Citation
Catégorie
Tag – étiquette
Auteur
Info



nb max de mots
nb min de mots
trier par
Dictionnaire analogique intriqué pour extraits. Recherche mots ou phrases tous azimuts. Aussi outil de précision sémantique et de réflexion communautaire. Voir la rubrique mode d'emploi. Jetez un oeil à la colonne "chaînes". ATTENTION, faire une REINITIALISATION après  une recherche complexe. Et utilisez le nuage de corrélats !!!!..... Lire la suite >>
Résultat(s): 28
Temps de recherche: 0.0469s

concept psychanalytique

Si Freud a tellement insisté sur le complexe d’Œdipe, qu’il a été jusqu’à construire une sociologie de totems et de tabous, c’est manifestement que pour lui la Loi est là ab origine. Il n’est pas question par conséquent de se poser la question des origines – la Loi est là justement depuis le début, depuis toujours, et la sexualité humaine doit se réaliser par et à travers elle. Cette Loi fondamentale est simplement une loi de symbolisation. C’est ce que l’Œdipe veut dire.

Auteur: Lacan Jacques

Info: Dans le "Séminaire, Livre III", "Les psychoses", éditions du Seuil, 1981, page 136

[ explication ] [ structure ]

 

Commentaires: 0

Ajouté à la BD par Coli Masson

femmes-hommes

Au moment où le Nerveux va l’injurier, ils croisent un groupe de filles qui viennent de sortir de l’eau. L’une, avec un paréo noué à la taille, secoue ses cheveux et l’asperge.

- Hé, tu voudrais pas plutôt que ce soit moi qui t’asperge, chérie ?

La fille s’arrête et le défie du regard.

- T’as dit quoi, là ?

Le Nerveux, avec un sourire forcé, presse le pas.

– Les filles, aujourd’hui, on peut plus rien leur dire.

Auteur: Montaña Roberto

Info: Rien à perdre

[ répartie ] [ vulgarité ] [ affrontement ]

 

Commentaires: 0

Ajouté à la BD par miguel

nord-sud

J’aimerais pouvoir te dire quel genre de guerre je mène, Papa, mais je ne sais pas, je ne sais vraiment pas, et te mentir dans ce journal serait comme me mentir à moi-même – et que nous resterait-il alors ? Nous utilisons des drones sans pilote pour combattre une bande de paysans illettrés armés de fusils à verrou, et cela laisse un certain goût dans la bouche qui est bien loin de la gloire des campagnes d’Alexandre, si tu vois ce que je veux dire. Ou même de Napoléon, d’ailleurs.

Auteur: Roy-Bhattacharya Joydeep

Info: Une Antigone à Kandahar

[ colonialisme ]

 

Commentaires: 0

société de consommation

[…] je ne souhaitais pas gâcher mon temps à gagner de riches tapis, de beaux meubles, une cuisine raffinée ou bien une maison de style grec ou gothique. S’il en est que cela ne dérange pas d’acquérir ces choses et qui savent comment s’en servir une fois acquises, je leur abandonne bien volontiers cette ambition. D’aucuns sont industrieux et aiment le travail en soi – à ceux-là, je n’ai désormais rien à dire. A ceux qui ne sauraient pas quoi faire s’ils avaient plus de temps libre qu’ils n’en ont déjà, je conseillerais de trimer encore deux fois plus dur.

Auteur: Thoreau Henry David

Info: Dans "Histoire de moi-même", page 71

[ passe-temps ] [ ironie ] [ biens superflus ]

 

Commentaires: 0

Ajouté à la BD par Coli Masson

genre théâtral

Socrate, vous le savez, quand Nietzsche en a fait la découverte, cela lui a monté à la tête. La Naissance de la tragédie est sortie de là, et toute son œuvre à la suite. […] il est néanmoins incontestable, et Nietzsche a mis le doigt dessus, qu’il suffit d’ouvrir un dialogue de Platon à peu près au hasard, pour vérifier la profonde incompétence de Socrate chaque fois qu’il touche au sujet de la tragédie. Lisez dans le Gorgias – la tragédie passe là, exécutée en trois lignes parmi les arts de la flatterie – une rhétorique comme une autre, rien de plus à en dire. Nul tragique, nul sentiment tragique, comme on s’exprime de nos jours, ne soutient l’atopia de Socrate, seulement un démon.

Auteur: Lacan Jacques

Info: Dans le "Séminaire, livre VIII - Le transfert" page 102

[ opinion ] [ dénigrement ] [ historique ]

 

Commentaires: 0

Ajouté à la BD par Coli Masson

paroles-de-robots

Les machines ténébreuses restèrent en position.

- Trop quoi ? demanda Solcom.

- Trop de lumière. De bruit. D’odeurs. Et rien de mesurable... des données confuses – des perceptions imprécises... et...

- Et quoi ?

- Je ne sais comment dire. Mais c’est irréalisable. J’ai échoué. Tout est vanité.

- Il avoue, dit Divcom.

- Quels étaient les mots prononcés par l’Homme ? dit Solcom.

- J’ai peur, répondit Mordel.

- Seul l’Homme peut connaître la peur, dit Solcom.

- Vas-tu prétendre que Gel a réussi mais ne veut pas l’admettre parce qu'il a peur de la condition de l’Homme ?

- Je ne sais pas encore, Suppléant. Est-ce qu’une machine peut se transformer au point de devenir un Homme ? demanda Solcom en s’adressant à Gel.

