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Où t’es-tu caché, amour ? tu m’as laissée seule avec mes gémissements.

Comme le cerf tu as fui après m’avoir blessée.

Derrière toi, en t’appelant, je suis sortie. Tu étais parti.



Bergers, qui allez là-haut, sur les estives, dans la montagne,

Si d’aventure vous voyez celui que j’aime par-dessus tout,

Dites-lui que je brûle, que je souffre et que je meurs.



Cherchant mon amour, j’irai par les montagnes et le long des rivières,

Je ne cueillerai pas les fleurs, je ne craindrai pas les bêtes,

Et je passerai les forts et les frontières.


Auteur: Saint Jean de la Croix Juan de Yepes Álvarez

Info: Le Cantique spirituel, trad. Jean-Marc Sourdillon, strophes I, II, III

[ quête ] [ désir ] [ dieu ]

 

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Ajouté à la BD par Coli Masson

panthéisme

Je suis allé à l'école des hommes blancs. J'y ai appris à lire leurs livres de classe, les journaux et la bible. Mais j'ai découvert à temps que cela n'était pas suffisant. Les peuples civilisés dépendent beaucoup trop de la page imprimée. Je me tournai vers le livre du Grand Esprit qui est l'ensemble de sa création. Vous pouvez lire une grande partie de ce livre en étudiant la nature. Si vous preniez tous vos livres et les étendez sous le soleil, en laissant pendant quelque temps la pluie, la neige et les insectes accomplir leur oeuvre, il n'en restera plus rien. Mais le Grand Esprit nous a fourni la possibilité, à vous et à moi, d'étudier à l'université de la nature les forêts, les rivières, les montagnes, et les animaux dont nous faisons partie.

Auteur: Tatanga Mani Walking Buffalo

Info: sagesse amérindienne

[ spiritualité ] [ colonialisme ]

 

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détachement

Dans l'art de perdre, il n'est pas dur de passer maître.
Tant de choses semblent si pleines d'envie
d'être perdues que leur perte n'est pas un désastre.

Perds chaque jour quelque chose.
L'affolement de perdre tes clés, accepte-le,
et l'heure gâchée qui suit.
Dans l'art de perdre, il n'est pas dur de passer maître.

Puis entraîne-toi, va plus vite,
Il faut étendre tes pertes: aux endroits, aux noms,
aux lieux où tu fis le projet d'aller.
Rien là qui soit un désastre.

J'ai perdu la montre de ma mère.
La dernière ou l'avant-dernière de trois maisons aimées: partie!
Dans l'art de perdre, il n'est pas dur de passer maître.

J'ai perdu deux villes, de jolies villes.
Et, plus vastes, des royaumes que j'avais,
deux rivières, tout un pays.
Ils me manquent, mais il n'y eut pas là de désastre.

Même en te perdant (la voix qui plaisante, un geste que j'aime), je n'aurai pas menti.
A l'évidence, oui, dans l'art de perdre, il n'est pas trop dur d'être maître, même si il y a là
comme (écris-le !), comme un désastre.

Auteur: Bishop Elizabeth

Info: "Un art"

[ allègement ] [ deuil ] [ destruction ]

 

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Ajouté à la BD par Coli Masson

symphonie mentale

J'ai un rêve à moi... Composer une chose pour rendre, voyez-vous, une nuit comme celle-ci. Et pourquoi pas ? Quand je suis allongé la nuit, près du feu, ça me sonne aux oreilles, c'est juste alors que l'inspiration me vient. Voilà comment je la composerais : d'abord les violons préluderaient, tout doux, tout doux. ça, ce serait quelque chose comme le silence. Ensuite, les violons tiendraient encore la note, mais déjà voici que commence à jouer le... comment... le cor anglais qui a un timbre un peu rauque. Il joue une mélodie, mais une mélodie telle que si on ferme les yeux, on vole au-dessus de la terre où on veut, et au-dessous de soi défilent sans cesse les lacs, les rivières, les villes et partout c'est le silence, l'obscurité. Le cor joue, les violoncelles lui ajoutent une autre voix, ils chantent sur les cordes basses, ils parlent comme bruissent les pins, tandis que les violons continuent à tenir leur partie, tout doucement. Alors d'autres instruments interviennent à leur tour, et, tous ensemble, jouent toujours de plus en plus fort : tou-rou-roum, ta-ta-ta... Et tout l'orchestre joue une musique extraordinaire ! Alors, après ça, il faut faire taire peu à peu tous les instruments, que l'orchestre joue de moins en moins fort, pour finir avec les violons, seuls, sur une note tenue longtemps jusqu'à ce qu'ils meurent entièrement...

Auteur: Kazakov Iouri

Info: Nocturne

[ songe ] [ survol ]

 

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Ajouté à la BD par Le sous-projectionniste