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instincts

L’orage éclate dans toute sa puissance, déchargeant la foudre et la grêle, et je me sens inexprimablement bien, plein de force et d’élan, et je comprends avec une clarté souveraine que, pour comprendre la nature, il faut, comme je viens de le faire, s’être sauvé vers elle, loin des soucis, des contraintes pressantes. Que m’importait alors l’homme et sa volonté trouble ! Que m’importait l’éternel "Tu dois, tu ne dois pas !" Combien différents l’éclair, l’orage, la grêle : libres puissances, sans éthique ! qu’elles sont heureuses, qu’elles sont fortes, ces volontés pures que l’esprit n’a pas troublées ! 

Auteur: Nietzsche Friedrich

Info: Lettre à Gesdorff, 7 avril 1866

[ animalité ] [ grande santé ] [ romantisme ]

 

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Ajouté à la BD par Coli Masson

meurtrier

Tous les instincts que l'on trouve chez un homme se retrouvent chez tous les hommes. La force de l'émotion n'est peut-être pas aussi puissante, les barrières contre la possession pas aussi insurmontables, l'envie de satisfaire le désir moins vive. Chez certains, les inhibitions et les pulsions peuvent être neutralisées par d'autres tendances. Mais chez tout être, les émotions primaires sont là. Tous les hommes ressentent l'émotion de tuer ; lorsqu'ils n'aiment pas du tout quelqu'un, ils souhaitent involontairement sa mort. Je n'ai jamais tué personne, mais j'ai lu certains avis de décès avec une grande satisfaction.

Auteur: Darrow Clarence

Info: L'histoire de ma vie

[ potentiel ]

 

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gaule

Toute ma vie, je me suis fait une certaine idée de la France... Le sentiment me l'inspire aussi bien que la raison. Ce qu'il y a, en moi, d'affectif imagine naturellement la France, telle la princesse des contes ou la madone aux fresques des murs, comme vouée à une destinée éminente et exceptionnelle. J'ai, d'instinct, l'impression que la Providence l'a créée pour des succès achevés ou des malheurs exemplaires. S'il advient que la médiocrité marque, pourtant, ses faits et gestes, j'en éprouve la sensation d'une absurde anomalie, imputable aux fautes des Français, non au génie de la patrie.

Auteur: Gaulle Charles de

Info: Mémoires de guerre : L'Appel, 1940-1942. Incipit

[ patriotisme ] [ grandeur ]

 
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refus

Créon : C'est facile de dire non !
Antigone : Pas toujours.
Créon : pour dire oui, il faut suer et retrousser ses manches, empoigner la vie à pleines mains et s'en mettre jusqu'aux coudes. C'est facile de dire non, même si on doit mourir. Il n'y a qu'à ne pas bouger et attendre. Attendre pour vivre, attendre même pour qu'on vous tue. C'est trop lâche. C'est une invention des hommes. Tu imagines un monde où les arbres aussi auraient dit non contre la sève, où les bêtes auraient dit non contre l'instinct de la chasse ou de l'amour ?

Auteur: Anouilh Jean

Info: Antigone

 

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pensée-de-femme

Tout en vaquant à ses occupations de la journée - toujours en mouvement, toujours occupée -, Isabel sait instinctivement à quel endroit se trouve Lucy, reliée à elle par un fil d'amour invisible. Elle ne se met jamais en colère - sa patience vis-à-vis de l'enfant est infinie. Quand de la nourriture tombe par terre, quand des traces de mains sales tapissent les murs, cela ne provoque jamais de réaction, ni de regard désapprobateur. Si Lucy s'éveille en pleurant la nuit, Isabel la réconforte gentiment, avec amour. Elle accepte ce cadeau que la vie lui a envoyé. Et elle en accepte les fardeaux.

Auteur: Stedman M. L.

