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absurde

Il n'y a pas de sot métier. Pardon, il y en a un. C'est d'être tailleur et de prétendre habiller un moine. Tout le monde sait que l'habit ne fait pas le moine et que, par conséquent, il n'est pas possible d'imaginer quelque chose de plus sot que le métier qui consiste à faire un habit pour un client qui a lui-même besoin d'être fait, n'existant pas. La chose, je l'avoue, ne paraît pas très intelligible.

Auteur: Bloy Léon

Info: Exégèse des lieux communs, Mercure de France 1968 <p.165>

 

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vacherie

Je sais que quatre, cinq, dix idées vous suffisent pour toute la vie, vous servent pour tous usages quotidiens, pour le jour et pour la nuit, pour votre maîtresse et votre coiffeur, pour parler et pour écrire, pour vous lever le matin et aller au lit le soir, et que, dans votre cervelle sans fenêtre aucune sur le ciel, n’ont droit d’entrer que les vérités devenues lieux communs et les idées qui, à force d’usure, sont faites d’imbécilité.

Auteur: Papini Giovanni

Info: Dans "Visages découverts"

[ pensée automatique ] [ crétin ] [ idées arrêtées ]

 

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Ajouté à la BD par Coli Masson

moi-même

Si le moi est dans son monde propre, familier, si le moi a un chez soi, le Je porte en lui-même une dimension cosmopolitique, ce qui ne veut pas dire qu'il est partout chez lui (attitude impérialiste) mais qu'il n'a pas de lieu propre dans le monde parce qu'il est capable par la pensée de changer de place, et de se comprendre lui-même comme un référentiel de ce monde commun qu'il voit toujours depuis le site qu'il fait sien.

Auteur: Guenancia Pierre

Info: L'homme sans moi: Essai sur l'identité

[ point focal ]

 

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Ajouté à la BD par miguel

être humain

Torture nom commun, trop commun, féminin, mais ce n'est pas de ma faute. Du latin tortura, action de tordre. Bien plus que le costume trois pièces ou la pince à vélo, c'est la pratique de la torture qui permet de distinguer à coup sûr l'homme de la bête. L'homme est en effet le seul mammifère suffisamment évolué pour penser enfoncer des tisonniers dans l'oeil d'un lieutenant de vaisseau dans le seul but de lui faire avouer l'âge du capitaine.

Auteur: Desproges Pierre

Info: Dictionnaire superflu à l'usage de l'élite et des bien nantis, Seuil 1985 <p.48>

[ animal ] [ particulier ]

 

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anthropocentrisme

Le temps est venu d'envisager notre espèce par rapport au vaste terrain commun que nous partageons avec les autres formes de vie. Au lieu de nous obstiner à dire que nous sommes différents des animaux, nous pourrions redéfinir l'identité humaine autour de ceci : nous sommes des animaux ayant poussé fort loin certaines capacités. Les animaux et nous sommes à la fois similaires et différents, et la ressemblance est le seul cadre au sein duquel donner corps à la différence.

Auteur: Waal Frans de

Info: Quand les singes prennent le thé, Paris Fayard, 2001, p. 320

[ homme-animal ]

 

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destin

Le hasard. Le hasard n'a pas de Commandements. Il peut tout, il veut tout et il fait tout, mais il ne s'oppose à rien, ne défend rien. Essayez de dire : Le hasard n'a pas voulu, le hasard n'a pas permis, le hasard est offensé, le hasard punit, vous n'y parviendrez jamais. Avec lui pas de transgression possible, pas de péché. Quand on fait la noce, c'est assez amusant, je ne dis pas non, mais, à la longue, c'est exaspérant...

Auteur: Bloy Léon

Info: Exégèse des lieux communs, Mercure de France 1968 <p.137>

 

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moi

Dans la perception d'un homme attentif, la réalité se livre : des pans entiers se détachent sous la seule pression de la main, sous un seul regard. Mais la main n'est alors, et le regard n'est lui-même qu'un instrument. C'est toujours au-dedans de nous que la connaissance a lieu, c'est-à-dire dans cet endroit où nous sommes reliés à toutes choses créées. La paix intérieure, c'est cela, et c'est cela l'attention : c'est un état de communication universelle, un état de réunion.

Auteur: Lusseyran Jacques

Info: Le monde commence aujourd'hui

[ unicité ] [ attention ] [ présence ]

 

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racines

Sa planche de salut avait été la Corse de son père. Il en était imprégné. Elle et lui indivis, comme chaque maison, comme la dernière des maisons du dernier lieu-dit avant la fin de la route. Comme elle, il appartenait à une foule, à trois cent mille habitants qui se chamaillaient, se bloquaient, s'empêchaient de vivre en changeant d'avis, en se contrariant, en s'invectivant et en créant, paradoxalement, le feu ardent qui les motivait et les tenait en vie, en famille.

Auteur: Galy Nadia

Info: Le cirque de la solitude, p. 228

[ communauté ] [ patrie ] [ complicité ] [ famille ]

 

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canevas

Je me demande si tous les messages qu'on envoie ne finissent pas par être déroutés. Si les réponses aux questions que nous posons ne parviennent pas à d'autres, qui ont posé d'autres questions, et reçoivent une réponse, pas tout à fait la bonne, quand ils ne l'attendent plus. Les mots empêchés ressurgissent, en un autre lieu, un autre temps. Tel pourrait être l'emblème de cette histoire : un oiseau, un message arrimé à la patte, qui aurait mis près d'un demi-siècle à trouver un destinataire.

Auteur: Sabolo Monica

Info: La vie clandestine

[ long processus ] [ communication ] [ écriture ]

 

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Ajouté à la BD par miguel

beaux-arts

Nous ne lisons rien et nous exigeons que ce rien ne contienne aucune nuance, ni vulgaire, ni sublime; ou, pire encore que le vulgaire soit dénué de lieux communs et le sublime de mots trop longs. Aseptisé. Efficace jusqu'à la frigidité. Un roman postmoderne n'est jamais autre chose, dans le meilleur des cas, que de la littérature maquillée en free jazz et/ou en discours pédants à la Kenneth Goldsmith qui ont besoin de cent pages là où trois mots suffisaient à Baudelaire: spleen et idéal.

Auteur: Herbert Juliàn

Info: Berceuse pour ma mère, p.28

[ régression ] [ manque de clarté ] [ baratin ] [ verbiage ]

 

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