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terminologie

La distinction guénonienne du salut et de la délivrance a son intérêt. Mais comment Guénon peut-il prétendre que chaque fois qu’il est question de salut, il s’agit exclusivement de ce que lui-même envisage sous ce terme ? C’est là un point que nous n’avons jamais compris. Guénon est-il le maître absolu des dénominations ? Le vocabulaire de tous les temps doit-il se soumettre à sa juridiction ? Des mots employés deux mille ans avant lui ne sauraient-ils avoir de sens que celui qu’il lui a plu de leur assigner ? Il n’y a chez lui aucun doute : dès lors qu’on parle de salut, il s’agit du maintien posthume dans l’état individuel.

Auteur: Borella Jean

Info: "Esotérisme guénonien et mystère chrétien", éditions l’Age d’Homme, Lausanne, 1997, page 225

[ critique ] [ définition privée ]

 

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Ajouté à la BD par Coli Masson

savoir

Longtemps on admira la méthode scientifique de cette brute de saint Thomas, lequel ne croyait qu'aux choses qu'il avait de ses yeux vu, palpées de ses mains. Homais, Bouvard, Pécuchet et Paul Leroy-Beaulieu répètent à chaque instant et non sans évidente satisfaction :
- Moi, je suis un type dans le genre de saint Thomas.
Propos qui ne saurait faire leur éloge.
Plus la science marche, et particulièrement depuis quelques années, plus on s'aperçoit qu'en dehors de ce qu'on voit et de ce qu'on touche, grouillent des mondes et des mondes de phénomènes, dont les manifestations échappent à la pitoyable perception de ces gauches moignons qui s'appellent nos cinq sens.

Auteur: Allais Alphonse

Info: Oeuvres posthumes/Robert Laffont Bouquins 1990 <Le Sourire, 14 mai 1904 p.806>

[ dissimulé ] [ secret ]

 

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posthume

L’autre jour, je me suis mis à réfléchir à un monde débarrassé de ma présence. A l’évidence, il continuerait de tourner. Sans moi. Tout à fait irréel. J’ai pensé à la benne à ordures, elle passerait, mais ce ne serait plus moi qui descendrait les poubelles. Ou encore au journal qu’on jetterait sur le perron sans que je sois là pour ouvrir la porte et le récupérer. Insupportable. Qui pis est, à peine serais-je mort qu’on commencerait à faire grand cas de mes livres. Tous ceux qui me craignaient ou me haïssaient de mon vivant me couvriraient soudain de fleurs. On me citerait à tout propos. Clubs et associations réhabiliteraient ma mémoire. De quoi se retourner dans sa tombe.

Auteur: Bukowski Charles

Info: Dans "Le capitaine est parti déjeuner et les marins se sont emparés du bateau", trad. Gérard Guégan, pages 164-165

[ imagination ] [ jours inconnus ]

 

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Ajouté à la BD par Coli Masson

hommage

Sa date de naissance

sa date de décès

ce fut langage chiffré

Il connaissait la musique

il savait la mécanique

les mathématiques

toutes les techniques

et les autres avec

On disait de lui qu'il n'en faisait qu'à sa tète

on avait beau dire

il en faisait surtout à son cœur

Et son cœur lui en fit voir de toutes les couleurs

son cœur révélateur

Il savait trop vite

il riait trop vrai

il vivait trop fort

son cœur l'a battu

Alors il s'est tu

Et il a quitté son amour

il a quitté ses amis

mais ne leur a pas faussé compagnie .

Auteur: Prévert Jacques

Info: Boris Vian

[ posthume ] [ poème ]

 

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Ajouté à la BD par miguel

maxime

Il y a quelque chose de plus bête qu'un proverbe : c'est deux proverbes. Et n'allez pas croire surtout que je réédite une plaisanterie surannée, indigne de vous et de moi-même.
Non, écoutez... Ce proverbe : Tel père, tel fils, est idiot ; mais cet autre : À père avare, enfant prodigue, n'est pas moins bafouilleux. Que dire des deux réunis ?
Autre exemple : La nuit porte conseil, et Ne remettez jamais au lendemain ce que vous pouvez faire la veille. Comment voulez-vous qu'on s'y reconnaisse ?
D'ailleurs, à ce propos, j'ai pris un moyen terme ; depuis ma plus tendre enfance (ma mère vous le dira), j'ai toujours remis au surlendemain ce que j'aurais parfaitement pu faire l'avant-veille. Et je m'en suis bien trouvé.

Auteur: Allais Alphonse

Info: Oeuvres posthumes, Robert Laffont, Bouquins 1990 <Le Chat Noir, 26 novembre 1887 p.149>

[ contradictoire ] [ dictons ] [ opposés ]

 

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moyen âge

Bertrand du Guesclin mourut à Châteauneuf-de-Randon le 13 juillet 1380. Charles V décida que "Bertand li gentilz", la fleur de chevalerie, de vaillance, d'honneur et de fidélité, serait "mis et enterrez tout droit à Saint-Denis", au pied de la tombe où lui-même serait bientôt mis. (...) On a pu se demander si cette réputation de son vivant et cette gloire posthume n'avaient pas quelque chose d'excessif. Car enfin il y avait en Bertrand du Guesclin autant d'un aventurier que d'un grand serviteur de l'État. Ses revers avaient été aussi nombreux et éclatants que ses succès. Il n'avait vraiment pas incarné l'idéal du parfait chevalier. (...) Le Bertrand du Guesclin que nous avons en tête est-il vraiment l'homme de guerre qui a vécu au XIVème siècle dans sa vérité ? N'est-ce pas plutôt le héros chanté par Cuvelier ?

