Citation
Catégorie
Tag – étiquette
Auteur
Info



nb max de mots
nb min de mots
trier par
Dictionnaire analogique intriqué pour extraits. Recherche mots ou phrases tous azimuts. Aussi outil de précision sémantique et de réflexion communautaire. Voir la rubrique mode d'emploi. Jetez un oeil à la colonne "chaînes". ATTENTION, faire une REINITIALISATION après  une recherche complexe. Et utilisez le nuage de corrélats !!!!..... Lire la suite >>
Résultat(s): 100
Temps de recherche: 0.0507s

beaux-arts

L'art est au centre de toutes nos vies, pas seulement pour les plus aisés et éduqués... Je le sais de ma propre histoire, et de cette évidence donnée par chaque enfant jamais né - ils veulent tous entendre et raconter des histoires, chanter, faire de la musique, créer de petits drames, peindre des tableaux, faire des sculptures. Tout ça est à l'intérieur et nous le reproduisons à l'extérieur. Et puis, quand nous l'avons sorti, nous disons que l'art est élitiste, et en même temps soit nous fétichisons l'art - ses prix élevés, son jargon, son inaccessibilité - soit nous l'ignorons. La vérité est, artiste ou pas, que nous sommes tous nés dans un continuum créatif, qui est le patrimoine et le droit d'aînesse de tous nos vies.

Auteur: Winterson Jeanette

Info:

[ quête ] [ curiosité ] [ source ]

 

Commentaires: 0

beaux-arts

Quand j’étais dans mon pensionnat au fin fond des Ardennes, quand les démons de la puberté commencèrent à me mordiller de partout comme un banc de piranhas, je passais des heures à la bibliothèque, les yeux plongés dans des encyclopédies à contempler des reproductions de sculptures, de tableaux. La Renaissance, ah ! la Renaissance – quoi de plus heureux que ce mot ? – et puis le Baroque me montrèrent le corps des femmes, le corps des hommes, le corps triomphant, l’exaltation des corps, rien d’autre. Sous l’œil soupçonneux du surveillant général, le front soucieux, le prépuce en nage, je m’ébahissais devant les œuvres du Bernin, tout particulièrement devant Le rapt de Perséphone dont l’érotisme fulgurant me dévasta comme un séisme intérieur, un déluge hormonal.

Auteur: Espinoy Jean d'

Info: Société anonyme, pp 155 - 156

[ statue ] [ adolescence ]

 

Commentaires: 0

Ajouté à la BD par miguel

maman

Ma mère, elle travaille à la Sécurité sociale, elle remplit des feuilles administratives qui parlent de la maladie des autres. Ma mère n'est jamais malade, ou alors elle ne le dit pas. Elle n'est jamais fatiguée, ou alors elle ne le montre pas. Ma mère ne se repose jamais, même pas en vacances. En vacances elle fait la cuisine, elle s'occupe du jardin, elle s'occupe de moi, et surtout, elle fait de la sculpture. Ma mère, elle sculpte des animaux. Des animaux qu'on rencontre dans nos campagnes : des lapins, des souris et des chats. Elle leur met une branche de romarin, ou de tout ce qui pousse dans le jardin, dans la bouche, et ensuite, avec ses sculptures, on beurre nos tartines. Ma mère fait des animaux dans du beurre.

Auteur: Viguier Frédéric

Info: Aveu de faiblesses, p 7, Le Livre de Poche, 2018

 

Commentaires: 0

pare-soleil

C'est ainsi qu'on la peut contempler sur les sculptures de l'ancienne Égypte, où son usage n'était pas cependant exclusif aux Pharaons, mais quelquefois aussi aux seuls grands dignitaires. On voit dans Wilkinson une étrange gravure qui représente une princesse éthiopienne assise sur un plaustrum, sorte de char traîné par des bœufs, et ayant derrière elle un personnage vague muni d'un large parasol d'une forme indécise entre l'écran et le flabellum* en segment de cercle.

N'est-ce pas également en signe d'adoration qu'il était d'usage de mettre au-dessus des têtes des statues divines des croissants de lune, des ombrelles, des petites sphères qui servaient non seulement à garantir ces augustes chefs des injures du temps et des souillures des oiseaux, mais aussi à en relever la physionomie comme par un nimbe ou une couronne du paganisme ?

Auteur: Uzanne Octave

Info: Les ornements de la femme : l'éventail, l'ombrelle, le gant, le manchon (Ed. complète et définitive) 1892. *grand éventail composé de feuilles ou de plumes supportées par un long manche.

[ historique ] [ question ]

 

Commentaires: 0

Ajouté à la BD par Le sous-projectionniste

sculpture

T’entends le son là, y a une cavité. Bon ben c’est pas grave. Qu’est-ce que ça va donner à la fin ? Ben je ne sais pas exactement, je suis la forme de la pierre. Et puis la pierre elle-même, ce qui est très important, c’est que la pierre elle-même elle veut devenir quelque chose. Et moi je ne peux pas imposer ma volonté à la pierre. La pierre, elle va devenir quelque chose, c’est indépendant de ma volonté à moi. Chaque pierre, chaque chose comme ça elle a un devenir, un devenir qu’on appelle du domaine de l’inconscient. Et on lui fait pas faire ce que l’on veut. On suit. […] Mes deux personnages là ils sont en train de se faire des bisous. Ils se font des bisous tout seul t’inquiète pas, c’est pas moi qui les fait embrasser.

