain feutre une esquisse originelle, je cherche le jeune homme ou la jeune femme qu'ils ont été. Je les observe et je me dis : elle aussi, lui aussi a aimé, crié, joui, plongé, couru à en perdre haleine, monté des escaliers quatre à quatre, dansé toute la nuit. Elle aussi, lui aussi a pris des trains, des métros, marché dans la campagne, la montagne, bu du vin, fait la grasse matinée, discuté à bâtons rompus. Cela m'émeut, de penser à ça. Je ne peux pas m'empêcher de traquer cette image, de tenter de la ressusciter.

Auteur: Vigan Delphine de

Info: Les gratitudes ,Page 41, JCLattès, 2019

[ personnes âgées ]

 

Commentaires: 0

Ajouté à la BD par miguel

femmes-hommes

Je suis infirmière et je travaille pour un chef de service qui est un vrai tyran. Je faisais des cauchemars en rêvant à lui. Et un beau jour, j'ai commencé à fantasmer sur lui. C'est rigolo, parce que, depuis, je le déteste toujours autant, mais il me fait rire ! Quand il est infect, je m'en vais en pensée dans mes fantasmes et je le regarde se mettre en colère ou s'énerver en restant très zen ! Cela m'est très bénéfique, et, en plus, ça a boosté ma libido avec mon ami ! Comme si j'avais réussi à apprivoiser un taureau furieux ! Je me sens plus sûre de moi. Et mon chef de service n'arrive plus à me stresser comme avant. Je sais bien que mes fantasmes, c'est uniquement imaginaire, mais ça me fait du bien. Alors, pourquoi s'en priver ?

Auteur: témoignage de Lucie

Info: http://www.aufeminin.com

[ pensée-de-femme ] [ phantasme ]

 

Commentaires: 0

tandem

- "T'étais drôle"... tu l'as dit au passé. - Ben oui, t'étais nettement plus drôle avant. Enfin tu sais bien, maintenant t'es en couple, t'es rangé... - Je suis pas du tout rangé! - Mais t'es en couple quand même. - Et parce que je suis en couple, je peux plus être drôle? - Si, tu pourrais. Il y en a certains qui y arrivent. Hubert, le gros dormeur, par exemple, il a réussi à être en couple, et il est toujours drôle. Mais toi, moins. Parce que c'est comme ça, c'est tout ce qu'on met de côté pour avancer. Tu gagnes bien ta vie. T'es drôle, sans doute, mais plus pour les mêmes personnes... Quelqu'un qui bosse sans arrêt comme toi n'a plus réellement le temps d'avoir des amis. Il a des contacts. Il n'a pas de rêves. Il a des ambitions.

Auteur: Mermoux Dominique

Info: L'invitation

[ isolement ] [ binome ] [ solitude ]

 

Commentaires: 0

aveuglement

- "T'étais drôle"... tu l'as dit au passé.
- Ben oui, t'étais nettement plus drôle avant. Enfin tu sais bien, maintenant t'es en couple, t'es rangé...
- Je suis pas du tout rangé!
- Mais t'es en couple quand même.
- Et parce que je suis en couple, je peux plus être drôle?
- Si, tu pourrais. Il y en a certains qui y arrivent. Hubert, le gros dormeur, par exemple, il a réussi à être en couple, et il est toujours drôle. Mais toi, moins. Parce que c'est comme ça, c'est tout ce qu'on met de côté pour avancer. Tu gagnes bien ta vie. T'es drôle, sans doute, mais plus pour les mêmes personnes... Quelqu'un qui bosse sans arrêt comme toi n'a plus réellement le temps d'avoir des amis. Il a des contacts. Il n'a pas de rêves. Il a des ambitions.

Auteur: Téhy Thierry Terrasson dit

Info: L'invitation

[ . ]

 

Commentaires: 0

deuil

C'est ce jour-là que tout est devenu noir. L'air était noir, le soleil était noir. Je me suis couchée et je suis restée à regarder les murs noirs de ma maison. Minny venait tous les jours pour voir si je respirais encore, me faire manger et me garder en vie. Il s'est passé trois mois avant que je regarde par la fenêtre et que je voie que le monde était toujours là. J'en revenais pas de m'apercevoir qu'il s'était pas éteint, comme ça, parce que mon garçon était mort.
Cinq mois après l'enterrement, je me suis levée. J'ai mis mon uniforme blanc et ma petite croix en or autour du cou et je suis entrée au service de Miss Leefolt parce qu'elle venait d'accoucher de sa petite fille. Mais j'ai pas tardé à comprendre que quelque chose avait changé. On m'avait planté dedans une graine d'amertume. Et j'acceptais plus les choses comme avant.

Auteur: Stockett Kathryn

Info: La couleur des sentiments

[ déprime ] [ maman ] [ enfant ] [ décès ]

 

Commentaires: 0

lecture

J'ai dévoré bien des livres, vécu grâce à eux d'inoubliables instants.
Ils me transportaient, m'exaltaient, me laissaient anéanti.
Ne cessaient de me triturer, m'aidaient à me connaître, à m'ouvrir mon chemin ...
Par la suite et au long des années, ils ont eu à combler ma faim, une faim qui réapparaissait aussitôt qu'assouvie.
Toutefois, comment me séparer d'eux alors qu'ils avaient eu pour moi une telle importance ?
Il fallait absolument que j'en garde quelques bribes.
D'où ma manie de prélever ces mots, ces phrases qui m'avaient dévasté, embrasé, poussé à aller plus avant.
Manie d'autodidacte qui s'acharne à creuset toujours plus profond, qui tient à ne rien perdre de ce qu'il a acquis, qui veut pouvoir mâcher encore et encore ces mots où puiser force, lumière, énergie.
Les phrases de ce volume sont tirées de carnets où se trouve thésaurisée cette nourriture qu'aiment à consommer ceux qui se cherchent, cherchent un sens à leur vie.

