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réel consensuel

Principe premier : la réalité n'existe pas. Nous l'inventons via la perception des stimuli de l'environnement - externe ou interne - au sujet desquels nous produisont des énoncés. Tout le monde perçoit des choses et chacun formule des affirmations à leur propos. Tout le monde - pour ce qu'on peut constater - est suffisamment d'accord pour fonctionner ainsi, de sorte que lorsque je dis "Passe-moi le café", tu sais ce que tu dois  faire. Telle est la réalité. Deuxième principe : les gens s'habituent à un certain type de conventions et finissent par les anticiper, et si ce qu'ils perçoivent ne correspond pas aux énoncés sur lesquels tout le monde s'est mis d'accord, soit la culture doit subir une sorte d'ajustement jusqu'à ce qu'elle s'adapte... soit elle l'ignore tout simplement.

Auteur: Elgin Suzette Haden

Info: Native Tongue

[ habitudes aveugles ]

 

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Ajouté à la BD par miguel

conjonction des opposés

[…] Freud avait raison ; la vie est mauvaise, répressive, destructive… mais elle n’est pas si mauvaise, si répressive, si destructive que cela. Il y a aussi des aspects constructifs, productifs. La société n’est pas seulement ceci, mais aussi cela ; l’homme n’est pas seulement contre lui-même, mais aussi pour lui-même.

Ces distinctions sont sans signification et comme nous essaierons de le montrer, elles sont même fausses, à moins que la tâche suivante (que Freud choisit) soit accomplie : démontrer comment, sous le règne du principe de réalité, les deux "aspects" sont liés dans la dynamique instinctuelle elle-même, et comment l’un se transforme inévitablement en l’autre par la vertu de cette dynamique. Faute d’une telle démonstration, "l’amélioration" révisionniste de l’ "unilatéralité" freudienne constitue un rejet complet de ses conceptions théoriques fondamentales. 

Auteur: Marcuse Herbert

Info: Dans "Eros et civilisation", trad. de l'anglais par Jean-Guy Nény et Boris Fraenkel, éditions de Minuit, Paris, 1963, page 217

[ psychanalyse freudienne ] [ cohérence d'ensemble ] [ anti-révisionnisme ]

 

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Ajouté à la BD par Coli Masson

anamnèse

[…] le rôle thérapeutique de la mémoire découle de la valeur de vérité de la mémoire. Sa valeur de vérité réside dans la fonction spécifique de la mémoire qui est de conserver les promesses et les potentialités qui sont trahies et même mises hors la loi par l’individu adulte, civilisé, mais qui ont été jadis réalisées dans son passé obscur, ce qu’il n’oublie jamais complètement. Le principe de réalité réprime la fonction cognitive de la mémoire, le fait qu’elle renvoie à l’expérience passée de bonheur nourrit le désir de sa re-création consciente. La libération psychanalytique de la mémoire fait éclater la rationalité de l’individu réprimé. Comme la connaissance recule devant la récognition, les représentations interdites et les pulsions de l’enfance commencent à dire cette vérité que la raison nie. Ainsi la régression assume une fonction progressive. 

Auteur: Marcuse Herbert

Info: Dans "Eros et civilisation", trad. de l'anglais par Jean-Guy Nény et Boris Fraenkel, éditions de Minuit, Paris, 1963, page 29

[ vrai self ] [ souvenirs ]

 

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Ajouté à la BD par miguel

source

Parce que le terme hologramme fait généralement référence à une image statique et ne traduit pas la nature dynamique et toujours active des enveloppes et des déploiements incalculables qui, instant après instant, créent notre univers, Bohm préfère décrire l'univers non pas comme un hologramme, mais comme un holo-mouvement. "L'existence d'un ordre plus profond et organisé de manière holographique explique également pourquoi la réalité devient non locale au niveau subquantique. Comme nous l'avons vu, lorsque quelque chose est organisé de manière holographique, tout semblant de localisation disparaît. Dire que chaque partie d'un morceau de film holographique contient toute l'information que possède l'ensemble n'est en fait qu'une autre façon de dire que l'information est distribuée de manière non locale. Par conséquent, si l'univers est organisé selon des principes holographiques, on peut s'attendre à ce qu'il ait lui aussi des propriétés non locales."