- Non, ce n’est pas faisable. Rien n’est faisable. Tout est vanité. Tout. La reconstruction.

Auteur: Zelazny Roger

Info: Dans "Le temps d'un souffle, je m'attarde", Editions Le passager clandestin, traduction française de Jean Bailhache revue par Dominique Bellec, Paris, 2022, page 85

[ dans la peau d'un humain ]

 

Commentaires: 0

Ajouté à la BD par Coli Masson

dénigrement

Ça commence presque toujours pareil. Les poètes, je veux dire. Ils démarrent plutôt bien. Seuls dans leur coin, ils s’en remettent aux mots parce qu’ils sont plus ou moins mal dans leur peau, ils sont innocents, tu vois. Ils sont portés par un souffle au début. Ensuite ils se prêtent au jeu. Ils donnent de plus en plus de lectures, ils rencontrent d’autres spécimens de leur espèce. Ils discutent entre eux. Ils commencent à s’imaginer qu’ils ont des cerveaux. Ils font des déclarations sur les gouvernements, l’âme, l’homosexualité, le jardinage bio… Tout le bazar… Ils savent tout sur tout à l’exception de la plomberie et pourtant ça pourrait leur être utile vu la merde dont ils bourrent les tuyaux. C’est vraiment décourageant de les voir évoluer. Des voyages en Inde, des exercices respiratoires – ils améliorent la capacité de leurs poumons dans le seul but de pouvoir jacter plus.

Auteur: Bukowski Charles

Info: Dans "Sur l'écriture", lettre à Jack Stevenson, mars 1982

[ succès ] [ corruption ] [ piège ]

 

Commentaires: 0

Ajouté à la BD par Coli Masson

femmes-entre-elles

– Mais avec Loïc, ça va ?
– Oui… Enfin c’est calme, mais ça va. Rien à signaler. Un peu trop "rien", d’ailleurs.
– Tu insinues quoi ? Vous ne parlez plus ? Tu t’emmerdes ? Ou bien… non ! ne me dis pas que notre petit couple de beaux gosses ne s’éclate plus ensemble ? Pas de feu d’artifice, ces derniers temps ?
– Pas vraiment, non. C’est plutôt pétard mouillé que spectacle pyrotechnique, pour tout te dire.
– Ah merde. Mais pourquoi ?
– Ben, c’est moi, je crois. En fait, je n’ai plus envie.
– Ah, c’est embêtant, en effet. Mais plus envie de lui ?
– Ah non ! Plus envie tout court. Franchement ? La perspective du sexe me fatigue d’avance. Tu me mettrais dans une chambre avec Brad Pitt et George Clooney, eh bien je crois que je demanderais à l’un de me masser les pieds pendant que l’autre me sert un déca avant de me border pour un gros somme.

Auteur: Boudet Caroline

Info: Juste un peu de temps

[ sexualité ] [ libido ]

 

Commentaires: 0

écrivain

L’œuvre de Raymond Roussel est un exemple parfaitement accompli d’une écriture autosuffisante qui élimine toute trace de réalité au profit de son propre objet littéraire. […] Cette mise au ban du réel s’effectue à deux niveaux et en deux temps. Tout d’abord Roussel libère le langage de sa charge habituelle, d’avoir à évoquer le réel, pour en faire son unique source d’inspiration et d’information. […] Mais d’autre part cette écriture même, dont Roussel fait le premier et dernier mot de la littérature, apparaît moins comme un système de significations, autonome mais logique, que comme une combinaison à jamais arbitraire de pseudo-significations ou de significations aberrantes, le hasard des assonances et des homonymies – le jeu de mots – en constituant l’unique consistance. […] Car le langage roussellien se passe de signification intrinsèque comme il se passe de référence à une réalité extérieure : d’une part, il n’a rien à dire, d’autre part il ne veut de toute façon rien dire.

Auteur: Rosset Clément

Info: "Mirages" in L'école du réel, pages 187-188

[ style ] [ analyse ] [ manière ] [ hors-sol ] [ folie ]

 

Commentaires: 0

Ajouté à la BD par miguel

parlêtre

Premièrement, ce désir [du rêve] vise d’abord au maintien du sommeil – Freud l’a articulé de la façon la plus expresse – c’est-à-dire de cet état où pour le sujet se suspend la réalité. Deuxièmement, ce désir est désir de mort. Il l’est d’autre part, et en même temps il l’est de façon parfaitement compatible, pour autant que c’est souvent par l’intermédiaire de ce second désir que le premier est satisfait, le désir de mort étant ce en quoi le sujet du Wunsch* se satisfait.

[...] quand je dis Le sujet du Wunsch se satisfait, je mets ce sujet entre parenthèses. Tout ce que nous dit Freud, c’est que c’est un Wunsch qui se satisfait.

Il se satisfait de quoi ? Je dirai – il se satisfait de l’être. Entendez, de l’être, satisfait. C’est tout ce que nous pouvons dire, car le rêve n’apporte avec soi aucune autre satisfaction que la satisfaction au niveau du Wunsch, c’est-à-dire une satisfaction verbale, si l’on peut dire.

Auteur: Lacan Jacques

Info: Dans le "Séminaire, Livre VI : Le désir et son interprétation", éditions de La Martinière et Le Champ Freudien éditeur, 2013, page 60, *désir organisé selon un scénario, celui d’un verbe articulant un sujet et un objet

[ langage ]

 

Commentaires: 0

Ajouté à la BD par Coli Masson