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espoir

Peut-être, de ton cerveau horriblement brûlé, des circuits qui achèvent de se consumer alors même que je te serre dans mes bras, une étincelle colorée a-t-elle jailli, que tu n'as pas encore reconnue, mais dont le souvenir te guidera au long des années noires que tu vas traverser. Un mot imparfaitement compris, une toute petite chose aperçue mais non interprétée; un fragment d'étoile mêlé à la boue de ce monde, pour te guider d'instinct jusqu'au jour où ... mais c'était si loin. Elle ne parvenait pas elle-même à l'imaginer. Mêlé à la prose de ce monde, quelque chose d'un monde autre était peut-être apparu à Bob Arctor avant la fin. Elle ne pouvait pour l'instant que serrer Bob dans ses bras et espérer.

Auteur: Dick Philip K.

Info: Substance mort

[ infime ] [ étincelle ] [ déclic ] [ altruisme ] [ littérature ]

 

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humiliation

Avant la bombe, le feu, les étincelles, les morts et la télé, les gens dans la rue ils me regardaient pas, ils me calculaient pas. Ils m'évitaient ou alors ils passaient à côté comme ils font avec ceux qu'ont le sida, les bâtards. Une fois, une vieille meuf a ancré ses yeux dans mon style et elle a pas lâché mon survêt pendant au moins cinq minutes. C'était à Paname, je sais plus où exactement. Elle était avec une cousine à elle. Une autre vieille ridée comme une couille. Et ensuite elles se sont regardées toutes les deux et puis elles se sont marrées. J'avais jamais vu deux vieilles couilles se marrer. Et moi je suis resté planté devant elles, comme un crevard

Auteur: Amellal Karim

Info: Cités à comparaître, Chapitre 2

[ racisme ] [ France ]

 

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introspection

Car, après tout, on grandit, on dépasse ses idéaux, qui se brisent en fragments, se muent en poussière et cendres ; et si on n'a pas d'autre vie, il faut en construire une à partir de ces fragments. Et pendant tout ce temps, l'âme aspire à quelque chose d'autre. Et c'est en vain que le rêveur fouille dans ses vieux rêves, qu'il ratisse comme un tas de cendres pour trouver une braise, si minuscule soit-elle, étincelle pour raviver la flamme qui réchauffera son sang glacé et y faire revivre tout ce qui lui était cher jadis, tout ce qui l'a touché au cœur, qui a fait couler son sang dans ses veines, qui lui a arraché des larmes et qui l'a si magnifiquement dupé !

Auteur: Dostoïevski Fédor Mikhaïlovitch

Info: Les Nuits blanches

[ nostalgie ]

 
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Ajouté à la BD par miguel

personnage

Représente-toi un homme aux larges épaules, surmontées d'une grosse tête informe, un visage terne, des sourcils gris et touffus sous lesquels étincellent deux yeux verts arrondis comme ceux des chats, et un nez gigantesque qui s'abaisse brusquement sur ses lèvres épaisses. Sa bouche contournée se contourne encore davantage pour former un sourire ; deux taches livides s'étendent sur ses joues, et des accents à la fois sourds et siffleurs s'échappent entre ses dents irrégulières. [...] Sa petite perruque qui couvrait à peine son cou, se terminait en deux boucles à boudin que supportaient ses grandes oreilles d'un rouge vif. [...] Toute cette figure composait un ensemble affreux et repoussant ; mais ce qui nous choquait tout particulièrement en lui, nous autres enfants, c'étaient ses grosses mains velues et osseuses.

Auteur: Hoffmann Ernst Thedor

Info: L'Homme au Sable

[ description ]

 
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hiver

Un peu à l'ouest où je passai la nuit suivante se trouve le lieu habité le plus froid du monde : -72.1°C. Un froid bien moindre suffit pour que l'acier se brise, que les pneus éclatent et les mélèzes lancent des gerbes d'étincelles au contact d'une hache. Le thermomètre chute et votre haleine gèle aussitôt, elle forme des cristaux qui tintent en touchant le sol avec un léger bruit surnommé "le murmure des étoiles".
Selon un mythe des peuples autochtones, les paroles elles-mêmes gèlent et tombent par terre dans le froid extrême. Elles se réveillent au printemps et se mettent à parler : l'air s'emplit soudain de cancans périmés, de plaisanteries qui n'ont encore chatouillé aucune oreille, de cris causés par des douleurs oubliés, de mots d'amours inspirés par une flamme depuis longtemps éteinte.

Auteur: Thubron Colin

Info: En Sibérie

[ Asie ] [ glacial ]

 

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repas

Les mets sont disposés sur des assiettes et dans des bols. Il y a une soupe aux liserons d'eau et à la citronnelle, des crevettes sautées à l'ail, un crabe farci, des nouilles aux légumes, du porc à la sauce aigre-douce, des beignets de banane et des gâteaux de riz gluant. C'est un véritable festin. Toutes les nourritures répandent dans la maison leurs parfums délicieux de coriandre fraîche, de cannelle, de gingembre, de légumes, de caramel. Monsieur Linh encourage son ami à goûter ces mets et lui-même se sert copieusement, reprenant plusieurs fois de chaque plat. Voilà une éternité qu'il n'avait pas pris autant de plaisir à manger. Il verse à son ami de petits verres d'alcool de riz. Tous deux boivent et mangent, et se sourient. Par les fenêtres de la pièce, on voit les rizières et la lumière du soleil qui étincelle dans l'eau.

