Citation
Catégorie
Tag – étiquette
Auteur
Info



nb max de mots
nb min de mots
trier par
Dictionnaire analogique intriqué pour extraits. Recherche mots ou phrases tous azimuts. Aussi outil de précision sémantique et de réflexion communautaire. Voir la rubrique mode d'emploi. Jetez un oeil à la colonne "chaînes". ATTENTION, faire une REINITIALISATION après  une recherche complexe. Et utilisez le nuage de corrélats !!!!..... Lire la suite >>
Résultat(s): 153
Temps de recherche: 0.0619s

musique

Red-head a dit "Je me sens comme mew-sik" puis il est allé vers un coin de la pièce pour manipuler une sorte de machine. Oh Ilha! Une telle explosion de douces sonorités en est sorti que mes extrémités tremblèrent d'extase. Ce sont des maîtres du son, ces hommes là. Je n'avais jamais imaginé de ma vie qu'un tel art puisse exister. Il y avait des modification de tonalité réglées mathématiquement, revenant sans cesse avec un urgent sentiment de logique. Et un mélange de timbres d'une variété infinie, accompagné d'un rythme si mesuré. Mais rien de tout ceci ne te donnerait la moindre idée de l'effet sur moi quand tout fut mis ensemble.

Auteur: Manning Laurence

Info: Good-Bye, Ilha! 1952

[ science-fiction ]

 

Commentaires: 0

révélation

Imagine ; tu es un poisson qui nage dans un étang. Tu peux avancer, reculer, aller d'un côté à l'autre, mais tu ne peux jamais sortir de l'eau. Si quelqu'un se tient au bord de l'étang et te regarde, tu n'en auras pas la moindre idée. Pour toi, ce petit étang est un univers entier. Imagine maintenant que quelqu'un se penche vers toi et te fasse sortir de l'éau. Tu verras que ce que tu croyais être le monde entier n'est qu'un petit étang. Tu apercevras d'autres étangs. Des arbres. Le ciel au-dessus. Et là tu réalises que tu fais partie d'une réalité beaucoup plus vaste et mystérieuse que tu ne l'avais jamais imaginée.

Auteur: Crouch Blake

Info: Matière noire

[ incarnation déconfinée ] [ dévoilement ] [ réel agrandi ] [ réalité élargie ]

 

Commentaires: 0

Ajouté à la BD par Le sous-projectionniste

agir

A vrai dire, ce qui englobe la totalité de l’expérience humaine ne relève pas de l’intellect, mais du vouloir dans le sens premier du mot. L’intellect peut poser toutes sortes de questions – et c’est même son droit le plus strict -, mais c’est trop lui demander que d’en attendre une réponse définitive, car ce n’est pas dans sa nature. La réponse gît profondément ensevelie dans le fondement même de notre être. Le faire éclater en plein jour requiert la plus fondamentale secousse de la volonté. Cela accompli, les portes de la perception s’ouvrent et une nouvelle vision se présente, jusqu’à ce jour jamais imaginée. L’intellect propose mais ce n’est pas lui qui dispose.

Auteur: Suzuki Daisetz Téitaro

Info: Dans "Bouddhisme Zen et psychanalyse", page 55

[ vie psychique ] [ superposition des grilles de lecture ] [ fonctionnement opératoire ] [ bouger ]

 

Commentaires: 0

Ajouté à la BD par Coli Masson

lampadaires

Respectant un itinéraire choisi avec soin, il profitait encore du système d'éclairage nocturne imaginé par M. de La Reynie, le célèbre lieutenant de police du roi Louis XIV. Trente ans s'étaient avérés nécessaires à son installation et, désormais, quelques milliers de lanternes espacées pendaient à des cordes tendues en travers des rues. Elles étaient massives, en verre et tôle de fer, abritaient chacune une chandelle en suif d'un quart de livre qui brûlait quatre heures durant. Par mesure d'économie, on ne les allumait qu'aux mois d'hiver, vers 8 heures, de sorte qu'elles s'éteignaient peu après minuit sans être remplacées. Et encore n'illuminaient-elles que les principales artères de Paris. Partout ailleurs, c'étaient les ténèbres jusqu'à l'aube.

Auteur: Pevel Pierre

Info: Le Paris des merveilles, tome 2 : L'élixir d'oubli

[ historique ] [ ville ]

 
Mis dans la chaine

Commentaires: 0

création

Cubitus, c'est un chouette copain. Je l'ai imaginé tel que je souhaitais que soit un ami. Il a la gentillesse d'un bon chien et, contrairement à ceux qui prétendent qu'il ne leur manque que la parole, moi, je lui ai donnée... ou plutôt il me l'a prise, car à sa création je n'y avais pas pensé.
Tout seul, il a décidé également de vivre comme nous. Je crois que tout ce que nous sommes capables de faire, il le peut aussi. Avec la farce en prime, évidemment.
D'ailleurs, la preuve que je crois à sa fidélité et son amitié, c'est que depuis bientôt dix ans, il me comble de sa présence, et que je n'ai toujours pas de chien.

