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maladie

Depuis trente ans, chaque matin il lui préparait son thé. Celui de la boîte rouge décorée d'un Ganesh, le dieu indien à tête d'éléphant, protecteur des voyageurs qui s'aventurent en pays inconnu et des écrivains, avec sa défense brisée qui lui servit de plume pour écrire Le Mahâbhârata. Thé vert, quatre doses de gingembre, trois clous de girofle, deux bâtons de cannelle, quelques cosses de cardamome, des grains de poivre noir. Son mélange à elle, souvenir de ses voyages en Inde. Parmi les boîtes de thé pour les différents moments de la journée, dans le petit meuble en bois blanc grillagé rempli d'épices, il ne se trompait jamais. Chaque matin, il dosait, ébouillantait la théière et l'appelait pour partager cet instant unique. Mais ce matin-là, il est arrivé près d'elle, hagard et désespéré, portant toutes les boîtes dans ses bras : "C'est lequel, je ne sais plus ?"
Lors des catastrophes aériennes on recherche désespérément "les boîtes noires" qui vont fournir des indices, mots, cris, graphiques. Ces traces lisibles par les spécialistes du décodage. Elles contiennent tout ce qu'il faut pour expliciter les circonstances de l'accident et ainsi autoriser à trancher les responsabilités, trouver les coupables, juger. Toutes ces révélations qui vont permettre aux familles de commencer "le travail du deuil".
Pour elle, c'est une boîte rouge, la boîte de Pandore qui a libéré en même temps que ses senteurs exotiques l'angoisse d'un à-venir inconnu et innommable. Elle connaît exactement la date et l'heure. Ce matin- là, elle a "su". L'intuition fulgurante que rien ne serait donc jamais plus comme avant. Déchirure entrevue vite pansée de déni et de refus.

Auteur: Huguenin Cécile

Info: Alzheimer mon amour

[ mémoire ] [ vieillesse ] [ oubli ]

 

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théologien protestant

[...] rien ne permet d’affirmer que Luther fut un moderniste avant la lettre, car il ne fut nullement mondain et ne cherchait à plaire à personne, ses innovations furent certes des plus audacieuses, [...] mais elles furent chrétiennes et rien d’autre ; elles ne devaient rien à aucune philosophie ni à aucun scientisme. Il refusait Rome, non parce qu’elle était trop spirituelle, mais au contraire parce qu’elle lui paraissait trop mondaine ; trop "selon la chair" et non "selon l’esprit", selon son optique particulière.

Le mystique de Wittenberg fut un Germain sémitisé par le Christianisme ; et il fut représentatif sous les deux rapports : foncièrement germain, il aimait ce qui est sincère et intérieur, non habile ni formalise ; sémite d’esprit, il n’admettait que la Révélation et la foi et ne voulait entendre parler ni d’Aristote ni des scolastiques. D’une part, il y avait dans sa nature quelque chose de robuste et de puissant (gewaltig), avec un complément de poésie et de douceur (Innigkeit) ; d’autre part, il fut un volontariste et un individualiste qui n’attendait rien ni de l’intellectualité ni de la métaphysique. [...]

Le message de Luther s’exprime substantiellement dans deux legs, qui témoignent de la personnalité de l’auteur et auxquels il est impossible de dénier la grandeur et l’efficacité : la Bible allemande et les cantiques. Sa traduction de l’Écriture, bien que conditionnée en quelques endroits par sa perspective doctrinale, est un joyau à la fois de langage et de piété ; pour ce qui est des cantiques, [...] [ils] sont devenus un élément fondamental du culte, et ils ont été pour l’Évangélisme un facteur puissant d’expansion.

Auteur: Schuon Frithjof

Info: Dans "Christianisme/Islam", éditions Archè Milano, 1981, pages 46-47

[ portrait psychologique ] [ réforme ]

 

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pensée-de-femme

Des femmes refusèrent d'admettre, dans ce domaine comme dans bien d'autres, leur inégalité avec les hommes. La lettre que MMe de Xaintrailles écrivit à l'Empereur en fournit un exemple :

A sa Majesté l’Empereur, 1805

J’ai fait sept campagnes à l’armée du Rhin en qualité d’aide de camp.

