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déclaration d'amour

Ma bouche aura des ardeurs de géhenne
Ma bouche te sera un enfer de douceur et de séduction
Les anges de ma bouche trôneront dans ton coeur
Les soldats de ma bouche te prendront d'assaut
Les prêtres de ma bouche encenseront ta beauté
Ton âme s'agitera comme une région pendant un tremblement de terre
Tes yeux seront alors chargés de tout l'amour qui s'est amassé dans les regards de l'humanité depuis qu'elle existe
Ma bouche sera une armée contre toi une armée pleine de disparates
Variée comme un enchanteur qui sait varier ses métamorphoses
L'orchestre et les choeurs de ma bouche te diront mon amour
Elle te le murmure de loin
Tandis que les yeux fixés sur la montre j'attends la minute prescrite pour l'assaut.

Auteur: Apollinaire Guillaume

Info: Chef de section

[ poème ]

 

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priorités profanes

Ce monde qui offre quelques petits avantages temporels, on le sert avec une grande ardeur ; et moi qui promets des biens immenses, éternels, je ne parviens pas à toucher le cœur de l’homme.

Quel est l’homme qui me sert et m’obéit en tout comme on sert le monde et ses maîtres ? Tu entreprends facilement de longs voyages, pour en retirer de maigres avantages, mais pour la vie éternelle, tu hésites à faire un pas. Tu recherches parfois un gain médiocre qui exige de toi de nombreux efforts ; sur une vaine promesse, tu ne crains pas de te fatiguer jour et nuit. Mais pour mériter un bien incomparable, une récompense infinie, un honneur suprême et une gloire sans fin, tu n’acceptes pas d’endurer la moindre fatigue !

Auteur: Hemerken Thomas a Kempis

Info: Dans "L'imitation du christ", traduction du latin de Dominique Ravinaud SSP revue et mise à jour par Marcel Driot osb, Médiaspaul éditions, Paris, 2012, pages 114-115

[ superficialité ] [ délaissement de dieu ]

 
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Ajouté à la BD par Coli Masson

religion

Heureux l'homme qui peut reconnaître dans son travail d'aujourd'hui une partie de l'œuvre de la vie et une incarnation de l'œuvre de l'Éternité. Les fondements de sa confiance sont immuables, car il a été rendu participant de l'Infini. Il travaille avec ardeur à ses entreprises quotidiennes parce que le présent lui est donné comme un bien.

C'est ainsi que l'homme devrait être une personnification du processus divin de la nature et montrer l'union de l'infini avec le fini, sans négliger son existence temporelle, se souvenant que ce n'est qu'en elle que l'action individuelle est possible, et sans exclure de sa vue ce qui est éternel, sachant que le Temps est un mystère que l'homme ne peut supporter de contempler jusqu'à ce que la Vérité éternelle l'éclaire.

Auteur: Maxwell James Clerk

Info:

[ croyance monothéiste ] [ credo orthogonal ] [ temps outil ] [ utile incarnation ]

 

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Ajouté à la BD par miguel

déclaration d'amour

Lorsque tu fermeras mes yeux à la lumière,
Baise-les longuement, car ils t'auront donné
Tout ce qui peut tenir d'amour passionné
Dans le dernier regard de leur ferveur dernière.

Sous l'immobile éclat du funèbre flambeau,
Penche vers leur adieu ton triste et beau visage
Pour que s'imprime et dure en eux la seule image
Qu'ils garderont dans le tombeau.

Et que je sente, avant que le cercueil ne se cloue,
Sur le lit pur et blanc se rejoindre nos mains,
Et que près de mon front, sur les pales coussins,
Une suprême fois se repose ta joue.

Et qu'après je m'en aille au loin avec mon coeur
Qui te conservera une flamme si forte
Que même à travers la terre compacte et morte
Les autres morts en sentiront l'ardeur.

Auteur: Verhaeren Émile

Info: Lorsque tu fermeras mes yeux....

[ poème ]

 

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obsédé

Sa conception de l'amour vache avait beau me filer quelques appréhensions, je dois dire, pour être honnête, qu'en bon mâle, j'étais plutôt flatté de ses attentions. Après tout, ce n'est pas tous les jours qu'une femme se roule sur vous avec l'ardeur d'un bulldozer, ou sollicite instamment vos hommages toutes les deux heures. J'entendais bien ma raison me murmurer avec insistance : "débarrasse-toi de cette fille avant que ça fasse des sacs de noeuds", mais le cochon qui sommeillait en moi lui a coupé la parole : "Tu vas pas refuser une affaire pareille ! T'as rien dans le calebar, alors ?... Allez, relax, laisse-toi faire - d'autant que tu peux reprendre tes billes quand tu veux." C'était couru d'avance : c'est le cochon que j'ai nommé grand conseiller...

