Citation
Catégorie
Tag – étiquette
Auteur
Info



nb max de mots
nb min de mots
trier par
Dictionnaire analogique intriqué pour extraits. Recherche mots ou phrases tous azimuts. Aussi outil de précision sémantique et de réflexion communautaire. Voir la rubrique mode d'emploi. Jetez un oeil à la colonne "chaînes". ATTENTION, faire une REINITIALISATION après  une recherche complexe. Et utilisez le nuage de corrélats !!!!..... Lire la suite >>
Résultat(s): 220
Temps de recherche: 0.0647s

éthique

La morale est personnelle ; elle est dictée à chacun par sa propre sensibilité. Et qu'on ne dise pas : par sa propre conscience. La conscience morale n'est, le plus souvent, qu'un instrument acquis par l'habitude, imposé par l'autorité. N'ayant pas été fait spécialement pour nous, il ne sert qu'à nous troubler : c'est un grand hasard que les lunettes de mon voisin puissent convenir à mes yeux. La base de la morale des moeurs doit donc être la liberté ; et la législation des moeurs, le laisser faire.

Auteur: Gourmont Rémy de

Info: Epilogues, 2, Mercure de France 1923 <juillet 1900, p.164>

 

Commentaires: 0

monstre

Moi, grande et molle masse de gelée. Doucement arrondie, sans bouche, avec des trous blancs remplis de brouillard là où il y avait auparavant des yeux. Des appendices de caoutchouc qui étaient autrefois mes bras. En dessous des grosseurs qui pendent, excroissances mais non jambes, faites de matière glissante. Je laisse une large trace visqueuse quand je bouge. De grises et maléfique taches de maladie vont et viennent sur ma surface, comme si de la lumière venait de l'intérieur. [...] Je n'ai pas de bouche. Et je dois crier.

Auteur: Ellison Harlan

Info: I Have No Mouth, and I Must Scream, 1967

[ science-fiction ]

 

Commentaires: 0

politique française

Prophétique, il avait annoncé quelques traits de la crise européenne d’aujourd’hui. Par exemple, que l’élite dirigeante d’aujourd’hui, composée presque uniquement de "renards", hommes de ruse et d’expédients, déracinés et toujours enclins à la nouveauté – Emmanuel Macron en est un bel exemple – (il les opposait aux "Lions") a perdu la confiance des masses, mais croit encore pouvoir résoudre tout problème par des combinaisons médiocres. Affaiblie par un humanitarisme sans vigueur, elle recule devant l’emploi de la force, dessinant ainsi le paysage politique que nous avons sous les yeux.

Auteur: Jaccard Roland

Info: A propos de Vilfredo Pareto dans "La nuit où j'ai cru devenir fou", 2020

[ prédiction confirmée ] [ sociologie ] [ circulation des élites ]

 

Commentaires: 0

Ajouté à la BD par Coli Masson

rencontre

Il était planté à vingt mètres en retrait de moi, très droit, les pieds formant un angle de 90 degrés, ses mains gantées posées l'une sur l'autre sur son bas-ventre... Boutonné jusqu'au cou dans un manteau de cuir noir ajusté, un feutre gris enfoncé sur les yeux, il me regardait, un léger sourire aux lèvres, comme prêt à parler. Trop loin pour que j'en sois sûr. Trop près pour que je ne me sente pas épié, obligé à un petit geste de courtoisie, que je ne baisse pas les yeux.

Auteur: Duru Magali

Info:

[ femmes-hommes ]

 

Commentaires: 0

troc

- Montre-moi ton permis de séjour.

Comme sous l'effet de la frayeur, la femme laissa tomber la serviette, levant les mains pour se couvrir les yeux. Longues jambes, taille étroite, ventre plat, seins hauts et fermes, une vraie femme comme celles qui se voyaient dans les publicités à la télévision. Au bout d'un instant, devant l'attente immobile de Fatma, Montalbano se rendit compte qu'il ne s'agissait pas de peur, mais d'une tentative pour trouver le plus évident et le plus pratique des arrangements entre un homme et une femme.