Auteur: Juliet Charles

Info: Ces mots qui nourrissent et qui apaisent : Phrases et textes relevés au cours de...

[ compilation ] [ thérapie ] [ citation s'appliquant à ce logiciel ]

 

Commentaires: 0

concentration

- Quand tu lui racontais toutes ces histoires sur les fleurs, il était enchanté, dit Cate. Il aime bien apprendre.
- Ne t’y fie pas. Les gosses s’emballent pour ces choses-là comme pour faire la guerre.
Elle me regarda, surprise.
- Moi aussi, par exemple, lui dis-je, j’aimais bien les sciences, quand j’étais môme. Et je ne suis devenu rien du tout.
- Mais qu’est-ce que tu dis ? Tu as passé ta thèse, tu es professeur. Je voudrais bien savoir toutes les choses que tu sais.
- Etre quelqu’un, c’est autre chose, dis-je lentement. Tu n’en as aucune idée. Il y faut de la chance, du courage, de la volonté. Surtout du courage. Le courage de demeurer seul comme si les autres n’existaient pas, et de penser uniquement à ce qu’on fait. De ne pas se troubler si les gens s’en fichent. Il faut attendre des années, peut-être même mourir avant. Et voilà qu’après sa mort, avec un peu de chance, on devient quelqu’un.

Auteur: Pavèse Césare

Info: Dans "Avant que le coq chante", La maison sur la colline, trad. Nino Frank, éd. Gallilmard, 1953, pages 279

[ individuation ]

 

Commentaires: 0

Ajouté à la BD par Coli Masson

poème

C'est sombre parce que tu essayes trop dur.
Doucement mon enfant, légèrement. Apprends à tout faire légèrement.
Oui, sens-toi légère, même si tu ressens profondément.
Laisse juste les choses se passer légèrement, prends les avec légereté.

J'étais si absurdement sérieux ces jours ...
Doucement, légèrement - c'est le meilleur conseil qu'on m'ait jamais donné

Même quand il s'agit de mourir. Rien de lourd, ou grave ou emphatique.
Pas de discours, pas de tremolos,
Pas de cet auto persona conscient, dans sa célèbre imitation du Christ ou de Little Nell.
Et bien sûr, ni théologie, ni métaphysique.
Juste le fait de mourir et le fait de la claire lumière

Alors jettes tes bagages et va de l'avant.
Il y a plein de sables mouvants te concernant, suçant tes pieds,
Essayant de t'aspirer en bas vers la peur, l'auto apitoiement et le désespoir.
Voilà pourquoi tu dois marcher si légèrement.
Aérienne ma chérie
Sur la pointe des pieds et sans bagages,
Pas même un sac éponge,
Totalement délestée.

Auteur: Huxley Aldous

Info: Ile

[ réconfort ] [ lâcher prise ]

 

Commentaires: 0

épicerie

Papa a emprunté de l'argent à la banque et il a fait des transformations. La petite réserve qui se trouvait derrière la boutique est maintenant dans la cave; du coup le magasin est deux fois plus grand qu'avant. Il faut encore un peu d'imagination pour parler de supermarché, parce qu'il n'y a pour l'instant ni paniers ni caddies. Mais les clients ont le droit de prendre eux-mêmes leurs marchandises sur les rayons et de les poser sur le comptoir, et puis il y en a plus qu'avant; il y a même une armoire réfrigérée avec de la charcuterie. Les paquets ont une date de péremption et quand elle est dépassée, nous mangeons les produits nous-mêmes. Le goût est le même, mais quand il y a des tâches vertes, moi je préfère manger autour. Papa, ça lui est égal, il mange même les bouts que je laisse. Il dit que la moisissure c'est la même chose que la pénicilline et qu'on la paye une fortune à la pharmacie.

Auteur: Jepsen Erling

Info: L'art de pleurer en choeur, p. 157

[ économiser ] [ justification ] [ moisissure ]

 

Commentaires: 0

stakhanoviste

Le déligneur*, c’est Garnier. Spectacle ahurissant. J’ai d’abord l’impression qu’il est ivre, ou fou de rage. Le déligneur titulaire de la place s’est fait enterrer par le scieur et ne peut plus fournir. Garnier a pris la place et lui fait voir comment on déligne. Ses gestes sont violents : il arrache la planche du tablier avec un rictus méchant, la place sur le petit chariot mobile, l’ajuste à la lame d’un coup d’oeil, et pousse dans la scie, à toute vitesse, le corps jeté en avant. A chaque trait, ses doigts passent à un centimètre de la lame. Il retire son chariot de toutes ses forces et jette les planches hors du hangar, à cinq mètres de lui. On a l’impression qu’il va bouffer chaque planche sur laquelle il met la main : il en bave, il en écume. Sa cadence est insensée. Inutile de s’approcher de lui, on prendrait un paquet de bois dans la gueule. Et on est en fin de journée ! Qu’est-ce que ça doit être au début !

Auteur: Anonyme

Info: La Scierie, Héros-limite éditions 13/04/2013, 137 p. *Qui scie une pièce dans le sens de sa longueu. L'action se passe en 1950,

[ charpentier ]

 

Commentaires: 0

Ajouté à la BD par miguel