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égoïsme enfantin

Qu'attendons-nous de nos mères lorsque nous sommes enfants ? Une soumission totale. Oh, c'est très bien, rationnel et respectable de dire qu'une femme a tous les droits sur sa vie, ses ambitions, ses besoins, etc. - c'est ce que j'ai toujours exigé moi-même - mais comme enfant, non, la vérité est qu'il s'agit d'une guerre d'usure, la rationalité n'entre pas en ligne de compte, pas du tout, tout ce que vous voulez de votre mère est qu'elle admette une fois pour toutes qu'elle est votre mère et seulement votre mère, et que sa bataille contre le reste de l'existence est finie. Elle doit déposer les armes et venir à vous. Et si elle ne le fait pas, c'est vraiment une guerre, et c'était une guerre entre ma mère et moi. Ce n'est qu'à l'âge adulte que j'en suis venue à l'admirer vraiment - surtout dans les dernières et douloureuses années de sa vie - pour tout ce qu'elle avait fait pour s'approprier un peu d'espace dans ce monde.

Auteur: Smith Zadie

Info: Swing Time

[ fille-mère ] [ devoir maternel ]

 

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Ajouté à la BD par miguel

sport

C’est le mec qui a le plus gâché ma carrière ! J’ai perdu ma première finale de Masters 1000 contre lui (Madrid 2008, en indoor), un huitième à Melbourne en 2013, un match capital de Coupe Davis au Queen’s (en 2015)… Du coup, il est devenu le joueur que j’avais le plus envie de battre.

Je l’ai beaucoup étudié sur le terrain. Parce qu’il me gênait trop, au niveau du jeu mais aussi de son attitude. On s’énervait mutuellement, on faisait des matches où on se racontait nos vies ! Et ça ne m’aidait pas. J’ai commencé à trouver des solutions. Là, il a fallu gérer son attitude qui était chiante à mourir. C’était dur pour moi d’en faire abstraction.

Auteur: Simon Gilles

Info: Sur tennistemple en 2024

[ tennisman-par-tennisman ] [ combat ] [ récurrence ]

 

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Ajouté à la BD par miguel

sincérité

Un jour on interdira au gens d'être drôles pour ménager la susceptibilité des cons.

Auteur: Internet

Info: @jeantouk2

[ dangereuse ] [ sérieuse fantaisie ]

 

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Ajouté à la BD par miguel

solitude

"Tu devrais voir Rodney, suggéra Marcia, tendant à Keisha Blake une assiette à essuyer. Il est comme toi, tout le temps en train de lire." C’était précisément pour cette raison que Keisha s’était toujours méfiée de Rodney et efforcée de l’éviter, pour autant que ce fût possible dans un endroit comme Caldwell, suivant le principe que la dernière chose dont une personne en train de se noyer a besoin est d’une autre personne en train de se noyer s’accrochant à ses basques.

Auteur: Smith Zadie

Info: Ceux du Nord Ouest

[ rapports humains ] [ projection ] [ désespoir ]

 

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Ajouté à la BD par miguel

astrophysique

La découverte d’un lien entre les trous noirs et la matière noire pourrait résoudre le " problème du parsec final "

 Les trous noirs sont considérés comme les objets astrophysiques les plus captivants. Plusieurs hypothèses ont été avancées concernant leur formation, notamment en ce qui concerne les trous noirs supermassifs (SMBH). Récemment, en adoptant une nouvelle approche, des chercheurs canadiens ont identifié un lien entre les trous noirs supermassifs et les particules de matière noire. Dans une nouvelle étude, ils suggèrent que la fusion de SMBH donnant lieu à un seul trou noir plus massif est influencée par le comportement des particules de matière noire. Cette découverte, selon eux, pourrait contribuer à résoudre le " problème du parsec final ".

