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langage

Surtout, il n'arrive jamais qu'un ordre déterminé des mots serve à exprimer une fonction syntaxique : chaque mot grec que nous lisons aujourd'hui dans les textes se trouve précisément là - et non ailleurs - par la volonté d'expression spécifique de celui qui écrit. Une volonté par conséquent entièrement individuelle et un choix entièrement irremplaçable. Et cela est bel et bien dû à l'usage singulier que fait le grec de son système de cas. Une anarchie organisée de mots. Une liberté sans égale du sens de l'expression, dissocié de toute fonction strictement syntaxique ou logique.

Auteur: Marcolongo Andrea

Info: La langue géniale : 9 bonnes raisons d'aimer le grec

[ citation s'appliquant à ce logiciel ] [ ouverture ] [ spécificité ] [ subjectivité ]

 

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Ajouté à la BD par miguel

hymne à la vie

Certes, comme on aime un ami
Je t’aime, vie énigmatique –
Que tu m’aies fait exulter ou pleurer,
Que tu m’aies apporté bonheur ou souffrance.

Je t’aime avec toute ta cruauté,
Et si tu dois m’anéantir,
Je m’arracherai de tes bras
Comme on s’arrache au sein d’un ami.

De toutes mes forces je t’étreins !
Que tes flammes me dévorent,
Dans le feu du combat permets-moi
De sonder plus loin ton mystère.

Être, penser durant des millénaires !
Enserre-moi dans tes deux bras :
Si tu n’as plus de bonheur à m’offrir –
Eh bien – il te reste tes tourments.

Auteur: Andreas-Salomé Lou

Info:

[ tragique ] [ passion ] [ poème ]

 

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Ajouté à la BD par Coli Masson

féminisme

Nous pensons que nous vivons dans une société hétérosexuelle parce que la plupart des hommes sont fixés sur des femmes, leurs objets sexuels ; mais en fait, nous vivons dans une société homosexuelle parce que toutes les transactions crédibles de pouvoir, d'autorité et d'authenticité se font parmi les hommes ; toutes les transactions basées sur les capitaux et l'individualité se font parmi les hommes. Les hommes sont réels ; donc, tout vrai rapport se fait entre les hommes ; toute vraie communication est entre les hommes ; toute la vraie réciprocité est entre les hommes ; toute la vraie mutualité est entre les hommes.

Auteur: Dworkin Andrea

Info:

[ femmes-hommes ]

 

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simplicité

- Je suis vraiment désolée pour cette pauvre fille. Qu'a-t-il bien pu lui arriver ? Toi, comment vas-tu ?

C'était si surprenant d'entendre des mots d'une si normale douceur qu'Andrea se sentit ému. Dans son micro-monde on utilisait les mots comme des pierres taillées à planter dans les vies d'autrui, comme des armes pour alimenter les mauvais sentiments, cultiver les jalousies, révéler les secrets, insinuer, calomnier, effrayer, se moquer, humilier. Et quasiment jamais pour demander, comprendre, consoler. Seule la vieille Margherita, là sur le palier, était encore capable de manier avec aisance cette gentillesse d'un autre âge qui l'avait surpris. Et même un peu consolé.

Auteur: Corrias Pino

Info: Nous dormirons quand nous serons vieux

[ bienveillance naturelle ]

 

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Ajouté à la BD par Le sous-projectionniste

humour

Le seul, au pays, qui fut totalement différent des autres, c'était le pharmacien Rizzitano, toujours prêt à sourire, à lancer une plaisanterie osée, à poser la main sur l'épaule. "Jena ridens" hyène rieuse : ainsi l'avait baptisé Montalbano, en hommage à une vieille blague, celle des deux amis qui vont au zoo et un des deux lit le panneau placé devant la cage de l'animal : "Jena ridens. Vit dans le désert, sort seule la nuit, se nourrit de charogne, s'accouple une fois par an." Etonné, il se tourne vers son ami et demande : 

- Mais pourquoi elle rit ?