Info: Une vie entre deux océans

[ maman ]

 

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nourriture

Le goût est celui de nos sens qui nous met en relation avec les corps sapides, au moyen de la sensation qu'ils causent dans l'organe destiné à les apprécier. [...] Le goût est celui de nos sens qui nous procure le plus de jouissances parce qu'il peut se mêler à tous les autres et même nous consoler de leur absence, [...] et parce qu'en mangeant, nous éprouvons un certain bien-être indéfinissable et particulier, qui vient de la conscience instinctive ; que, par cela même que nous mangeons, nous réparons nos pertes continuelles que nous faisons par l'action de la vie, et nous prolongeons notre existence.

Auteur: Brillat-Savarin Jean Anthelme

Info:

[ manger ]

 

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personnalité

De même qu'un arbre pousse inévitablement du côté d'où lui vient la lumière et développe ses branches dans ce sens, de même l'homme, qui a l'illusion de se croire libre, pousse et se porte du côté où il sent que sa faculté secrète peut trouver jour à se développer. Celui qui se sent le don de la parole se persuade que le gouvernement de tribune est le meilleur, et il y tend ; et ainsi de chacun. En un mot, l'homme est instinctivement conduit par sa faculté à se faire telle ou telle opinion, à porter tel ou tel jugement, et à désirer, à espérer, à agir en conséquence.

Auteur: Sainte-Beuve Charles-Augustin

Info: Portraits littéraires, Robert Laffont, Bouquins 1993 <Pensées, p.1076>

 

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anglais

L'insuffisance générale de l'intellect dans la conduite de la vie de la Grande-Bretagne est la plus grande caractéristique. Elle est instinctivement détestée par des gens comme les Français, Persans ou les Hindous, qui sont intelligents par la nature et pensent que l'intellect peut régner. Les Italiens ont aussi suivi ce chemin et nous ont détestés aussi. Mais eux, les Grecs et les Arabes, ont une perception normale d'autres grandes puissances et ceci, je pense, est une affinité qui nous lie. Avec les autres, les intellectuels, ce n'est pas notre stupidité, mais le fait que nous prouvons qu'il est possible de vivre avec des normes non-intellectuelles, qui nous fait détester.

Auteur: Freya Madeline Stark

Info:

[ dénigrés ] [ organisation communautaire ] [ pays comparés ]

 

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portrait

A le voir, on dirait un sorcier de village. Le crâne nu, cuivré, bossué comme un antique chaudron, l'oeil petit, oblique et luisant, la face camuse, la narine enflée, il ressemble avec sa barbe courte, rare et dure, à un Socrate sans philosophie et sans la possession de soi-même. Il surprend, il choque le regard. Il a l'air à la fois farouche et câlin, sauvage et familier. Un Socrate instinctif, ou mieux, un faune, un satyre, un être à demi-brute, à demi-dieu, qui effraie comme une force naturelle qui n'est soumise à aucune loi connue. Oh ! oui, c'est un vagabond, un vieux vagabond des routes et des faubourgs.

Auteur: France Anatole

Info: A propos de Paul Verlaine, dans le journal "Le temps", février 1890

[ inquiétant ] [ écrivain ]

 

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Ajouté à la BD par miguel

parité

Quand on regarde au fond du coeur humain, on n'y trouve guère que des instincts contraires à l'égalité ; et ces instincts sont les plus violents de tous puisqu'ils s'appellent l'orgueil, l'envie, l'égoïsme, l'intolérance, la passion de jouir et de dominer. Comment donc les hommes tiennent-ils tant à l'égalité ? La réponse ne sera pas sans intérêt. C'est simplement parce qu'ils voient dans l'égalité le premier titre de leurs prétentions, et le moyen direct de s'élever au-dessus des autres. Qu'on retourne bien cette proposition, on la trouvera juste : et si elle froisse un peu certaines candeurs, elle jette un jour très vif sur la politique et sur la vie sociale.

Auteur: Joly Maurice

Info: Recherches sur l'art de parvenir, Paris Amyot 1868 [BnF Cote LB56-1958] <p.28>

 

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