Auteur: Dupa

Info:

[ bande dessinée ]

 

Commentaires: 0

figuration graphique

[...] toute écriture, quant à ses origines tout au moins, est une figuration essentiellement symbolique. Du reste, il n’en est pas autrement de la parole elle-même, à laquelle ce caractère symbolique est non moins inhérent par sa nature propre : il est bien évident que le mot, quel qu’il soit, ne saurait être rien d’autre qu’un symbole de l’idée qu’il est destiné à exprimer ; aussi tout langage, oral aussi bien qu’écrit, est-il véritablement un ensemble de symboles, et c’est précisément pourquoi le langage, en dépit de toutes les théories "naturalistes" qui ont été imaginées dans les temps modernes pour essayer de l’expliquer, ne peut être une création plus ou moins artificielle de l’homme, ni un simple produit de ses facultés d’ordre individuel.

Auteur: Guénon René

Info: Dans "Aperçus sur l'initiation", Éditions Traditionnelles, 1964, page 117

[ reflet transcendantal ] [ signes ] [ sémiose ]

 

Commentaires: 0

Ajouté à la BD par Coli Masson

enquête

L'inspecteur principal Grant Foster poussa un soupir de lassitude en s'accroupissant à côté du corps de la femme, baigné par la lumière crue des lampes à arc installées dans le jardin, qui donnait l'impression d'annoncer le lever du jour. La nature humaine ne s'était décidément pas bonifiée pendant sa convalescence. Il se releva, grimaçant légèrement sous l'effet de la douleur qui lui vrilla la jambe, provoquée par la plaque de métal qui maintenait son tibia droit. Le souffle froid du vent sur sa nuque le fit frissonner. Il ne portait pas de manteau, s'étant imaginé, lorsqu'il avait été appelé pour le meurtre d'une femme à son domicile, qu'elle avait été découverte à l'intérieur et non pas au-dehors, sur une petite pelouse où l'on n'avait pas passé la tondeuse depuis un bon moment.

Auteur: Waddell Dan

Info: Depuis le temps de vos pères

[ littérature ]

 

Commentaires: 0

psychanalyse

On pourrait risquer l’hypothèse qu’il y a déjà passion collectivisante dès le moment où il y a croyance que l’inconscient soit un gouffre. Qu’il relève de l’ordre de la profondeur mystérieuse d’où pourrait sortir une révélation. Ce que pense la majorité des gens en somme, puisque aujourd’hui tout le monde croit à l’existence de l’inconscient. Évidemment, Freud, lui, n’a jamais rien imaginé de pareil. Il n’a jamais parlé, avec mille peines d’ailleurs derrière le brouillage de Jung qu’on a écouté en priorité puisqu’il incarnait juste à côté de Freud les délices troublantes de l’interférence occultiste (et même national-occulto-socialiste), que de "pensées normales" refoulées et transformées par le travail du processus primaire. Aucune profondeur là-dedans, aucun insondable spéléologique. Ça ne fait rien. Avant comme après Freud, la croyance à l’inconscient comme profondeur est un des réquisits du genre humain. Le jungisme est increvable.

Auteur: Muray Philippe

Info: Dans "Le 19e siècle à travers les âges", page 452

[ mythe ] [ différences ] [ substantivation ]

 

Commentaires: 0

Ajouté à la BD par Coli Masson

pétrification

La personne déprimée ne réagit plus. Elle n’a ni le désir, ni l’énergie de poursuivre ses activités habituelles. C’est l’apathie, l’immobilisme. Elle se sent vaincue. Le désespoir l’envahit. "A quoi bon, tout effort pour m’en sortir est vain, inutile ?" Une déception peut certes rendre triste, mais elle ne paralyse pas. S’il n’est que déçu, l’homme imaginé plus haut pourra raconter sa mésaventure, maugréer, s’emporter, lutter, chercher une autre place, ou examiner froidement la situation, que sais-je… En tout cas il pourra exprimer les sentiments qui tourbillonnent en lui, ce dont la personne déprimée est incapable. Notre déçu conserve l’éventail du choix : il pourra réfléchir à tête reposée, reconsidérer ses ambitions ou trouver d’autres moyens de les réaliser. Il n’a pas cette impression écrasante de désespoir, de fatalité. Ni son goût de vivre ni son énergie ne sont sérieusement battus en brèche.

Auteur: Lowen Alexander

Info: Dans "La dépression nerveuse et le corps", page 74

[ définie ] [ mutisme ] [ laisser-aller ]

 

Commentaires: 0

Ajouté à la BD par Coli Masson

femmes-par-femmes

On oublie souvent l’existence de toutes ces femmes qui ont porté le Vietnam sur leur dos pendant que leur mari et leurs fils portaient les armes sur les le leur. On les oublie parce que sous leur chapeau conique, elles ne regardaient pas le ciel. Elles attendaient seulement que le soleil tombe sur elles pour pouvoir s’évanouir plutôt que s’endormir. Si elles avaient pris le temps de laisser le sommeil venir à elles, elles se seraient imaginé leurs fils réduits en mille morceaux ou le corps de leur mari flottant sur une rivière telle une épave. Les esclaves d’Amérique savaient chanter leur peine dans les champs de coton. Ces femmes, elles, laissaient leur tristesse grandir dans les chambres de leur cœur. Elles s’alourdissaient tellement de toutes ces douleurs qu’elles ne pouvaient plus redresser leur échine arquée, ployée sous le poids de leur tristesse.

Auteur: Kim Thuy

Info: Ru

[ guerre ]

 

Commentaires: 0

Ajouté à la BD par miguel