J’ai fait partie de la dernière expédition pour l’Egypte, j’y fus envoyé au général Menou pour remplir et continuer près de lui mes fonctions d’aide de camp.

Je demande justice à Votre Majesté, je lui demande une retraite ou un emploi qu’on m’a refusé jusqu’à présent parce que je suis femme.

Mais j’étais femme :

Quand j’ai repris aux Prussiens, mes compatriotes, un parc d’artillerie de 45 pièces de canons sur la montagne du Prince Charles Ombourg.

Quand j’ai empêché la révolte de la 44e demi-brigade d’Infanterie.

Quand j’ai sauvé le 11e bataillon du Doubs et un gros détachement de gendarmerie, j’ai préservé des fureurs de la guerre les habitants d’Edenhoffen.

Quand j’ai pansé les blessés sur le camp de bataille;

J’étais femme aussi :

Quand à la journée du 22 juillet 1793 mes avis ont contribué au salut de toute l’armée du Rhin que l’ennemi commençait à tourner, j’étais chargée alors des dépêches pour le général en chef que je suis parvenue à les remettre malgré la poursuite de plusieurs détachements ennemis qui me forcèrent à me jeter à la nage pour traverser la rivière... entre Kayerslautern et Neustadt.

Les archives de la guerre ont recueilli beaucoup d’autres faits que je ne veux point détailler.

Sire, ce n’est point en femme que j’ai fait la guerre, je l’ai faite en brave.

Auteur: Bertaud Jean-Paul

Info: La vie quotidienne des soldats de la révolution

[ revendication ] [ féminisme ] [ soldat ]

 

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imaginaire

PREMIER. Pendant ce temps, le Leader connaît des heures sombres.

SECOND (s’approchant). Avant de poursuivre le poème, je voudrais montrer à nos amis ici présents que même Hitler, tout malicieusement occupé qu’il soit avec les affaires humaines, a bien le sens de l’autre monde, le monde inhumain. Ce coucher de soleil sur la mer du Nord vient juste de s’en aller vers l’ouest ; et le paysage de Berchtesgaden, les rêves de nature de Wagner et ainsi de suite. C’est romantique, et pourtant insuffisamment efficace, mais c’est encore une source de son pouvoir. Si c’était efficace, cela entraînerait un refus catégorique de ce genre de pouvoir, mais bien entendu c’est simplement romantique et ça le fait souffrir.

PREMIER. Vous voulez dire qu’il est légèrement poète.

TROISIEME. Ceux qui sont avec lui aussi. Ils disent "le sang et la terre" tandis que l’Ouest dit "démocratie". Avez-vous déjà entendu un mot plus prosaïque ? Démocratie : le gilet de sauvetage en argile qui a fait couler Athènes, et fait couler la France. Le sang et la terre sont l poésie, vous pouvez vous battrez pour ça ; la démocratie n’est que pure prose, abstraite, indéfinie, et, ainsi qu’ils l’utilisent, malhonnête. Pourquoi l’Ouest ne peut-il crier "Liberté" ? Les mots ont un grand pouvoir, et le monde change.

SECOND. Liberté, est-ce un mot bien défini ?

TROISIEME. Non, pour moitié de la prose : abstrait mais noble. Il est comparatif : comme par exemple, l’Anglais a moins de liberté que l’Allemand, et l’Allemand moins que le Russe ; mais c’est un mot que la poésie peut admettre et pour lequel les hommes peuvent se battre.

