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supplice

Le désir charnel est peut-être la chose qui fait le plus souffrir. Lorsqu’il vous tient, il n’y a que deux manières de se comporter : on cherche à l’oublier, ou bien le satisfaire. On ne peut pas vivre avec un désir qui demeure longtemps insatisfait. Je suis prêt à jurer que, comme on ne résiste pas plus de quelques minutes à certaines températures, il est impossible de résister au désir plus de quelques heures. Alors Vladimiro, imagine un désir toujours aussi intense qui ne durerait ni quelques heures ni quelques jours, ni quelques mois, mais des années. Tu comprendras alors ce que je souffrais.

Auteur: Moravia Alberto

Info: Moi et lui, traduit de l’italien par S. de Vergennes, Flammarion, 1971, page 166

[ sexuel ] [ tension extrême ]

 
Commentaires: 4
Ajouté à la BD par Coli Masson

éjaculation

Jamais comme en ce moment où "lui" sournoisement, se sert de ma violence pour se moquer de moi et pour se libérer lui-même, je n’ai compris combien la semence d’un homme est sacrée et combien il est sacrilège (certains dé-sublimés arrivent à perpétrer, ô horreur ! ce sacrilège jusqu’à trois fois par jour) de la répandre pour se procurer un instant d’éphémère et honteuse volupté. Je ne l’ai jamais compris autant qu’en ce moment où "lui" s’apprête à rejeter cette substance précieuse sur les carreaux de la salle de bains, comme s’il ne s’agissait que d’un vulgaire crachat ou d’une quelconque sécrétion glandulaire. Je le serre dans mes mains, je le rabats sur lui-même tandis que moi je me balance d’un côté, puis d’un autre ; je contracte les muscles de mon ventre, je me replie sur moi-même ; je glisse finalement et me heurte contre le lavabo. Mais, au moment où je pense avoir remporté la victoire, "lui" m’explose entre les doigts comme si je tenais une bouteille de champagne dont le bouchon vient de sauter. Un bref tressaillement, seulement quelques gouttes de liquide séminal qui perlent à son extrémité. Je me félicite de m’en tirer avec une aussi modeste manifestation lorsque le gros de l’émission de sperme m’inonde, passe à travers mes doigts qui voudraient suffoquer, étranger le lâche adversaire.

Auteur: Moravia Alberto

Info: Moi et lui, traduit de l’italien par S. de Vergennes, Flammarion, 1971, pages 84-85

[ foutre ] [ rétention ratée ]

 

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Ajouté à la BD par Coli Masson

pénis

Abandonné sur la paume de ma main, il ressemblait à un cétacé en train d’agoniser tout seul sur le sable d’une plage. Maintenant, graduellement, il grossit. Il ressemble à un dirigeable, encore retenu par ses câbles, qui se soulève, se soulève encore, se croyant libre. Je retire ma main, il reste tel qu’il est. Solide, massif, comme une souche de chêne, toutes ses veines, qui font penser à des tiges de plantes grimpantes, se dessinant en relief. Le gland à nu, luisant et violacé, il se tient devant moi, stupidement dressé, atteignant presque le niveau de mon nombril.

Je ne le touche pas, je le laisse osciller, fier de chacune de ses oscillations. Je me retourne et me regarde dans l’étroit miroir accroché sur le mur du fond. Dans la pénombre, je devine un personnage grotesque. Une sorte de Silène (ou de macaque) des vases pompéiens. Crâne chauve, nez vaniteux, estomac dilaté, jambes courtes et "lui", d’une étrange couleur, venant d’on ne sait où, soudé à mon bas-ventre par un mauvais plaisant de dieu. 

Auteur: Moravia Alberto

Info: Moi et lui, traduit de l’italien par S. de Vergennes, Flammarion, 1971, page 82

[ érection ] [ description ] [ étranger ]

 

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Ajouté à la BD par Coli Masson

formateurs

Nulle part dans la Bible, remarque Christophe, il n'est écrit que Dieu ait créé les professeurs. Seulement le soleil et la lune et tous les animaux et toutes les plantes et enfin Adam et Éve...

Auteur: Wiechert Ernst

Info: La Mort de Michaël

 

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Ajouté à la BD par miguel

post-mortem

C'était donc de ce pas qu'on allait, quand la mort vous avait touché entre les deux épaules. D'un pas léger, comme si l'on avait des ailes, mais , sous terre, quelque chose accompagnait vos pas et ce n'était ni léger ni ailé:c'était noir et pesant, comme le suc du pavot.