Auteur: Camilleri Andrea

Info: La voyante, in Un mois avec Montalbano, Fleuve Noir 1999, pp 207, 208

[ homme-animal ]

 

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Ajouté à la BD par miguel

nourriture

- Tu t'es encore une fois surpassé. Tu as d'abord plongé dans un bain d'huile brûlante les morceaux d'un lapin, prêtant des tons dorés à sa chair cuisse de nymphe, sa chair fine et fragile, terrestre et périssable. Puis tu l'as déposée pour lui flatter le teint dans le lit écarlate d'un coulis de tomate, un lit chaud et humide où pendant près d'une heure elle s'est alanguie. Enfin tu l'as couchée, attendrie et offerte, dans le creux de l'assiette. Et escortée d'oignons, d'amours d'oignons tout ronds, de graines de paradis, de cannelle, de girofle et de feuilles de laurier, elle s'est laissé conduire jusqu'aux cieux éternels de l'estomac.

Auteur: Staïkos Andreas

Info: Les liaisons culinaires

[ cuisine ] [ recette ]

 

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incarnation

... notre propre corps n'est en effet rien d'autre que la part d'intériorité la plus proche de nous, inséparable de notre intimité, de notre identité ; mais nous en sommes aussi coupés, au point qu'il nous faut apprendre à le connaître et à l'étudier de l'extérieur comme tout autre objet. Ainsi, dans nos relations d'objet, il est à la fois le champ de séparation, qui nous coupe de tout le reste, et le lieu de rencontre avec toute chose - ce qui délimite notre individu et le fond avec tout le reste - jusque dans notre formule chimique, par laquelle nous sommes assimilés à l'inorganique, étant constitués des mêmes éléments.

Auteur: Andreas-Salomé Lou

Info: Lettre ouverte à Freud

[ solipsisme ]

 

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hommes-par-femme

Nous les femmes, vous le savez, sommes habituellement tuées dans nos propres maisons, dans ce qu'on appelle la vie privée - parce qu'un homme et une femme ensemble ne sont pas considérés comme une unité sociale. L'unité, c'est lui : c'est lui qui est l'être humain. Elle est sa subalterne. La vie privée lui appartient à lui et il peut y faire ce qu'il veut à sa femme. Quand on nous blesse, c'est habituellement hors de vue des caméras et des annonces officielles. Nous sommes blessées d'habitude par des hommes que nous connaissons et particulièrement par des hommes avec qui nous avons eu des rapports intimes, je veux dire un rapport sexuel.

Auteur: Dworkin Andrea

Info: Pouvoir et violence sexiste, Editions Sisyphe

[ féminisme ] [ oppression ]

 

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maman

Il est facile de souligner l'erreur de quelqu'un d'autre, plus difficile de reconnaître la sienne. Surtout parce que la plupart des gens - sauf quelques chanceux comme nous - sont forcés de vivre avec leurs erreurs. Ils apprennent donc à les justifier, à bâtir sur elles, jusqu'à ce qu'ils puissent regarder en arrière et se convaincre que cette erreur était tout à fait inévitable, un bon choix finalement. Rétrospectivement une mère adolescente célibataire peut regarder affectueusement sa grossesse imprévue six ans auparavant, alors que l'enfant n'est plus dans ses pattes parce qu'à l'école toute la journée. Elle n'oserait plus revenir en arrière pour éviter cette erreur parce que celle-ci est devenue partie de sa vie.

Auteur: Lochen Andrea

Info: l'année de la répétition

[ non désiré ] [ gamin ] [ intempestif ]

 

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féminisme

Le message de la punition est très clair, qu'il s'agisse d'un acte sexuel imposé ou de coups ou de mots d'insulte ou de harcèlement dans la rue ou de harcèlement sexuel au travail : "Rentre à la maison. Ferme ta gueule. Fais ce que je te dis." Ce qui se résume d'habitude à : "Nettoie la maison et écarte les jambes." Beaucoup d'entre nous avons dit non. Nous le disons de différentes façons. Nous le disons à différents moments. Mais nous disons non, et nous l'avons dit suffisamment fort et de façon suffisamment collective pour que ce non ait commencé à résonner dans la sphère publique. Non, nous n'allons pas le faire. Non.

Auteur: Dworkin Andrea

Info: Pouvoir et violence sexiste, Editions Sisyphe

[ résistance ]

 

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