Auteur: Claudel Philippe

Info: La petite fille de Monsieur Linh

[ Asie ]

 

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comprendre

Il y a des moments où, de la présence simultanée d'éléments disparates, jaillit soudain une étincelle qui se propage aussitôt. Tous ces éléments portent à notre insu une parcelle identique de sens inflammable. Et elles se combinent en nous, une chimie invisible se cristallise tout à coup en une illumination, comme on dit, "fulgurante". Une intuition irrésistible. Après, on reconstruit, on se dit que "c'était évident" mais on se trompe : c'est devenu évident. Les conséquences de cet éclair sont allées modifier notre conscience en amont, comme en aval la réalité que nous percevons : notre futur, mais aussi notre passé. Et il faut tout un travail pour reconstituer cette intuition dans ses détails, retrouver dans la linéarité des mots cette certitude globale qui a en quelque sorte court-circuité le langage et la durée : il faut essayer, péniblement, de revenir, de se souvenir de ce qu'on a su.

Auteur: Vonarburg Elisabeth

Info: Chroniques du pays des mères

[ prendre conscience ] [ synthétiser ]

 

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Ajouté à la BD par miguel

femmes-hommes

Par moments, les légers marabouts ou les cheveux de l'inconnue effleuraient la tête de Raphaël et lui causaient une sensation voluptueuse contre laquelle il luttait courageusement ; bien tôt il sentit le doux contact des ruches de blonde qui garnissaient le tour de la robe, la robe elle-même fit entendre le murmure efféminé de ses plis, frissonnement plein de molles sorcelleries ; enfin le mouvement imperceptible imprimé par la respiration à la poitrine, au dos, aux vêtements de cette jolie femme, toute sa vie suave se communiqua soudain à Raphaël comme une étincelle électrique ; le tulle et la dentelle transmirent fidèlement à son épaule chatouillée la délicieuse chaleur de ce dos blanc et nu. Par un caprice de la nature, ces deux êtres désunis par le bon ton, séparés par les abîmes de la mort, respirèrent ensemble et pensèrent peut-être l'un à l'autre. Les pénétrants parfums de l'aloës achevèrent d'enivrer Raphaël.

Auteur: Balzac Honoré de

Info: La Peau de chagrin Balzac

[ envoûtement ]

 

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poterie

Siècles durant leur place est là, dès le début premier,

grotesques et bêtes, goitreux silencieux.

Des potiers, aptes à mouiller la glaise et la brûler.

Tels des dragons retardés et cléments

figures oblongues comme des cornemuses

mecs archaïques, qui portent si heureux

un rêve frêle durant les jours recluses.



La roue tournoie en grésillant en chaque foyer autour.

Les cœurs portent, toujours, les vieux modèles.

Les potiers œuvrent en sommeillant, et s'assoupissent près du four.

Très rarement ils sont hantés

par quelque fée ou des étincelles.



Dans les vallées des récoltes sublimes

il n'y a pas un bled aux âmes plus lentes

ni autre lieu où l'on saurait y cuire

des cruches aussi belles et si câlines,

avec des croupes de filles indignes et saintes.

Auteur: Blaga Lucian

Info: Les potiers, traduit du roumain par Cindrel Lupe

[ céramistes ] [ poème ]

 

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Ajouté à la BD par Le sous-projectionniste

espace

Ce que le regard appréhende est beaucoup trop rapide, complexe, puissant... Nous voilà submergés, émerveillés.
La musique elle nous lie plus intimement avec l'univers par ses ondes plus longues, plus lentes. Ainsi le cerveau percoit mieux certains détails, entrelacs de vibrations... Se laisse emporter par les pulsions de timbres qui renforcent et accompagnent le rythme houle, transe superficielle de l'océan cosmos insondable.
Les sons, moins verbalisés, plus instinctifs, mentaux, reconfigurent notre âme, lui faisant voir et ressentir par effet de contraste avec le noir silence, les miroitements mathématiques de longueurs d'ondes qui se chevauchent, les effets moirés de fréquences soeurs qui se mêlent avec douceur, les étincelles produites par les violent chocs entre intervalles ennemis... Et puis, simultanément, d'autres proportions se complètent, se séparent... parfois sous le feux d'éclairs de symétries en collisions, suivies des jeux de reflets de leurs réverbérations qui s'estompent...
Eclosions, effacements...
Feux d'artifices aussitôt disparus au front sépulcral de l'infini mental.

Auteur: Mg

Info: 31 aout 2016

[ cérébral ] [ sonore ] [ image-son ]

 

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