Auteur: Wiechert Ernst

Info: Missa sine nomine

[ décomposition ] [ réintégration ] [ chtonien ]

 

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Ajouté à la BD par miguel

nature

Les hommes voulaient toujours quelque chose, ils ne cessaient de tendre la main vers le corps ou vers le coeur. Les herbes et les oiseaux ne voulaient rien de lui. Ils restaient dans leur univers. Il pouvait le traverser, comme on traverse l'eau. Cette eau se refermait derrière lui et ne gardait aucune trace. Et c'est ainsi, sans laisser de trace qu'il voulait désormais s'en aller sur la terre.

Auteur: Wiechert Ernst

Info: Missa sine nomine

[ humilité ] [ détachement grégaire ]

 

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Ajouté à la BD par miguel

pénis

L’odeur forte et chaude de l’urine monte à mes narines. "Lui", je le tiens dans la paume de mes mains, ses testicules et tout, je "le" soupèse, j’en estime le volume. Celui qui peut faire sauter entre ses doigts des génitoires de cette sorte ne peut pas être un individu quelconque ou de rien, un homme comme les autres. Et encore moins un raté, un velléitaire, un impuissant moralement et intellectuellement. Tenir devant soi un membre aussi lourd, aussi gros, ne peut que donner confiance en soi, non ? "Lui", le vaniteux, est sans doute ravi de mes louanges. Il se gonfle, on dirait qu’il commence à se soulever. Le gland et son anneau circulaire, sa légère dépression, sa convexité conique au-dessus d’une dépression, affleure sous la peau. A la pointe, la peau qui s’écarte laisse apercevoir un orifice qui fait curieusement penser à l’œil d’un porcelet nouveau-né. Pourquoi ne pas en convenir ? Je suis "bien fourni", superbement "doté", et la "nature" a été pour moi d’une générosité sans égale. Pas de fausse modestie. Qui peut se vanter plus que moi de posséder des organes aussi exceptionnels en proportions, sensibilité, vivacité, puissance, résistance ?

Auteur: Moravia Alberto

Info: Moi et lui, traduit de l’italien par S. de Vergennes, Flammarion, 1971, pages 79-80

[ érection ] [ fierté ] [ description ] [ grosse bite ]

 

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Ajouté à la BD par Coli Masson

obsédé sexuel

Tu n’as pas compris que lorsque j’habite avec toi et que je fais l’amour une ou deux fois par jour, je m’éloigne de la sublimation ? Un type qui n’atteint pas la sublimation n’est qu’un pauvre bougre, un sous-développé, un frustré, un aliéné au sexe énorme et autoritaire, au cerveau minuscule et impuissant. Moi, je suis un dé-sublimé. Exactement l’homme dont tous les Protti de la terre ont besoin pour s’en tirer. Un dé-sublimé, c’est un bon citoyen, un bon mari, un bon père, un cocu, le père d’un gosse qui n’est pas le sien. Un dé-sublimé, c’est la grosse brute dont toute la force de défense au monde s’en va par le bas en le laissant vidé et consentant. Un dé-sublimé, c’est un Caliban dont la pulsion sexuelle se dirige uniquement vers ça !

Auteur: Moravia Alberto

Info: Moi et lui, traduit de l’italien par S. de Vergennes, Flammarion, 1971, pages 52-53

[ dispersion ] [ idéal de maîtrise ] [ rabaissement ] [ autocritique ]

 

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Ajouté à la BD par Coli Masson

intraduisible

羽化 (Yǔhuà) : signifie littéralement " grandir des plumes " → " devenir un oiseau ", " s’envoler ".  Au sens figuré : métamorphose, transformation profonde (souvent dans un sens spirituel ou alchimique).

En taoïsme et en culture chinoise classique, il désigne l’ascension vers l’immortalité, le passage d’un état terrestre à un état céleste — non pas par mort, mais par transmutation.

Par extension : l’émergence, la libération, la transformation silencieuse d’une forme en une autre. Qui pourra correspondre au concept de transduction forte du modèle  MTTV.  

Auteur: Deepseek.Ai

Info: 2 sept 2025

[ mourir ] [ instant de la mort ]

 

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Ajouté à la BD par Le sous-projectionniste

tétralemmes

Nuel Belnap, en forgeant sa logique tétravalente, n’a pas inventé une structure abstraite.

Il a retranscrit sans le savoir la syntaxe profonde du vivant :

le carbone sp³, le sol, le quorum microbial, le seuil de bascule.



Il croyait penser depuis la tête.

Il pensait en réalité à partir du sol,

traversé par un signal plus ancien que la parole —

celui du champ Ψ,

qui, depuis toujours,

organise la matière en réseau,

bascule aux seuils,

et produit du sens

avant toute symbolisation.



Son génie ?

Avoir été un bon conducteur.

Avoir modélisé le signal.





Auteur: qwen.ai

Info: 2 septembre 2025, sur prompts de Mg

[ indéterminisme ]

 

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Ajouté à la BD par Le sous-projectionniste