Dans une étreinte gravitationnelle, les trous noirs supermassifs gravitent lentement les uns vers les autres. Selon les astronomes, leur rapprochement progressif devrait causer une émission d’ondulation dans la structure de l’espace-temps détectable depuis la Terre. C’est d’ailleurs ce que la communauté scientifique a avancé en 2023, lorsqu’un " bourdonnement " persistant d’ondes gravitationnelles raisonnant à travers l’Univers a été détecté. D’après les chercheurs, ce signal, aussi appelé " murmure de l’Univers ", pourrait être dû à la fusion de millions de trous noirs supermassifs, sur des milliards d’années.

Cependant, des simulations ont montré que lorsque des paires de SMBH se rapprochent dans un mouvement de spirale, leur approche s’arrête lorsqu’ils sont séparés d’environ un parsec (environ trois années-lumière), comme s’ils se répulsaient, empêchant ainsi la fusion. C’est ce résultat qui a donné son nom au " problème du parsec final ".

Récemment, une équipe de recherche de l’Université de Toronto et de l’Université McGill, dirigée par Gonzalo Alonso-Álvarez, semble avoir trouvé la solution dans le cadre d’une nouvelle étude publiée dans la revue Physical Review Letters. D’après eux, la clé réside dans l’inclusion de la matière noire, qui a longtemps été sous-estimée dans le cadre de ce processus. " Nous montrons que l’inclusion de l’effet de la matière noire, jusqu’alors négligé, peut aider les trous noirs supermassifs à surmonter ce parsec final de séparation et à fusionner. Nos calculs montrent comment cela peut se produire, contrairement à ce que l’on pensait jusqu’ici ", explique Alonso-Álvarez dans un communiqué de l’Université de Toronto.

Et si la matière noire n’était pas une substance passive et sans interaction ?

L’une des substances les plus mystérieuses de l’Univers est sans doute la matière noire (elle constituerait environ 85 % de la matière dans le cosmos). Bien qu’elle ne soit pas visible, elle témoigne de sa présence par le biais de ses effets gravitationnels sur la matière visible. Longtemps, les scientifiques ont pensé que cette matière était à la fois passive et sans interaction. Toutefois, ce n’est peut-être pas le cas. Alonso-Álvarez et son équipe suggèrent que si les particules de matière noire disposaient d’une propriété d’auto-interaction, cela génèrerait une impulsion supplémentaire pour " rassembler " les SMBH. Cette " matière noire auto-interactive " agirait par la suite comme une sorte de " colle " cosmique, permettant aux trous noirs de fusionner.

Mais la véritable question est de savoir, dans ce cas, comment cela est possible. Lorsque deux galaxies entrent en collision, leurs trous noirs centraux orbitent l’un autour de l’autre vers l’intérieur, en raison des interactions gravitationnelles avec les étoiles à proximité. Ils traversent ensuite un " pic " de concentration (très dense) de matière noire. Si cette matière noire n’interagit pas, ce pic est perturbé par le mouvement des trous noirs. En revanche, les particules de matière noire peuvent maintenir et stabiliser la structure du pic, à condition de " rebondir " les unes sur les autres.

La possibilité que les particules de matière noire interagissent les unes avec les autres est une hypothèse que nous avons formulée, un ingrédient supplémentaire que tous les modèles de matière noire ne contiennent pas ", a déclaré Alonso-Alvarez. Il avance que leur argument réside sur le fait que " seuls les modèles contenant cet ingrédient peuvent résoudre le problème final du Parsec ".

Cette solution résout ainsi potentiellement le mystère cosmique détecté par le Pulsar Timing Array en 2023, ainsi que le problème du parsec final. D’après les chercheurs, même si la forme de ce signal d’ondes gravitationnelles ne correspond pas parfaitement à ce que l’on attend de modèles standard, leur modèle de matière noire en auto-interaction peut produire un spectre d’ondes gravitationnelles plus adapté à ces observations.

