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terreau

Dans la forêt, la source de la vie était précisément la mort de tout. Elle se nommait humus, un lit dans lequel naissaient d'innombrables racines, s'enfonçant, chevauchant, butant, contournant, perforant ; un lit dans lequel vadrouillaient les formes primales, disparaissant en profondeur, au fur et à mesure que l'oxygène venait à manquer ; un lit dans lequel la méticuleuse et opiniâtre décomposition de la mort conduisait à la vie.

Auteur: Bouysse Franck

Info: Buveurs de vent

[ régénérescence ]

 

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Ajouté à la BD par miguel

justification

Veuiller escusé mon fils qui en se moman na pas le tant de faire ses devoirs passque je suis encore enceinte passque mon ex mari est revenu me voire et sa na pas loupé pourtan sétait juste une fois. Du cou je vomi tout le tant et Franck pleure a la maison passque je cri et il doit socupé de ses frères et soeurs mais moi je ne peus pas.

Auteur: Romain Patrice

Info: Mots d'excuse : Les parents écrivent aux enseignants

[ école ]

 

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opportunité

[...] Les uns les autres, les bas courtisans de la fortune comme les nobles ambitieux, ont besoin pour réussir d'un sourire du hasard. Un seul moment peut suffire, mais il faut qu'il s'offre. Saisi avec présence d'esprit, exploité avec habileté, il les fera monter sur la scène du monde, ne fût-ce d'abord que comme comparses, sauf à les faire passer plus tard aux premiers rôles de la grande comédie humaine.

Auteur: Hübner Joseph Alexandre comte de

Info: Sixte-Quint, tome 1, p.251, trad. ?, A. Franck, Paris, 1870

[ arrivisme ]

 

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maman

- Et la fillette ? - Assassinée (... ) Lucie frissonna, élevant une pensée pour Clara et Juliette. Leurs bouches rondes et pleines, leurs yeux malicieux. Quand on donne la vie, il s'opère une transition, un accouchement cérébral qui transforme l'enfant en entité sacrée. Un avant où l'on compatissait avec les mères victimes, et un après où l'on devient ces mères, où la douleur de l'être perdu, même inconnu, vous brûle la gorge et vous arrache les tripes...

Auteur: Thilliez Franck

Info: la chambre des morts chap. 6

[ émotion ] [ paternité ] [ identification ]

 

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lignage

Le vieil homme était d'une ancienne famille de meuniers qui s'était éteinte avec lui. Ici, les lignées, elles s'éteignent toutes les unes après les autres, comme des bougies qui n'ont plus de cire à brûler. C'est ça le truc, la mèche, c'est rien du tout s'il n'y a plus de cire autour, une sorte de pâte humaine, si bien que l'obscurité gagne un peu plus de terrain chaque jour ; et personne n'est assez puissant pour contrecarrer le projet de la nuit.

Auteur: Bouysse Franck

Info: Grossir le Ciel, p 134

[ extinction ] [ terminus ] [ fin de race ]

 

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monotonie

L'affaire fut vite entendue. La boutique était vieillotte et minuscule, la dernière propriétaire était morte d'ennui quelques mois auparavant. Je n'ai jamais pu me faire aux couleurs compassées, à l'odeur de vieux, à l'impression de ralenti et d'immobilité du temps de cet endroit. Ma mère, en passant ses journées derrière le petit comptoir, semblait installée dans un catafalque. Je me dis aujourd'hui qu'on ne devrait pas avoir le droit d'offrir ainsi à un enfant le spectacle implacable et quotidien de la fatalité.

Auteur: Lucas Franck

Info: Un monde sans moi

[ jeunesse ]

 

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surmédiatisation

[...] Et je leur expliquais la théorie de "l'excès de culture"! Houla! On en perdait beaucoup là! "Quoi? L'ex quoi?" "L'excès-de-cul-tu-re! Il y a trop de culture. Vous avez toujours pensé qu'il n'y en avait pas assez: il y en a trop". [...]
J'expliquais donc évidemment qu'il y a trop de culture aujourd'hui, par rapport à ce que le travail, l'organisation du travail dans l'entreprise, nous autorise à exploiter comme savoirs, compétences et initiatives. C'est ça, l'excès de culture! C'est former des gens qui sont secrétaires trilingues pour coller des timbres avec une seule langue!

Auteur: Lepage Franck

Info: Incultures : Tome 1, L'éducation populaire, Monsieur, ils n'en ont pas voulu... ou Une autre histoire de la culture

[ abrutissement ] [ enfumage ] [ éducation ]

 
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émerveillement

Devant les oeuvres de César Franck, moi qui n'ai point sa foi et ne croit pas en son Dieu, j'éprouve ce trouble puissant, cette admiration redoutable que me donne le spectacle des cathédrales de Bruges, de ces montées, en acte de foi, de la pierre rouge dans l'infini du firmament. Mon doute bronche et fléchit au seuil de ces temples, comme à la porte céleste de ces oeuvres, et je me dis que l'Idée par qui tant de prodiges furent créés à travers les siècles, doit avoir, tout de même, dans la vie, des racines impérissables et bien profondes.

Auteur: Mirbeau Octave

Info:

 

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écriture

Il y a quelques années j'ai visité le camp de concentration de Bergen Belsen, en Allemagne. Dans un silence atroce j'ai parcouru les fosses communes où gisent des milliers de victimes de l'horreur, en me demandant dans laquelle se trouvaient les restes de cette enfant qui nous a légué le plus émouvant témoignage sur la barbarie nazie et la certitude que la parole écrite est le plus grand et le plus invulnérable des refuges, car ses pierres sont soudées par le mortier de la mémoire. J'ai marché, cherché, mais je n'ai trouvé aucune indication qui me conduise jusqu'à la tombe d'Anne Franck.

Auteur: Sepúlveda Luis

Info: Les Roses d'Atacama

[ mémoire ]

 

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saisons

J'aime pas l'hiver qui se balade sous les vêtements et qui te crevasse les mains, j'aime pas le printemps qui te baratine en te promettant monts et merveilles, j'aime pas l'été qui déverse des nuées de bestioles et qui brûle les promesses, et j'aime pas non plus l'automne qui repeint le décor avec des belles couleurs pour le supprimer après. J'aime pas les saisons d'ici. Y a jamais rien qui change durablement, rien à espérer que de dérouler une corde que d'autres ont enroulée pour nous, rien qui vaille la peine de sa battre. On gagne jamais, on attend que ça se passe.

Auteur: Bouysse Franck

Info: Plateau

[ dénigrement ]

 

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