Auteur: Jeffers Robinson

Info: Dans "Mara ou Tu peux en vouloir au soleil", Préface, trad. de l’anglais (États-Unis) par Cédric Barnaud, éditions Unes, 2022, page 67

[ pouvoir performatif ]

 

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hommes-femmes

En fin de compte, c’est comme hommage à George Sand, bien plus qu’à sa pâle Athénaïs, qu’il faudrait relire ce que Michelet a tartiné sur la Femme. Agenouillement du Maître-Autel devant la Guérisseuse ! Lutte frénétique contre les chatouilles sensuelles du clergé. Quinze ans de vaudeville pathétique sous le toit conjugal. Les jours où elle ne veut pas. Ceux où elle veut un peu. Ceux où elle se met en colère. Ceux où elle a l’air disposée. Ceux où elle est malade. Les hémorroïdes, les constipations, les règles. Le jour où elle lui laisse baiser ses pieds mais rien d’autre. Celui où elle brise net son assaut en lui disant cette nouveauté : "Je suis une personne, non une chose". Celui où elle consent enfin à essayer de se "desserrer" comme il écrit. Après avoir pris un long bain pour se dilater. Le soir où il tente l’autre solution, celle du vis-à-dos. Le forçage impossible de l’ "étroite vallée qui se fend entre deux montagnes". Ceux où il peut examiner avec ravissement les métamorphoses périodiques du "cher petit organe". Ceux où il se sent en elle "comme Brahma dans le lotus". Ceux où il palpe, voit, tripote, saisit, renifle. Ceux où elle refuse de le laisser palper, tripoter, regarder, renifler. L’obsession sexuelle devenant religion. La Nature autour d’eux se transformant poétiquement en une immense muqueuse palpitante. Le "petit épanchement de la nature". Le "petit bonheur" du pipi et du caca. Les excréments "cordes blondes". La "pagode sainte" du rond des chiottes. Le "cabinet-musée". L’obscénité résidant dans la sanctification de l’obscène. Le rêve de fusion payé très cher. Le mystère qui s’accroît quand les fesses reculent.

Auteur: Muray Philippe

Info: Dans "Le 19e siècle à travers les âges", page 618

[ sublimation ] [ scatophilie ] [ sexualité ]

 

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couple

La question n’était plus vraiment celle du rôle tenu par les partenaires, ce qui comptait c’était la "fréquence des pulsions d’intimité" (FPI). Au début de leur relation, dix ans plus tôt, Gros Ours avait une FPI de 3, et Petit Lapin une FPI de 2. En d’autres termes, Gros Ours ressentait des pulsions une fois tous les trois jours, sa FPI était donc de 3 ; Petit Lapin éprouvait quant à lui des pulsions tous les deux jours, sa FPI était donc de 2. Par "pulsion d’intimité", on entendait un élan amoureux, une attirance érotique. Sans une pulsion d’intimité de part et d’autre, pas de sexe. Mais FPI sonnait trop "médical". Dans le langage courant, on parlait plus volontiers de "rythme sexuel". La fréquence avec laquelle avaient lieu les rapports sexuels se calculait en multipliant les rythmes sexuels des deux partenaires ; dans le cas de Gros Ours et de Petit Lapin : 3 × 2 = 6, soit une "nuit de gala sexuel" tous les six jours. Ces nuits de gala correspondaient à des nuits de sexe où les pulsions d’intimité des deux amants coïncidaient. Si Petit Lapin voulait forcer Gros Ours à entrer en intimité, cela revenait à "coller un visage chaud sur un cul froid" : il essuyait un refus. Mais avec le temps, les relations entre les deux époux étaient devenues plus fades, comme un plat trop souvent servi ayant perdu toute saveur. Le rythme sexuel de Gros Ours était désormais de 7, et celui de Petit Lapin de 3. Soit 3 × 7 = 21. Leur nuit de gala ne se déroulait donc que tous les vingt et un jours.