Auteur: Kennedy Douglas

Info:

 

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déclaration d'amour

Ô laissez-vous aimer !... ce n'est pas un retour, Ce n'est pas un aveu que mon ardeur réclame ; Ce n'est pas de verser mon âme dans votre âme, Ni de vous enivrer des langueurs de l'amour ; Ce n'est pas d'enlacer en mes bras le contour De ces bras, de ce sein ; d'embraser de ma flamme Ces lèvres de corail si fraîches ; non, madame, Mon feu pour vous est pur, aussi pur que le jour. Mais seulement, le soir, vous parler à la fête, Et tout bas, bien longtemps, vers vous penchant la tête, Murmurer de ces riens qui vous savent charmer ; Voir vos yeux indulgents plus mollement reluire ; Puis prendre votre main, et, courant, vous conduire A la danse légère... ô laissez-vous aimer !

Auteur: Sainte-Beuve Charles-Augustin

Info: Recueil : Vie, poésies et pensées de Joseph Delorme, A madame

[ poème ]

 

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symbole déclencheur

Les svastikas

Dans une ville d'Extrême-Orient, on a l'habitude d'indiquer les restaurants végétariens par des svastikas rouges – signes qui, depuis la nuit des temps, symbolisent l'ardeur du Soleil et la force vitale. Cela facilite grandement la vie d'un végétarien dans une ville qu'il ne connaît pas – il lui suffit de lever la tête et de se diriger vers ce signe. Et là, on sert du curry de légumes (très nombreuses variétés), des "pakoras", des samoussas, des légumes à la sauce Korma, des pilafs, des boulettes et aussi – ce que j'aime le plus – des galettes d'algues sèches roulées et farcies de riz.

Au bout de quelques jours, je suis conditionnée comme le chien de Pavlov – à la vue d'un svastika, je commence à saliver.

Auteur: Tokarczuk Olga

Info: Les Pérégrins, p. 307

[ réflexe conditionné ] [ nourriture ]

 

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Ajouté à la BD par miguel

temps

Instructions pour remonter une montre.
Là-bas au fond il y a la mort, mais n'ayez pas peur. Tenez la montre d'une main, prenez le remontoir entre deux doigts, tournez-le doucement. Alors s'ouvre un nouveau sursis, les arbres déplient leurs feuilles, les voiliers courent des régates, le temps comme un éventail s'emplit de lui-même et il en jaillit l'air, les brises de la terre, l'ombre d'une femme, le parfum du pain.
Que voulez-vous de plus? Attachez-la vite à votre poignet, laissez-la battre en liberté, imitez-la avec ardeur. La peur rouille l'ancre, toute chose qui eût pu s'accomplir et fut oubliée ronge les veines de la montre, gangrène le sang glacé de ses rubis. Et là-bas dans le fond, il y a la mort si nous ne courons pas et n'arrivons avant et ne comprenons pas que cela n'a plus d'importance.

Auteur: Cortazar Julio

Info: Cronopes et Fameux

[ durée ] [ littérature ] [ allégorie ] [ sursis ]

 

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portrait

À moins que M. Winston Churchill ne soit réduit au silence, il l'emporte toujours en livrant une "guerre d'usure" dialectique ; il lasse ses adversaires par ses incessantes offensives verbales, par l'intensité de ses convictions, par la versatilité de ses arguments. C'est qu'il connait ses dossiers comme il connaît ses discours - par coeur et à la lettre ; il ne laisse rien au hasard, il travaille ses documents avec l'ardeur d'un terrassier, il apporte à ses péroraisons un labeur incessant, il s'entraîne sur tout le monde. Sa vie n'est qu'un long discours ; il ne parle pas, il déclame. […] Il ne veut pas connaître votre point de vue, qui risquerait de déranger la magnifique limpidité de sa pensée par quelque rappel fastidieux d'une objection incommode. Que lui importent les vues des autres, puisque lui seul est dans le vrai ?

Auteur: Gardiner Alfred George

Info:

[ leadership ] [ homme politique ]

 

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Ajouté à la BD par miguel

écriture

J'écrivais le soir, et le matin j'allais au bureau. Ce que j'avais écrit la veille, je le rayais le lendemain, et ainsi de suite chaque jour. Certaines parties, je les ai réécrites plus de dix fois. Parfois je rayais tout ce que je venais d'écrire et recommençais depuis le début. Les phrases avançaient lentement comme si j'apprenais à ramper. L'écriture m'a permis de concevoir cette lutte acharnée entre le désir de montrer ce qui est en moi et le souci de le dissimuler. Mes mots se heurtaient, entraient en collision, en conflit. D'où ces phrases de sang, tout en paradoxes. Réécrire ce qui a été déjà écrit est un travail éreintant. Je souffrais de la fatigue, de manque de sommeil, de la faim, non sans cesser, en proie à une ardeur sadique, de me battre contre les phrases. J'avais l'impression d'être possédé.

Auteur: Seung-U Lee

Info: Le vieux journal

[ difficulté ] [ combat ]

 

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