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cinématographie

Les déformations de la caméra sont autant de procédés grâce auxquels la perception collective s’approprie les modes de perception du psychopathe et du rêveur. Ainsi, dans l’antique vérité héraclitéenne – les hommes à l’état de veille ont un seul monde commun à tous, mais pendant le sommeil, chacun retourne à son propre monde – le film a fait une brèche, et notamment moins par des représentations du monde onirique que par la création de figures puisées dans le rêve collectif, tel que Mickey Mouse faisant vertigineusement le tour du globe.

Auteur: Benjamin Walter

Info: L’œuvre d’art à l’époque de sa reproduction mécanisée, in Écrits français, Paris, Gallimard, 1991, page 164

[ vidéos ] [ uniformisation ] [ déréalisation ] [ critique ]

 
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Ajouté à la BD par Coli Masson

plaisirs faciles

Ce que nous voyons aujourd'hui, c'est la preuve que le peuple, la multitude, ne peut rien faire de la liberté sinon de la corrompre instantanément et en faire une constellations de micro-servitudes plus abjectes que tout ce qu'une souveraineté décadente pourrait nous imposer. Ce que le "bon peuple" fait de la liberté sexuelle, c'est le viol en réunion, l'inceste et la pédopornographie organisée. Ce que le "bon peuple" fait de l'art, c'est de la chansonnette en tubes et des installations multimédias. Ce que le "bon peuple" fait du progrès techno-scientifique, c'est la stupidité en réseau, la vulgarité interactive. Ce que le "bon peuple" fait des traditions, ce sont des musées pour touristes.

Auteur: Dantec Maurice

Info: Laboratoire de catastrophe générale

[ dégradation ] [ dégénérescence ]

 

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Ajouté à la BD par Coli Masson

greenwashing

1/ La construction, l’installation, l’entretien (usage de produits nettoyants, de désherbant) des "fermes" solaires possède un lourd impact écologique. Il faut extraire les métaux et autres minerais, fondre la silice a très haute température pour obtenir le silicium, etc. Et qui dit extractions minières dit destructions environnementales et pollutions. Au préalable, il faut avoir construit les machines qui permettent d’extraire, transporter et traiter lesdits minerais, ainsi que les machines pour construire ces machines, et ainsi de suite — c’est un large ensemble d’industries qui sont nécessaires pour fabriquer des panneaux solaires (la même chose est vraie de n’importe quel objet de la civilisation industrielle). Par ailleurs, leur durée de vie ne dépasse guère vingt à trente ans ; ils ne sont ensuite que partiellement recyclés, génèrent donc des déchets, et n’ont pas grand-chose de "renouvelables" (sachant que le recyclage est en lui-même une industrie énergivore, qui requiert des machines, des machines qu’il faut construire, etc. — sachant, en d’autres termes, que le recyclage n’est pas non plus écologique). Enfin, des études récentes semblent montrer que la haute température des panneaux est mortelle pour les insectes qui les survolent, déjà durement éprouvés pour d’autres raisons.

2/ Les panneaux solaire n’ont de plus probablement jamais permis d’éviter un seul gramme d’émissions de gaz à effet de serre. En effet, les nouvelles sources d’énergie ne font que s’ajouter aux précédentes tandis que la production totale ne fait que croitre. On exploite les hydrocarbures partout où on le peut (gaz de schiste, sables bitumineux, gisements arctiques) et de surcroit on détruit les forêts pour construire des panneaux solaires. Il y a addition, et non remplacement.

La part prise par l’énergie solaire photovoltaïque est au demeurant extrêmement faible dans la consommation totale d’énergie (une tromperie commune consiste à ne parler que de l’électricité en oubliant que le gros de notre énergie est issue d’hydrocarbures de façon directe sans passer par la forme électrique), soit 0,4% du total dans le monde et 0,8 % en France. Cette légère augmentation ne suffit pas même à compenser la profusion de nouveaux "besoins" énergétiques créés par les technologies nouvelles.