Auteur: Ta-Wei Chi

Info: Perles

[ copulatoire ] [ libido descendante ]

 
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extraterrestres

Qu'est ce qui explique le mieux le phénomène UFO ?
En juillet dernier, le site Unexplained Mysteries a procédé a un sondage demandant aux gens comment ils expliquent le phénomène UFO.
Le sondage s'est déroulé sur une période de 3 mois, il posait la question : "qu'est ce qui explique le mieux le phénomène UFO ?". Aujourd'hui la vue générale sur les UFOs semble être très différente du passé. Beaucoup plus de gens sont disposées à accepter des explications autres que l'idée extraterrestre. Ce phénomène débuta en 1947 quand le pilote Kenneth Arnold fut spectateur témoin d'un certain nombre d'objets en forme de disques, volant en formation au-dessus des Cascade Mountains. Interviewé plus tard au sujet de ce qu'il avait vu, Arnold déclara que les objets se déplaçaient "comme une soucoupe qu'on ferait ricocher sur l'eau". Les résultats du dernier sondage donnent que sur presque 2300 voix, 41% sont encore convaincus que les UFOS sont des visiteurs d'une autre planète, 19% croient qu'il s'agit de "projets noirs", cad de technologies secrètes des militaires. Cette explication a pris un poids considérable au cours des années, en particulier après la vague d'UFOs triangulaire des années 89 - 90 qui furent révélée plus tard comme ayant été provoquées par les essais du chasseur "furtif " américain. Une explication moins commune a reçu 8% des voix - l'idée que les UFOs sont en réalité des humains qui voyagent dans le temps bien qu'il n'y ait absolument aucune preuve pour soutenir cette hypothèse. Les plus sceptiques représentent 29% des voix, 14% pensent que les UFOs sont des phénomènes d'hystérie de masse, 9% que c'est autre chose et 6% refusent de croire que les UFOs existent.

Auteur: Unexplained Mysteries

Info: mercredi 10 Novembre 2004

[ spéculations ]

 

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psychologie

La régression du point de vue jungien se confond parfois avec la dépression dont il faut rappeler l’étymologie deprimere ("presser de haut en bas") pour mieux comprendre le rapprochement. Dans les deux cas, il y a bien un mouvement de descente, de reflux vers la source. La dépression se produit lorsque la libido, c’est-à-dire l’énergie psychique de l’âme, se détourne du conscient pour se réfugier vers l’inconscient. Elle perd son intérêt pour le monde extérieur et se replie dans l’obscurité de l’âme.
Selon Jung, la dépression se produit lors d’un déséquilibre psychique prolongé causé par l’unilatéralité du fonctionnement conscient, par son refus de prendre en compte les manifestations que lui adresse l’inconscient. Ce mouvement irait croissant chez l’homme occidental qui, après deux millénaires de christianisme et plusieurs siècles de capitalisme, de scientisme et d’industrialisation, continue à nourrir le mythe d’une richesse de l’avoir plutôt que de l’être, de l’extériorité plutôt que de l’intériorité (Jung considère que le socle chrétien sur lequel s’est constituée notre société repose sur des principes qui réfèrent au type de l’extraversion - la relation du sujet avec l’objet est primordiale - alors que les sociétés fondées sur le socle hindouiste par exemple reposent sur des principes qui sont plus majoritairement ceux de l’introversion - exclure la relation du sujet avec le monde pour éviter la souffrance et le malheur). Seul le conscient est reconnu d’autorité, le conscient qui calcule, qui prévoit et qui organise. "La conscience est impensable sans un moi"*, pense l’esprit occidental ; il n’empêche que la dynamique inconsciente de la psyché n’en existe pas moins mais elle est projetée sur un dieu extérieur dont la forme varie au cours du temps.

Auteur: Arcé Alexandra

Info: Expérience de mort imminente : L'approche jungienne, pp 44,45. *JUNG C. G., Psychologie et orientalisme, trad. Par Paul Kessler, Josette Rigal, Rainer Rochlitz, Paris, Albin Michel, 1984, p. 140.