Auteur: Talbot Michael Coleman

Info: The Holographic Universe

[ ontologique ]

 

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Ajouté à la BD par miguel

intériorisation

(...) Tout en aimant, essayez de séparer l'objet de votre amour du bonheur qui vient de l'amour lui-même ; en d'autres termes, essayez de transmuer l'objet extérieur de votre amour en une disposition émotionnelle intérieure (abhâva) et habituez-vous à en savourer l'essence. Alors, au lieu de se tourner vers l'objet extérieur, votre esprit se tournera plutôt à l'intérieur, vers son propre état d'être. L'objet extérieur sera simplement un moyen d'éveiller l'état intérieur. La théorie bouddhiste de la connaissance et le concept vaishnavite de la dévotion ont tous deux ce principe pour base. Toutes les choses perçues par les sens ne sont que les symboles de leur véritable Réalité. En fait ce que vous aimez ne se situe pas en dehors de vous, mais au-dedans de vous : la forme matérielle n'est qu'une ombre, son véritable corps est sa forme spirituelle.

Auteur: Shri Anirvan

Info: "Antara Yoga"

[ hindouisme ] [ discrimination ] [ viveka ] [ méditation ]

 

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Ajouté à la BD par Neshouma

progressisme psychologique

La création onirique de Miss Miller fournit ensuite à Jung l’occasion de méditer sur des créations inconscientes de réelle valeur. Que de telles possibilités de création existent réellement, tout psychanalyste sera prêt à l’accorder ; dans la structure du psychisme postulée par Freud, c’est à la couche psychique préconsciente que revient la capacité de productions semblables. Mais lorsque Jung donne tout le psychologique comme divisé en deux parties, une moitié d’ordre inférieur et une moitié d’ordre supérieur, l’une qui reproduit le passé et l’autre qui pressent l’avenir, c’est une généralisation que les expériences actuelles ne confirment pas. La psychanalyse nous montre qu’il y a dans l’inconscient des formes d’activité qui ont si peu à voir avec le principe de réalité et qui paraissent si nettement mises au service de satisfactions voluptueuses qu’avec la meilleure volonté du monde on ne peut leur attribuer une tendance évolutive créatrice.

Auteur: Ferenczi Sándor

Info: Critique de "Métamorphoses et symboles de la libido" de Jung

[ supraconscient-infraconscient ] [ idéalisme ] [ objection ]

 

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Ajouté à la BD par Coli Masson

vision du monde

[…] à l’origine, Socrate était un philosophe de la nature – nous avons déjà eu un spécimen du présocratique en Empédocle – jusqu’à ce qu’il ait lu un livre d’Anaxagore, qui disait que le noûs est la cause de toutes choses. Par suite, il s’attendait à ce qu’Anaxagore montre que tout était ordonné de manière raisonnable et belle. Mais Anaxagore n’a pas utilisé son principe intellectuel et, par conséquent, Socrate l’a rejeté. Dans le Parménide, Socrate nous est présenté comme un homme qui dit qu’il n’y a pas d’idée du laid. Cela est encore conforme au premier moment : l’esprit gouverne toutes choses, par conséquent, tout est bien ordonné, ordonné de manière belle. Et l’opinion qu’il soutenait sur eros convient de manière belle : eros est seulement amour du beau. De ce point de vue, la découverte qui a transformé le jeune Socrate en un autre Socrate est la découverte du laid, de ce qui résiste.