Ainsi, la consommation d’électricité mondiale du seul bitcoin est dix fois supérieure à la production d’électricité photovoltaïque de la France, et trois fois supérieure à celle de l’Allemagne dont on vante l’avance dans le domaine. Interdire une crypto-monnaie, qui n’est au fond pas grand-chose de plus qu’une pyramide de Ponzi permettant à certains de spéculer, à d’autres de blanchir de l’argent et financer des activités illicites, ferait plus pour limiter les besoins en électricité fossile que des décennies de subventions massives du photovoltaïque.

3/ Un argument encore plus fort est celui du cannibalisme énergétique, qui prend en compte le fait que la construction de panneaux solaires est très couteuse en énergies fossiles sous une forme ou sous une autre (mines, fonte des métaux, du silicium, camions pour leur mise en place…). Si le déploiement de l’énergie censé remplacer les fossiles se fait à un rythme élevé, le secteur de substitution sera pendant la période de déploiement consommateur net d’énergie. En effet, si un panneau solaire, sur ses 20 à 25 années de durée de vie produit en 7 ans une quantité d’énergie qui compense celle nécessaire à sa construction, mais que dans le même temps on a construit deux autres panneaux, alors il faudra encore attendre pour que la construction de tous ces panneaux soit compensée, et si on ne cesse d’en construire toujours plus, alors le secteur augmente la demande de fossiles au lieu de la réduire. Au mieux, ce ne sera qu’au bout de longues décennies que le secteur cessera de croître et pourra réellement compenser les émissions liées à son déploiement. Le problème c’est que, comme le disent les climatologues, après plusieurs décennies, il sera trop tard.

4/ Pire encore. Au même titre que l’énergie fossile ou nucléaire, l’énergie produite par les panneaux solaires (ou les éoliennes, ou n’importe quelle autre source d’énergie dite verte, propre, renouvelable ou décarbonée) ne sert par définition qu’à alimenter d’autres appareils, d’autres machines issues du système techno-industriel ; à alimenter les infrastructures industrielles et numériques de la machine à détruire la nature qu’est devenue notre société, à alimenter les smartphones, les ordinateurs, les écrans de télévision, les voitures (électriques), l’inutile pollution lumineuse, les serveurs financiers, les usines d’aluminium, les écrans publicitaires dans l’espace public poussant à surconsommer, etc. (de plus en plus de compagnies minières se tournent vers les centrales de production d’énergie dite renouvelable, verte ou propre, notamment le solaire ou l’éolien, afin d’alimenter leurs installations d’extractions minières, pour la raison que ces centrales sont relativement simples à mettre en place). L’électricité produite par les centrales de production d’énergie dites vertes, propres ou renouvelables est donc elle-même largement néfaste écologiquement, dans ses usages, indépendamment de la façon dont elle est produite.

5/ On pourrait enfin évoquer un argument d’ordre culturel et politique. Les panneaux solaires (et éoliennes), négligeables en ce qui concerne les réalités du système énergétiques, sont omniprésent dans les discours, images et communication du grand récit officiel : "le développement durable". À ce titre, on peut penser que leur rôle principal est celui d’une diversion, d’objets inutiles mais rassurant au service du consentement à l’ordre établi. Il n’y a pas à s’inquiéter pour l’avenir, ni à restreindre sa consommation, ce n’est pas la peine de renoncer à l’automobile ou à l’avion : les énergies renouvelables sont là pour nous permettre de conserver pour toujours la débauche énergétique actuelle. Il suffit d’investir où il faut son épargne, de favoriser la finance verte ou de lancer un vaste plan d’investissement public.

Auteur: Autard Jean

Info: https://www.partage-le.com/2022/03/22/les-panneaux-solaires-ne-sont-pas-ecologiques-par-jean-autard/

[ coûts cachés ] [ déresponsabilisation ] [ solution miracle ] [ critique ]

 

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rapports humains

Certaines formes d'attention que nous mobilisons au fil de notre vie nécessitent un apprentissage sur le temps long. L'attention aux autres et au monde, par exemple, ne pourra jamais être transmise et incarnée par une application, aussi perfectionnée soit-elle. Car cette attention n'est pas une faculté simplement psychologique : c'est une compétence sociale qui s'acquiert au contact d'éducateurs, qu'il s'agisse de parents ou de professionnels.

