Citation
Catégorie
Tag – étiquette
Auteur
Info



nb max de mots
nb min de mots
trier par
Dictionnaire analogique intriqué pour extraits. Recherche mots ou phrases tous azimuts. Aussi outil de précision sémantique et de réflexion communautaire. Voir la rubrique mode d'emploi. Jetez un oeil à la colonne "chaînes". ATTENTION, faire une REINITIALISATION après  une recherche complexe. Et utilisez le nuage de corrélats !!!!..... Lire la suite >>
Résultat(s): 121
Temps de recherche: 0.0578s

cycle annuel

La forme des années a changé pour moi - durant que moi je changeais. L'année n'est plus ce ruban ondulé qui, depuis janvier, montait vers le printemps, montait montait vers l'été pour s'y épanouir en calme plaine, en pré brûlant coupé d'ombres bleues, tachés de géraniums éblouissants, puis descendait vers un automne odorant, brumeux, fleurant le marécage, le fruit mûr et le gibier, puis s'enfonçait vers un hiver sec, sonore, miroitant d'étangs gelés, de neige rose sous le soleil... Puis le ruban ondulé dévalait, vertigineux jusqu'à se rompre net devant une date merveilleuse, isolée, suspendue entre les deux années comme une fleur de givre : le jour de l'an.

Auteur: Colette Sidonie Gabrielle

Info: Cadeaux de Noël

[ saisons ] [ nostalgie ]

 

Commentaires: 0

Ajouté à la BD par miguel

végétal

De ton front voyageur les vents ne veulent pas ;                    

                    La terre tendre et sombre,

Ô Platane, jamais ne laissera d’un pas                    

                     S’émerveiller ton ombre !



Ce front n’aura d'accès qu'aux degrés lumineux                    

                      Où la sève l’exalte ;

Tu peux grandir, candeur, mais non rompre les nœuds                    

                      De l’éternelle halte !


Auteur: Valéry Paul

Info: Extrait du poème "Au platane"

[ dualité ] [ prisonnier ]

 
Commentaires: 3
Ajouté à la BD par Benslama

être humain

C'est une erreur - plaisante à entretenir - de croire qu'on peut faire beaucoup de peine, engager la durée dans le chagrin, comme de croire qu'on peut faire beaucoup de plaisir à autrui. Il y a les sots, qui se suicident pour un bonjour négligé. Les indifférents, qui s'en moquent. Il y a surtout ce qui se passe, et ne peut se passer que dans la solitude, qui n'est rien d'autre que la crête suprême de la Pyramide homme ; dont nous sommes le dernier signe concret. Etre seul, et l'accepter ; c'est assumer une harmonie indispensable et près de se rompre perpétuellement par un retrait, une défaillance durable.

Auteur: Perros Georges

Info: Papiers collés 1, p.149, Éd. L'Imaginaire/Gallimard n°176

[ isolé ] [ fragile ] [ introspection ] [ grandir ]

 

Commentaires: 0

existence

J'ai parfois regretté les femmes que j'ai été.
Il y en eut tant : fille, sœur, flic, nana dure-à-cuire, différentes sortes de pute, amante rejetée, épouse idéale, héroïne, tueuse.
Je dirai la vérité sur toutes, dans la mesure où je suis capable de la dire.
Garder des secrets, raconter des mensonges, demande la même habileté. Les deux deviennent une habitude, presque une addiction, comme il est difficile de rompre avec les personnes les plus proches ou au boulot.
On dit qu'il ne faut jamais faire confiance à une femme qui vous avoue son âge ; si elle ne peut garder ce secret, elle ne peut garder le vôtre.

J'ai cinquante-neuf ans.

Auteur: Masterman Becky

Info:

[ récapitulation ] [ humour ]

 

Commentaires: 0

océan

Ce n'est pas sans raison que le mot "âme" vient du grec anemos, le vent. Et même dans mon phare, le vent joue avec les âmes.
(...) Ce n'est pas de la peur, plutôt la crainte de rompre un sortilège. Je m'aperçois que le phare pleure, littéralement. Il est envahi par une plainte qui vient de partout et de nulle part, il gémit dans ses articulations les plus secrètes, il émet un son de baryton, prolongé et troublé par une infinité de grincements, semblables aux couinements d'une souris ou aux interférences d'une radio. La tour solitaire, au sommet de la montagne, sert à répercuter des sons d'outre-tombe, c'est une antenne synchronisée sur des fréquences que les vivants n'entendent pas.

Auteur: Rumiz Paolo

Info: Le phare, voyage immobile, p 118-119

[ habitation ] [ fanal ] [ étymologie ]

 

Commentaires: 0

absurdité

Nous n'échappons pas à la mort, essayons d'échapper au moins à la luxure, nous gagnerons toujours sur un tableau pour mourir sans regret, seuls les luxurieux s'acharnent ici-bas à vivre en défendant, comme autant d'enragés, leurs misérables restes. Un homme vertueux est déjà mort au monde, absent qu'il est du monde et prêt à rompre les amarres, il s'éteint chaque nuit. Il ressuscite chaque jour, un pied dans le néant, un pied dans l'évidence, il a fermé la porte et refusé le jeu, le jeu qu'il sait perdu, quoi que le joueur fasse. Et n'est-ce pas la règle inavouée, celle que l'on ne trouve nulle part écrite et qui vaut infailliblement pour la majorité de ceux qui jouent ? qui jouent, qui perdent et qui meurent !