Auteur: Camilleri Andrea

Info: La forme de l'eau

[ prostitution ] [ femmes-hommes ]

 

Commentaires: 0

Ajouté à la BD par miguel

visage

Le plus remarquable, c'était sa barbe : très courte, il la peignait en deux moitiés symétriques qui pendaient de part et d'autre de sa mâchoire comme les stalactites que j'avais vues dans les grottes aux chauve-souris de Duncairn. Encore plus curieux : les deux pointes étaient lestées de perles vertes de la même couleur que ses yeux. Et de petites clochettes en argent tissées dans les touffes de poils tintaient chaque fois qu'il parlait, surtout lorsqu'il usait de mots requérant un minimum de mouvements du menton.
Il rit et sa barbe tintinnabula.

Auteur: McCormack Eric

Info: Le nuage d'obsidienne

 

Commentaires: 0

impérialisme consumériste

Le communisme de marché, autre nom du mondialisme, ne partage pas seulement avec son ex-frère ennemi soviétique la vision radieuse du but final. Pour changer le monde, lui aussi doit changer l’homme, fabriquer l’homo œconomicus de l’avenir, le zombi, l’homme du nihilisme, vidé de son contenu, possédé par l’esprit du marché et de l’Humanité universelle. Le zombi se multiplie sous nos yeux. Il est heureux “puisque l’esprit du marché lui souffle que le bonheur consiste à satisfaire tous ses désirs”. Et ses désirs étant ceux du marché ne sont suscités que pour être satisfaits. 

Auteur: Venner Dominique

Info: Histoire et tradition des Européens, Éditions du Rocher, coll. Histoire, 2002

[ vingtième siècle ] [ fabrication du consentement ] [ collectivisme ]

 

Commentaires: 0

Ajouté à la BD par miguel

portrait

Personnage quelque peu égaré, à négliger, semble-t-il, d’un haussement d’épaules distrait. Oui, mais… Oui, mais sous les sourcils en désordre protestataire, il y a les yeux. Le regard de ces yeux qui ont fait le ridicule tour des pauvres choses que nous sommes, on s’en inclinerait de honte, d’amour, et de respect. Je sais, se dit Nacht. Je sais, je connais ce regard. Mon grand-père, mon Pépé qui, en surface, semblait un homme sans grand intérêt et toujours d’accord avec tout et tout le monde, avait, quand on l’observait bien, exactement ce regard-là.

Auteur: Declerck Patrick

Info: Dans "Crâne", page 64

[ singularité ] [ souvenir ] [ crainte admirative ] [ oeil ]

 
Mis dans la chaine

Commentaires: 0

Ajouté à la BD par Coli Masson

timidité

Je voudrais vous rencontrer et que ce ne soit pas moi, ni mes vêtements, ni mon corps, ni mes mots. J'aurais peur en ouvrant la bouche de ne dire que des mots sans suite ou des banalités, de ne pouvoir finir aucune phrase, d'être incapable de m'exprimer, d'avoir des gestes gauches, d'être encombrée de mon corps. Peur de mes regards sur vous et sur tout ce sur quoi ils se poseraient. On entendrait mon coeur battre jusque dans la rivière du village voisin, j'aurais mal à la poitrine et des larmes dans les yeux.

Auteur: Bourgois Sabine

Info: Une autre que moi, K Editions, 2004, page 15

[ gêne ]

 

Commentaires: 0

sensibilité

Dans la vie, on se fait tous des illusions, on se fabrique des rêves pour tenir le coup ; si jamais on voyait le monde tel qu'il est, si on se trouvait comme ça, tout à coup, le nez devant, alors... on s'enfuirait en courant comme des enfants et on irait se cacher sa tête dans le sable. C'est pour ça qu'on a un seuil. Avec d'un côté ce que l'on accepte de voir et de l'autre l'horreur sur laquelle on ferme les yeux. Seulement voilà, le seuil, il est pas au même endroit pour nous tous.

Auteur: Favaro Patrice

Info: La vérité crue

[ filtre ] [ singularité ]

 

Commentaires: 0