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remémoration

De sombres pensées commencèrent à lui traverser l’esprit ; elles allaient et venaient, insistantes et chaque fois plus sombres. Il tenta de les chasser en se remémorant les étapes qui l’avaient conduit vers ce bout du monde où il se trouvait maintenant, allongé dans l’obscurité. Il parcourait le passé à grandes enjambées, et dans sa mémoire d’homme en proie à l’insomnie surgissaient çà et là, comme des illuminations, les raisons occultes de ses actes, qu’il croyait englouties dans les eaux troubles de l’oubli.

Auteur: Coloane Francisco

Info: Tierra del Fuego

[ itinéraire ]

 

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Ajouté à la BD par miguel

écrivain-sur-écrivain

Oui, c’était cela, le vrai visage de Dostoïevski, tel que je me l’imaginais en lisant ses romans, comme illuminé par la puissance de la pensée, animé, pâle et tout à fait jeune ; le regard inspiré de ses yeux profonds et soudain plus sombres, les lèvres minces serrées et d’autant plus expressives ; ce visage respirait le triomphe de sa force intellectuelle, la fière conscience de son propre pouvoir... Il n’était ni bon, ni méchant. Il attirait et repoussait en même temps, effrayait et séduisait...

Auteur: Timofeeva-Potchinkovskaïa V. V.

Info: Extrait de "Une année de travail avec un écrivain célèbre" dans "Dostoïevski vivant", trad. du russe par Raïssa Tarr, éditions Gallimard, 1972, page 293

[ description ] [ portrait ]

 

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Ajouté à la BD par Coli Masson

décor

Le sentier longeait la falaise. Il était bordé de calamines en fleur et de brouillouses un peu passées dont les pétales noircis jonchaient le sol. Des insectes pointus avaient creusé le sol de mille petits trous; sous les pieds, c'était comme de l'éponge morte de froid.
Jacquemort avançait sans se presser et regardait les calamines dont le coeur rouge sombre battait au soleil. A chaque pulsation, un nuage de pollen s'élevait, puis retombait sur les feuilles agitées d'un lent tremblement. Distraites, des abeilles vaquaient.

Auteur: Vian Boris

Info: L'arrache-coeur

[ fantastique ] [ nature ]

 

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personnage

L'Archimage Nemmerle, Gardien de Roke, était un vieillard ; on disait de lui qu'il était le plus âgé de Terremer. Il souhaita aimablement la bienvenue à Ged, d'une voix tremblante comme le chant de l'oiseau. Sa robe, sa barbe et ses cheveux étaient blancs, et l'on aurait dit que le lent passage des années avait épuré de son corps tout ce qu'il avait pu contenir de lourd et de sombre, le laissant blanc et lisse comme du bois flotté qui aurait dérivé pendant un siècle.

Auteur: Le Guin Ursula K.

Info: Le sorcier de Terremer, Tome 1

[ vieux ] [ fragile ]

 

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délire

Au matin, la fièvre revient, pulsante comme une vie nouvelle. Les ombres sont encore jeunes. La fièvre monte vite. Le couleurs de la terre se défont en une visqueuse bouillie de sang. Mais à l'horizon dansent des couleurs vitrées. Les ombres des arbres fondent et se dissipent dans la fièvre de midi. Ils ont l'air nu, les petits arbres, sans leur sombre compagne. Ils se retirent derrière l'écorce ridée. Les voix du village se taisent. Pas de vent, pas de souffle d'air. Le silence de midi.

Auteur: Auffenberg Gesine

Info: Je bois le vent, p.30

[ divagation ]

 

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pensée-d'homme

Il s'enfonça dans son sexe avec une soif sans mémoire et sans fond, comme dans un puits tiède où se trouveraient à la fois le sens de sa propre vie et la vérité de l'univers. Il plongea dans le désir de la femme et y trouva une mer semée d'algues, au parfum de sel et d'ambre puis, haletant, respirant profondément, il émergea doucement sur ce corps pour naviguer en lui, avec lui, et, ivre, il but à grandes gorgées l'air sombre et tiède de la chambre.

Auteur: Pita Alfredo

Info: Le Chasseur absent

[ sexe ] [ femmes-hommes ] [ pénétration ]

 

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cauchemar

Couché pour la première fois depuis quatre jours. Je ne puis pas dormir sans que les idées les plus sombres et les rêves les plus affreux me poursuivent. Singulière puissance de l'imagination ! Je me suis réveillé en entendant des cris de douleur et des hurlements épouvantables, et pendant quelques minutes, tout éveillé que j'étais, je les ai entendus très distinctement. Comme cependant il était clair que c'était un effet de mon imagination frappée, j'ai voulu ne plus entendre ces cris, et ils ont cessé à l'instant même.

Auteur: Constant Benjamin

Info: journal intime 18 avril 1804

[ brouhaha ] [ self-contrôle ]

 

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couchant

L’ombre pareille à une encre malveillante glissait dans les ravines et donnait une forme sinistre aux totems de grès et aux rochers escarpés vêtus des débris rejetés par l’inondation, et il y avait bien assez de silhouettes pour peupler les rêves et les cauchemars des esprits, même les plus sains. Les érables et leurs ombres crépusculaires ressemblaient à des mandragores ou à des créatures griffues, les rapaces qui planaient dans le ciel leur donnaient voix, et les racines des pins sombres serpentaient sur le sol accidentés comme des vipères.

Auteur: Zupan Kim

Info: Les Arpenteurs

[ déclin ]

 

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Ajouté à la BD par Le sous-projectionniste

musique

Maman jouait le deuxième concerto de Field - son professeur. Je sommeillais à demi et, dans mon imagination, glissaient des souvenirs légers, lumineux et transparents. Elle commença à jouer la sonate pathétique de Beethoven, et je me rappelai quelque chose de triste, de pénible, et de sombre. Maman jouait souvent ces deux morceaux, c'est pourquoi je me rappelle très bien les sensations même qu'ils éveillaient en moi. Ces sensations ressemblaient à des souvenirs, mais souvenirs de quoi ? Il semble qu'on se rappelle des choses qui n'ont jamais existé.

Auteur: Tolstoï Léon

Info: Enfance

[ réminiscences ]

 

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Ajouté à la BD par miguel

femmes-par-hommes

Tes boucles ténébreuses et lourdent coulent
sur tes blanches courbes comme un fleuve
et dans leur flot crépu et sombre je répands
les roses enflammées de mes baisers

Tandis que j'entrouvre les épais
anneaux, je sens le léger et froid
effleurement de ta main et un long frisson
me parcourir et me pénètre jusqu'aux os.

Tes pupilles chaotiques et farouches
étincellent au soupir
qui s'exhale et me déchire les entrailles,
et pendant que j'agonise, toi, assoiffée,
tu sembles un vampire sombre et obstiné
qui de mon sang ardent se repaît.

Auteur: Bolano Roberto

Info: Le vampire

[ fatales ] [ poème ]

 

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