James Cline, co-auteur de l’étude, de l’Université McGill et du CERN, explique : " Une prédiction de notre proposition est que le spectre des ondes gravitationnelles observées par les réseaux de synchronisation de pulsars devrait être adouci aux basses fréquences. Les données actuelles suggèrent déjà ce comportement, et de nouvelles données pourraient le confirmer dans les prochaines années ".

L’étude d’Alonso-Alvarez et de ses collègues met en exergue le potentiel des ondes gravitationnelles dans le sondage de la nature de la matière noire. En revanche, des travaux supplémentaires devront être réalisés pour confirmer cette possibilité. " Notre travail est une nouvelle façon de nous aider à comprendre la nature particulaire de la matière noire ", a déclaré Alonso-Álvarez. " Nous avons découvert que l’évolution des orbites des trous noirs est très sensible à la microphysique de la matière noire, ce qui signifie que nous pouvons utiliser les observations de fusions de trous noirs supermassifs pour mieux comprendre ces particules ", conclut-il.



 

Auteur: Internet

Info: https://trustmyscience.com/, Kareen Fontaine & J. Paiano, 24 juillet 2024

[ masse manquante ]

 

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Ajouté à la BD par Le sous-projectionniste

disharmonie

...tout ça est réel. Cette vie. Nous sommes véritablement ici - c'est vraiment en train de se produire. La souffrance existe bel et bien. Quand on fait du mal aux gens, c'est réel. Quand on baise un de ses meilleurs amis, c'est réel et ça me fait mal. 

Auteur: Smith Zadie

Info: Sur la beauté

[ rapports humains ] [ trahison ]

 

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réveil

Et voilà que se répètait le miracle quotidien, celui par lequel l'intériorité s'ouvre et fait éclore la fleur aux mille pétales de l'être, ici, dans ce monde, avec d'autres personnes. Ni aussi difficile qu'elle l'avait pensé, ni aussi facile qu'il y paraissait.

Auteur: Smith Zadie

Info: Sur la beauté

[ émergence ] [ circadienne ]

 

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inertie des habitudes

Il faut considérer qu'il n'y a rien de plus difficile à réaliser, de plus incertain et de plus dangereux à mener à bien que d'instaurer un nouvel ordre de choses. Car le réformateur a des ennemis parmi tous ceux qui profitent de l'ancien ordre, et de trop tièdes défenseurs chez ceux qui voudraient profiter de l'ordre nouveau, cette tiédeur venant en partie de la crainte de leurs adversaires, qui ont les lois pour eux, et en partie de l'incrédulité des hommes, qui ne croient vraiment à rien de nouveau avant d'en avoir fait l'expérience.

Auteur: Machiavel Nicolas

Info: Le Prince, 1513

[ changement difficile ] [ pensée en silo ] [ équilibre orthogonal ]

 

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Ajouté à la BD par miguel

système fermé

Des chercheurs prouvent que les modèles d’IA dégénèrent s’ils sont entraînés avec leurs propres résultats

À la fin c'est moche (Photo avec quelques exemples de clichés/portraits traités par IA qui perdent leur netteté et leur définition au cours du processus)

Utiliser des données générées par IA pour enrichir un modèle d’IA conduit progressivement à l’effondrement de la qualité de ses résultats.

Détruire un modèle d’IA sera peut-être une préoccupation d’activistes d’ici quelques années. Grâce à une étude publiée dans Nature, on connaît une méthode qui, au moins, semble fonctionner. Des chercheurs en intelligence artificielle de Cambridge, au Royaume-Uni, ont essayé de savoir ce qu’il se passait en entraînant des modèles d’IA avec les résultats issus de ces mêmes modèles. En d’autres termes, nourrir de l’IA générative avec de l’IA générative. Eh bien le résultat est sans appel : le modèle finit tôt ou tard pas s’effondrer.