Auteur: Caraco Albert

Info: Dans "La luxure et la mort"

[ ascèse ] [ éveil ]

 

Commentaires: 0

Ajouté à la BD par Coli Masson

dissolubilité du mariage

Permettre aux époux de se quitter, lorsque, livrés par l’espoir même du divorce à l’inconstance de leurs goûts et la violence de leurs penchants, ils ont formé ailleurs des amours adultères ; dissoudre leur union, parce qu’ils ne veulent pas commander à leur humeur, ou parce que la loi ne veut pas veiller sur leur conduite ; leur permettre de rompre le lien, lorsqu’ils l’ont relâché par une absence volontaire ; c’est affaiblir la volonté, c’est dépraver les actions, c’est dérégler l’homme, c’est placer la famille et l’État dans une situation fausse et contre nature, puisqu’il faut que la famille oppose la force de ses mœurs à la faiblesse de la loi, au lieu de trouver dans la force de la loi un appui contre la faiblesse de ses mœurs.

Auteur: Bonald Louis-Ambroise de

Info:

[ critique ] [ conséquences ]

 
Commentaires: 1
Ajouté à la BD par Coli Masson

musique

La boisson ranima pour quelques minutes la conversation. Puis ce fut de nouveau le silence, le malaise. Alors se produisit l’inévitable. Vidal, instinctivement, ouvrit le phonographe de la baraque. Un disque de jazz se mit à tourner. Rien n'est plus déchirant, dans les lieux désolés, que la voix de ces boîtes enchantées. Dès qu'elles commencent leur chant, la prison se fait plus étroite, plus triste l'hôpital, plus poignante la solitude. On croit se distraire et l'on est à chaque instant meurtri davantage. Vidai changeait les plaques. Les officiers espagnols regardaient de leurs yeux éteints tournoyer ces noirs soleils. Abdallah, du fourreau de son poignard, caressait Ie petit chat. Comme personne n'osait rompre le maléfice, le phonographe joua très tard, dans cette nuit de vent chaud, à Juby.

Auteur: Kessel Joseph

Info: Vent de sable

[ blues ] [ nostalgie ]

 
Commentaires: 2
Ajouté à la BD par miguel

métaphysique

Un autre "motif" important ayant pu présider à la création est parfois décrit : la monotonie. Si immense et glorieuse que soit l'expérience du Divin du point de vue de l'homme, pour le Divin elle est toujours la même et, en ce sens, monotone. La création peut donc être envisagée comme un effort titanesque d'expression d'un désir de changement, d'action, de drame et de surprise. Les innombrables réalités expérientielles, dans de nombreuses dimensions et à différents niveaux, offrent une quantité infinie de possibilités d'aventures dans la conscience et sembleraient constituer un "autodivertissement" divin. Les formes de descriptions extrêmes dépeignant la création comme un acte cherchant à rompre la monotonie d'une Conscience absolue indifférenciée évoquent même l'ennui cosmique. À nouveau, ces témoignages font écho à certains textes kabbalistiques du Moyen-Âge nous disant que vaincre l'ennui fut l'une des raisons qui incitèrent Dieu à créer l'univers.

Auteur: Grof Stanislav

Info: Le Jeu Cosmique N ed

[ motivation ] [ tsimtsoum ]

 
Mis dans la chaine

Commentaires: 0

présomption humaine

Au cours de son évolution culturelle, l’homme s’éleva au rang de maître des créatures animales qui l’entouraient. Mais insatisfait de cette domination, il commença à creuser un fossé entre leur nature et la sienne. Il leur dénia la raison et s’attribua une âme immortelle, invoqua une origine divine élevée qui autorisait à rompre le lien de communauté avec le monde animal. Il est étrange de constater à quel point cette arrogance est encore inconnue du petit enfant, comme de l’homme primitif et de l’homme des origines. […] L’enfant ne ressent pas de différence entre sa propre nature et celle de l’animal ; dans le conte, il laisse, sans s’en étonner, l’animal penser et parler ; il reporte sur le chien ou sur le cheval un effet d’angoisse destiné au père sans avoir pour autant l’intention de rabaisser celui-ci. Il faudra qu’il soit devenu adulte pour s’être éloigné de l’animal au point de se servir de son nom pour insulter l’homme.

Auteur: Freud Sigmund

Info: Une difficulté de la psychanalyse

[ ordre du vivant ] [ hiérarchie ] [ meilleur des animaux ] [ anthropocentrisme ]

 
Commentaires: 3
Ajouté à la BD par Coli Masson