Auteur: Guenée Bernard

Info: Du Guesclin et Froissart : La fabrication de la renommée, pages 90 à 93

[ postérité ] [ relativité ]

 

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Ajouté à la BD par miguel

introspection

Chaque livre que nous lisons dérègle notre boussole intérieure, chaque esprit étranger nus montre de combien de points de vue divers on peut considérer le monde. Et puis, lentement, les oscillations s'atténuent, l'aiguille revient à sa position accoutumée, correspondant pour chacun de nous à sa personnalité. C'est ce que j'ai éprouvé dans une pause entre deux périodes de lectures. On peut certes beaucoup lire -- et un ami des livres qui vit en solitaire consomme les ouvrages et les opinions comme quelqu'un qui vit en société consomme les êtres humains -- on s'étonne souvent de la quantité que l'on peut en supporter. Mais le moment vient où il faut rejeter tout cela, aller courir un moment par la forêt, respirer le temps qu'il fait, les fleurs, les brouillards et les vents et se retrouver à ce point tranquille d'où le monde redevient unité.

Auteur: Hesse Hermann

Info: Critiques posthumes

[ corps-esprit ] [ équilibre ]

 

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monothéisme

Quand le bon Dieu, sortant enfin de son antique routine, se résolut à mettre un peu d'ordre dans le chaos, il s'occupa d'abord de séparer la Lumière des Ténèbres. Les mémoires de l'époque sont assez chiches de détails sur la façon dont s'opéra cette division. Les ecclésiastiques prétendent que le Créateur n'eut qu'à prononcer les mots Fiat lux et que la lumière fut ; mais pour tout homme un peu versé dans la pratique des sciences physiques, il est clair que les choses ne s'accomplirent pas aussi facilement.
Quoi qu'il en soit, l'opération laissa fort à désirer.
La science actuelle, qui a déjà construit des appareils photographiques infiniment plus parfaits que l'oeil humain, est en train de reconnaître le peu de conscience ou tout au moins l'étrange ignorance humour dont Dieu fit preuve en cette occasion.
Dieu, à qui nous reconnaissons, d'ailleurs, une foule d'autres mérites, a agi, dans tout cela, comme un enfant.

Auteur: Allais Alphonse

Info: Oeuvres posthumes, Bouquins 1990 <Le Journal, 28 février 1896 p.301>

[ enfantin ] [ puéril ] [ humour ]

 

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souvenirs posthumes

Pour tous ceux dont l’ami est mort
Le plus poignant
C’est de penser comme ils allaient vivants –
A tel ou tel moment –
Leur costume, un dimanche,
Un style de Coiffure –
Une espièglerie connue d’eux seuls
Perdue, dans le Sépulcre –

Quelle chaleur ils montrèrent, tel jour,
On s’y croirait presque –
Tant cela semble proche –
Et maintenant – ils en sont à des Siècles –

Quel plaisir ils prenaient, à vos propos –
On voudrait toucher leur sourire
Et l’on plonge ses doigts dans le gel –
Quand était-ce – Au juste –

On avait invité des Gens à prendre le thé –
Des Connaissances – un petit nombre –
Et bavardé en intime avec cette Chose Grandiose
Qui ne se souvient pas de vous –

Au-delà des Saluts, et des Invitations –
Des Entretiens, et des Serments –
Au-delà de toutes Nos hypothèses –
Voilà – le Vif du Chagrin !

Auteur: Dickinson Emily

Info: Cahier 17, 509, traduction Claire Malroux

[ deuil ] [ présence mentale ] [ élégie collective ]

 

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Ajouté à la BD par Coli Masson

triade

A l'aube des années 80, la science-fiction peut-être grossièrement divisé en trois formes dominantes.
La "Hard-Science", directement issue des auteurs classiques des années 40, avec des auteurs tels que Larry Niven, actuellement le plus populaire aux USA, Jerry Pournelle, Ben Bova, John Varley, etc.
L'"heroïc-fantasy" inspirée des vieux textes d'Edgar Rice Burroughs, d'Abraham Merritt et des auteurs de "Weird Tales", a connu un essor fantastique au cours des dernières années. A l'heure actuelle il n'est pas exagéré de dire que près de la moitié des livres publiés sous l'étiquette SF aux États-Unis est en fait de l'héroïc-fantasy. Parmi les nouveaux auteurs qui s'y illustrent, on peut citer Carolyn J Cherryh, Tanith Lee, Jo Clayton, Brian Lumlay, sans oublier Robert Howard (décédé en 1936, je le rappelle) dont des collaborations posthumes paraissent sans-cesse, ici ou là.
Enfin, le vieux "Space-Opéra" est redevenu à la mode grâce au succès fantastique de films tels que la guerre des étoiles, Allien, Star Trek ou le trou noir...

Auteur: Sadoul Jacques

Info: message sur l'état de la science-fiction

[ littérature ]

 

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