Auteur: Strauss Léo

Info: Dans "Sur le Banquet de Platon", trad. Olivier Sedeyn, éditions de l'éclat, Paris-Tel Aviv, 2006, pages 214-215

[ évolution de la pensée ] [ influence ] [ chronologie ] [ parfaite réalité ]

 
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Ajouté à la BD par Coli Masson

perte de l'insouciance

Une jeune fille morte est couchée sur un lit. Je dois dire que j'ai rarement vu une peinture aussi émouvante. Trois ou quatre écolières, des camarades de la défunte, sont en face du mystère qui, dans sa grandeur majestueuse, bouleverse et saisit les âmes en fleur et les refroidit d'un souffle. Elles ont peur ; elles ne s'y retrouvent plus dans leurs jeux et leurs exercices : les parents, les demeures, les champs, l'église, mais elles vont reprendre pied, et dès le lendemain, ou même déjà dans l'heure qui suit, elles rentreront dans l'habituel. Mais à présent, elles sont devant le corps de leur amie, prenant congé, et tout ce qu'elles connaissaient, elles ne le connaissent plus, l'inconnaissable est là, familier. Mourir est tellement imposant, et c'est infiniment peu de chose, aussi. C'est comme n'importe quoi, comme cueillir les cerises quand elles sont mûres, comme faire de la luge en hiver ou boire un café.

Auteur: Walser Robert

Info: in "Histoires d'images", éd. Zoé, p. 61-62 - trad. Marion Graf

[ tableau ] [ similitudes ] [ stupéfaction ] [ principe de réalité ] [ cadavre ]

 

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Ajouté à la BD par Benslama

raisonnement scientifique

En voulant définir le signe d'une manière purement linguistique, […] il [Saussure] se situe à un niveau nécessairement métalinguistique, tout en prétendant contradictoirement demeurer à l’intérieur de la linguistique elle-même. En "fermant" linguistiquement le signe, unité bifaciale du signifiant et du signifié, de telle sorte que l’un n’est que le corrélat de l’autre, et qu’ils se situent tous les deux à l’intérieur de la langue, il paraît conférer à l’unité linguistique une définition rigoureuse, mais c’est au prix d'une contradiction. […] En réalité, la définition saussurienne du signe fait intervenir des éléments non linguistiques, et c’est pourquoi elle n’est pas dépourvue de validité opératoire ; mais cette capacité opératoire lui vient d’un principe auquel elle s’interdit d’avoir droit. Ce principe est celui de la fonction signifiante, c’est-à-dire cette propriété qu’ont les signes de signifier, savoir : se rapporter à un objet. Cette propriété est extra-linguistique ; elle relève d'une philosophie du langage, puisqu’elle réfère le signe à l’ordre des choses.

Auteur: Borella Jean

Info: Dans "Histoire et théorie du symbole", éd. L'Harmattan, Paris, 2015, pages 117-118

[ critique ] [ faiblesse ] [ troisième terme subreptif ] [ codage consensus ] [ secondéités inévitables ]

 

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Ajouté à la BD par Coli Masson

Éternel

Il n'y a aucun moyen de percevoir Dieu autrement que par ses oeuvres ; ce sont elles qui indiquent son existence et ce qu'il faut croire à son égard, je veux dire ce qu'il faut affirmer ou nier de lui. Il faut donc nécessairement examiner les êtres dans leur réalité, afin que de chaque branche de science, nous puissions tirer des principes vrais et certains pour nous servir dans nos recherches métaphysiques. Combien de principes ne puise-t-on pas, en effet, dans la nature des nombres et dans les propriétés des figures géométriques, principes par lesquels nous sommes conduits à connaître certaines choses que nous devons écarter de la Divinité et dont la négation nous conduit à divers sujets métaphysiques ! Quant aux choses de l'astronomie et de la physique, il n'y aura, je pense, aucun doute que ce ne soient des choses nécessaires pour comprendre la relation de l'univers au gouvernement de Dieu, telle qu'elle est en réalité et non conformément aux imaginations.

Auteur: Maïmonide Mosche dit le Rambam

Info: Le Guide des égarés, Collection Les Dix Paroles, Verdier, 1983 et Le livre de la connaissance, Quadrige-PUF, 1990

[ manifestation ] [ réalité ] [ méta-moteurs ]

 

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