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quintils

On appelle limericks de petits poèmes de forme fixe, où l'effronterie et le mordant de l'épigramme s'allient à la malice enjouée de la charade rimée. La ville de Limerick en a fourni le prototype et leur a donné son nom. J'ai gardé un joyeux souvenir de cette ville : la joie était dans toutes les rues, apportée par la musique de la cornemuse ; ce n'était que bouts rimés, calembours et jeunes filles souriantes. Cette joie nous l'avions déjà rencontrée sur la route de Dublin à Limerick : des écoliers de tous âges — beaucoup nu-pieds — trottaient gaiement sous la pluie d'octobre ; on les voyait venir de loin entre les haies, par les chemins boueux, innombrables, courant les uns vers les autres, s'unissant, s'agglutinant comme gouttes de pluie dans une rigole ; puis la rigole devenait un ruisseau qui devenait un peu plus loin une rivière dont les eaux s'écartaient parfois, avec une bruyante complaisance, pour laisser passer une auto. La route restait vide quelques secondes quand l'auto avait fait s'égayer un groupe important, puis les eaux se refermaient, les gouttes retombaient dans la rivière : jeunes écoliers irlandais souvent vêtus au petit bonheur de vêtements aux rapiéçages multicolores ; ils se bousculaient en riant et ceux qui ne montraient pas de la gaieté n'en paraissaient pas moins insoucieux ; ils trottaient ainsi pendant des heures sous la pluie, pour aller en classe et pour en revenir, tenant d'une main leur batte de hurling et de l'autre leurs livres attachés par une courroie. Pendant cent quatre-vingt kilomètres l'auto traversa des troupes d'écoliers, dont beaucoup étaient vêtus pauvrement, mais presque tous avaient l'air heureux.

Auteur: Böll Heinrich

Info: Journal irlandais

[ bouts rimés ]

 

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Ajouté à la BD par miguel

braiements

Des ânes crient dans la tiède nuit d'été, ils prolongent longtemps leur chant abstrait, ce bruit démentiel qui rappelle celui de charnières mal graissées ou de pompes que la rouille a envahies - signaux incompréhensibles, grandioses, et trop abstraits pour être pris au sérieux, exprimant la douleur infinie ou l'infinie résignation.

Auteur: Böll Heinrich

Info: Journal irlandais, p 63

[ braiments ]

 

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Ajouté à la BD par miguel

isoloir

Dans les vitrines des brocanteurs où traînait un bric-à-brac des plus hétéroclite, je trouvais enfin une des choses que je souhaitais voir au cours de mon voyage : une cabine d'ivrogne individuelle avec le rideau de cuir ; là, le buveur s'enferme lui-même (comme un cheval dans son box) pour être seul ; seul avec son whisky et sa douleur, sa foi et son incrédulité, il s'abîme dans les profondeurs du temps, dans le caisson étanche de la passivité, aussi longtemps que son argent le lui permet, jusqu'à ce qu'il soit forcé de réapparaître à la surface du temps, forcé d'aller travailler dans un endroit quelconque, de s'exténuer à ramer à contre-courant, agitation impuissante et insensée : chaque barque descend inexorablement les eaux sombres du Styx.

Auteur: Böll Heinrich

Info: Journal irlandais, pp 20-21, livre de poche

[ guérite ] [ refuge ] [ curiosité ]

 

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Ajouté à la BD par miguel

labeur

Mon trésor le plus lourd est ma force de travail. Cette inversion du travail forcé est un échange salvateur. J'ai en moi un forcené de la grâce qui est un parent de l'ange de la faim. Il sait le moyen de dresser tous les autres trésors. Il me monte au cerveau, me pousse à être envoûté par la contrainte, car j'ai peur d'être libre.

Auteur: Müller Herta

Info: La bascule du souffle

[ refuge ]

 

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Ajouté à la BD par miguel

transcendance

Si on fait un film, on ne peut montrer le sacré que par le profane. En peinture, on peut montrer le sacré autrement. Au cinéma, on ne peut pas. Quand les images seront faites par les ordinateurs, on arrivera sûrement à autre chose, au profane, au sacré, ce sera désacralisé... Mais là, il fallait encore passer par la ressemblance, l'identification, des choses comme ça.

Auteur: Godard Jean-Luc

Info: Entretien paru dans "Art-Press", spécial Godard, déc.1984-janv.fév.1985 - à propos de "Je vous salue, Marie"

[ futurition ] [ représentation ] [ beaux-arts ] [ art pictural ] [ priméité ] [ analogies ]

 
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Ajouté à la BD par Benslama

mimétisme

La valeur des choses étant leur aptitude à provoquer les désirs, et la valeur étant proportionnelle à la force du désir, on doit admettre que la notion de la valeur est subjective essentiellement.

Auteur: Ribot Théodule Armand

Info: Logique des sentiments, 5e édit., Paris, Alcan, 1920, p.41.

[ prix ] [ caméléonisme ] [ envie ]

 

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Ajouté à la BD par Le sous-projectionniste

sacralité

Quand tu seras né, mon fils, plus rien ne comptera aux yeux du monde que ton petit cataclysme qui nous obligera, constamment, à la prudence, à respirer peu fort et à marcher lentement. Aller vite, la vitesse, mon fils, n’est pas une bénédiction.

Auteur: Annie Lulu

Info: La mer Noire dans les Grands Lacs, p 49

[ gamins ] [ sacrés ] [ enfants ]

 

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Ajouté à la BD par miguel

bien-être

J’ai pensé que le bonheur, personne ne peut en forcer la porte, le trouver artificiellement. Il ne s’ouvre pas de l’extérieur, le bonheur. Il est malin. Il est beaucoup plus malin, mille fois plus que vous. Il est fermé à clé depuis l’intérieur. Et personne n’a la clé. Le bonheur ne s’ouvre que de l’intérieur.

Auteur: Liron Olivier

Info: Danse d'atomes d'or

[ introspection ] [ singularisé ] [ attitude ]

 

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Ajouté à la BD par miguel

perdu

Elle ne comprend pas la guerre, ou plutôt elle comprend que c’est exactement cela, la guerre, ne plus rien comprendre.

Auteur: Liron Olivier

Info: Le livre de Neige

[ désordre ] [ chaos ] [ chamboulement ]

 

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Ajouté à la BD par miguel

bonheur

La terre est belle ?...Mais non, c'est un mensonge !... Toute la beauté vient de notre cœur, tant que ce cœur est plein de joie. Le jour où cette joie s'envole, la terre n'est plus qu'un cimetière.

Auteur: Istrati Panaït

Info: Kyra Kyralina

[ miroir ] [ contemplation ]

 

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Ajouté à la BD par miguel