Auteur: Chomo Roger Chomeaux

Info: https://www.youtube.com/watch?v=ksZHabIC5js

[ création artistique ] [ panpsychisme ]

 

Commentaires: 0

Ajouté à la BD par Coli Masson

respect

Allons plus loin en affirmant que le végétal lui aussi a le droit à l'intégrité physique : il n'est pas justifiable d'entailler l'écorce de l'arbre jusqu'à la sève pour y graver, par amusement, des initiales entrelacées dans un coeur : que fait-on de l'amour de l'arbre ! Il n'est pas plus justifiable, en promenade, d'arracher au passage les têtes fleuries des plantes, ou de casser les rameaux des arbres. Bête ou bestiole, arbre ou plante sont des êtres vivants qui ont le droit de vivre comme la nature les a faits.
Permettons-nous d'aller plus loin encore. Quel être sensé aurait l'idée de lacérer un tableau de maître, de briser une sculpture, de dégager une quelconque oeuvre d'art, puisque ce ne sont que des choses ? Encore plus insensée doit être considérée la mutilation "gratuite" d'un être vivant, qui par définition n'est jamais une chose inerte, quel qu'il soit.

Auteur: Coulon Jean-Marie

Info: Les droits de l'animal

[ nature ] [ beaux-arts ]

 

Commentaires: 0

icone

Au fil des siècles, la Vierge est ainsi passée par toutes les couleurs, ou presque, comme le montre une étonnante statue taillée dans un beau bois de tilleul peu après l'an mil et aujourd’hui conservée au musée de Liège. Cette Vierge romane avait d'abord été peinte de noir, comme c'était fréquemment le cas à l'époque. Au XIIIème siècle, elle fut repeinte en bleu, selon les canons de l'iconographie et de la théologie gothiques. Mais à la fin du XVIIème siècle, cette même Vierge fut, comme tant d'autres, "baroquisée" et quitta le bleu pour le doré, couleur qu'elle conserva pendant deux siècles environ, avant d'être visitée par le dogme de l'Immaculée Conception et, ce faisant, entièrement badigeonnée de peinture blanche (vers 1880). Cette superposition de quatre couleurs successives en un millénaire d'histoire fait de cette sculpture un objet vivant ainsi qu'un exceptionnel document d'histoire picturale et symbolique.

Auteur: Pastoureau Michel

Info: Bleu : Histoire d'une couleur. Chapitre 2, "Une couleur nouvelle"

[ christianisme ] [ historique ] [ teinte ]

 

Commentaires: 0

Ajouté à la BD par miguel

nostalgie

Retournée, mise en place et contemplée enfin sans blasphèmes ni marchandage, cette toile (Un village breton sous la neige) devenait un paysage breton, village d'hiver sous la neige : quelques maisons de chaume épaulent la ligne d'horizon et se pressent autour du clocher juste central. A gauche, une falaise violette tombe vers un ciel de crépuscule. A droite filent des arbres maigres. Tout le sol est fait de neige, ruisselant de lumières fondues, magnifique pelage bleu et rose, fourrure sur le sol froid. C'est donc cela que le Peintre, en mourant, recréait avec nostalgie ? Sous les soleils de tous les jours, le suscitateur des dieux chauds voyait un Village breton sous la neige ! Cette toile, je l'ai gardée. Le don même en serait injurieux, Gauguin mourut en la peignant, c'est un legs. Seule de tant d'autres, elle se signe de l'absence du nom.

Auteur: Segalen Victor

Info: Dans "Premiers écrits sur l'art (Gauguin, Moreau, Sculpture)"

[ compensation ] [ oeuvre oubliée ] [ art pictural ]

 
Mis dans la chaine

Commentaires: 0

Ajouté à la BD par Coli Masson

civilisation

La fin de l'Uruk moyen et le début de l'Uruk récent se distinguent par une éclosion de signes comme l'histoire humaine en connaît peu. La mutation de l'habitat et le développement spectaculaire de la ville, de son architecture monumentale et de son enceinte fortifiée, marquent définitivement de leur empreinte tous les paysages du Proche-Orient. Ils s'accompagnent d'un déferlement de techniques nouvelles comme l'invention du tour qui révolutionne l'art du potier et fait de cette activité jadis domestique un travail de spécialiste, l'essor des arts du métal qui semblent laisser leur marque jusque dans la toponymie, la naissance de la sculpture monumentale en ronde-bosse.

Dans un espace de temps dont on a quelque raison d'admettre qu'il est court, ... les Mésopotamiens, on ne peut savoir s'il s'agit des seuls Sumériens, inventent deux systèmes sémiologiques différents et n'accordent qu'à l'un le qualificatif d'"écriture" ; l'autre est le répertoire iconographique des cylindres-sceaux.

Auteur: Glassner Jean-Jacques

Info: Ecrire à Sumer : l'invention du cunéiforme, p. 219

[ historique ] [ industrialisation ] [ évolution ]

 

Commentaires: 0

sculpture

Il arriva alors que Soderini, voyant avec satisfaction la statue [le David] debout tandis que Michel-Ange y faisait quelques retouches, lui dit que le nez lui paraissait un peu fort. Michel-Ange observa que Soderini regardait le géant par en-dessous et ne pouvait en saisir la véritable proportion ; il monta sur l'échafaudage qui se trouvait à la hauteur des épaules, prit rapidement un marteau de la main gauche avec un peu de poussière de marbre qui traînait sur les planches, et se mit à façonner doucement avec les ciseaux en laissant tomber des petits tas de poussière, sans rien modifier au nez. Il s'adressa au gonfalonier qui d'en bas suivait le travail et lui dit : "Regardez-le maintenant" - "Je l'aime mieux ainsi, répondit-il, vous lui avez donné la vie". Et Michel-Ange descendit tout en riant de pitié à part soi de ceux qui, pour avoir l'air de s'y connaître, disent n'importe quoi.

Auteur: Vasari Giorgio

Info: les vies des meilleurs peintres sculpteurs et architectes, tome 9, Berger-Levrault, p. 197

[ anecdote ]

 

Commentaires: 0