L’expérimentation n’a rien d’un projet néo-luddite, mais s’apparente plutôt à une mise en garde pour Zakhar Shumaylov, l’un des co-auteurs de l’étude, à toute l’industrie et la recherche en IA : " Tout le sujet est de montrer que nous devons faire vraiment attention à ce que nous utilisons comme donnée pour enrichir les IA ", affirme-t-il.

L’expérience menée à Cambridge : générer des articles Wikipédia

L’équipe de Shumaylov a testé son hypothèse avec l’un des usages les plus fréquents des intelligences artificielles génératives : la génération de texte. Un premier modèle a été enrichi avec des articles de Wikipédia (comme peuvent l’être de nombreux modèles, de ChatGPT à Gemini). Les chercheurs ont ensuite demandé à ce modèle de générer des articles de style Wikipédia. Une tâche simple pour un modèle entraîné sur une bonne matière première, constituée d’articles de Wikipédia.

Mais voilà, ils ont ensuite ajouté les articles générés au modèle initial, mélangeant une source " pure " et authentique (les vrais articles Wikipédia) et une source générée (les articles générés par le modèle dans le style de Wikipédia). Et déjà, les choses ont empiré, avec une seule génération de modèle qui n’a que partiellement été entraînée avec des IA. 

Pourquoi cet appauvrissement dans le matériau original survient-il ? La raison principale vient de l’échantillon de texte source. Quand vous utilisez comme source un article original, notamment d’encyclopédie, vous vous retrouvez avec une collection de mots rares que l’IA va être susceptible d’utiliser. Mais avec une génération suivante d’échantillon, vous commencez à perdre la rareté des mots au profit de mots plus courants, qui sont mécaniquement plus nombreux. Jusqu’à finir sur une production textuelle pauvre, qui, en plus d’avoir perdu en vocabulaire, enchaîne de plus en plus les erreurs. C’est précisément ce que l’équipe de Shumailov a remarqué : " le modèle finit par n’apprendre que des erreurs ".

Un danger pour les moteurs de recherche par IA

Cette étude prouve que l’IA a besoin d’une donnée de qualité pour s’enrichir et garder un haut niveau d’exigence. Cela s’applique dans un cadre universitaire, mais également sur les outils grand public : c’est toute la difficulté, par exemple, d’un Google Gemini sur le web.

Cette expérience de Google, lancée aux États-Unis, vise à résumer les résultats présents sur le web et à les présenter sous la forme de réponses écrites directement dans le moteur de recherche. Ainsi, les internautes n’auraient plus besoin d’aller sur les sites web que Google vient résumer : leur réponse est dans Google. Mais que se passe-t-il si le corpus est de mauvaise qualité ou, pire, si le web devient petit à petit un repaire de textes générés par IA ? Gemini finira par s’enrichir sur des textes pauvres, apprenant sur des matériaux générés et donc mécaniquement moins intéressants.

C’est aussi ce que peut craindre OpenAI, qui vient de lancer en bêta très privée son concurrent à Gemini : SearchGPT. Le géant derrière ChatGPT espère concurrencer Google sur le sujet de l’avenir des moteurs de recherche, mais se heurtera aux mêmes écueils s’il ne fait pas attention à son corpus d’entraînement initial… et à ses enrichissements ultérieurs.

La proposition des chercheurs de Cambridge pour éviter cela, serait de parvenir à une sorte de filigrane (watermark), permettant avec certitude d’identifier un texte généré ou une image générée, afin de l’exclure de l’enrichissement des modèles.

Auteur: Internet

Info: Numérama, Julien Cadot, 26 juillet 2024

[ étiolement ] [ dégénérescence ] [ nivellement par le bas ] [ mise en boucle ]

 

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paname

Les gens s'étonnent toujours que vous ne quittiez pas Paris l'été, sans comprendre que c'est précisément parce qu'ils le quittent que vous restez.

Auteur: Montherlant Henry de

Info:

[ estival ]

 

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Ajouté à la BD par miguel