Auteur: Marry Yves

Info: La guerre de l'attention. Ecrit avec Florent Souillot

[ homme-machine ] [ fuite facilitée ] [ présence au contact ]

 
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embouteillage

Et çui-là, il est pas beau ?!… Deutschland, ça m'étonne pas…

Je vais vous dire autre chose : c'qui congestionne, c'est l'surplace. Un mec qui roule vite, même si y repasse un connard de temps en temps, c'est pas grave…

Ça dégage. T'avance, toi, pédé !… Nederland, ça m'étonne pas… C'est pas un crime de voir ça ?… Et l'autre-là… À quoi qu'y pense… Affole-toi, eh, Viande-à-Pneu !… Peigne-moumoute !

Voyez-vous, monsieur, dès qu'on prend le volant, on est entouré que d'saloperies.

Auteur: Audiard Michel

Info: Un idiot à Paris

[ chauffard hargneux ] [ réplique de film ] [ insulte ] [ défoulement ]

 

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réseaux sociaux

Je te donne quelque chose de gratuit et je revends ton attention.

Auteur: Marry Yves

Info: La guerre de l'attention. Ecrit avec Florent Souillot

[ captage de l'intérêt ] [ addiction ] [ publicité ]

 

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infobésité

Notre cerveau est submergé d'informations tantôt catastrophistes, tantôt insignifiantes, toujours rapidement obsolètes. Le ver est dans le fruit, et c'est précisément parce que notre attention est saturée que nous ne parvenons pas à prendre la mesure du problème.

Auteur: Marry Yves

Info: La guerre de l'attention. Ecrit avec Florent Souillot

[ réplétion ] [ dépendance ] [ addiction ] [ égarement ]

 

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religion

Négliger, rejeter ou priver de leur valeur tant de biens précieux qui au cours d’un travail plusieurs fois séculaire des hommes d’un génie et d’une sainteté peu commune, sous la garde du magistère sacré et la conduite lumineuse de l’Esprit-Saint, ont conçus, exprimés et perfectionnés en vue d’une présentation de plus en plus exacte des vérités de la foi, et leur substituer des notions conjecturales et les expressions flottantes et vagues d’une philosophie nouvelle appelées à une existence éphémère, comme la fleur des champs, ce n’est pas seulement pécher par imprudence grave, mais c’est faire du dogme lui-même quelque chose comme un roseau agité par le vent.

Auteur: Pie XII Eugenio Pacelli

Info: Encyclique Humani generis du 12 août 1950

[ anti-modernisme ] [ nouvelle théologie ] [ libre interprétation ] [ critique ] [ catholicisme ]

 
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déambulation

Le flâneur cherche un refuge dans la foule. La foule est le voile à travers lequel la ville familière se meut pour le flâneur en fantasmagorie. Cette fantasmagorie, où elle apparaît tantôt comme un paysage, tantôt comme une chambre, semble avoir inspiré par la suite le décor des grands magasins, qui mettent ainsi la flânerie même au service de leur chiffre d’affaires. Quoi qu’il en soit, les grands magasins sont les derniers parages de la flânerie.

Auteur: Benjamin Walter

Info: Paris, capitale du XIXe siècle. Exposé (1939) in Ecrits français, Paris, Gallimard, 1991, page 301

[ société de consommation ] [ captation ] [ transformation ]

 

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fruits de mer

Étalage d’huîtres et de coquillages. Liquide insondable qui submerge d’une coulée sale des poutres sales en les nettoyant, qui tombe de la plus haute console, dévale entre les montagnes verruqueuses de coquillages roses, passe entre les cuisses et les ventres des bouddhas vernissés, devant les coupoles jaunes de citrons, débouche en bouillonnant dans le marécage des cressons et traverse la forêt des petits drapeaux français pour finalement arroser notre gosier come la meilleure épice pour l’animal frissonnant.

Auteur: Benjamin Walter

Info: Marseille in Sens unique, Paris, Maurice Nadeau, 1978, page 314

[ marché ] [ description ]

 

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