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réminiscence

Par quels sentiers ruissellent les souvenirs ? Vient à Michelle la mémoire d'une autre main - détourne les yeux de sa chair de poule d'enfant, ne pas confondre les peaux. C'était de l'autre côté, sur la rive ouest, là où le soleil se couche. Ils s'y installaient l'été avec les copains, mobylettes près des arbres, plongeons depuis le plus haut rocher, maillots de bain sous les pulls, pommes de terre dans l'aluminium, nuits blanches autour d'un haut feu, Californie au bord du lac.

Auteur: Monnin Isabelle

Info: Les gens dans l'enveloppe

[ analogies ] [ rapprochement ] [ association d'idées ]

 

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nature

Devant les bois, les blés j'étais béat benêt :
Je lisais ce qui ne se lit pas :
Les nuages, les vents, les rochers, les ébats
De la lune dans les bois.

Et le ciel avec son grand étang courbé
Où le soleil tout le jour accroît son caillou,
Onde par onde, et le déferlement changeant
Des nuages disposaient de moi.

Les arbres tournaient lentement en moi
Leurs pages tantôt bruyantes, tantôt muettes,
Tantôt épaisses et jaunies, les saisons
Me donnaient des leçons.

Auteur: Robin Armand

Info:

[ contemplation ] [ poème ]

 

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forêt

Il fallait laisser les arbres venir jusqu'à moi. Il en fallait pas placer entre eux et moi la plus petite intention d'aller vers eux, le plus petit désir de les connaître. Il ne fallait pas être curieux, ni impatient, ni surtout fier de sa prouesse. Si je me faisais très attentif, je n'opposais plus aux paysages ma poussée personnelle, alors les arbres ou les rochers venaient s'oser sur moi et y imprimer leur forme comme les doigts impriment leur forme dans la cire.

Auteur: Lusseyran Jacques

Info: Et la lumière fut

[ nature ] [ non-voyant ]

 

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songe

Un rêve que je fais régulièrement depuis l'enfance : je suis une barque. L'eau m'emporte dans un courant de plus en plus fort. Voici devant moi un gouffre, des rochers. Impossible d'y échapper. Je glisse, - et miracle, je n'éprouve aucune frayeur, je ne tombe pas, je suis "reçu" par l'abîme comme l'enfant qui va tomber est reçu dans les bras de sa mère. Je me retrouve sain et sauf au bas du gouffre. Je repars sur le fleuve plus large que jamais.

Auteur: Bodart Roger

Info: Journal

[ surplace ]

 

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symbiose

Cette préoccupation, sommairement nommée "amour de la nature", semblait être quelque chose de beaucoup plus large que ça chez Shevek. Il y a des âmes, pensa-t-il, dont le cordon ombilical n'a jamais été coupé. Elles n'ont jamais été sevrées de l'univers et ne voient pas la mort comme un ennemi. Elles attendent avec impatience de pourrir et de se transformer en humus. C'était étrange de voir Takver prendre une feuille dans sa main, ou même un rocher. Ils devenaient une extension d'elle, ou elle d'eux.

Auteur: Le Guin Ursula K.

Info: The Dispossessed: An Ambiguous Utopia 1974

[ animal ] [ végétal ]

 

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nature

Le facteur anti-psi est une restauration naturelle de l’équilibre écologique. Un insecte apprend à voler, donc un autre apprend à construire une toile pour le piéger. Est-ce que c’est pareil que si personne ne volait ? Les palourdes s’entourent d’une solide coquille pour se protéger, les oiseaux apprennent à emporter la palourde en l’air et à la projeter sur un rocher. […] C’est l’équilibre, le cercle complet, du chasseur à la proie. Un système apparemment éternel, et je ne vois pas comment il pourrait être amélioré.

Auteur: Dick Philip K.

Info: Ubik

[ harmonie ] [ contre-mesures ] [ épigénétique ]

 

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ego

Je me souvenais de tout.
Je me souvenais des cadavres, de Doreen, de l’histoire du figuier, du diamant de Marco, du marin sur le boulevard, de l’infirmière du docteur Gordon, des thermomètres brisés, du nègre avec ses deux sortes de haricots, des dix kilos pris à cause de l’insuline, du rocher qui se dressait entre ciel et mer comme un gros crâne marin.
Peut-être que l’oubli, comme une neige fraternelle, allait les recouvrir et les atténuer.
Mais ils faisaient partie de moi. C’était mon paysage.

Auteur: Plath Sylvia

Info: La cloche de détresse

[ mémoire indélébile ] [ moi ] [ singularité ]

 
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Ajouté à la BD par miguel

cuisine

Le voici. Là, sous mes mains qui cherchent, dans le placard de la cuisine, le gros galet plat et sa petite pierre ronde. Une pierre dense et solide. Elle sert à écraser, une fois posés sur le galet, les ingrédients de la sauce qui me ramènera chez moi. Je la laisse épouser parfaitement le creux de ma main. Aussitôt, j'entends le clapotis de l'eau sur les rochers. Le chant des pêcheurs qui rapportent une moisson de soles à braiser pour les fines cuisinières de la côte.

Auteur: Miano Léonora

Info: Soulfood Equatoriale

[ nostalgie ] [ exil ] [ outil ]

 

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attachement

Mettons que vous ayez jadis été blessé dans vos sentiments, le jour où vous rencontrerez l'amour, vous ne saurez le retenir ; vous n'aurez pas de prise sur lui. Ou bien vous vous serez si bien apitoyé sur la vie que votre étreinte ne laissera plus de marque. Alors, honteux et frustré, vous remonterez sur votre perchoir. La vie est pleine de perchoirs. Mais vous ne trouverez de nid ; et personne ne se tiendra jamais auprès de vous, sur le même rocher, la même branche.

Auteur: Wescott Glenway

Info: Le faucon pèlerin

[ risquer ] [ oser ]

 

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couchant

L’ombre pareille à une encre malveillante glissait dans les ravines et donnait une forme sinistre aux totems de grès et aux rochers escarpés vêtus des débris rejetés par l’inondation, et il y avait bien assez de silhouettes pour peupler les rêves et les cauchemars des esprits, même les plus sains. Les érables et leurs ombres crépusculaires ressemblaient à des mandragores ou à des créatures griffues, les rapaces qui planaient dans le ciel leur donnaient voix, et les racines des pins sombres serpentaient sur le sol accidentés comme des vipères.

Auteur: Zupan Kim

Info: Les Arpenteurs

[ déclin ]

 

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Ajouté à la BD par Le sous-projectionniste