[ Asie-Occident ]

 

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citation s'appliquant à ce logiciel

Entre autres possibilités offertes par ses fonctionnalités informatiques, FLP aimerait explorer ce qui semble être un paradoxe : si le langage est le corpus central grâce auquel l'humain put développer des communautés toujours plus grandes et organisées, sa prise sur la compréhension de notre réalité consensuelle apparait faible, voire nulle. De plus sans réels signes d'une amélioration en ce sens puisque la complexification et la spécialisation des idiomes semble plutôt de nature à égarer et a multiplier les ambivalences. Bref cette capacité sémantique est immensément inférieure à ce qu'on pourrait croire. 

Ainsi cette limitation - qu'on pourra aussi présenter par "définir c'est restreindre" - a motivé FLP à essayer d'"ouvrir" les potentialités de l'écrit, en parallèle à un travail de désambiguïsation. C'est en ce sens que ses possibilités d'exploration "full search", combinables de moult manières avec les recherches avancées, permettent la découverte, la mise en exergue ou la clarification, d'idées/concepts que l'on pourra ensuite réorienter grâce aux citations liées ou aux chaines thématiques. Le tout, saupoudré à l'occasion de commentaires/discussions sur tel ou tel point de détail, offre un outil de recherche linguistique "Homme-machine" dont nous ne connaissons pas d'équivalent. Outil communautaire qui s'essaye simultanément à développer une base de données intelligente, intelligente au sens où ce sont des cerveaux humains qui, tout en respectant 1 règle et 2 conseils basiques, y "classent" les extraits. Avec cette idée en tête : dans quelle mesure un autre utilisateur pourra-t'il remonter jusqu'à ce fragment ? Car FLP permet de faire cela. Une telle réflexion, personnelle au sein d'un système de signes/mot/phrases collectif, ne peut se refuser à la quête rétroactive, que ce soit la sienne, ou en usant de la machine en ce sens.

Auteur: Mg

Info: 21 octobre 2020

[ étiquetage ] [ syntropie positive ]

 
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colonialisme

En 1898 on confia une mission en Afrique Centrale aux capitaines Paul Voulet et Julien Chanoine - officiers qui s'étaient illustrés lors de la conquête de l'empire Mosi (Burkina Faso) en réprimant sauvagement l'insurrection de Samos. Cette fois, ils étaient chargés d'opérer la jonction de leur colonne sur le lac Tchad avec deux autres missions, l'une partie d'Algérie, l'autre du Moyen-Congo. Désobéissant aux consignes données par le Secrétaire d'État aux colonies, Lebon, les deux officiers dévièrent de leur route initiale et entreprirent de massacrer les habitants des villages qui refusaient de leur fournir vivres et porteurs. Les tueries auxquelles se livrèrent ces militaires contrastaient à ce point avec les méthodes utilisées pour la conquête du Soudan français (Mali et Bénin) ou la Côte d'Ivoire que Paris envoya pour les arrêter le lieutenant-colonel Klobb. Voulet qui rêvait de se tailler un empire en Afrique Centrale, fit tuer Klobb le 14 juillet 1899 avant d'être, lui et son complice Chanoine, abattu par leurs hommes. L'affaire provoqua de nombreuses interpellations à la Chambre et fut minutieusement relatée par un député de l'Hérault, Vigne d'Octon, auteur de plusieurs pamphlets anticolonialistes. L'affaire connu un rebondissement quand en 1923, un jeune administrateur colonial, Robert Delavignette, commandant de cercle à Tessaoua au Niger, fit ouvrir les tombes supposées des deux officiers. Celles-ci étaient vides. La légende dit qu'ils auraient bénéficié d'un gentleman's agreement : Ils auraient été laissés en vie à condition de finir leur jours auprès des Touaregs, l'administration ayant parfois recours à eux pour mater certaines insurrections, comme celle qui menaça Agadez et Zinder en 1916-1917. Cette atroce équipée est à la source du roman de Joseph Conrad "Au coeur des ténèbres" ainsi que du personnage de Kurt dans "Apocalypse now".

Auteur: Internet

Info: http://congo-brazzaville.ifrance.com/exactions_coloniales_voulet_chanoine.htm

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